# Les dernières fleurs // ft. Kazuhiko Mar 5 Déc - 17:03
Alors que la contemplation des cerisiers touchait à sa fin, l’Élue s’affairait avec ferveur à défaire tout ce qui avait été mis en place pour les jours cérémoniaux, tentant de rendre service aux bonnes âmes qui devaient rendre au village de Sakura son apparence d’origine. Comme Ena-chan avait été rappelée en urgence au pays des Épines, la petite Konomi eut à profiter des derniers jours du Hanami en solitaire.
Ce qui, pour tout dire, la chagrinait fortement; elle qui avait eu si hâte de pouvoir montrer la Déesse Mère à sa chère et tendre… ce n’est pas ce qui abattrait l’Envoyée des dunes, mais une partie du charme du festival lui avait définitivement été enlevée.
C’est pour cela qu’elle aidait avec ardeur quelques messieurs à défaire quelconques kiosques… mais ce n’était visiblement pas dans ses cordes. Au contraire, elle se piquait plus les doigts avec le bois qu’elle n’arrivait à en déplacer les planches – qui faisaient parfois-même sa propre taille.
La petite vit finalement passer un très grand monsieur, et se décida à lui demander de l’aide. «Monsieur, Monsieur! Besoin d’aidez-moi, s’il-vous-plaît!» Ses paroles, à moitié essoufflées, avaient au moins le mérite pour une fois de faire du sens. L’espace d’un instant, elle était certaine d’avoir affaire à monsieur Kirei, mais… avec le recul, Kirei était moins grand et plus argenté que lui.
Elle explique alors que «je dois apporter avec les autres, mais c’est pris...» Ayant pointé d’abord une énorme pile de billots de bois puis le kiosque à peine à moitié défait, Konomi espérait faire sens; il lui fallait démonter le bois et l’empiler pour l’instant, que d’autres aillent l’entreposer quelque part. Seulement, il était évident en la regardant que la jeune fille n’était pas dotée d’une force colossale. Elle était somme toute plutôt chétive.
Pendant un instant, elle secoue doucement ses mains douloureuses, avouant au grand monsieur que «le bois ça pique, vous savez…» Il peut voir que ses doigts sont pleins de petites échardes, et qu’à son pouce droit tient une bague dorée un peu trop large pour tenir facilement.
# Re: Les dernières fleurs // ft. Kazuhiko Mer 6 Déc - 14:27
Les dernières fleurs
Je suis arrivé d’avance et ai aidé à placer les stands pour le festival. Comme de toute façon je dois attendre l’arrivée de ma sœur avant de partir. Je suis resté pour donner un coup de main au rangement de tout cela. C’est un peu un travail ingrat, mais nécessaire. Ranger n’a jamais été mon fort non plus, mais je m’en sort pas trop mal avec les directives des villageois. Je trouve même l’exercice même un peu méditatif à force.
Je remarque que certains villageois travaillent avec des gants, mais je ne vois pas l’intérêt de le faire pour moi-même. Ma peau est bien loin d’être fragile et les échardes ne me font pas peur. Et si ça peut éviter qu’un autre se blesse au passage, c’est le mieux.
Alors que je déplace le comptoir d’un étal avec un des marchands, je remarque du coin de l'œil la petite gamine plutôt vaillante qui aide à droite et gauche. Quelques minutes plus tard, je passe devant l’un des stands et discute quelques secondes avec l’homme qui en était chargé. La petite que j’ai vue plus tôt vient à ma rencontre, toute essoufflée. Sa petite voix et ses mots sont bien plus qu’enfantins.
Je me retourne vers elle, elle doit être au début de l’adolescence, malgré tout. Je me penche à son niveau pour mieux voir et surtout pour ne pas l’intimider de ma taille et je lui souris gentiment.
“Oui, comment je peux aider?”
Elle démontre plus qu’elle n’explique son dilemme et il ne faut pas un génie pour comprendre ce qu’elle veut. Les bios sont pratiquement sa grosseur.
“Évidemment que je peux aider”
Et je vois ses mains pleines d’échardes.Tout de suite je comprends un autre problème. Les échardes des bois sont plantées partout dans ses petite mains.
“Je ne suis pas médecin, mais çca j’ai plutôt l’habitude, est-ce que tu me permets d’essayer de t’aider avec tes mains.”
Évidemment sa bague me saute aux yeux et, toujours le sourire au visage, je sors de mes vêtement la mienne, en or également, qui pendant paresseusement au bout d’une jolie ficelle.
“Moi aussi, j’en ai une. Je m’appelle Kamisuki Kazuhiko, mais tu peux m’appeler Kazu si tu veux.”
Avec ses difficultés pour s’exprimer, c’était peut-être mieux comme ça.
# Re: Les dernières fleurs // ft. Kazuhiko Mar 5 Mar - 1:43
La petite avait pensé un instant à se laisser faire, que le grand homme puisse tenter de retirer le bois qui s’est insidieusement amusé à la darder, mais… le rougissement du visage de l’enfant et ses courtes – mais nombreuses – secousses du visage veulent clairement dire que c’est non.
Pas parce qu’il est méchant, mais plutôt parce que Konomi ne saurait accepter d’être ainsi touchée. Elle reste gentille, son ton n’est pas agressif ou craintif, juste peut-être un peu nerveux. «Non, non..! Je peux m’occuper!» Elle retire distraitement ses mains, enlevant minutieusement ce qui la pique, en réprimant quelques couinements.
«Oooooh! C’est madame Sakura qui m’a donnée! Et toi..» la jeune moniale s’essaie à prononcer le nom de son compère après avoir vue sa propre bague, mais il est évident que c’est compliqué pour elle… «Kamish...iki..» Jusque là, c’est passable mais loin d’être flatteur. «Kashuko..?»
Kamishiki Kashuko, l’enfant chantant de la famille des tapis en papier.
Ce n’était évidemment pas des plus réussis, mais Konomi n’avait pas conscience de l’énormité de sa bêtise, et encore moins du statut de celui à qui elle s’était adressée. Elle ne peut qu’espérer en tant qu’égal au sein de leur communauté que l’affront ne sera pas gardé au coeur. La Togejin en rit nerveusement, et reprend : «Je suis joie de rencontrer, monsieur Kashu! On m’appelle Koko!»
Une fois les bouts de bois sortis de sa peau, Konomi s’applique distraitement à se soigner en utilisant son propre chakra sur ses paumes. [Compétence Iroujutsu 1 – Apprenti] Rien de bien impressionnant, et rien qui ne prit beaucoup de temps. «Je suis prête à continuer! Je vais faire attention!»
Elle a bien apprise sa leçon, et ne compte pas soulever trop lourd pour elle cette fois-ci; faisant confiance à son nouvel ami pour l’aider, elle s’affaire davantage à démonter le kiosque qu’à empiler le bois elle-même.
Puis, Konomi tente de faire un peu de petite discussion, demandant au monsieur si «tu aimes le festival? Tu as fait des choses amusantes?»
# Re: Les dernières fleurs // ft. Kazuhiko Dim 14 Avr - 9:01
Les dernières fleurs
Elle refuse immédiatement mon aide et s’active à soigner ses propres écorchures. C’est normal, après tout, ce n’est qu’une jeune fille et j’ai probablement le double de son âge et peut-être le double de sa taille aussi… ça doit être un peu malaisant. J’aurais peut-être dû réfléchir avant d’offrir. Appliquée, elle semble savoir ce qu’elle fait. Peut-être que comme Kiseki, elle est un médecin ?
Elle tente de répéter mon nom et le déforme de plus d’une façon, je ne peux pas de pas être un peu attendris malgré tout.
“huuuh… C’est presque ça… Mmh…tu peux m’appeller comme ça si tu veux.”
La pauvre petite semble avoir du mal avec mon nom, j’avoue qu’il ne roule pas si facilement sur la langue quand on y pense bien comme il faut. Et puis, c’est mignon de voir quelqu’un de si innocent qu’elle a du mal avec ça.
Mais avec une telle bague, il y a définitivement plus à cette jeune fille qu’il ne semble. Elle explique que la bague lui a été donnée par Sakura, ce qui veut dire qu’elle a été testée aujourd’hui, comme moi. Plus encore, cela veut dire qu’elle a l’esprit assez affuté et les valeurs de l’édenisme bien ancrées en elle et probablement aussi un éclat de sagesse bien caché sous sa naïveté.
Après s’être elle-même soignée, elle décrète être prête à continuer et je lui donne un coup de main sans hésiter. Elle me demande si je me suis amusé au festival et je lui souris.
“Oui, beaucoup et toi?”
Lui demande-je en retour. Je ne me suis pas arrêter de passer de stand en stand pour tenter et expérimenter le plus possible les activités offertes.
“J’en ai profité pour rencontrer l’une des cinq pétales.”
Prononçant ces paroles, je fais une courte pause pour sortir de mes vêtements la bague dorée offerte par Kigiku-sama, la mettant bien à la vue de la jeune fille, sans pour autant en parler. Je ne cherche pas à la tester, mais je ne veux pas non plus crier sous tous les toits mon affiliation.
Je préfère lui donner les indices et voir comment elle va réagir. Si besoin j’ajusterai le tir ou simplement révèlerai lorsqu'il y aurait moins de gens, moins de gens autour de nous.
# Re: Les dernières fleurs // ft. Kazuhiko Mar 23 Avr - 21:04
L’homme ne semblait pas plus bâdré qu’il le faudrait à entendre son nom être tailladé par la langue incertaine de la petite. C’était tant mieux, parce qu’elle ne saurait pas le prononcer correctement, et encore moins bien longtemps; les noms sont son plus grand défi, et Konomi accepte de ne pas toujours gagner la bataille, même si parfois cela peut devenir embarassant.
Le court passage est donc laissé derrière, et leur discussion continue. «Ah! Toi aussi tu as été fait tester! Tu as eu quoi de question?» Sa curiosité prend le dessus et L’Élue ne peut garder ses mains occupées à défaire le bois, bien trop intéressée à savoir ce qu’on a pu lancer à son nouvel ami comme sujet de réflexion.
Pour l’instant, Koko ne parle pas de sa rencontre ni de sa propre question, bien trop concernée par ce que Kazuhiko aura à lui révéler. Et puis, sans se vanter, l’envoyée des dunes est convaincue que sa question avait été parfaitement choisie pour elle. Répondre avec conviction n’avait jamais été aussi facile, et ce même si Konomi se lance toujours entièrement et en absolue authenticité dans tout ce qu’elle entreprend.
Le plus qu’elle se permet d’ajouter, pour ne pas empêcher son grand et fort camarade de répondre, c’est que leurs bagues sont les deux faites d’or, et que «je pense qu’il y a argent aussi!» Bien qu’elle n’ait pas encore vu elle-même une bague en argent, elle reste convaincue qu’il y en a. Elle dira que «c’est écrit Kin dans ceux-là, pour dire Or. C’est sûr qu’il y a Argent, Gin,» en omettant sciemment de mentionner son pendentif doré et argenté. «Edenisme n’est pas ligne droite et juste arbre. Edenisme est plusieurs directions, comme branches et racines.»
En regardant un instant le bois qu’elle avait défait du stand, elle se dit que même lui a été plus d’une chose. Vivant, mort, conservé, appliqué, utilisé, rangé… Konomi est certaine que rien n’est limité à une seule forme, et qu’il faut des morceaux pour faire un tout, de la même façon que l’amour, le vrai, ne se montre qu’à deux. S’aimer soi-même est maîtriser le sujer; le reste est ce qu’on en fait, comment l’offrir aux autres.
Koko-chan n’est qu’une forme, le soleil et les étoiles de la lune de sa vie. Ena-chan est aussi une forme, qui devient le fond de tous les rêves portés par Elune elle-même. Elles sont un tout.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|