Je découvris alors la présence fortuite de Kasumi dans ma chambre. Si jamais je pouvais lire sur son visage comme un livre ouvert, je pouvais voir sur le coup qu’il souffrait qu’une situation difficile. Je soupirais légèrement en roulant un parchemin que j’étais en train de lire, mon nécessaire d’écriture en place. Je me tournais davantage vers mon cher frère jumeau, comme pour lui montrer que j’avais toute son attention. A la notion de bannissement du clan tout entier, je ne pus me retenir de légèrement relever le sourcil droit, avec une certaine compétence je devais bien l’avouer. Je me contentais de soupirer légèrement à la mention de ce qu’il s’était passé dans le bureau de notre kage, enfin, ancien du coup.

Watari Hanami • « Je vois … J’imagine que le kage ne sera pas assez aimable pour me recevoir de ce que tu me dis … Je vais quand même lui écrire une lettre de mon indignation et nous partirons. Tant pis pour Seizan, pour le clan et tout le reste. On va de nouveau repartir de zéro, une nouvelle fois. »

Cette situation me déplaisait bien sûr, cela bouleversait le plan bien précis que j’avais en tête. J’avais bien plus à dire, mais à quoi bon ? Kasumi savait déjà ce que j’allais dire, mais avec la bestiole juste à côté et sans doute des shinobis qui nous surveillaient, je ne pouvais pas parler librement. Je n’avais même pas besoin de les chercher, c’était ce que j’aurais fait moi-même sans aucune hésitation. Quoi que, j’aurais sans doute procéder au bannissement, puis à l’assassinat discret une fois en dehors de la ville. C’était mon côté perfectionniste sans doute. Je m’attelais alors à écrire rapidement une lettre, ces mots étaient déjà prêt dans ma tête depuis des années. On avait déjà parlé de ce qui devait être fait en ces instants-là, alors soit.

Watari Hanami • « Si jamais quelqu’un me demande de me mettre nue, je crois que je l’oblitérais après qu’il ait dit son rapport … notre ancien kage a toujours eu en horreur les yokais et les modifications des corps, mais je ne pensais pas qu’il irait jusqu’à ce point-là… »

Je procédais alors ensuite à une suite de mudra en mordant mon pouce afin de faire appel à un petit faucon pèlerin, qui serait parfait pour envoyer la lettre et disparaitre ensuite. Alors que je commençais à préparer mes nombreuses valises avec des tenues des plus exquises. Sans regarder Kasumi, je continuais mon discours.

Watari Hanami • « Je vais devoir te prendre en chasse. Je vais m’occuper de gérer notre grand oncle et Elin. Une rédemption … Ben voyons … Bref, l’avenir nous le dira. »

Je préparais mes valides avec une certaine habitude. Je voyageais souvent de toute manière, juste que ce voyage serait sans doute le dernier. Seizan était terminé dans mon esprit, pour le clan, pour la politique, pour tout ce qui pouvait compter dans ma vie. Je n’avais plus rien, mais je n’étais pas du genre à baisser les bras. Nous avions connu bien pire comme situation. Dans les temps, je sortais du manoir alors que je regardais la bête lupine à l’extérieur.

Watari Hanami • « Tu pourras rapporter à ton maître ce que tu as vu, mais il n’est pas question d’offrir notre manoir pour ce qu’il en reste aux rapaces de Seizan et autres profiteurs. C’est encore chez moi, alors j’en fais ce que je veux. »

De la fumée s’échappait de ce vieux manoir qui avait vu de nombreuses générations de Watari dans le village de Seizan. J’avais disposé de l’huile au centre afin d’être sûr que le bois et le papier flambe. Ce que je venais de dire était la vérité, mais je ne voulais pas offrir quoi que ce soit à Seizan dans la fouille de notre maison. Je vivais cela comme un viol, une nouvelle épreuve honteuse. Au moins là et maintenant, j’étais tranquille. Je me moquais éperdument des conséquences de ce feu, advienne que pourra. Pendant ce temps, dans un chariot couvert, j’installais ainsi mon grand oncle fatigué, notre sœur enceinte et nos affaires. Un départ en fanfare si jamais, alors que l’on nous avait refusé le reste. C’était une petite vengeance, un message également. Je ne savais pas du tout de quoi serait fait l’avenir, mais il était encore devant moi et non derrière. Quel autre choix l’on m’avait donné de toute façon ?

Watari Hanami • « Tu seras assurément suivi de très près, moi aussi sans doute, mais dans une moindre mesure évidemment. Je doute que notre ancien Kage soit si magnanime. En tout cas, moi je ne l'aurais sûrement pas été à sa place. Il doit compter sur toi afin d'en avoir bien plus. Seulement que le clan entier soit puni pour la faute d'une personne, voilà qui est stupide. Il me regrettera bien assez tôt sans même que je lève le petit doigt. »

Lançais je alors comme si je parlais au plafond. C'était un petit peu comme si je m'attendais à voir un visage qui me regardait au niveau des planches. Cela venait-il du mur ? Rien de bien visible en tout cas de mes facultés. Si quelque chose pouvait me caractériser, une rancœur extrêmement tenace. Je m'attendais depuis toujours à des conséquences, oui évidemment, mais pas à ce point là. Je fulminais à l'intérieur, bien décidée à ne pas poser les armes et mon bouclier au pied de ce conquérant.

La honte, voilà ce que caractérisait maintenant le clan Watari, une nouvelle fois de notre vivant et sous notre gouverne. Notre réputation était de nouveau entachée et pour longtemps. Même si d'une manière ou d'une autre j'arrivais à rétablir quelque chose, il y aurait toujours un doute. En public ainsi, comment rattraper ? Non, il fallait avancer, le passé ne saurait nous retenir. J'avais mot le feu à un manoir et j'avais encore envie de casser bien davantage. Je toisais ce village, ces maisons et ses habitants à la recherche d'une proie, mais non, ils n'auraient que le dos de mon dédain.

Maintenant seul et loin de tout, cependant, par principe de sûreté, j'utilisais mon invocation. Si on voulait nous écouter, il allait devoir être imaginatif, assurément. Je pris quelques instants de réflexion avant de répondre à mon jumeau.

Watari Hanami • « Il me fait un angle d'attaque si je veux voir avec Heizen, mais le souci c'est que je n'ai rien. Il compte demander de la rédemption, cependant, il n'a rien indiqué de ce sens. Maintenant non, plus de visite, et c'est trop tard, le mal est fait. Si jamais le destin m'interdit la politique et la subtilité, alora soit. Ils veulent la jouer dur, on va la jouer dur. Je n'ai pas de problème avec cela. Lui écrire soit, j'ai envoyé une lettre constructive, seulement, elle n'attend guère de réponses. La famille noble Watari est terminée, toutes nos portes dignes de ce nom seront fermées. Personne ne voudra nous cotoyer de peur d'être éclaboussé par la salissure.

Je ne vois pas ce qui pourrait nous aider à faire machine arrière, à part des excuses officielles de sa part. Il devra mettre un mouchoir sur sa réputation à la place de la nôtre. Sinon et bien ... Je prendrais ce monde comme il vient. Oui, c'est juste et peut-être même d'autres encore. Tu ne seras sans doute pas contre se débarrasser de quelques uns de tes petits "camarades". J'ai une soif de sang à apaiser maintenant que je n'ai plus de limite à garder. Ils regretteront leurs décisions. Cela ne sera plus comme avant, quoi qu'il arrive et je compte bien ressortir de cette histoire encore plus forte qu'avant. »

Je parlais sans hésitation, déterminée. S'ils pensaient me briser ou me calmer, ils me connaissaient vraiment très peu. Je passerais sans doute d'une louve à l'araignée ou un autre totem gardien de ce genre.

Watari Hanami • « Oui enfin, on ne craint rien physiquement, certes, mais on va devoir survivre et je serais là seule à pouvoir subvenir aux besoins le temps que tu sois de nouveau disponible et surtout plus libre. Je vais devoir accepter des tâches ingrates et extrêmes. J'espérais pouvoir éviter cela, mais le destin en à décider autrement.

Je ne pensais pas que l'ancien kage soit aussi direct, je m'attendais à cela dans quelques années, sans pourtant perdre nos prérogatives. Ceux qui se dressent contre nous doivent le payer, qui que cela puisse être. Je n'ai plus les intérêts de Seizan à défendre. Tant pis pour eux ...

La rédemption ... Ben voyons ... À être traité comme des moins que rien, il s'imagine tout de même pas que cela donne envie de s'investir si ? Si jamais il était sérieux sur cette rédemption, il m'aurait donné les conditions avant de me chasser à l'aide de sa bête. C'était pour faire joli et se tromper lui-même sur sa grande mensuétude. »

M'amusais je à demander à mon frère jumeau. Je levais mes yeux vers le ciel. Une grande colère m'habitait maintenant, et j'avais une forte envie de destruction. Gard à ceux qui viendraient m'emmerder. Que pouvait imaginer mon ancien Kage comme réaction ? Que je sois une fanatique stupide à vouloir rentrer et agiter le queue comme une bonne petite chienne ? Il venait de perdre un sérieux atout, car malgré tout cela, j'avais toujours à cœur les intérêts de Seizan.

Watari Hanami • « On a patienté une génération, j'aurais ma vengeance un jour ... Le temps qu'il faut ... Sans doute sur non, ta tête ne suffira sans doute pas. Il mettra ses meilleurs ninjas sur cette tête, ses meilleurs espions sur moi et notre famille. J'imagine un combat contre ta future doublure avec du public. Quelque chose de grandiose et d'irrefutable. Voir s'il est présent et qu'il voit ta fin et que je désintègre le corps ou au moins la tête et le torse. Il ne pourra que se rendre à l'évidence. Je serais sûrement interrogé drastiquement. »

Je soupirais légèrement en regardant l'horizon.

Watari Hanami • « Je parlais de la sûrement nécessité de tuer ta doublure et d'autres Jashinistes qui ne servent à rien comme preuve. Plusieurs corps marqués des fameux tatouages lui prouvera que je ne suis pas de mèche. Cela m'est égal de comment je fais couler le sang, nous n'avons plus rien à perdre maintenant. Il faut que les cibles soient crédibles. »

Je me frottais un peu le menton.

Watari Hanami • « Heizen va informer les principaux villages ninjas et pays. Je ne pourrais plus utiliser mes anciens contacts sans que cela ne me coûte chère. Alors pour trouver un lieu sûre, peut-être changer de nom et prénom, agir noblement dans des lieux isolés et se faire une bonne réputation de mercenaire au grand coeur qui ne demande rien. Il ne faudra pas piétiner mes plates bandes des forces militaires locales, afin d'éviter une enquête. »

Au bout de quelques kilomètres à discuter, je fis signe à mon oiseau géant de se poser.

Watari Hanami • « Il vaut mieux que je ne sache rien d'où tu vas ou quoi que ce soit. Si jamais on m'interroge, si je ne sais pas, je ne pourrais pas mentir ou dire quoi que ce soit de suspect. Oui, décidons d'un lieu plus ou moins clair le temps de trouver un village isolé cible pour être tranquille. Une idée ? Une destination Favorite ? »

Je se contentais d'hocher la tête en entendant le changement de visage de mon frère jumeau. Il devait avoir prévu cela depuis bien longtemps. Je ne doutais pas de ses compétences en ce domaine.

Watari Hanami • « Il faudra que tu me la montres cette nouvelle tête , et puis tu n'as pas peur que ton nouveau visage soit reconnu ? Tu vas donner le change de prendre son identité ?

Pour le Gotei, maintenant que je ne suis plus de Seizan, ils vont essayer de m'assassiner. Je vais devoir me tenir prête et abattre veux qui vont douter de moi afin de mettre les choses au clair. Ce n'est pas gagné, mais sinon oui, je vais surement les rendre plus actif rapidement.

Pour Nobuya, oui, l'horloge tourne pour tout le monde malheureusement, il faudra le soutenir, être son bambous comme il l'a été pour nous. Ce n'est qu'un juste retour des choses. Je ne veux rien précipiter, ce ne serait pas respectueux pour ce qu'il a été ... Pour ce qu'il est, mais je peux me présenter comme la cheffe de clan vu son incapacité à diriger. Je veux bien te l'accorder. »

Je savais à quel point Kasumi pouvait se montrer implacable même envers notre cher grand oncle. Cependant, j'avais la valeur des anciens et des sages. Certaines limites, je ne pouvais m'y résoudre de les franchir. Pas contre un membre de ma famille, cependant, gard aux autres, ma main ne saurait trembler.

Watari Hanami • « Avant de porter la ruine à Seizan tel un corbeau se nourrissant de la chaire putride de ma proie, je veux essayer quelques approches pour revenir dans ses bonnes grâces. Je devrais pour cela te donner la chasse. Je pourrais même rapporter ta tête en preuve sous témoins.

Au sujet d'Erin, je pense qu'il y a moyen de trouver un petit village isolé et de payer une femme pour ses bons soins durant sa grossesse. Je préfère qu'elle ne devienne pas le sujet d'un chantage entre les mains de tueurs. »

Je posais ma main contre l'épaule de mon frère, d'un regard assuré.

Watari Hanami • « J'obtiendrais notre vengeance, je prendrais de force bien plus davantage sur nous n'avions jamais suite à cela. Les Watari ressortiront resplendissant de cette sombre affaire.

Je mettrais Heizen dans une telle position qu'il n'aura d'autres choix que de venir moi et le nom des Watari. Il n'agira pas autrement sans qu'il en retire quelque chose ou qu'il pense que l'idée vienne de lui directement. Sa manière de faire prouve qu'il a une idée derrière la tête, le seul truc s'est que je ne comprends pas où il veut en venir. Je doute que ce soit par amitié envers Nobuya uniquement, mais il est fin comme un rocher de catapulte. Les autres villages ne tarderont pas d'apprendre notre sort si ce n'est pas déjà fait. Il fera des excuses publiques, il va me nommer jonin et m'honnorer devant tout le monde. Tu verras. »

Je riais déjà à l'évocation des chasseurs de primes qui oseraient venir à nous.

Watari Hanami • « Pour toi, je peux comprendre, s'ils viennent s'attaquer à moi, je me ferais un plaisir que de mes démembrer et d'exposer leurs corps. Au sujet de ta traque , il faudra des témoins et un combat avec celui qui portera ta tête. Il faut que ce soit un ninja de ta puissance. Pour le reste laisse moi faire. »

Je le regardais faire longuement à changer de coupe de cheveux. Cela pouvait se montrer anodin, pas pour moi qui le connaissait si bien. Je le toisais longuement. Je netaisp as prête à abandonner le passé si aisément. Non, pas question que mes detracteue y gagnent si facilement. Je me battrais et des têtes tomberaient. Je pris alors le papier en regardant l'adresse. Je me répétaits alors le lieu de rendez-vous en boucle dans ma tête avant de détruire le papier dans une gerbe de lumière. Je hochais la tête simplement alors que mon oiseau géant se posait au sol pour un court instant.

Watari Hanami • « Bonne chance à toi et reviens moi. Nous allons bientôt être encore plus libre que jamais. Nous pourrons enfin être réellement libre. »

Une fois à terre, je me penchais vers lui afin de l'embrasser comme pour démontrer ce que j'avançais pour le coup. Bon d'accord, plus pour en profiter vu que l'on allait être séparé pendant longtemps.