En 804, il y a deux, un jeune enfant fût ramené d’une mission de reconnaissance au domaine des Eien. On me l’a très vite apporté après un interrogatoire étrange ou il m’était annoncé que les enquêteurs ne savaient pas de quel sexe était l’enfant et qu’il serait porteur d’une maladie grave. C’est ce jour que j’ai fais la connaissance de Kori Eien. Je ne connaissais pas bien sa famille, je les avais croisé assez rarement et apprendre leur mort était un choc. C’était une famille forte et aguerrie depuis des décennies. Alors j’ai tout de suite compris qu’une simple maladie ne pouvait être la cause de leur mort, et je ne m’étais pas trompé. Car sans aucune émotion, aucune tristesse et colère, lo jeune Kori me raconte ce qui s’est passé dans le manoir familial. Les symptômes qu’iel me décrit ne me sont pas inconnu mais cela ne me plaît pas. Je comprends vite qu’il pourrait s’agir d’une épidémie d’évaporisme. Je n’eus pas le choix, il fallait mettre en quarantaine tout les gens qui aveint approché l’enfant. Je suis compté dans ces personnes du coup, et ce pauvre enfant va devoir passer un long moment en isolement. J’espérais ne pas trouvé de trace de la maladie en lui...

Je m’attendais honnêtement à une grosse réaction de sa part, ce n’est pas rien d’apprendre qu’on est atteint d’une maladie mortel et qu’on va devoir rester seul dans une pièce uniquement visitable par des médecins. Mais non, il se contente de dire «okay» sans rien ajouter d’autre. J’étais tellement surpris par cette réponse calme et déconnecté. Je savais que sa famille était du genre froide et peu amical, mais là c’était encore plus poussé. Ça m’intriguais vraiment, alors j’ai décidé de devenir son médecin attitré pour les années à venir. C’était la première fois que nous pouvions étudier réellement l’évaporisme. D’habitude, les symptômes sont trop puissant et les infectés ne font pas long feu. De premier abord, je pensais que ce gamin était asymptomatique, mais son manque d’émotion criante me faisait penser que la maladie avait peut être touché quand même une zone de lui. Enfin, je dis lui mais dès le premier rendez vous et le premier check up, je me suis rendu compte que cette enfant était encore plus particulier, car iel était né sans être un garçon ou une fille. Iel était les deux, sans être les deux, c’est fascinant. Son corps reflète une neutralité de genre, je voudrais en dire autant de son caractère, mais pour le moment c’est dur de l’analyser.

La longue attente avait commencé. Nous ne pouvions pas laisser sortir Kori tant que la maladie n’était plus dans son corps. Même à très petite dose, nous devions être sûr qu’elle ai totalement disparu. Nous ne savions pas combien de temps cela pouvait prendre, on avait jamais eu de cas comme cela avant. Nous étions tous dans l’inconnu, et chaque jour me peinais de voir cette enfant enfermé dans sa chambre, privé de contact autre que des médecins. En réalité, je souffrais plus de sa situation que iel en souffrait. Son comportement ne changeait pas, ses émotions ne ressortaient pas malgré le déclin de la maladie. Elle était tellement lente à partir, on en voyait pas le bout. Mais chaque jour, j’allais le voir, j’essayais de discuter avec lui, de lui apporter de l’humain dans cette épreuve. J’avais pas vraiment l’impression que cela avait de l’effet sur l’immédiat. Mais je me dis que si un jour nous arrivons à l’aider à retrouver ses émotions, peut être que mes actions n’auront pas été en vain. Et tout cela a duré deux ans… Deux longue années à espérer chaque jour voir un résultat négatif pour enfin libérer cette enfant.

Le jour ou nous avons pu confirmer que la maladie était totalement partie, nous avons fêter cela dans l’hôpital. Iel pouvaient enfin sortir, se faire des amis, devenir un Genin et commencé ses aventures de Ninja. Mais j’étais trop inquiet d’une rechute ou de ce symptôme émotionnel qui était toujours présent. Alors je me suis arrangé avec mes connaissance pour qu’il ne soit pas trop loin. Par chance, nous avons un petit pavillon pour des patients à long terme. Nous avons pu lui trouver une place rapidement et lui permettre de sortir tout en étant à porté des soins au cas ou. Je continuerais d’aller le voir et de l’ausculter au moins une fois par semaine. Je vais pas mentir, je me suis attaché à cette enfant, et en tant que médecin, ne pas réussir à lui redonner le sourire ne me fait pas du bien. C’est peut être par égo, mais je compte pas le lâcher tant que je serais vivant.

Et nous voilà en 806, aujourd’hui, Kori est installé dans son petit appartement et peut sortir dans le village. Personne ne le connaît ici hormis les ninja au courant de l’incendie chez les Eien. C’est très peu de gens, il ne faudrait pas que les villageois apprennent ce genre de chose. Je sais qu’il va passer sous le grade de Genin sous peu et j’espère qu’iel sera vite intégrer dans une équipe qui lui donnera les clefs pour son rétablissement émotionnels. On peut pas tout guérir dans un hôpital. Iel à besoin de contact avec des jeunes de son âges, de vivre des aventures et créer des liens avec des personnes qui ne sont pas juste ses médecins. Mais bon, je ne peux absolument pas promettre que je mettrais pas mon nez dans tout cela haha. Après tout, si je devais considéré quelqu’un comme mon propre enfant, ce serait évidemment Kori. Que ce soit en père ou en médecin attitré, je ne le laisserais jamais tombé, pour aucune raison, et jusqu’à ma mort.

Au final, deux ans ça passe vite. Je vois pas pourquoi les médecins continue de me répéter que je suis fort et courageux d’avoir tenu aussi longtemps. C’était pas dur, fallait juste attendre, et puis, avec les nombreuses visite des Isha Sensei, je peux pas dire que j’étais totalement seul. Bien que l’inverse ne m’aurait pas fait grande différence je crois. D’ailleurs, c’est ce qui a préoccupé le plus Isha Sensei je crois. Il me parlait beaucoup d’émotions, de verrous, de symptôme et de liberté. Pour lui, je ne ressens presque rien à cause de la maladie qui a tué toute ma famille. Pour moi, je suis normal, je me rappelle pas avoir été différent. Mais bon, c’est un médecin, il doit connaître son sujet quand même. Même si ces paroles ne me font rien, je sais qu’elles ont un sens pour lui et qu’il y croit dur comme fer. J’arrive pas à les comprendre ou même en faire quelque chose, mais d’après lui, ça devrais venir avec le temps. Moi j’en sais rien et je m’en fiche un peu, si ça vient bah je verrais, si ça vient pas bah je serais comme aujourd’hui donc tout va bien. Le jour ou j’ai été installé dans le pavillon, on aurait dit que Isha Sensei avait reçu un énorme cadeau. Il était clairement heureux, et ne cessait de me demander si je l’étais. Je savais pas quoi répondre alors je répétais «ça va». Je voyais dans son regard qu’il espérait une autre réponse, mais je ne sais pas quoi.

Comme d’habitude, il me répète que ce n’est pas grave. Je sais être courtois même si je ne ressens pas de compassion. Isha Sensei m’a quand même appris que dire merci est un gage de bonne éducation même si on ne ressent pas le fond d’un remerciement. Enfaîte, il a essayé de me montré comment faire passer de l’émotion sans pour autant en avoir. Mais bon, je crois pas être très fort à cette exercice, lui il voit ce qu’il veut voir parce qu’il me connaît trop. Avec des inconnus, je sais pas si ils verront ce genre de subtilité, on verra bien, ça me stress pas du tout. Je suis alors informé de la suite des événements, je vais devoir continuer à voir régulièrement Isha Sensei pour ma santé, et des recherches sont en train d’être fait pour mes premières mission et peut être un équipe si il y a assez de personne libre. Je me dis que ça fera passer le temps plus vite que pendant mon isolement, c’est déjà ça de gagné. Pour le moment je mange encore dans la cantine de l’hôpital, je sais pas trop ou aller d’autre et Isha Sensei m’a dit qu’il aimait bien manger avec moi. Si ça peut lui faire plaisir, moi ça me change rien. Enfin bref, rien de particulier dans ma vie en ce moment, rien qui ne me stimule en tout cas, je sais même pas ce qui pourrait me stimuler à vrai dire. Je sais que je devrais avoir bientôt des nouvelles pour cette histoire de mission et d’équipe, on verra bien si ça mène à quelque chose. Isha Sensei m’a dit que ça ne pourrait pas être pire que mon isolement, alors je le crois même si je ne vois pas pourquoi. On verra si il a encore raison.