Kenshin avait un gros soucis en sortant de cet entrevue avec la jonin au caractère trempé... c'était celui de réussir a tenir ses exigences et ça ça allait être compliqué. Des conversations avec des ivrognes, Kenshin en avait eu plein et beaucoup lui avaient dit qu'arrêter de boire était un enfer, un enfer qui risquait de rendre sa lame moins précise pour beaucoup, beaucoup trop de temps. Un long soupire franchit ses lèvres alors qu'en haut d'un bâtiment il fixait le bas du marché... comment allait il faire face seul a ce défi?

Ses yeux portent plus loin avant qu'un reflet sur une vitre l'amène sur une maison en particulier, une maison qu'il reconnaît... Dire qu'elle était son amie allait être un peu poussé, a l'académie Kenshin était plutôt du genre le gars populaire la ou Hikari était une parfaite élève... mais leurs relation avait toujours été cordiale. Depuis ce jour, il n'avait osé revoir aucun de ses camarades de classe... Peut être était il temps de passer par dessus pour une fois.

Un saut, encore un autre. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas vu la jeune femme mais Kenshin savait un truc, arrêter de boire pouvait rendre violent et si sa grand-mère avait été une grande guerrière qui lui a appris a manier la lame enfant, elle avait arrêté lorsqu'elle a rencontré ton grand père et ça fait bien quarante ans qu'ils vivent une vie de boulangers paisible. Elle n'a plus le physique pour arrêter le colosse que le samouraï de Sakyuu est. Oui, Hikari était la seule de l'académie a réussir a le stopper en combat direct... Espérons que ça soit encore le cas.

Arrivé a la fenêtre, le jeune homme frappe. Un fois, deux fois, trois fois... Rien. Vu l'heure, sans doute était-elle partie a l'entraînement. Un pinceau, de l'encre, une lettre plus tard, Kenshin avait donné rendez vous a sa camarade a un restaurant de viande grillée le midi, glissé son papier sous la porte histoire d'être sûr qu'elle le voit au retour de son entraînement. Soupirant, Kenshin espérait qu'une chose, ne pas essuyer un refus.

S'il y avait bien deux sales manies chez la jeune femme qu'il n'appréciait pas, c'était sa manière de ne pas avoir l'air de saisir tout ce qu'on lui dit quand on parle de la vie et la seconde celle d'apparaître n'importe quand et n'importe comment. La seule réaction de Kenshin fut de porter sa main au pommeau de la lame qu'il avait hérité. Ouais bon... définitivement elle réussissait toujours a autant le surprendre qu'à l'époque... Au moins il la connaissait assez bien pour savoir qu'il était inutile de prendre des gants avec elle et plus il lui disait les choses de manière claire net et précise...

"J'ai besoin que tu m'héberges. Deux mois. Il n'y a que sur toi que je peux compter. Je peux t'expliquer les détails devant un thé? Je te l'offre."

Kenshin se souvenait qu'il avait affaire a un bourreau d'entraînement. Pas qu'il n'ait jamais essayé de l'inviter a se sociabiliser pendant leur scolarité, mais ça avait toujours été une affaire compliquée. Faisant une petite moue, c'est toujours avec son ton assassin habituel qu'il reprends:

"Cela n'aurait pas été toi que je venais voir j'aurais dégainé de surprise tu sais?"

Le jeune homme s'éloigne un peu du visage de la shinobi, même s'il a jamais compris comment elle faisait tenir son masque quel qu'en soit le sens. Cela faisait parti des grands mystères de la vie de Kenshin, ce masque dissimulant son visage et qui malgré le vent, les tempêtes de sable, les positions les plus incongrues... Bah... il avait jamais dévoilé quoique ce soit sur le visage d'Hikari... Lumière... Lumière tamisée ouais plutôt. Quel secret elle cherchait a cacher? Une cicatrice? Un bec de lièvre? Des dents de lapin?

"Bon... en fait... C'est parce que je me suis encore accroché avec mes supérieurs. Si dans les deux mois j'avale une goutte je perds mon statut de samouraï... Hystérique de jonin a toujours hurler la elle m'a filé une migraine. Tu crois qu'ils apprendront a donner des ordres sans s'époumoner?"

Aucune gêne ni regret semblait se lire sur son visage. Fixant le regard supposément éteint de la shinobi, le samouraï rentre ses mains dans ses poches. Un léger soupire franchit ses lèvres... Ouais bon il en faudra plus pour la convaincre. Cette fois ses bras viennent se placer contre son torse, croisés, se demandant comment le dire... quoique il valait mieux dire la vérité:

"Bref... J'ai besoin de ton aide pour me contenir. Je ne me suis pas affaibli toutes ces années. J'ai déjà entendu parler de gens arrêtant de boire et c'est pas beau a voir. T'es la seule personne que je connais qui arriverait a me contenir si je dégaine. Je voudrais éviter de tuer ma famille par mégarde tu vois."

Faisant une moue il réfléchit avant d'avancer:

"Dit moi pour quelles charges tu voudras que je t'aide... Je n'ai pas beaucoup de temps, on m'a ajouté vingt quatre heures sur les murailles pour impertinence aussi"