# Interlude opportun [Honoken] Sam 20 Juil - 13:46
Carpe Diem
Deux jours payés à l'auberge, un détour pas vraiment prévu dans son épopée, mais Maho appréciait l'escale. Il avait passé suffisamment de temps à Seizan à se morfondre dans de multiples substances, il fallait aller de l'avant. Quoi de mieux pour illustrer cela que le lieu même de la tragédie ?
Profitant de la fraîcheur matinale, le moine s'offrit une visite du village. Pour avoir vécu à la première personne la destruction de Kyubi, la bonne humeur et l'insouciance des autochtones le mettait mal à l'aise. L'humanité s'était rapidement adaptée au changement de relief. Autrefois principalement tourné vers la pêche, l'endroit accueillait désormais des rizières, et avec l'arrivée des céréales une nouvelle économie.
Les constructions n'étaient évidemment pas terminées, et de bons matins on apercevait déjà des ouvriers à l'œuvre, transportant du bois où terminant la toiture d'une bâtisse. L'autel dédié à Susano fut reconstruit, secondé toutefois d'un autel à Inari, les deux édifices se tenant désormais face à face, les portes toris ornant chaque côté de la rue. Un trio de pêcheurs venait d'ailleurs de terminer leur prière, forçant le Souhei à s'arrêter pour éviter leurs énormes pagaies.
Suivre le chemin de terre battue le mena rapidement au fameux bras de mer, et il fut forcé de s'arrêter, posant sa main sur les parois rocheuses façonnées par le démon. On aurait vraiment dit qu'un maçon divin avec enfoncé un énorme essieu dans le sol. Aussi désagréable que lui fut cette pensée, Le Kaice ne put que reconnaître la puissance du démon.
Le moine s'en foutait bien de cette promesse de fortune, mais il ne pouvait nier son intérêt. D'autant plus que lui connaissait le secret derrière les armes démoniaques. L'Ambre bleu serait-il lié à cet homologue sanguin ? Peut-être...
Un accord scellé, et en plus de payer sa chambre, le vieillard lui donna rendez-vous dans deux jours. Apparemment il avait déjà une petite équipe, mais les derniers membres devaient encore arriver.
Perturbé dans sa contemplation, le regard exaspéré du moine se changea immédiatement en sourire. Qu'il n'éclata pas de rire fut déjà un miracle, mais assurément la vue de l'enfant peinant à soutenir un chat qui, lui-même, ne faisait aucun effort, brisait les conventions.
S'accroupissant, il observa la direction dans laquelle pointait le gamin, puis posa délicatement sa main sur sa tête.
Joignant ses mains, une fine couche de chakra apparût sous les chausses du moine. Puis il s'abaissa, et chargea l'enfant et son félin sur son dos.
Dans un bond gigantesque il quitta la terre ferme, le miaulement du chat manifestant son mécontentement tandis que l'enfant lui éclata de rire. Rebondissant sur la roche, le Kaice atterrît sur la surface de l'eau, galopant sur le miroir aqueux, pour enchaîner un nouveau saut. Le bras de mer fut traversé en moins d'une minute, pour le plus grand plaisir du gamin qui n'en revenait pas.
Les galopades eurent au moins le mérite de réveiller le chat qui s'empressa de sauter hors des bras de son propriétaire. Lui assurément n'avait que modérément apprécier l'interlude.
Ce fut une fois de l'autre côté que Maho aperçut un symbole étrange. Il n'avait eu que peu de contact avec les ressortissants du désert, pourtant ses yeux ne le trompaient pas.
Profitant de la fraîcheur matinale, le moine s'offrit une visite du village. Pour avoir vécu à la première personne la destruction de Kyubi, la bonne humeur et l'insouciance des autochtones le mettait mal à l'aise. L'humanité s'était rapidement adaptée au changement de relief. Autrefois principalement tourné vers la pêche, l'endroit accueillait désormais des rizières, et avec l'arrivée des céréales une nouvelle économie.
Les constructions n'étaient évidemment pas terminées, et de bons matins on apercevait déjà des ouvriers à l'œuvre, transportant du bois où terminant la toiture d'une bâtisse. L'autel dédié à Susano fut reconstruit, secondé toutefois d'un autel à Inari, les deux édifices se tenant désormais face à face, les portes toris ornant chaque côté de la rue. Un trio de pêcheurs venait d'ailleurs de terminer leur prière, forçant le Souhei à s'arrêter pour éviter leurs énormes pagaies.
Suivre le chemin de terre battue le mena rapidement au fameux bras de mer, et il fut forcé de s'arrêter, posant sa main sur les parois rocheuses façonnées par le démon. On aurait vraiment dit qu'un maçon divin avec enfoncé un énorme essieu dans le sol. Aussi désagréable que lui fut cette pensée, Le Kaice ne put que reconnaître la puissance du démon.
Le moine s'en foutait bien de cette promesse de fortune, mais il ne pouvait nier son intérêt. D'autant plus que lui connaissait le secret derrière les armes démoniaques. L'Ambre bleu serait-il lié à cet homologue sanguin ? Peut-être...
Un accord scellé, et en plus de payer sa chambre, le vieillard lui donna rendez-vous dans deux jours. Apparemment il avait déjà une petite équipe, mais les derniers membres devaient encore arriver.
Eh, m'sieur ? M'sieur momie ? Tu peux nous aider ?
Perturbé dans sa contemplation, le regard exaspéré du moine se changea immédiatement en sourire. Qu'il n'éclata pas de rire fut déjà un miracle, mais assurément la vue de l'enfant peinant à soutenir un chat qui, lui-même, ne faisait aucun effort, brisait les conventions.
S'accroupissant, il observa la direction dans laquelle pointait le gamin, puis posa délicatement sa main sur sa tête.
Je m'appelle Maho petit ! Allez t'inquiète, on va traverser ça en deux secondes.
Joignant ses mains, une fine couche de chakra apparût sous les chausses du moine. Puis il s'abaissa, et chargea l'enfant et son félin sur son dos.
Accroches-toi bien, c'est parti !
Dans un bond gigantesque il quitta la terre ferme, le miaulement du chat manifestant son mécontentement tandis que l'enfant lui éclata de rire. Rebondissant sur la roche, le Kaice atterrît sur la surface de l'eau, galopant sur le miroir aqueux, pour enchaîner un nouveau saut. Le bras de mer fut traversé en moins d'une minute, pour le plus grand plaisir du gamin qui n'en revenait pas.
Les galopades eurent au moins le mérite de réveiller le chat qui s'empressa de sauter hors des bras de son propriétaire. Lui assurément n'avait que modérément apprécier l'interlude.
Ce fut une fois de l'autre côté que Maho aperçut un symbole étrange. Il n'avait eu que peu de contact avec les ressortissants du désert, pourtant ses yeux ne le trompaient pas.
Hum... Serait-ce le symbole de Sakyuu ?
# Re: Interlude opportun [Honoken] Mar 23 Juil - 19:07
Interlude opportun
Eté de l'an 806 - feat Kaice Maho
Des lunettes dorées clinquantes, une sublime veste en soie fait main à Sakyuu, un glorieux bandeau de jonin pendu à la taille et une chevelure présentement teinte en blanc comme l'écume. Voilà comment Honoken débarqua à l'entrée du village de Kaigarakome. Est-ce qu'il était en joie ? Non. Certainement pas. Il n'était pas là pour faire le touriste, bien qu'il vînt prospecter et s'occuper d'une mission dont il n'était clairement pas pressé à accomplir.
" C'est aussi merdicimal que ce que j'imaginais... "
Tandis qu'il lâchait cette bombe comme une évidence pour lui-même, le bellâtre commença à fouiller dans les poches de sa veste pour se chercher un peu de tabac. Il prit bien évidemment son temps pour se rouler une cigarette, avant de l'allumer et la caler directement dans sa bouche. Aussitôt, ses mains retrouvèrent les poches de son pantalon et il soupira avec nonchalance.
" Fais chier. Je pensais que la reconstruction était finie. "
Si cela avait été le cas, le village aurait au moins gagné en animation, en soirée ou tout autre activité. En l'état actuel, si tous les gugus valides travaillaient comme des benêts, cela signifiait que tout le monde serait couché aux aurores et donc le signe d'un profond emmerdement. Il était même pas certain qu'une taverne potable existait... et encore fallait-il qu'il trouva une auberge.
C'était à ce moment-là qu'il repéra un... homme... couvert de la tête en bas par des bandages. Ce dernier semblait l'observer et il fallait dire, qu'il y avait de quoi le jalouser. Le type ressemblait à une momie et lui sculpter par les dieux... si les dieux existaient. En tout cas, cette apparence ne semblait pas l'incommoder et il n'en avait cure parce qu'il marcha directement dans sa direction.
" Hey ! Dis-moi l'homme guirlande, t'es du coin ? "
Loin d'être intimidé, ou d'avoir envie de faire de bonnes manières, le sakyuujin souhaitait éviter de tourner autour du pot ou de faire semblant d'être un gentleman. C'était pas le lieu... et cela ne lui apporterait rien.
" Tu saurais pas, par hasard, où il y a une maison d'hôte ou même une auberge ? "
Si ce lieu n'existait pas, il savait qu'il devrait jouer de son charme auprès d'une veuve éplorée pour lui piquer son pieu - c'était les cibles les plus faciles. Toutefois, il n'en avait pas l'humeur et espérait fortement pouvoir profiter de la tranquillité d'une chambre bien à lui. Certes, une veuve lui permettrait de faire quelques économies, mais bon...
" Tu me ferais gagner mon temps précieux si tu avais l'infos. "
Et on savait que tout ce qu'il le concernait était O combien précieux à ses propres yeux.
# Re: Interlude opportun [Honoken] Mer 24 Juil - 23:26
Carpe Diem
Le gamin encore sur son dos, les yeux plantés sur le symbole, notre moine se figea. De toutes les réactions possibles, celle de l'inconnu eut le mérite de l'effet de surprise. Quelques secondes d'inanité, puis ses lèvres s'étirèrent, un rire sincère s'échappant de sa gorge.
Une fois arrivé à bon port, l'enfant eut la présence d'esprit de partir, alarmé sans doute par le changement d'atmosphère. Si Maho appréciait follement l'humour de l'éphèbe, il n'était pas du tout disposé à laisser passer son manque flagrant de respect. Ils ne se connaissaient pas, seulement le Souhei portait lui aussi le symbole de son village à la ceinture. Ce détail demandait à lui seul un minimum de décorum, ou au moins un peu de décence.
Il observa donc son vis à vis, se tenant droit, les mains l'une dans l'autre, maintenues dans son dos, son rire s'étant changé en un rire en coin. Il était mignon, il avait au moins ça pour lui.
Le sourire s'élargit, le Kaice fit deux pas en avant, envahissant ainsi la sphère personnelle du fanfaron.
Il attendait debout face à lui, ses mains soudainement déliées, pendant de part et d'autre de son corps, prêtes à l'action. Tic, tac, tic, tac...
Une fois arrivé à bon port, l'enfant eut la présence d'esprit de partir, alarmé sans doute par le changement d'atmosphère. Si Maho appréciait follement l'humour de l'éphèbe, il n'était pas du tout disposé à laisser passer son manque flagrant de respect. Ils ne se connaissaient pas, seulement le Souhei portait lui aussi le symbole de son village à la ceinture. Ce détail demandait à lui seul un minimum de décorum, ou au moins un peu de décence.
Il observa donc son vis à vis, se tenant droit, les mains l'une dans l'autre, maintenues dans son dos, son rire s'étant changé en un rire en coin. Il était mignon, il avait au moins ça pour lui.
Je connais bien une auberge...
Le sourire s'élargit, le Kaice fit deux pas en avant, envahissant ainsi la sphère personnelle du fanfaron.
Mais dans l'immédiat je cherche surtout une raison pour ne pas imprimer ton visage dans la roche.
Il attendait debout face à lui, ses mains soudainement déliées, pendant de part et d'autre de son corps, prêtes à l'action. Tic, tac, tic, tac...
# Re: Interlude opportun [Honoken] Mar 13 Aoû - 18:07
Interlude opportun
Eté de l'an 806 - feat Kaice Maho
Honoken était un homme curieux, ou tout du moins, l'était-il dans son comportement. Il n'était pas rare qu'il fut plein de contradictions. Tantôt charmant, tantôt exécrable, tantôt honnête à l'extrême, tantôt le roi des menteurs. Pourquoi s'embêter à n'être que l'un ou l'autre quand on pouvait être un tout ? Rien n'était tout noir ou tout blanc, comme il aimait à le répéter, une façon parfaite d'expliquer les bonnes et les mauvaises actions dont il pouvait être l'auteur. Cependant, le type auprès de qui il avait eu quelques espérances en matière d'information semblait lui causer quelques déceptions.
Loin d'être impressionné par la menace, qu'elle fut mise à l'œuvre ou non, et qu'importait la puissance de celui qui lui faisait face, un grand sourire se profila sur son merveilleux visage en un rictus plein de provocation. On ne refaisait pas son homme.
" Donc... finalement, tu choisis l'option de me faire perdre mon temps. Et tu perdrais considérablement le tien, même si tu me foutais ton poing dans la tronche. "
Telle était la vocation des pires emmerdeurs. Bien entendu, cela ne serait pas la première fois que le culot du Sakyuujin se retournerait contre lui. Les coups de son vieux, des maris cocus, et des branques qu'il avait pu croiser au cours de quelques malheureuses missions... ils ne connaissaient que trop. Quittant enfin l'une de ses mains de sa poche pour se saisir de sa clope et l'autre pour quitter ses lunettes, il mit en lumière ses yeux vairons, et le je-m'en-foutiste qui le caractérisait fort bien.
" Si tu veux m'en foutre une, tu peux te faire plaisir. "
A dire vrai, cela l'ennuierait beaucoup plus d'avoir ses lunettes chéries abimées ou son tabac luxueux gaspillé, que d'avoir quelques coquards. Même dans la tourmente, il resterait toujours aussi beau. Parole de lui-même.
" J'espère juste que t'es prêt. Cassez gratuitement la gueule à un jonin d'une autre nation, ça peut foutre un sacré bordel. "
Et il était évident que l'on pouvait compter sur lui pour en faire des tonnes.
" Et comme je suis d'un bel esprit, je te laisserais faire sans broncher. "
Honoken écarta un peu plus les bras comme une invitation dans une bagarre unilatérale. Un coup risqué ? Bien évidemment. Il pouvais d'ailleurs s'en prendre un à tout moment, et même s'il finissait le cul par terre, le nez en sang et la mâchoîre douloureuse, il avait toujours été dans sa nature de jouer avec le feu et généralement, dangeureusement.
" A toi de choisir, mon vieux. "
Mais honnêtement, il préférait savoir où se trouvait cette putain d'auberge.
# Re: Interlude opportun [Honoken] Jeu 19 Sep - 14:26
Carpe Diem
Si l'approche de l'étranger fut surprenante, sa réaction surpassait l'inattendu. Le Souhei s'attendait à des excuses, de l'agressivité, de la peur, mais surement pas à une véritable pièce de théâtre. Le culot de l'éphèbe désarma sa colère, la perplexité et la curiosité accompagnant chacun de ses mots.
Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait ni bu ni consommé de psychotropes, alors pourquoi hallucinait-il en plein jour ? Quand le type ouvrit les bras, s'offrant en martyr christique, Maho ne put qu'éclater de rire. Il recula naturellement de quelques pas, toujours en prise avec son hilarité.
Quelques mots énoncés entre deux crises de rire. Il parvint toutefois à se calmer, posant de nouveau son regard dans celui du jeune homme. Il avait une belle gueule, cela ne faisait aucun doute, et tout comme lui autrefois, il était conscient de son joli minois. Le Kaice posa sa main sur l'épaule du Jonin, sa poigne se fit plus forte que prévu, sans doute la manifestation d'un reste de jalousie.
Relâchant sa poigne, Maho prit alors le chemin du retour, jetant un coup d'œil pour voir si l'énergumène le suivait. En y repensant, il avait zappé les présentations...
Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait ni bu ni consommé de psychotropes, alors pourquoi hallucinait-il en plein jour ? Quand le type ouvrit les bras, s'offrant en martyr christique, Maho ne put qu'éclater de rire. Il recula naturellement de quelques pas, toujours en prise avec son hilarité.
Je te l'accorde, tu manques pas d'culot.
Quelques mots énoncés entre deux crises de rire. Il parvint toutefois à se calmer, posant de nouveau son regard dans celui du jeune homme. Il avait une belle gueule, cela ne faisait aucun doute, et tout comme lui autrefois, il était conscient de son joli minois. Le Kaice posa sa main sur l'épaule du Jonin, sa poigne se fit plus forte que prévu, sans doute la manifestation d'un reste de jalousie.
Je m'avoue vaincu belle gueule, je connais bien une auberge. Ceci dit en paiement de tes insultes, je pense que tu me dois un verre.
Relâchant sa poigne, Maho prit alors le chemin du retour, jetant un coup d'œil pour voir si l'énergumène le suivait. En y repensant, il avait zappé les présentations...
Au fait, je m'appelle Kaice Maho, Souhei du Temple du fer. Et avant que tu me demandes, oui les moines ne sont pas censés boire d'alcool. Oui, j'en ai rien à foutre.
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