# Une faveur pour une autre Lun 18 Déc - 18:39
Une faveur pour une autre
Avec Watari Kasumi ─ Quartier Marchand de Sakyuu no Sato ─ Été 806
Avec Watari Kasumi ─ Quartier Marchand de Sakyuu no Sato ─ Été 806
Encore une autre journée ensoleillée accueillait les citoyens de Sakyuu no Sato. En fait, étant dans le désert, c’était rare d’avoir une ‘mauvaise’ journée. Autre que les tempêtes de sable, le climat ne permettait pas la pluie, ni vraiment d'autres conditions météorologiques. Même les nuages se faisaient rares, car s’il y avait des nuages, inévitablement ça voulait dire que la pluie arrivait. Une chose exceptionnelle sous la chaleur extrême du soleil et dans le vaste néant de dunes. Malgré les conditions presque inhospitables, l’empire ne s’empêcha pas de mettre un village militaire dans le creux de l’océan de sable. Les militaires étaient encore plus motivés pour en faire un village florissant de culture, de richesses et de tourisme. Les rues du quartier marchand débordent souvent de gens. Des marchands, des habitants du village, des touristes et des membres militaires de l’empire se côtoient tous. Par contre, Sakyuu n’est pas un village sécurisé. Plusieurs menaces sont connues par la population. Par exemple, les vers de sable en sont une. Bien que leur soie rapporte une fortune aux gens qui osent s’en approprier, rien n’empêche la véritable nature de ces yokais de prendre contrôle du territoire en dehors de Sakyuu. À l’inverse, à l’intérieur du village, le secte de carbonisme prend lentement de la force dans la noirceur, loin des yeux des Sakyujins.
Parmi la foule qui circulait, Hisayo s’y trouvait. Le climat sec lui permettait de s'emmitoufler sous plusieurs couches de vêtements, de bandages, de capes et de chiffons de pauvre qualité. Pour certain, c’était un habillement digne pour les températures froides de la nuit ou bien encore pour les températures glaciales des montagnes qui entouraient le désert. Pour l’homme masqué, c’était sa façon de se protéger des regards des autres. Son allure de vagabond lui donnait une sorte de camouflage au sein des yeux des Sakyujins et ça lui plaisait. Pour les touristes, il ressemblait plutôt à un être natif de l’endroit. Un stéréotype sale, bien sûr, mais personne n’osait trop lui parler non plus.
Aujourd’hui c’était la journée de commissions, considérant la paie qu’il avait reçue. Ce fait pouvait bien aller de plusieurs façons. Soit qu’il le dépensait de façon responsable en s’achetant ses produits médicinaux et de la nourriture qui lui durerait jusqu’à la prochaine paie, soit qu’il dépensait tout en bois pour faire ses fameuses créations, soit qu’il faisait un peu des deux.
Quand il fit sa tournée chez le bûcheron, mais rien ne l’intéresse cette fois-ci. Parmi tous les morceaux de bois qui se trouvaient étendu sur le présentoir devant lui et dans les étagères de bûches, il semblait avoir fait le tour sans vraiment trouver quelque chose qui lui plaisait ou qui l’inspirait. La qualité semblait médiocre et le grain semblait particulièrement difficile à travailler quand il faisait ses tests de qualité. Un peu déçu du fait qu’il allait devoir être responsable, il se mit à marcher, jusqu’à ce que ses yeux s’arrêtent sur le marchand de thés.
Tiens, ça faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas gâté ainsi. Et… Techniquement, il pouvait bien se nourrir de thé. L’homme avait bien entendu les légendes des moines qui se nourrissaient qu’au thé et qu’aux racines sauvages. Ça devait être simple ça, non? Ce serait comme se nourrir de bouillon! Et puis, en dépensant peu nourriture, ça lui permettrait de continuer d’observer le prix et les différents bois qui rentreraient durant la semaine! Hisayo, quel géni tu es!
Il se mit à se déplacer hâtivement vers le marchand et se mit à regarder les thés. Le seul bémol dans son plan était qu’il ne savait pas lequel prendre. Il ne savait pas non plus lequel il allait aimer parmi tous les choix qui s’offraient à lui. Sans vraiment hésiter, trop occupé par son idée du siècle, l’homme prit un petit sac, essaya de le sentir malgré le masque qui couvrait son visage, mais ne sentit rien. Eh merde… Il allait devoir demander de l’aide. Ses yeux se mirent à regarder un peu partout avant de tomber sur un monsieur à la chevelure blanche. Il paraissait plutôt intimidant à première vue d'œil, mais Hisayo savait bien que les apparences pouvaient être trompeuses. Il s’approcha de @Watari Kasumi et offrit le sac pour qu’il le sente.
Il essayait de s’expliquer d'une voix un peu timide. Maintenant qu’il le disait à voix haute… Son plan sonnait absolument stupide et il parassait comme un fou devant l’homme.
Mais quel idiot tu es, Hisayo...
Parmi la foule qui circulait, Hisayo s’y trouvait. Le climat sec lui permettait de s'emmitoufler sous plusieurs couches de vêtements, de bandages, de capes et de chiffons de pauvre qualité. Pour certain, c’était un habillement digne pour les températures froides de la nuit ou bien encore pour les températures glaciales des montagnes qui entouraient le désert. Pour l’homme masqué, c’était sa façon de se protéger des regards des autres. Son allure de vagabond lui donnait une sorte de camouflage au sein des yeux des Sakyujins et ça lui plaisait. Pour les touristes, il ressemblait plutôt à un être natif de l’endroit. Un stéréotype sale, bien sûr, mais personne n’osait trop lui parler non plus.
Aujourd’hui c’était la journée de commissions, considérant la paie qu’il avait reçue. Ce fait pouvait bien aller de plusieurs façons. Soit qu’il le dépensait de façon responsable en s’achetant ses produits médicinaux et de la nourriture qui lui durerait jusqu’à la prochaine paie, soit qu’il dépensait tout en bois pour faire ses fameuses créations, soit qu’il faisait un peu des deux.
Quand il fit sa tournée chez le bûcheron, mais rien ne l’intéresse cette fois-ci. Parmi tous les morceaux de bois qui se trouvaient étendu sur le présentoir devant lui et dans les étagères de bûches, il semblait avoir fait le tour sans vraiment trouver quelque chose qui lui plaisait ou qui l’inspirait. La qualité semblait médiocre et le grain semblait particulièrement difficile à travailler quand il faisait ses tests de qualité. Un peu déçu du fait qu’il allait devoir être responsable, il se mit à marcher, jusqu’à ce que ses yeux s’arrêtent sur le marchand de thés.
Tiens, ça faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas gâté ainsi. Et… Techniquement, il pouvait bien se nourrir de thé. L’homme avait bien entendu les légendes des moines qui se nourrissaient qu’au thé et qu’aux racines sauvages. Ça devait être simple ça, non? Ce serait comme se nourrir de bouillon! Et puis, en dépensant peu nourriture, ça lui permettrait de continuer d’observer le prix et les différents bois qui rentreraient durant la semaine! Hisayo, quel géni tu es!
Il se mit à se déplacer hâtivement vers le marchand et se mit à regarder les thés. Le seul bémol dans son plan était qu’il ne savait pas lequel prendre. Il ne savait pas non plus lequel il allait aimer parmi tous les choix qui s’offraient à lui. Sans vraiment hésiter, trop occupé par son idée du siècle, l’homme prit un petit sac, essaya de le sentir malgré le masque qui couvrait son visage, mais ne sentit rien. Eh merde… Il allait devoir demander de l’aide. Ses yeux se mirent à regarder un peu partout avant de tomber sur un monsieur à la chevelure blanche. Il paraissait plutôt intimidant à première vue d'œil, mais Hisayo savait bien que les apparences pouvaient être trompeuses. Il s’approcha de @Watari Kasumi et offrit le sac pour qu’il le sente.
Pardonnez-moi, je ne veux pas vous déranger, mais pouvez-vous me décrire l’odeur? Mon pif n'est pas le meilleur, encore moins avec le masque, mais je veux savoir si je vais l’aimer et… Si ce serait assez pour me nourrir pendant les prochaines semaines.
Il essayait de s’expliquer d'une voix un peu timide. Maintenant qu’il le disait à voix haute… Son plan sonnait absolument stupide et il parassait comme un fou devant l’homme.
Mais quel idiot tu es, Hisayo...
CEYLAN
# Re: Une faveur pour une autre Mer 27 Déc - 16:13
Une faveur pour une autre
Hanami était partie seule gérer les affaires qui l’occupaient. D’autant auraient pu penser qu’elle avait besoin d’aide, mais je savais pertinemment que cela était faux. Autre chose importante était que je ne souciais guère de ses activités de l’ombre tant qu’elles donnaient résultats satisfaisants et que cela me permettait d’avancer sereinement dans les miens. En attendant, j’avais en quelque sorte quartier libre et plutôt que d’attendre dans une petite chambre informe ou tout autre bouge sans nom où le mélange d’odeur de bière rance se mélange à celui de la transpiration, sans parler du plancher qui colle, pour une raison qu’il ne vaut surement pas connaitre.
Pour ma peine, je déambulais donc dans l’une des imposantes rues commerçantes de la ville, un espace ou se mélangeaient de nombreuses couleurs chatoyantes, à la fois par les tentures, mais aussi par certains articles comme des paniers d’épices rouges ou jaunes que l’on ne trouvait que peu voire pas du tout au sein des montagnes de Seizan. Et fort heureusement, au-delà de l’apparence joviale des lieux, l’odeur était aussi bien plus festive. C’est d’ailleurs ce qui m’attira sur l’une des échoppes. Beaucoup pensent que ceux qui Lui vouent un culte ne sont que d’horribles psychopathes sans nom, des êtres abjects et immondes, sans foi ni loi. Il y a heureusement du faux dans ces allégations. Certains effectivement prennent un plaisir sadique, voire sexuel à démembrer une petite vieille innocente, mais pour ma part, malgré ma foi et l’honneur que je savais Lui faire, il m’arrivait également de savoir profiter de ce que la vie avait à offrir.
Assis sur l’un des bancs du petit magasin, j’attendais là que l’on me serve le thé que je venais de commander, observant en attendant toutes sortes de parfums qui étaient à vendre, allant de saveurs brutes et intenses aux gouts les plus doux et les plus fruités, subtils mélanges de divers ingrédients, certains venant surement de lointaines contrées.
Peu intéressé par ceux qui trainaient dans l’échoppe, je ne faisais que peu de cas de cet individu masqué qui malgré tout se senti obligé de venir m’importuner. Et que dire de la raison, à mes oreilles, elle sonnait encore plus stupide. Était-ce une réelle demande où avais-je été repéré ? Et surtout par qui ? Je n’avais fait nulle mention de quoi que ce soit et n’avais offert aucun cadeau à Son égard. De fait, je laissais de côté cette méfiance, songeant surtout à une personne qui avait du mal à connecter tous ses neurones les uns avec les autres.
Levant les yeux vers le masqué, je le regardais avec un léger dédain lorsque ma boisson arriva. Je prenais dès lors, le temps de déguster quelques gorgées avant de prendre le temps de répondre. Un silence un tantinet longuet, peut être lourd pour certains.
Récupérant quelques feuilles, je les portais à mon nez, prenant de longues inspirations et, les yeux fermés, je laissais les odeurs emplir mes narines.
Pour ma peine, je déambulais donc dans l’une des imposantes rues commerçantes de la ville, un espace ou se mélangeaient de nombreuses couleurs chatoyantes, à la fois par les tentures, mais aussi par certains articles comme des paniers d’épices rouges ou jaunes que l’on ne trouvait que peu voire pas du tout au sein des montagnes de Seizan. Et fort heureusement, au-delà de l’apparence joviale des lieux, l’odeur était aussi bien plus festive. C’est d’ailleurs ce qui m’attira sur l’une des échoppes. Beaucoup pensent que ceux qui Lui vouent un culte ne sont que d’horribles psychopathes sans nom, des êtres abjects et immondes, sans foi ni loi. Il y a heureusement du faux dans ces allégations. Certains effectivement prennent un plaisir sadique, voire sexuel à démembrer une petite vieille innocente, mais pour ma part, malgré ma foi et l’honneur que je savais Lui faire, il m’arrivait également de savoir profiter de ce que la vie avait à offrir.
Assis sur l’un des bancs du petit magasin, j’attendais là que l’on me serve le thé que je venais de commander, observant en attendant toutes sortes de parfums qui étaient à vendre, allant de saveurs brutes et intenses aux gouts les plus doux et les plus fruités, subtils mélanges de divers ingrédients, certains venant surement de lointaines contrées.
Peu intéressé par ceux qui trainaient dans l’échoppe, je ne faisais que peu de cas de cet individu masqué qui malgré tout se senti obligé de venir m’importuner. Et que dire de la raison, à mes oreilles, elle sonnait encore plus stupide. Était-ce une réelle demande où avais-je été repéré ? Et surtout par qui ? Je n’avais fait nulle mention de quoi que ce soit et n’avais offert aucun cadeau à Son égard. De fait, je laissais de côté cette méfiance, songeant surtout à une personne qui avait du mal à connecter tous ses neurones les uns avec les autres.
Levant les yeux vers le masqué, je le regardais avec un léger dédain lorsque ma boisson arriva. Je prenais dès lors, le temps de déguster quelques gorgées avant de prendre le temps de répondre. Un silence un tantinet longuet, peut être lourd pour certains.
Décrire une odeur ? Peut-être que sans ce masque ce serait plus facile non ? Quant à savoir si vous allez l’aimer, comment pourrais-je le savoir ? Même si je vous décris ce que je ressens, ce ne sera peut-être pas ce que vous auriez senti et ainsi, j’aurais faussé votre résultat. Enfin bon …
Récupérant quelques feuilles, je les portais à mon nez, prenant de longues inspirations et, les yeux fermés, je laissais les odeurs emplir mes narines.
… je sens une forte rémanence de verdure et un poil d’astringence. Cela a presque un côté cristallin. Si l’on aime le thé blanc, c’est un bon choix. Après … pour se « nourrir » les prochaines semaines, macher des feuilles de thé … il y a plus nutritif comme choix. Mais bon, moi, ce que j’en dis …
# Re: Une faveur pour une autre Mer 3 Jan - 1:13
Une faveur pour une autre
Avec Watari Kasumi ─ Quartier Marchand de Sakyuu no Sato ─ Été 806
Avec Watari Kasumi ─ Quartier Marchand de Sakyuu no Sato ─ Été 806
Hisayo attendit patiemment pour une réponse de l’homme. Pendant la longue attente, le laissant savourer son thé, il se contenta tout simplement de pencher sa tête, comme un enfant ferait pour une question bien innocente. Il l’avait sûrement dérangé, donc c’était plus que nécessaire d’être patient. Enfin… S’il décidait bien de répondre à sa question. Puis il dit enfin quelque chose, et ça le rassura. Un petit rire jaune sortit de sa bouche et sous son masque. Comment devait-il dire que ce masque gardait l’appétit de l’homme intact? Il remua un peu sur place afin de se rendre un peu plus à l’aise avec ses questions. Il en posait beaucoup du coup. Il n’avait pas l’habitude qu’on prenne le temps de l’interroger pour autant.
Il haussa les épaules tant qu’à ce qu’il aimerait. Il ne buvait pas grand thé pour commencer, donc il ne le saurait pas de toute façon. Il savait bien qu’il y avait du thé vert et… c’était pas mal tout sur sa connaissance de thé.
L’homme masqué se contentait par contre de le voir sentir la petite quantité de feuilles qu’il lui avait emmenée. Il s’attendait vraiment à se faire retourner de bord ou encore à se faire sortir du bâtiment. Bien qu’il était content, sa bonne humeur quitta aussitôt alors qu’il fut bombardé par des mots qu’il ne connaissait même pas. Il resta silencieux devant le monsieur devant lui et avala lourdement.
Ces morceaux de mots sortirent silencieusement de sa bouche
Il reprit le petit pot de feuille et l’observa dans ses mains tout aussi confus. Il se trouvait maintenant à découvrir quelque chose de complètement nouveau. Il se gratte l’arrière de la tête avec l'espoir que ça lui débloque une sagesse et connaissance omnipotentes, mais pas de chance. Il n'avait rien compris de ce que l’homme lui disait.
Hisayo ne pouvait pas regarder l’homme dans les yeux à présent, trop intimidé par son intelligence et l’utilisation de ses gros mots. Certes, il avait eu une éducation durant son temps à l’académie, mais… il ne fallait pas trop anticiper non plus.
La main du Genin se glissa sous son masque et se mit à se prendre le côté de sa mâchoire, comme s’il venait tout juste de comprendre à quelle point qu’il devait se présenter comme un innocent devant l’inconnu. Toute la confiance qu’il avait pour le déranger était parti d’un coup sec.
Et le voilà qu’il s’était pris à parler beaucoup plus que nécessaire, donc il se contentait de se taire presque immédiatement, attendant presque que l’homme lui dise de le laisser tranquille.
Croyez-moi que ce masque est pour le bien de tous.
Il haussa les épaules tant qu’à ce qu’il aimerait. Il ne buvait pas grand thé pour commencer, donc il ne le saurait pas de toute façon. Il savait bien qu’il y avait du thé vert et… c’était pas mal tout sur sa connaissance de thé.
L’homme masqué se contentait par contre de le voir sentir la petite quantité de feuilles qu’il lui avait emmenée. Il s’attendait vraiment à se faire retourner de bord ou encore à se faire sortir du bâtiment. Bien qu’il était content, sa bonne humeur quitta aussitôt alors qu’il fut bombardé par des mots qu’il ne connaissait même pas. Il resta silencieux devant le monsieur devant lui et avala lourdement.
Réma… Astrin? Thé blanc?
Ces morceaux de mots sortirent silencieusement de sa bouche
Il reprit le petit pot de feuille et l’observa dans ses mains tout aussi confus. Il se trouvait maintenant à découvrir quelque chose de complètement nouveau. Il se gratte l’arrière de la tête avec l'espoir que ça lui débloque une sagesse et connaissance omnipotentes, mais pas de chance. Il n'avait rien compris de ce que l’homme lui disait.
Enfin.. C’est pas pour mâcher… J’ai entendu dire que certains moines se nourrissent qu’en buvant du thé. J’ignore quelle sorte… À vrai dire, je savais pas que ça existait du thé blanc. Ni… les autres mots que tu as utilisés pour décrire le thé. Désolé.
Hisayo ne pouvait pas regarder l’homme dans les yeux à présent, trop intimidé par son intelligence et l’utilisation de ses gros mots. Certes, il avait eu une éducation durant son temps à l’académie, mais… il ne fallait pas trop anticiper non plus.
D’ailleur… pourquoi on l’appelle du thé blanc quand les feuilles du thé sont vertes? Il n’y a pas grand ingrédient blanc dedans.
La main du Genin se glissa sous son masque et se mit à se prendre le côté de sa mâchoire, comme s’il venait tout juste de comprendre à quelle point qu’il devait se présenter comme un innocent devant l’inconnu. Toute la confiance qu’il avait pour le déranger était parti d’un coup sec.
Euhm… Désolé de te déranger. Tu semblais simplement te connaître en ça. En temps normal, je ne suis pas si… con. Je connais Sakyuu comme la paume de ma main, mais je ne connais rien en breuvage. J'essaie simplement de pas trop dépenser en nourriture. Ha...
Et le voilà qu’il s’était pris à parler beaucoup plus que nécessaire, donc il se contentait de se taire presque immédiatement, attendant presque que l’homme lui dise de le laisser tranquille.
CEYLAN
# Re: Une faveur pour une autre Mar 9 Jan - 16:32
Une faveur pour une autre
Le pays du désert recelait de bien d’étrangetés pour moi originaire des montagnes et habitué à vivre au sein des hauts sommets. Au-delà du paysage et de la géographie, la cuisine était bien différente, armée d’épices en tout genre là où la rudesse des rochers pousse à la simplicité. Cependant la culture était aussi bien différente, bien plus colorée, en certains point, bien plus avenante, mais je me rendais finalement compte d’une chose, outre une hospitalité que je n’imaginais pas, Sakyuu avait elle aussi sont lot d’excentrique au sein de ses murs et j’étais de plus en plus certain d’en avoir déniché en la personne de ce masqué anonyme au discours des plus déconstruit.
Bégayant, ignorant, pour le pays, j’espérait que cet énergumène n’était pas une représentation moyenne du peuple présent. J’en doutais, mais l’image valait le coup d’être pensée. Sans un mot, sirotant ma tasse tranquillement, j’écoutais l’inconnu déblatérer son discours qui ne m’intéressait que pour des raisons de politesse. En ces lieux je n’étais qu’un étranger, de fait, il me fallait offrir un profil quelque peu agréable, du moins, un minimum, d’autant plus que Hanami vaquait à ses propres occupations et qu’il me fallait gérer seule l’aspect diplomatique des choses.
Ce masque ? Pour le bien de tous ou le vôtre ? On ne cache un visage que dans le cas où ce dernier s’avère marqué par la vie. Mais est-ce une raison pour se voiler la face ? Pourquoi n’est-ce pas aux autres à accepter cette situation. Avez-vous honte de qui vous êtes ? Je suis médecin, des blessés de guerre j’en ai vu, j’en ai soigné, et surtout, j’en ai aidé, certains à retrouver une vie normale, une apparence normale …
L’appât était ainsi lancé, espoir – entre autres – d’une discussion plus intéressante et moins futile que celle tournant autour du thé. Mais ce n’était là qu’un maigre espoir, j’avais un doute raisonnable quand aux facultés mentales de mon interlocuteur.
On vous aura menti. Je suis également moine et je peux vous garantir que j’aime manger comme tout le monde. Ces rumeurs sur ces moines qui se nourrissent unique de thé, d’eau voire d’air, ce ne sont que des foutaises pour attirer les croyants les plus crédules. Mais ça, vous l’avez-vous-même compris je suppose. En attendant, pour résumer les choses de manière simple, dites-vous que ce thé est bon
D’une main, faisant signe que l’on me resserve, je regardais le masqué à travers les volutes de fumée s’élevant de mon breuvage floral.
Désolé du dérangement ? Vraiment ? Si c’était le cas, vous ne m’auriez pas dérangé avec cette question. Mais les choses sont faites et le passé ne peut être changé, alors allez de l’avant et profitez de cette irruption dans ma pause éphémère.
# Re: Une faveur pour une autre Mer 17 Jan - 15:22
Une faveur pour une autre
Avec Watari Kasumi ─ Quartier Marchand de Sakyuu no Sato ─ Été 806
Avec Watari Kasumi ─ Quartier Marchand de Sakyuu no Sato ─ Été 806
D’un air curieux, l’homme masqué se redressa. La personne devant lui était donc médecin, mais il était tout aussi moine. D’un coup, sa remarque fit rire un peu Hisayo. En fait, c’était plutôt les épaules qui sautaient alors qu’aucun son ne sortait de sa bouche. La majorité de sa respiration sortait par son nez de façon rythmique. Pourquoi ne pas se démasquer? Ça, il l’avait bien souvent comme commentaire, et à chaque fois, il ne se lassait pas de corriger le monde, mais cette fois-ci, il ne pouvait pas s’empêcher de répondre sarcastiquement.
Si Hisayo avait un moyen pour trouver une vie normale, il l’aurait fait. Il aurait tout donné à vrai dire. Mais il avait peu à offrir, il ne possédait même pas de libertés. Le plus qu’il pouvait faire, enfin, pour l’instant, était d’endurer la vie comme qu’elle s’est produite. C’est ainsi qu’il décide de lancer dans un sujet qu’il s’y connaît un plus.
C’est alors que l’homme sortit de son sac un petit chiffon bien plié. En le dépliant, il révèle alors une main en bois sculpté minutieusement. Les jointures de la main se mettent à bouger alors qu’il utilise son chakra pour démontrer la fluidité des mouvements qui lui serait permise. Clairement beaucoup de réflexion a été mis dans la création de ce prototype. L’apparence paraissait bien modeste, mais ce n’est qu’en regardant de plus près que les détails ressortent. Le mécanisme des jointures, le grain du bois parfaitement sablé, le tout venait d’une attention et d’une passion très profonde.
Et voilà que le manque de socialisation vient l’affecter. Hisayo était un homme simple et le concept du sarcasme lui était encore bien difficile, la méchanceté l’était encore plus. La nuance dans le dialogue était une chose bien inconnue dans son vocabulaire et en termes d’idées. C’est pour ça que l’homme ne bronche pas au fait du dérangement évident et de la conversation forcée par son interlocuteur. Du coup, il resta là, debout, continuant la discussion qu’il prenait plaisir à avoir avec un inconnu, surtout si c’était quelqu’un en dehors de la région.
Pour quelle autre raison porterais-je un masque, monsieur? Croyez-moi, j’ai vu un médecin récemment et je doute que vous puissiez faire quelque chose avec mon apparence ou ma douleur.
Si Hisayo avait un moyen pour trouver une vie normale, il l’aurait fait. Il aurait tout donné à vrai dire. Mais il avait peu à offrir, il ne possédait même pas de libertés. Le plus qu’il pouvait faire, enfin, pour l’instant, était d’endurer la vie comme qu’elle s’est produite. C’est ainsi qu’il décide de lancer dans un sujet qu’il s’y connaît un plus.
Je pense bien que ma seule solution à mon problème serait de m’en débarrasser de ce corps. J’ai trouvé quelques moyens, disons que j’essaie encore de travailler les défauts qu’il pourrait y avoir.
C’est alors que l’homme sortit de son sac un petit chiffon bien plié. En le dépliant, il révèle alors une main en bois sculpté minutieusement. Les jointures de la main se mettent à bouger alors qu’il utilise son chakra pour démontrer la fluidité des mouvements qui lui serait permise. Clairement beaucoup de réflexion a été mis dans la création de ce prototype. L’apparence paraissait bien modeste, mais ce n’est qu’en regardant de plus près que les détails ressortent. Le mécanisme des jointures, le grain du bois parfaitement sablé, le tout venait d’une attention et d’une passion très profonde.
Ah, je croyais qu’on s’excusait par politesse. Mon erreur, alors.
Et voilà que le manque de socialisation vient l’affecter. Hisayo était un homme simple et le concept du sarcasme lui était encore bien difficile, la méchanceté l’était encore plus. La nuance dans le dialogue était une chose bien inconnue dans son vocabulaire et en termes d’idées. C’est pour ça que l’homme ne bronche pas au fait du dérangement évident et de la conversation forcée par son interlocuteur. Du coup, il resta là, debout, continuant la discussion qu’il prenait plaisir à avoir avec un inconnu, surtout si c’était quelqu’un en dehors de la région.
Je ne vous ai jamais vu ici, du coup. Vous venez d'où?
CEYLAN
# Re: Une faveur pour une autre Sam 20 Jan - 14:21
Une faveur pour une autre
Il y a bien des raisons qui pousseraient quelqu’un a porter un masque en dehors d’un visage meurtri par je ne sais quelle raison mais la plus évidente de toute est l’anonymat. Impossible de dire qui se cache derrière un masque. Il est dès lors facile de comettre un forfait, quel qu’il soit et d’ensuite retirer ce masque pour passer inaperçu. Il est même possible d’imaginer qu’une personne porte le même masque que vous et comette un crime ce qui vous accuserait indubitablement. Quant à cette apparence en question, je vous confirme qu’il est possible d’y faire quelque chose. Mais pour cela, il faut savoir prendre des risques et accepter le changement.
Etrange bonhomme que voilà. J’étais loin d’être un expert en psychologie, mais j’estimais arriver à cerner les gens assez facilement. Pour autant, dans le cas présent, je devais bien avouer que j’avais du mal avec le masqué. Peut-être était-ce justement le fait de ne pas voir son visage. Voilà donc une autre raison que j’aurais pu mettre en avant. Mais pour l’heure, je me sentais l’âme charitable.
N’avez-vous donc pas envie de sentir le souffle du vent frais du matin sur votre visage ? De sentir la chaleur du soleil sur votre peau ou d’avoir cette sensation de ruisselement sous la pluie ? Pouvoir vivre au milieu de tous sans devoir vous cacher, pouvoir sourire à un enfant sans l’effrayer, pouvoir séduire qui vous le souhaitez ? Vivre libre en somme … Je ne parle d’ailleurs pas de votre corps, libre à vous de le modifier ou de l’améliorer à votre guise, mais uniquement de votre visage. Libre à vous de faire le choix de la liberté.
Observant le petit manège de mon interlocuteur, je le regardais cette petite main mécanique s’agiter avec une efficacité certaine. Je ne pouvais qu’admirer cette volonté d’évolution. Ce n’était clairement pas la voie que je prenais mais l’ambition était la même et ça, je ne pouvais que louer l’effort.
Je vois. Une marionnette. Je ne vous ferais pas l’affront de dire qu’il est aujourd’hui possible de remplacer des membres humains. Je suppose que si vous avez fait ce choix de mécanisation, c’est après une mure réflexion et dans un projet bien défini. Mais il y a une citation que j’aime particulièrement et qui colle parfaitement à la situation qui est la vôtre. « Aimons avec d’autres visages que ceux qui ont été griffé par les ronces de la vie.
En attendant, je laissais au marionnettiste le temps de la réflexion. Ma proposition était sincère et pouvait changer la vie de son propriétaire mais le choix final n’était nullement le mien. Certains pourraient trouver mon acte altruiste mais il n’en était rien, j’avais aussi mon intérêt à changer la vie de quelqu’un de cette manière. Cela serait positif pour lui, mais également pour moi à n’en pas douter.
En attendant que vous réfléchissiez, je viens de Seizan. J’accompagne quelqu’un qui a des affaires à mener ici. Je suis une sorte de garde du corps. Et maintenant que nous sommes en ville, j’ai quartier libre.