# À flanc de montagne || pv: Senjumaru Kamui Dim 3 Mar - 13:27
À flanc de montagne
Depuis leur départ vers la destination ultime, vers la terre promise, Junko n’avait pu s’empêcher de trouver sa demeure trop silencieuse, trop froide. Elle vivait seule et ça commençait à lui peser. Elle savait qu’avec sa foi, elle ne pouvait se permettre de trop s’entourer, quelqu’un remarquerait bien, mais… c’était lourd parfois. Aujourd’hui surtout. La journée était fraîche, grise et pluvieuse. Le moral était à son plus bas.
Il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle ne pouvait rester à broyer sa misère. Un jour elle méritera de les rejoindre, mais pour l’instant, ce n’était pas le cas. Elle devait vivre jusqu’au jour de sa mort. Elle devait œuvrer pour faire de ce monde un endroit juste un peu moins pourris, un peu moins horrible. C’est ce que Jashin voudrait qu’elle fasse après tout.
Elle se saisit de son immense panier de paille, celui qu’elle prenait pour cueillir ses plantes médicinales et l’installa comme il fallait sur son dos. Si elle s’occupait les mains, probablement que son esprit serait moins encombré par leur absence.
La doctoresse sortit de sa petite maison et descendit le long d’un étroit petit chemin qui menait à un flanc de la montagne un peu plus clairsemé, là où elle pouvait trouver ce qu’elle cherchait. L’air était lourd, humide, chargé de d’un brouillard qui oscillait entre fine pluie et opaque nuage. L’odeur de la nature humide emplissait ses narines, c’était déjà plus confortable que sa demeure.
Un soupir de soulagement lui vint alors qu’elle s’accroupit près d’un petit bosquet où elle commença à récolter les fleurs bleutées qui lui servaient à la fabrication de pilules accélérant la guérison. Une à une elle les cueillait avec le plus grand soin, s’assurant de ne pas prendre plus que ce dont elle avait besoin. Elle ne voulait pas non plus éradiquer l’espèce de ce flanc de montagne.
Alors qu’elle détourna son attention des fleurs, une fois satisfaite de sa cueillette, elle remarqua quelque chose d’étrange, une jeune femme, visiblement en mauvais état, à demie consciente, contre le tronc d’un arbre. Immédiatement, Junko s’approcha, doucement, comme si elle avait peur d’effrayer un lapin nerveux.
Il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle ne pouvait rester à broyer sa misère. Un jour elle méritera de les rejoindre, mais pour l’instant, ce n’était pas le cas. Elle devait vivre jusqu’au jour de sa mort. Elle devait œuvrer pour faire de ce monde un endroit juste un peu moins pourris, un peu moins horrible. C’est ce que Jashin voudrait qu’elle fasse après tout.
Elle se saisit de son immense panier de paille, celui qu’elle prenait pour cueillir ses plantes médicinales et l’installa comme il fallait sur son dos. Si elle s’occupait les mains, probablement que son esprit serait moins encombré par leur absence.
La doctoresse sortit de sa petite maison et descendit le long d’un étroit petit chemin qui menait à un flanc de la montagne un peu plus clairsemé, là où elle pouvait trouver ce qu’elle cherchait. L’air était lourd, humide, chargé de d’un brouillard qui oscillait entre fine pluie et opaque nuage. L’odeur de la nature humide emplissait ses narines, c’était déjà plus confortable que sa demeure.
Un soupir de soulagement lui vint alors qu’elle s’accroupit près d’un petit bosquet où elle commença à récolter les fleurs bleutées qui lui servaient à la fabrication de pilules accélérant la guérison. Une à une elle les cueillait avec le plus grand soin, s’assurant de ne pas prendre plus que ce dont elle avait besoin. Elle ne voulait pas non plus éradiquer l’espèce de ce flanc de montagne.
Alors qu’elle détourna son attention des fleurs, une fois satisfaite de sa cueillette, elle remarqua quelque chose d’étrange, une jeune femme, visiblement en mauvais état, à demie consciente, contre le tronc d’un arbre. Immédiatement, Junko s’approcha, doucement, comme si elle avait peur d’effrayer un lapin nerveux.
“Mademoiselle? Mademoiselle, me permettez-vous de vérifier vos blessures?” Demanda-t-elle sur un ton doux.
# Re: À flanc de montagne || pv: Senjumaru Kamui Mar 5 Mar - 17:43
Que dire de ces ombres qui n’ont de cesse que d’emplirent la tête de la jeune dame. Une dame qui ne connait que les tourments des démons et qui n’a jamais du temps où elle a pu relâcher des soupirs, su se trouver auprès d’un foyer qui lui était particulièrement cher.
Chants et voix en tête, yeux de mille feux c’est ainsi qu’elle arpente le Mont Orochi en quête d’une ultime effusion de sang qui ne viendra jamais à son grand désarroi.
La quête en elle-même se révèle plus que juste et son devoir auprès de son clan se fait sentir comme chez aucun autre membre, malgré la défiance dont elle a pu faire preuve à l’égard de ce dernier. Nul doute que le trouble et le mal qui la ronge n’auront de cesse que de l’user jusqu’à l’os et jusqu’à même la mort de son âme vaillante.
Le pas se faisant plus léger, elle sentait comme un prédateur qui l’observait, un être singulier qui n’avait qu’en tête un délicieux festin à base de char humaine, celle de la jeune femme qui arpente les sentiers du mont sans qu’elle ne craigne le danger du monstre. Un monstre loin d’être du niveau des autres. Ses crocs en sont plus qu’affutés, ses sens exaltes la haine envers l’humanité qu’éprouve la bête.
S’arrêtant un bref instant alors qu’un regard lourd se pose sur elle. Elle s’abaisse pour zyeuter le sol afin d’observer des traces. Longues et profondes, la dame ressent pleinement la puissance de sa proie. Et prends même conscience qu’elle est autant le chasseur que la proie dans cette histoire. Sans attendre elle saisit ainsi son arc qui entourait sa poitrine. Enclenchant une flèche contre la corde de son arme, elle ne bande pas ce dernier dans l’espoir d’économiser quelque peu ses forces malgré tout.
Et alors que les oiseaux, assez rares, chantaient les douces joies de leurs vols. Vint un silence qui couvrait l’ensemble du bois.
Se retournant brusquement, le souffle de la dame en fut coupé et par simple réflexe, elle vint à bander son arc pour décocher une flèche droite dans une immense silhouette. Le simple trait de bois ne vint pas même égratigner l’épais cuir de l’ombre tumultueuse. D’un simple geste ce fut un arbre, un tronc qui se déchira sous la brutale force du démon, d’un autre geste ce fut la roche et le terrain qui s’éventrèrent sans que rien ne vienne freiner la patte velue de la bête. Et en définitive, il ne fut plus que la dame sur sa route, qui subit une terrible morsure. Ce ne fut pas son cou mais bon son épaule qui eurent à subir la terrible pression. Par chance, par hasard, par intervention divine, ses os avaient su résister à cette épreuve et même protéger ses organes vitaux. Signe que la bête avait non sans nul doute sous-estimé la résistance de sa cible. Tout du moins cela fut de courte durée, car à son prochain geste. Alors que la femme n’avait pas eu le temps de décocher une flèche supplémentaire. La patte du monstre l’envoya promena du haut du sentier pour se retrouver plus loin dans un cours d’eau. Ce dernier ne manqua pas de lui faire vivre le supplice de la noyade à maintes reprises avant de recracher son corps inconscient sur le rivage.
Une heure peut-être deux passent, se dit la jeune Kamui. Puis elle rampe avant de marcher à quatre pattes pour finalement s’adosser à un tronc déraciné certainement par les dernières pluies se dit-elle aussi comme pour ne penser à la douleur qui l’envahit dans tout son être.
Mais c’est alors qu’une voix se fait entendre, elle se dit d’abord qu’il s’agit d’une voix dans sa tête, avant lentement tourner la tête vers celle qui l’observer de manière curieuse.
Et sans même avoir assez de force pour répondre à celle qui lui parle, la vision presque trouble. Elle hausse la tête. Comme pour répondre positivement à la demande de la dame.
Chants et voix en tête, yeux de mille feux c’est ainsi qu’elle arpente le Mont Orochi en quête d’une ultime effusion de sang qui ne viendra jamais à son grand désarroi.
La quête en elle-même se révèle plus que juste et son devoir auprès de son clan se fait sentir comme chez aucun autre membre, malgré la défiance dont elle a pu faire preuve à l’égard de ce dernier. Nul doute que le trouble et le mal qui la ronge n’auront de cesse que de l’user jusqu’à l’os et jusqu’à même la mort de son âme vaillante.
Le pas se faisant plus léger, elle sentait comme un prédateur qui l’observait, un être singulier qui n’avait qu’en tête un délicieux festin à base de char humaine, celle de la jeune femme qui arpente les sentiers du mont sans qu’elle ne craigne le danger du monstre. Un monstre loin d’être du niveau des autres. Ses crocs en sont plus qu’affutés, ses sens exaltes la haine envers l’humanité qu’éprouve la bête.
S’arrêtant un bref instant alors qu’un regard lourd se pose sur elle. Elle s’abaisse pour zyeuter le sol afin d’observer des traces. Longues et profondes, la dame ressent pleinement la puissance de sa proie. Et prends même conscience qu’elle est autant le chasseur que la proie dans cette histoire. Sans attendre elle saisit ainsi son arc qui entourait sa poitrine. Enclenchant une flèche contre la corde de son arme, elle ne bande pas ce dernier dans l’espoir d’économiser quelque peu ses forces malgré tout.
Et alors que les oiseaux, assez rares, chantaient les douces joies de leurs vols. Vint un silence qui couvrait l’ensemble du bois.
Se retournant brusquement, le souffle de la dame en fut coupé et par simple réflexe, elle vint à bander son arc pour décocher une flèche droite dans une immense silhouette. Le simple trait de bois ne vint pas même égratigner l’épais cuir de l’ombre tumultueuse. D’un simple geste ce fut un arbre, un tronc qui se déchira sous la brutale force du démon, d’un autre geste ce fut la roche et le terrain qui s’éventrèrent sans que rien ne vienne freiner la patte velue de la bête. Et en définitive, il ne fut plus que la dame sur sa route, qui subit une terrible morsure. Ce ne fut pas son cou mais bon son épaule qui eurent à subir la terrible pression. Par chance, par hasard, par intervention divine, ses os avaient su résister à cette épreuve et même protéger ses organes vitaux. Signe que la bête avait non sans nul doute sous-estimé la résistance de sa cible. Tout du moins cela fut de courte durée, car à son prochain geste. Alors que la femme n’avait pas eu le temps de décocher une flèche supplémentaire. La patte du monstre l’envoya promena du haut du sentier pour se retrouver plus loin dans un cours d’eau. Ce dernier ne manqua pas de lui faire vivre le supplice de la noyade à maintes reprises avant de recracher son corps inconscient sur le rivage.
Une heure peut-être deux passent, se dit la jeune Kamui. Puis elle rampe avant de marcher à quatre pattes pour finalement s’adosser à un tronc déraciné certainement par les dernières pluies se dit-elle aussi comme pour ne penser à la douleur qui l’envahit dans tout son être.
Mais c’est alors qu’une voix se fait entendre, elle se dit d’abord qu’il s’agit d’une voix dans sa tête, avant lentement tourner la tête vers celle qui l’observer de manière curieuse.
Et sans même avoir assez de force pour répondre à celle qui lui parle, la vision presque trouble. Elle hausse la tête. Comme pour répondre positivement à la demande de la dame.
# Re: À flanc de montagne || pv: Senjumaru Kamui Mer 13 Mar - 13:52
À flanc de montagne
Réponse positive et immédiatement les mains de Junko se mirent à l’oeuvre. Des gestes précis et habitués, la femme au plusieurs métiers se mettait action. Toute son attention portée sur les différentes marque sur le corps de sa cadette.
Les blessures de la jeune étrangère n’étaient en soi pas fatales, mais si elles étaient laissées à elles-mêmes, elles pourraient vider la jeune femme de son sang ou du moins l’apportée dans un état critique. Chose qui ne tentait à personne, soyons bien honnêtes ici. Junko s’afférait alors, penchée au-dessus de la jeune femme, ses main s’illuminant d’un halo verdêtre. Elle n’avait pas le niveau de bons médecins, formés dans les hopitaux des villages, mais elle n’était pas mauvaise et c’était déjà mieux que de laisser la fille pour morte.
Après quelques minutes, la faucheuse fut suffisamment satisfaite par le résultat pour accepter de tenter de bouger la victime de faune locale.
Elle hissa la jeune étrangère sur contre son épaule et se mit en direction de sa demeure. Junko n’était pas une femme faite forte, mais vivre en montagne avait ses avantages. Il lui fallut quelques minutes pour l’apporter dans la petite maison d’une seule pièce qui devait contenir au moins quatre établis différent ou s’attelait la faucheuse à ses différents traveaux manuels.
En entrant, elle posa la jeune femme sur son futon et défit ses vêtements lentement, prudemment. Après tout, elles étaient toutes deux des étrangères l’une pour l’autre et Junko ne voulait pas alarmer ou inquièter la jeune femme. Une fois les blessures mise à nue, elle alla fouiller sa petite pharmacie et sortie quelques onguents et bandages.
L’informe la veuve alors qu’elle se saisit d’une crème analgésique qu’elle applique autour des blessures. Ensuite, elle brûle la une aiguille et se met à recoudre la peau.
Les blessures de la jeune étrangère n’étaient en soi pas fatales, mais si elles étaient laissées à elles-mêmes, elles pourraient vider la jeune femme de son sang ou du moins l’apportée dans un état critique. Chose qui ne tentait à personne, soyons bien honnêtes ici. Junko s’afférait alors, penchée au-dessus de la jeune femme, ses main s’illuminant d’un halo verdêtre. Elle n’avait pas le niveau de bons médecins, formés dans les hopitaux des villages, mais elle n’était pas mauvaise et c’était déjà mieux que de laisser la fille pour morte.
Après quelques minutes, la faucheuse fut suffisamment satisfaite par le résultat pour accepter de tenter de bouger la victime de faune locale.
Elle hissa la jeune étrangère sur contre son épaule et se mit en direction de sa demeure. Junko n’était pas une femme faite forte, mais vivre en montagne avait ses avantages. Il lui fallut quelques minutes pour l’apporter dans la petite maison d’une seule pièce qui devait contenir au moins quatre établis différent ou s’attelait la faucheuse à ses différents traveaux manuels.
En entrant, elle posa la jeune femme sur son futon et défit ses vêtements lentement, prudemment. Après tout, elles étaient toutes deux des étrangères l’une pour l’autre et Junko ne voulait pas alarmer ou inquièter la jeune femme. Une fois les blessures mise à nue, elle alla fouiller sa petite pharmacie et sortie quelques onguents et bandages.
““Je manque d’expertise pour tout refermer grâce à ma technique médicale, mais je suis habile de mes mains. Je peux m’occuper du reste sans y avoir recours.”
L’informe la veuve alors qu’elle se saisit d’une crème analgésique qu’elle applique autour des blessures. Ensuite, elle brûle la une aiguille et se met à recoudre la peau.
“C’est un peu plus long ainsi, mais ça devrait vous aider tout de même.”
# Re: À flanc de montagne || pv: Senjumaru Kamui Dim 17 Mar - 7:05
Là contre son tronc, la jeune femme aux nombreux démons ne pouvait qu’être impuissante devant ce qu’allait faire l'inconnue. Il lui était difficile de se résoudre à l’impuissance. Car tout du long de sa vie, elle n’avait jamais lâché le bout et il ne lui fallait jamais la relâcher. Et pourtant.
Au sommet de la falaise, les éléments se livraient à une danse sauvage, la brise s'entremêlant avec les murmures des arbres et le chant éternel de la rivière en contrebas. Une silhouette solitaire se tenait au bord du précipice, contemplative, semblant défier l'apesanteur elle-même. Et bien que la bête eût été au dos de cette silhouette. Là encore elle avait eu le contrôle et le choix de subir et de répondre ou de ne pas répondre.
Dans le silence de son esprit, elle sentait le tumulte de ses pensées rivaliser avec le tumulte du vent semblable aux échos de ses démons intérieurs. L'appel du vide l'avait attiré, tout en lui inspirant une terreur énigmatique. Puis, dans un geste d'abandon résolu ou peut-être de folle audace, elle se laissa basculer dans le vide, contre son avis mais avec l’accord du démon des ombres qui se tenait là sur ses épaules en chaque instant. Le temps sembla suspendre son souffle, la gravité saisit son être, et elle plongea dans l'abîme, les cheveux flottant comme des rubans d'ébène dans le vent. La sensation de chute libre était à la fois terrifiante et exaltante, ses sens étourdis par le vertige et l'adrénaline.
Ses yeux, écarquillés d'émerveillement et d'effroi, capturaient chaque détail de la falaise qui filait devant elle, chaque contour rocheux comme une toile peinte par la nature elle-même. Puis, le rugissement de l'eau s'intensifia alors que la rivière affamée se dressait pour la recevoir. Dans un éclat d'écume et de lumière, elle pénétra dans la froideur vivifiante de la rivière, ses membres battant l'eau avec une force instinctive. La sensation de l'onde rugueuse contre sa peau était à la fois violente et apaisante, comme si elle était en train de fusionner avec l'essence même de la nature.
C’est ainsi qu’elle vint à se réveiller après le souvenir de ce qu’elle avait pu ressentir avant la chute. Là sur une sorte de table ou de lit à moitié dénudé. En premier réflexe vint le fait de se couvrir la poitrine. Bien qu’elle fût sur le côté. Elle sentait à la suite de quoi une pression sur son dos, mais loin d’être forte, elle n’en restait pas moins soutenue. Tenant sa poitrine d’une main et laissant son autre main s’en aller vers son dos elle ressentait comme des pansements.
Puis elle entend une voix. Celle d’une femme qui l’informe de la suite des choses. Peut-être lui avait-elle déjà posé des questions ou autre, mais certainement n’avait-elle pas remarqué l’état d’inconscience qui s’était emparé de la jeune Senjumaru. Tentant d’ignorer les voix du démon. Elle vint à poser des questions.
-Je vous remercie pour les soins, mais qui êtes-vous ?
Au sommet de la falaise, les éléments se livraient à une danse sauvage, la brise s'entremêlant avec les murmures des arbres et le chant éternel de la rivière en contrebas. Une silhouette solitaire se tenait au bord du précipice, contemplative, semblant défier l'apesanteur elle-même. Et bien que la bête eût été au dos de cette silhouette. Là encore elle avait eu le contrôle et le choix de subir et de répondre ou de ne pas répondre.
Dans le silence de son esprit, elle sentait le tumulte de ses pensées rivaliser avec le tumulte du vent semblable aux échos de ses démons intérieurs. L'appel du vide l'avait attiré, tout en lui inspirant une terreur énigmatique. Puis, dans un geste d'abandon résolu ou peut-être de folle audace, elle se laissa basculer dans le vide, contre son avis mais avec l’accord du démon des ombres qui se tenait là sur ses épaules en chaque instant. Le temps sembla suspendre son souffle, la gravité saisit son être, et elle plongea dans l'abîme, les cheveux flottant comme des rubans d'ébène dans le vent. La sensation de chute libre était à la fois terrifiante et exaltante, ses sens étourdis par le vertige et l'adrénaline.
Ses yeux, écarquillés d'émerveillement et d'effroi, capturaient chaque détail de la falaise qui filait devant elle, chaque contour rocheux comme une toile peinte par la nature elle-même. Puis, le rugissement de l'eau s'intensifia alors que la rivière affamée se dressait pour la recevoir. Dans un éclat d'écume et de lumière, elle pénétra dans la froideur vivifiante de la rivière, ses membres battant l'eau avec une force instinctive. La sensation de l'onde rugueuse contre sa peau était à la fois violente et apaisante, comme si elle était en train de fusionner avec l'essence même de la nature.
C’est ainsi qu’elle vint à se réveiller après le souvenir de ce qu’elle avait pu ressentir avant la chute. Là sur une sorte de table ou de lit à moitié dénudé. En premier réflexe vint le fait de se couvrir la poitrine. Bien qu’elle fût sur le côté. Elle sentait à la suite de quoi une pression sur son dos, mais loin d’être forte, elle n’en restait pas moins soutenue. Tenant sa poitrine d’une main et laissant son autre main s’en aller vers son dos elle ressentait comme des pansements.
Puis elle entend une voix. Celle d’une femme qui l’informe de la suite des choses. Peut-être lui avait-elle déjà posé des questions ou autre, mais certainement n’avait-elle pas remarqué l’état d’inconscience qui s’était emparé de la jeune Senjumaru. Tentant d’ignorer les voix du démon. Elle vint à poser des questions.
-Je vous remercie pour les soins, mais qui êtes-vous ?
# Re: À flanc de montagne || pv: Senjumaru Kamui Lun 18 Mar - 3:18
À flanc de montagne
La jeune étrangère était posée à même un futon, au sol. Le seul dans toute la pièce. L’endroit était frais malgré l’été chaud, probablement à cause de l’altitude de la cabane.
Lorsqu’elle reprit conscience qu’elle demanda à la faucheuse qui elle était, Junko, sans détourner le regard de sa tâche, répondit d’un ton presque froid :
“Shinsetsu Junko.”
Sa réponse est courte, directe et n’est pas renvoyée. Trop passaient sans jamais revenir, elle ne se dérangeait plus à apprendre tous les noms, pour ne jamais les revoir. Junko continua. Ses soins à la jeune femme.
“Ne vous inquiétez pas, votre poitrine n’a aucun intérêt pour moi.”
Elle-même étant une femme, elle n’avait rien à faire de la partielle nudité de son invitée. D’autant plus qu’en tant que médecin, elle avait vu bien plus qu’une paire de seins. Évidemment, elle pouvait comprendre l’embarras de la jeune fille, mais ça ne changeait pas l’inutilité du geste. De toute façon, elle avait déjà tout vu.
Lorsqu’elle eu enfin terminé avec son soin, Junko alla vers l’une de ses commode pour sortir un vieux yukata qu’elle donna à l’étrangère.
“Tiens, se sera mieux pour te couvrir que tes mains.”
Le tissu était usé, mais n’avait pas encore de trou. Il devait avoir quelques années au compteur, mais il avait été traiter avec soin. C’était évident simplement à regarder l’état du vêtement.
La faucheuse alla ensuite vers une petite table où elle se mit à écraser quelques plantes et racines, les mettant dans un petit pot, restant de dos à son invitée pour lui donne la chance de se changer sans se sentir trop observée.
Lorsqu’elle eut terminé avec les plantes, elle les fourra dans un petit pot avant de se tourner de nouveau vers la fille et le lui tendre.
“C’est un onguent analgésique, ça devrait aider pour la douleur et pour prévenir les infections.”
# Re: À flanc de montagne || pv: Senjumaru Kamui Sam 23 Mar - 7:09
Les propos de la femme semblaient directs, peut-être un peu trop et suffisamment pour encore masquer bon nombre de chose. Le démon intérieur de la jeune Kamui se manifeste ainsi à nouveau dans ses pensées. La laissant songeuse quant aux intentions de la femme qui a pu la sauver ou non. Car en vérité, elle ne sait pas vraiment où elle ne se trouve ni même si cette dernière est seule.
Il y avait bon nombre d’histoire sur les sorcières des montagnes, les shamans et d’autres choses d’autant plus obscurs appartenant à l’ordre du mystique et des sectes. Il y en avait pour tous les gouts.
L’on parlait par moment d’histoire aux propos sanglants où chacun se nourrissait de la chair des victimes, où bien des créatures cherchant à enlever les dames pour leur infliger divers vils sévices. Il y avait même des humains dans ces histoires, cherchant à revendre les victimes en question pour diverses raisons, de la simple servitude à la prostitution ou même jusqu’au fait de s’en servir de rats de laboratoire. Rien qui n’était là pour rassurer la dame, et le démon n’avait de cesse que de sortir toujours plus de choses à ce sujet.
Mais devant toute ces horreurs, la plus grande était certainement celle de Kamui. Feignant de nombreuses choses tout au cours de sa vie, elle avait comme reçu la formation semblable à celle des assassins. Demandant de nombreux sacrifices. Et en réalité, là elle ne faisait feindre le fait d’être gênée en étant vue nue devant autrui afin de laisser comme entrevoir chez elle une faiblesse qui n’en était pas une. Mais cela ne semblait pas réellement fonctionner à son grand désarroi. Restait-il toujours la question de savoir où elle était et pourquoi.
Puis une fois le soin appliqué, l’inconnue s’en va à la recherche d’une tenue qu’elle lance à la jeune femme. Loin de vouloir froisser cette dernière tant qu’elle n’en savait pas plus. Elle se laissait tenté par la chose. Faisait toujours mine d’être gênée, elle se retourne pour laisser son dos apparent avant d’enfiler la dite tenue. Loin d’être neuve, elle n’était pas non plus détentrice de trous pouvant s’avérer assez déshonorant pour certaines femmes de la noblesse.
Revenant une fois encore vers elle, Junko de son nom semblait dire qu’elle lui avait fait un onguent. Une drôle d’idée que voici, car malgré la douleur en question pour Kamui c’était presque une délivrance de la sentir tant on l’avait formé à l’accepter et tant la douleur de son démon intérieur étant bien plus néfaste à sa santé.
-Je vous remercie pour la tenue et l’onguent. Bien que je ne pense pas devoir bénéficier de ce dernier. Après tout, je n’ai pas si mal que cela. Je me nomme Kamui. Par hasard vous n’auriez pas vu une sorte de gros chat dans les environs ?
Dit Kamui tout en se relevant, cherchant de ses yeux ses effets et notamment ses armes sans même cacher ses intentions.
-Vous n’auriez pas vu mon arc ?
Il y avait bon nombre d’histoire sur les sorcières des montagnes, les shamans et d’autres choses d’autant plus obscurs appartenant à l’ordre du mystique et des sectes. Il y en avait pour tous les gouts.
L’on parlait par moment d’histoire aux propos sanglants où chacun se nourrissait de la chair des victimes, où bien des créatures cherchant à enlever les dames pour leur infliger divers vils sévices. Il y avait même des humains dans ces histoires, cherchant à revendre les victimes en question pour diverses raisons, de la simple servitude à la prostitution ou même jusqu’au fait de s’en servir de rats de laboratoire. Rien qui n’était là pour rassurer la dame, et le démon n’avait de cesse que de sortir toujours plus de choses à ce sujet.
Mais devant toute ces horreurs, la plus grande était certainement celle de Kamui. Feignant de nombreuses choses tout au cours de sa vie, elle avait comme reçu la formation semblable à celle des assassins. Demandant de nombreux sacrifices. Et en réalité, là elle ne faisait feindre le fait d’être gênée en étant vue nue devant autrui afin de laisser comme entrevoir chez elle une faiblesse qui n’en était pas une. Mais cela ne semblait pas réellement fonctionner à son grand désarroi. Restait-il toujours la question de savoir où elle était et pourquoi.
Puis une fois le soin appliqué, l’inconnue s’en va à la recherche d’une tenue qu’elle lance à la jeune femme. Loin de vouloir froisser cette dernière tant qu’elle n’en savait pas plus. Elle se laissait tenté par la chose. Faisait toujours mine d’être gênée, elle se retourne pour laisser son dos apparent avant d’enfiler la dite tenue. Loin d’être neuve, elle n’était pas non plus détentrice de trous pouvant s’avérer assez déshonorant pour certaines femmes de la noblesse.
Revenant une fois encore vers elle, Junko de son nom semblait dire qu’elle lui avait fait un onguent. Une drôle d’idée que voici, car malgré la douleur en question pour Kamui c’était presque une délivrance de la sentir tant on l’avait formé à l’accepter et tant la douleur de son démon intérieur étant bien plus néfaste à sa santé.
-Je vous remercie pour la tenue et l’onguent. Bien que je ne pense pas devoir bénéficier de ce dernier. Après tout, je n’ai pas si mal que cela. Je me nomme Kamui. Par hasard vous n’auriez pas vu une sorte de gros chat dans les environs ?
Dit Kamui tout en se relevant, cherchant de ses yeux ses effets et notamment ses armes sans même cacher ses intentions.
-Vous n’auriez pas vu mon arc ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum