Injuste, rageant, sournois, voilà comment on pouvait penser de ma situation. Pourtant malgré tout cela, j'avais resté fidèle à mon pays. Bien entendu, il ne valait mieux pas que je croise ce fils de pute, mon supérieur, sinon cela risquait de mal se passer entre nous. Je me demandais même si jamais ce type avait eu de l'avancement, quelle était sa situation ? Ce n'était pas du tout dans mes priorités, ne vous imaginez pas que j'allais partir dans une longue bataille pleine de rancœur. Ce temps de prison avait été l'occasion de me renforcer, de me recentrer. Je n'y avais pas laissé des années, seulement quelques mois et je n'avais pas perdu de ma hargne bien au contraire. J'y avais même gagné une nouvelle force que je réservais au pire de mes adversaires. Je jubilais déjà à l'idée de l'essayer sur un véritable adversaire.

Les grilles s'ouvraient enfin sur ma liberté enfin retrouvée et j'affichais un large sourire. Un simple baluchon sur une épaule, j'arrangeais du regard mes anciens geôliers que j'avais dû marquer de mes frasques juvéniles. Ce n'était guère à cause de mon âge, mais davantage à ma manière d'être. J'en saluais un d'un geste de deux doigts depuis ma tempe vers le sol agrémenté d'un hochement de tête.

Takahashi Kaori • « Eh bien à plus hein ? Au plaisir de ne jamais vous revoir mes gars. Ce n'est pas que je ne vous aime pas bien entendu, mais vos tronches ne me reviennent pas. »

M'amusais je à dire avec un large sourire, plus pour les mois passés que pour une réelle défiance. Je risquerais ma vie sans aucune hésitation pour la vie de ces types de la même manière que de n'importe quel civile ou un autre soldat. J'étais fidèle envers mon pays. Un parfait exemple de l'alliance et la concorde des moyens pour survivre à cette jungle, à ces Yokais. Nous devions être unis, forts et avec un esprit d'équipe sans commune mesure.

Je sortais tranquillement de la prison en profitant de la première bouffée d'air de liberté. Il y avait un parfum différent, un petit quelque chose de magnifique et je ne parlais pas de l'absence d'humidité et d'odeurs d'humaines mélangées. Je ne savais pas trop ce que j'allais faire maintenant, boire un coup ? Aller chez moi ? Me dépendez dans la jungle pour le calmer ? J'avais envie d'actions, de pouvoir avancer tout droit de plus de dix mètres. Cependant, je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un soit là pour m'accueillir. Je ne pensais pas pouvoir mériter autant d'éloges ou d'amitié. J'étais une peste, une chieuse, j'en conviens. Je tournais mon visage dans la direction de Kichi.

Takahashi Kaori • « Sans déconner ... Tu es venue pour le plaisir ou c'est toi que l'on envoie pour me surveiller ou me biberoner ? »

M'amusais je à dire assez ouvertement les mains dans les poches. Je m'approchais de lui afin de venir lui serrer la main dans une poigne amicale. Sans doute l'habitude des agissements de la brigade d'interrogatoires, que l'on m'autorisais à rejoindre de nouveau malgré ce qu'il s'était passé. Alors cela ne m'étonnerait même pas que l'on m'impose quelques temps un chaperon. Je conservais mon titre de chunin, mes attributions et avantages. Il y avait de quoi en faire chier plus d'un non ?

J'avais entendu les rumeurs comme quoi Kichi n'avait pas réagit face à mon arrestation. Je ne m'attendais pas à ce qu'il pleure ou attaque la prison seul. Bien heureusement, cela aurait été une déchéance. Un ninja qui perdrait ses moyens pour si peu, ridicule. Malgré ses quelques mois, le seul qui était présent était Kichi. Un acte était bien plus fort que toutes les paroles que l'on pouvait lancer. De plus, j'avais bien reçu ses livres et souvent ses mots. Parfois, ils étaient partiellement sensuré, mais restez parfaitement au courant de ce qu'il se passait m'aidais beaucoup. Je pouvais continuer mon travail dans la prison, qu'un crétin m'est fait arrêté pour si peu ou pas. Je devais avoir quelques alliés ou qu moins suffisamment de solidarité de mes fonctions parmis les gardes. Lorsque je réfléchissais à tout de qu'il s'était passé par la suite avec les autorités pour ma sortie, je doutais qu'il m'en voulait plus que cela. Ils devaient avoir besoin de moi, sans compter que j'avais largement payé cette petite erreur non ?

Je me rappelais bien de notre première rencontre, il n'était qu'un gamin à l'époque, et pourtant quelle assurance. Alors que tous les autres étaient des lâches et des courses, lui déjà, il était face au danger. Ce n'était qu'une petite mission banale pour moi, une promenade dans la jungle comme tous les jours. Cela avait du avoir un tout autre impact pour lui.

Je m'étais toujours dit qu'il ferait un excellent ninja. Je n'espérais pas qu'il aille aussi loin. On gérait tous à notre façon nos élans de shinobis. Certains s'étaient l'alcool, le sexe ou encore une simple bonne soirée avec sa famille, nous, c'était plus une poésie de violences. Je respectais toutes les versions, je ne jugeais sûrement pas. Réussir à avancer malgré tout ce que l'on vivait, tout ce que l'on exigeait de nous, c'était déjà un exploit en soi. J'avais réglé depuis bien longtemps ses soucis là. Mes poings étaient ma meilleure manière de démontrer ma hargne. Je tracassais mes adversaires dans un flot rapide de coups et puissants accompagné d'ondes de chocs. Mes Illusions n'étaient là que pour combler mes lacunes à distance. Je ne maîtrisais que les bases du ninjutsu. Cela n'avait jamais été mon truc, mais cela n'avait jamais été un manque cruel. C'en était qu'une autre façon d'affronter la vie.

Pendant que les autres tentaient de le modérer, moi au contraire, je ne faisais que le conforter dans cette voie. On ne pouvait pas combattre au corps à corps avec de simples petites caresses. Nous étions les mieux placés pour affronter des mudras, brutaux, vifs, implacables étaient nos maîtres mots.

Takahashi Kaori • « Mais dis donc, bientôt tu vas finir par me donner des ordres ! Des félicitations sont de mises j'imagine ? »

Kichi n'était plus un débutant, il était digne d'être chef d'équipe. Je ne pensais pas qu'il avait sauté de joie à l'époque et sûrement pas des mois après, mais nos grandes instances avaient jugé qu'il pouvait le faire. Comme quoi les racontars à propos de notre violence et notre rage ne valaient rien du tout face à l'efficacité.

Takahashi Kaori • « Ne fais pas cette tête, disons que si jamais on aurait tenté de me coller quelqu'un pour me surveiller, j'imagine que l'on t'aurait demandé peut-être à toi. Ce n'était que de l'humour, va détend toi ! Merci d'être venu en tout cas, mais dépêchons nous de bouger quelque part de sympas avant que tous mes fans m'harcèle. Notre taverne habituelle est toujours debout ou l'apocalypse est aussi arrivée pendant que je me reposais ? »

Disais-je avec humour, alors que personne de plus ne semblait venir. Je lui serrais sa main en posant une autre dessus.

Takahashi Kaori • « Tu sais, avec tout ce qui s'est passé et cette sortie inespérée et au combien surprenante, je ne serais pas étonnée que l'on me surveille de loin. Il y a quelque chose sur le feu en ce moment pour que l'on me rappel ? »

Je me mis à écarter les bras et hurlant vers le ciel.

Takahashi Kaori • « HA PUTAIN ! MÊME PLUS BESOIN DE DEMANDER À UN TYPE POUR ALLER PISSER ! Je ne te raconte pas non plus les bras et chevilles que j'ai dû briser au départ pour avoir la paix. Ces mecs alors ! J'ai beaucoup apprécié ma chambre individuelle de temps en temps ! Hahaha ! »

Je glissais mes mains dans mes poches en le regardant amusée.

Takahashi Kaori • « Bon alors et les filles ? Quand est-ce que tu m'en présentes une ? »

Ce n'était plus un gamin que j'avais sous les yeux, mais bien un homme, qui avait une certaine expérience. Je souriais légèrement à sa timidité, du moins c'est ainsi que je le prenais. Ce n'était pas à proprement parler pour le titre, mais plus pour la reconnaissance du village que je le plébiscitais. Il fallait bien des excuses, bien sûr que moi aussi je l'avais fêté mon titre de chunin, mais c'était plus de l'attrait pour la boisson. Cependant, je le pensais vraiment au sujet du compliment, c'était un passage obligatoire pour n'importe quel ninja.

Takahashi Kaori • « Allons profite donc ! Il le faut ! On ne sait jamais de quoi demain sera fait. »

Indiquais je alors très sérieusement et d'expériences d'une certaine manière. Je remarquais bien la réaction de Kichirou. Cette timidité maladive qui ne semblait pas s'être améliorée. Vivement qu'il se trouve une nana ! Quoi que, je ne pensais pas que cela puisse régler le problème définitivement. Je craignais que cela ne change pas grand chose même pour tout dire. J'acceptais tout à fait la place de grande sœur de cœur, cela m'allait parfaitement. Le petit frère que je n'avais pas eu en quelque sorte. De plus à Jujou, le sentiment de camaraderie était fort. Nous devions être unis comme les doigts d'une main pour survivre à la jungle et à ses dangers. Peu de personnes pouvait se targuer d'être proche de moi, ou encore pour le dire autrement, peu en prenait le risque surtout depuis mon emprisonnement, qui m'avait offert des vacances et une occasion de se renforcer. Je commençais à le connaître le bougre, il n'était pas comme moi si flamboyant, si démonstratif et conquérant,cmsis ce n'était pas pour cela qu'il fallait minimiser ses sentiments.

Takahashi Kaori • « Allons ne t'en fais pas, il ne va pas avoir beaucoup de monde à cette heure-ci, et puis tu es avec moi. Tu n'as pas à avoir peur, tu es en âge de boire maintenant. »

M'amusais je à dire alors à mon petit frère, non sans tapoter une main dans son dos. Je n'avais pas peur du tout du quoi en dira t'on, sinon je n'aurais jamais rien fait dans la vie. J'affichais un large sourire ravis de reprendre mes marques. Je devais retrouver la vie là où je l'avais laissé il n'y avait pas si longtemps que cela. Si jamais la proximité ne m'avait jamais fait peur, une certaine ambiance et distance envers les autres étaient nécessaires. Ce que pensaient les autres de ma personne n'avait vraiment aucune espèce d'importance. Cela n'avait aucun poids dans ma balance, surtout dans le rôle que je remplissais. Les types d'interrogatoires que je pouvais mener étaient d'une grande violence, certainement amoraux cependant, ils étaient nécessaires plus qu'autre chose. L'information au bon moment par les bonnes personnes différentaient les morts des vivants, remporter une guerre ou la perdre. Si je devais vraiment écouter ce que l'on en pensait, je ne serais pas à cette place, ni avec une telle désinvolture.

Je n'avais pas conscience de l'accrochage de mon cher camarade à notre taverne favorite, mais malgré cela, sans doute que je n'aurais pas changer d'avis. Je portais toujours le symbole de l'armée de Jujou à la jambe. Rien n'avait changé après cette petite pause.

Takahashi Kaori • « Un village évacué ? Pour quelle raison ? Une inondation ou un truc du genre ? Ne t'en fais pas, je ne vais pas partir immédiatement à la chasse, du moins pas avant un ou deux verres de saké ! »

Demandais je tout de même avec une certaine humour, bien que je sortais de prison, mon côté professionnel prenait le dessus. Je ne pouvais pas m'empêcher de m'intéresser, d'autant que pour chercher des informations, il s'avérait nécessaire de savoir où on mettait les pieds. Je l'observais s'arrêter carrément pendant notre pérégrination en direction de l'alcool. Cela représentait presque une vie que j'avais décidé de ne plus prendre de gants, de poser cartes sur table même si cela ne plaisait pas. La franchise s'avérait toujours meilleure que tous les mensonges et manipulations en tout genre.

Takahashi Kaori • « Aaaah .... Elles ne savent pas ce qu'elles perdent, tu es quelqu'un de cool. Ne me dis pas que je devrais te le prouver ou à lui ? »

Disais-je en m'approchant lentement de lui, visage vers le sien, de plus en plus proche et alors que j'aurais pu commencer le geste pour venir l'embrasser, ce que je m'abstenais évidemment, je me contentais d'agiter doucement les doigts vers le chat pour jouer avec lui. Je ne pouvais me retenir de rire doucement de ce traquenard. J'étais à la fois curieuse de me voir rougir et lui faire comprendre que s'il le voulait, il pourrait bien avoir une nana qui s'intéresserait à lui. Cependant, il fallait que cela vienne de lui, qu'il en prenne la peine d'en avoir envie. Peut-être que ce n'était pas son truc et je pouvais le comprendre. Je ne passais pas grand monde s'approcher ainsi de moi, et j'étais suffisamment impressionnante pour en rebuter un certain nombre. Ce n'était clairement pas pour se moquer de lui. Ce n'était pas mon genre et je pensais sur l'on se connaissait assez pour parler de cela d'une manière directz sans ombrage. D'ailleurs, sans doute que je n'aurais parler de cela à personne d'autres, comme une sorte de conseil d'une grande soeur à son empoter de petit frère.

Je viens prendre dans mes bras le petit chat avec grand plaisir, en utilisant mon bras comme support. Il ne pensait pas bien lourd. Si jamais il avait l'habitude de se promener, il serait libre. Je n'emprisonais pas les bons humains, alors certainement pas les animaux. Je remarquais bien les marques dans le cou de Kichi, je ne réagissais pas plus que cela, je connaissais et maintenant, cela n'était qu'un vague souvenir pour le garçon et sûrement pas une préoccupation de tous les jours. Je ne minimisais pas son importance, bien sûr, mais pas à ce point là. Comment ne pouvait-on pas prendre cette situation très sérieusement ? Cependant, c'était bien assez préoccupant et troublé pour laisser ce jeune garçon encore dans une sorte de déni. Pour le moment, il pouvait se passer d'affronter cette épreuve, mais si quelqu'un comme moi utilisait cette faille, il en souffrirait plus que de raison. Au bout d'un temps, il s'avérait nécessaire de travailler sur cela. Je devrais l'aider à ma manière un jour ou un autre lorsqu'il sera prêt.

Takahashi Kaori • « Haaaaa ! Là tu me fais plaisir ! Juste un ouais ouais t'inquiète hahaha ! »

Lui répondis-je non sans lui tapoter doucement le dos, toute goguenarde. Il était bien difficile de rester juste à un seul, mais peu importe. Cela me faisait bien plaisir en tout cas toute cette fête même si l'on était à deux. Quelque part, je suis certaine que cela devait lui plaire d'être en petit comité. J'étais prête à faire face à tout pour une petite goutte de plaisir. Nous arrivâmes à l'entrée de la taverne, non sans quelques vagues de souvenirs. J'en avais eu de nombreux, mais tant que l'argent coulait à flot, quel patron refuserait ou ferait la tête. Ce serait bien imbécile pour les affaires. J'ouvrais en grand la porte avec le jeune derrière moi, il était encore tôt, mais pas d'heure pour moi en sortant de mes vacances forcées. Je vis bien la tête du maître des lieux à notre arrivée, bien entendu ce n'était pas pour les mêmes raisons. La première était un retour en grâce et l'autre se situait davantage vers l'interdiction de séjour. Cependant, je fis fit de tout cela, c'était la fête !

Takahashi Kaori • « Bonjour bonjour ! Je n'ai pas oublié mes amis hahaha ! Tu es le premier que je suis venue boire ! Je compte bien fêter ça ! Tu nous en sert deux petits ? »

Demandais je alors avec un grand sourire en posant quelques pièces sur le comptoir. J'admirais l'intérieur sans trop me poser de questions. Il ne devait pas apprécier de voir une personne bannie et l'autre carrément sans doute dangereuse. Bien sûr que je l'étais, mais cette fois avec une certaine étiquette, s'il savait !

Je ris de la petite réflexion que me lançait Kichirou à propos qu'il ne pouvait pas profiter du moment présent seulement si j'étais là. J'offrais alors un visage amusé, mais quelque part cela m'attristais en quelque sorte. Je glissais mon bras autour de son cou en tenant le chat de l'autre d'une main en l'entraînant dans la direction. Un peu comme un aimant à bonne humeur. Je m'amusais de tout ou presque, même si je restais sérieuse malgré les apparences. J'étais contente de l'avoir fait rire, c'était une satisfaction personnelle. Quelque part, c'était une sacrée médaille que pouvait m'accrocher là à mon poitrail.

Je jouais sur la branche de l'honneur et du défi, un ninja ou un compétiteur digne de ce nom ne pouvait guère résister longtemps à cet appel. Peut-être n'aimait il pas la présence de personnes prêt de lui, mais avec moi, je pensais qu'il était capable de passer outre. Je ne pouvais pas imaginer qu'il ne prendrait pas un certain plaisir au moment. Le regard des autres, une notion que j'avais retiré de mes préoccupations depuis fort longtemps. Quelle importance pouvait-elle avoir réellement ? Nous autres combattants devaient tenter de survivre un petit peu plus que ce dont les autres désiraient nous absoudre.

Takahashi Kaori • « Hmmm ... Encore ces putains de Yokais, décidément. Mon repos forcé ne les a pas calmé, ils en redemandent ! Tu crois que je dois m'échauffer tout de suite où ils vont nous laisser une petite heure pour boire un coup ? Tu as une idée de pourquoi maintenant et pas avant ? Selon le Yokai, cela peut être plus ou moins dangereux, il s'agit d'être prudent, mais si on parle d'extermination tout simplement, c'est plus facile. C'est surtout si jamais il y a des otages humains que cela complique la situation. »

Je ne connaissais personne qui supportait des Yokais, Jujou avait la spécialité d'abattre ce genre de créature. Nous avions suffisamment de souci avec eux depuis mainte générations pour y être habitué entre la jungle et eux. J'avais avec tout le naturel du monde exprimer le même avis en fin de compte que Kichi, les abattre. Ainsi, ils ne reviendraient pas. Les Yokais n'avaient sûrement pas prit le village sans utiliser de force. J'imaginais bien facilement comment je ferais, le repérage des cibles, façons de vivre et organisation, puis extermination de nuit tout en silence. Les animaux comme les Yokais avaient les mêmes sentiments que nous les humains, j'en étais certaine. Cependant, peut-être étais-je bien trop horrible, mais tuer les éléments problématiques ne me posait pas de souci.

Takahashi Kaori • « Mais toi aussi tu m'as manqué grand dadet ! »

Lui lançais je amusée à l'aide d'un sourire, non sans lui donner un léger coup de coude. Je fus surprise par le baiser sur la joue, il n'avait plus vraiment l'âge, mais de sa part cela ne me dérangeait pas. Je me laissais faire en souriant légèrement.

Takahashi Kaori • « Je suis sûre que quand tu auras trouver la bonne à aimer, tu trouveras bien agréable, et au pire hein, ce n'est pas bien grave. On peut être seul si vraiment c'est un choix et pas une conséquence. »

Expliquais je alors mon point de vue. Je m'exprimais d'une manière assez similaire, alors cela ne me surprenait pas vraiment. Je prenais très au sérieux mon rôle de grande soeur. Les conseils sur je donnais, je les avais également appliqué à moi-même bien entendu. J'étais seule depuis longtemps, rien de très sérieux.

Takahashi Kaori • « Justement ! Il commence seulement là ! Alors sert nous une bonne bouteille me pauvre ! Imagine sur son premier verre ne soit pas à la hauteur. Il se fermerait immédiatement à tant de possibilités. »

Répondis-je alors toute théâtrale que je pouvais être dans de grands airs et mouvements de mains, comme si j'étais en train de jouer une pièce de théâtre. Seulement, c'était un petit peu le cas, j'étais en pleine représentation. Cela ne me faisais rien sur l'on me regarde, que l'on s'amuse de moi, que l'on parle mal de moi, si tant est j'en avais quelque chose à faire. Je rassura d'un geste le barman, comme si c'était la première fois qu'il donnait de l'alcool à un gamin. Il faisait cette comédie uniquement parce que c'était moi et lui. Tant que l'argent arrivait sur la table, je doutais qu'il en fasse autant. J'avais confiance en le jugement de Kichirou sur le sujet de l'alcool. C'était un shinobi, il devait garder le contrôle, sentir ses limites, ce poison ou un autre, quelle importance ?

Takahashi Kaori • « À la tienne ! Et profite donc de ce premier verre ! À quoi on boit ? Je te porterai si vraiment tu roules sous la table ! Hahahaha ! »

Je levais mon verre un instant avant de le descendre d'une traite, le saké se buvait ainsi, de tout petit verre et cul sec ! Je tapotais contre le bar.

Takahashi Kaori • « Vas y donne moi le petit frère. »

Indiquais je au tenancier alors que le bruit de la porte grinça laissant entrevoir deux pilliers de taverne notoire. Si connu que malgré mon absence momentanée, je les connaissais. Si en entrant ils semblaient se montrer tout heureux de la futur ivresse ou légèreté espérée dans ce monde trop cruel pour eux, ils déchantèrent bien rapidement. Était-ce ma vue en ce lieu ? Peut-être qu'ils aspiraient à ne plus jamais me revoir et que je crève en prison ? C'était raté visiblement ! Je me permis de demander toute goguenarde en levant un verre, quelques pièces sur le bar.

Takahashi Kaori • « Et bien alors ? Ok ne salut plus une vieille amie de la famille ? »

J'étais du genre à être un électron libre, bouillonnante. J'étais capable de remettre en cause les ordres si je les jugeais stupides afin d'arriver au résultat. On n'allait sûrement pas m'inviter à participer à cette opération. C'était sans doute trop tôt après la sortie de prison. Je faisais fausse route de ma propre méfiance, sans doute celle que j'aurais appliqué, car on m'avait confié une nouvelle force après tout.

Takahashi Kaori • « Allons ... Ne fais pas une tête pareille, je vais t'apprendre à être un rebel que l'on met en prison quelques mois pour le calmer. »

Disais-je en rigolant comme si c'était de l'humour, mais je désirais offrir un autre choix à cet enfant. Je voyais bien à son regard, au réaction de son corps, qu'il l'exprime avec des mots ou non, qu'il ne comprenait pas. Je lisais dans le corps des gens comme dans un livre, c'était mon métier après tout.

Takahashi Kaori • « Choisir ... Ne pas choisir ... C'est tout aussi un choix qu'un autre. Si jamais tu suis les choix des autres, tu fais également ce choix toi-même. La majorité des personnes font des choix afin de mes arranger eux. Sans doute que moi aussi quelque part, mais je suis également une idéaliste. Je pourrais bien faire des choix stupides si jamais cela peut aller vers le mieux pour notre pays. »

Pour le moment, je voyais la solitude de ce jeune garçon comme une conséquence et non un choix. Ma propre isolation était sans doute un choix de ma part, de ma manière d'être. J'espérais la même chance de la part de ce gamin. C'était là que je pouvais voir sa jeunesse, son immaturité que certains pourraient bien utiliser et je ne voulais pas de cela pour lui. Par amitié, par ce côté grande soeur, ce rôle que je m'étais donnée. Cela ne me gênait pas de faire mes questions et les réponses. J'avais conscience qu'il écouterait et pèserait mes mots avec soin. Je devais bien essayer de me rendre réellement d'utile. J'arrivais à un âge où on pourrait se poser à mon réel impact sur le monde. Être vivante encore à mes années était une chance ou du talent, et je devais arriver à une conclusion, très faible.

Takahashi Kaori • « Hahahaha ! Toi tu veux vraiment te ruiner ! Si plus personne ne boit, tu vas vendre quoi ? Ouverture d'un salon de thé avec les petites pâtisseries et le petit doigt en l'air. »

Disais-je en riant à gorge déployée. J'avais du mal à imaginer alors cet homme accueillir des jeunes filles propres sur elles dans de belles tenues délicates. Ce n'était pas très crédible, je ne pouvais pas le croire. Petit malin va. Je continuais de rire avec Kichirou, surtout en le voyant tenter d'appréhender ce liquide digne des yokais. J'étais surprise de le voir tout d'un coup comme moi. Je m'attendais à ce qu'il y aille tout doucement. Je le laissais faire ses expériences avec le saké, je le préférais au naturel. Les deux qui pénétraient dans ce lieu de boissons absolu me toisèrent l'espace de longue seconde. Je pouvais sentir une certaine haine, mais l'avantage de pouvoir écraser la plupart des combattants, c'était sur les civiles n'avaient guère me choix d'accepter leur faiblesse. Les imbéciles étaient souvent lâches, ce qui était bien c'était que cela allait avec. Ils détournèrent le regard comme pour fuir l'affrontement, cela me faisait rire, mais je ne le montrais pas. À la place, je fis signe au tavernier de me donner deux verres, je les posais devant les poivreaux et je mes remplis à raz.

Takahashi Kaori • « Allez ... Faites pas la gueule, je vais partager voyons. Ce n'est pas mon genre de penser qu'à ma gueule. »

Je fis un léger clin d'oeil avant de retourner au comptoir. Rien de mieux qu'une petite mise en bouche afin de détendre l'atmosphère. Visiblement, après quelques minutes, la situation semblait être bien plus calme. Presque amical, tandis que l'un des deux posa une question dont je m'attendais à répondre assez souvent, pourquoi j'avais fini en prison.

Takahashi Kaori • « J'ai tué un type durant mon travail, et il aurait mieux fallut qu'il survige. Enfin bon, c'était un méchant, alors hein, je ne vais pas pleurer non plus. La preuve, ils ne m'en veulent pas trop, je suis toujours là avec le même taff. Pas de ma faute si les flux furieux sont si fragiles. »

Commentais je alors amusée en buvant un second verre d'un trait. Je minimisais la situation en preuve, je haussais les épaules comme pour montrer à quel point je m'en moquais. Cependant, j'avais eu tout le loisir de réfléchir à la situation. Comment j'aurais pu l'épargner en ayant les informations ? Malgré tout cela, je n'avais pas vraiment trouvé et les autorités non plus, sinon ils ne m'auraient pas récompenser en fin de compte et encore moins libérée. Le regard des deux hommes semblait changer, ils se regardaient. Ils avaient du s'imaginer plein de scénario, mais sûrement pas un aussi con. Je me tournais en direction de Kichirou.

Takahashi Kaori • « Alors, maintenant que ça c'est fait, tu as prévu quelque chose ? Direct entraînement, sérieux et tout cela ou tu préfères quand même ne pas être aussi sérieux ? Maintenant que tu es chunin, tu vas pouvoir avoir ta propre équipe, ta propre manière de diriger et de donner des ordres. Tu y as pensé ? Le nombre de personnes qui peuvent te laisser des mots doux ont baissés, comme moi d'ailleurs. Je ne peux que t'indiquer des requêtes. »

Je regardais alors la réaction de Kichirou à propos de mon laïus à propos de l'amour, et même s'il ne se passait rien de flamboyant, j'étais satisfaite du résultat. Je le regardais du coin de l'oeil, un léger sourire aux lèvres. Se la jouer grand ténébreux, cela fonctionnait parfois avec les filles, alors je ne m'inquiétais pas trop pour sa vertue et son futur.

Takahashi Kaori • « Alors tout ça bien hahaha ! Ben quoi ? C'est ça aussi l'apprentissage tu sais ? »

Commentais je à la réflexion du barman à propos du quatrième verre de Kichi. Je le gardais au coin de l'oeil de toute façon. On n'allait pas boire davantage et il ne devais pas en rester lourd dans la bouteille de saké. Je souriais largement, amusée, face à la réaction de ce gamin face à comme un père et sa morale. Je posais tout de même un doigt sur le cinquième verre de mon élève et futur alcoolique.

Takahashi Kaori • « Méfie-toi quand même, c'est traite le saké, mais profite donc ! Ressent donc cette énergie qui te parcourt ! D'autant que l'on ne va pas tarder à bouger. »

Disais-je tandis que je retirais mon doigt rapidement, je ne voulais pas l'empêcher de boire, loin de là. Cependant, c'était comme l'utilisation du chakra, il s'avérait nécessaire de ressentir les limites à ne pas dépasser. Je voulais garder ma pleine mesure de mes capacités, même si elles devaient être sans doute élimées maintenant. Si jamais je hochais la tête alors qu'il m'avoua avoir déjà dirigé des missions, je riais à sa réaction.

Takahashi Kaori • « Alors ça y est ? On n'est plus ce petit garçon que j'ai rencontré hein ? Elle s'appelle comment ? Hmmm attend, surtout est-elle plus jolie que moi ? J'ai l'impression que tu n'as pas encore assez bu hahaha ! »

M'amusais je à lancer vu sa réaction pour une fois assez flamboyante. Dire que certains disaient qu'il était une tombe, pourtant je pouvais lire en lui comme un livre ouvert. Je me doutais qu'il semblait être assez gêné, mais qu'il s'était bien passé quelque chose. Était-ce si inavouable que cela ?

Takahashi Kaori • « Tu sais que faire parler c'est un peu ma spécialité hein ? J'ai eu mon petit succès en prison, même si la grande majorité ont eu le droit qu'à se faire déboiter l'épaule. Bon une fois, il y a eu un crétin qui est arrivé avec sa bande que j'ai dû calmer et lui je lui ais brisé le bras. Certains étaient beaucoup trop mignon et enfermée pendant des mois hein ... Tu n'as plus besoin de dessin je crois ?

Bon on bouge ? »

Finissais je par dire avec un léger sourire. J'embarquais tout de même la fin de bouteille dans un sac, ce serait dommage de gâcher et puis je l'avais payé après tout. Je sentais que les discussions ou certaines d'autres méritaient d'être en tête à tête. Je l'invitais alors à marcher dans la rue sans but vraiment. J'avais dans l'idée d'aller plutôt dans la direction de chez moi, un appartement sur j'avais acheté il y a longtemps. C'était un peu comme un long voyage, où je finissais par rentrer. Les mains dans les poches, je guettais du coin de l'oeil si jamais Kichirou arrivait encore à marcher tout droit.

Takahashi Kaori • « Bon alors, tu as décidé de simplement te laisser vivre sans objectif ? Tu sais il y a des sujets qu'il vaudrait mieux que l'on crève l'abcès un jour. Je suis une spécialiste du genjutsu, qui sait ce qui pourrait arriver si jamais tu rencontrais quelqu'un comme moi. Sinon, on pourrait aussi s'entraîner, cela ne peut pas faire de mal hein.

Tu vas prendre des élèves ? Je n'ai pas vraiment trouvé quelqu'un qui ait envie de torturer comme spécialité hehehe. Et puis, dans le monde sa bouge sévère, il va falloir se serrer les coudes entre ceux à qui on peut avoir confiance et les autres. Les jashinistes, les types qui se crament la gueule, ceux qui ont choisi d'utiliser des Yokais ou leurs généraux, ça en fait un sacré nombre de tordues tu crois pas ? À Jujou, on a l'habitude de pouvoir compter les uns sur les autres, la vie de la jungle quoi. On a toujours eu tout un tas de monstres dans cette nature débridée, il va sûrement falloir casser des bouches. »