Watari Hanami • « Je me demande si jamais j'aurais l'occasion de revoir ceux de Sakyuu, que j'ai rencontré lors de la mission. Sagement ... Sagement ... Parfois il faut faire ce qu'il convient davantage que ce que les autres pensent désirer. Le changement, c'est surtout cela qui fait peur à la majorité, mais une fois que les éléments ont évolué, la grande majorité sont tellement heureux de rester oisifs à observer. »

Je souris légèrement face à mon frère jumeau.

Watari Hanami • « Le jour où je verrais bien l'intérêt de porter le titre de jonin, je ferais comme celui précédent, je le demanderais. Comme si les titres et les distinctions étaient le fait du mérite ! Ce serait cocasse. Ça t'intéresse davantage de temps perdu en gestions et paperasses ? Cependant, il est vrai que ce serait étrange au bout d'un moment que tu sois toujours genin. On peut jouer la carte du prêtre assidu malgré l'assimilation des membres du clergé dans l'armée. »

À la vue du village de pêcheurs, je soupirais légèrement. J'imaginais déjà les odeurs ou plutôt les relants. Je ne pouvais pas imaginer que l'on appréciait l puanteur de la mort, le poisson sortit de la mer. Ils n'avaient guère le choix de s'en convaincre. Je me poncais légèrement l'arrête du nez à l'aide de deux doigts.

Watari Hanami • « Pitié ... Pas un autre festival ... Je crois que je raserais le village. C'est peut-être un peu trop loin de nos opérations, manque de contrôle et de surveillance. Seulement, on verra selon ce que l'on rencontrera n'est-ce pas ? Il paraît qu'il ne faut pas juger les croyances, mais vénérer une bestiole franchement ... C'est plus bête quand même ? Non ? »

Oserais-je demander à mon prêtre de frère en levant les mains comme si c'était une évidence. Je ne doutais pas de sa réaction. J'avais un esprit bien trop libre, rebelle et conquérant pour laisser des croyances me limiter. J'étais bien capable d'utiliser n'importe quel moyen même divin afin d'arriver à mes fins, mais pas suivre aveuglément une cause si ce n'est la mienne.

Watari Hanami • « Espérons que ces charmants pêcheurs ne verront pas à mal des étrangers venir faire la loi. »

Glissais je alors avant de pénétrer dans les lieux de ce qui représentait l'autorité. Nous devions apporter des solutions et non remplacer ces derniers, leurs laisser de la place afin qu'ils puissent exister. Sinon, ils pourraient craindre de perdre le peu qu'ils avaient, d'autant que rien de tout cela pouvait m'intéresser. Trois anciens trop fatigué pour réellement agir, voilà face à quoi nous faisions face. Je voyais déjà le conformisme, la tradition et les vieilles histoires. Je fis une ravissante courbette face aux trois vénérables, pour leur ego de voir une femme oser parler et agir d'elle-même. J'observais le corps en sale état, en laissant Kasumi osculté le cadavre. Je ne réagis guère sur la nature jeune du corps, cela ne me touchais pas. J'accompagnais alors vers la sortie avec de jolis mots réconfortants tout ce beau monde, qui ne supporterait sans doute pas les manipulations et autres formes d'actes qui pourraient être prit pour de l'irrespect.

Watari Hanami • « Très bien ... Donc un Yokai terrestre, une force puissantes capable de broyer un membre. On pourrait bien sûr penser à un Oni, mais ce n'est pas la région. De plus, les blessures infligées par brûlures ne lui sied guère. Des sugs gastriques, cela me fait penser soit à une sorte d'insectes soit un gros vers. Le pire des cas serait que ce soit un insecte, toutes proportions gardées, ce sont des adversaires redoutables que ce soit offensivement comme défensivement.

Si jamais on peut aller sur place, on aura une meilleure idée de à quoi on pourrait avoir à faire. Selon ce que l'on verra sur place, je te dirais comment on peut le dénicher. Cela doit être un comportement territorial, de défense, sinon le village lui-même aurait été assailli. J'espère que tu as préparé ton meilleur sourire pour ces camarades. De la nourriture ou simplement être sur son terrain devrait suffire à l'en faire sortir. Cependant , les insectes ont tendance à être nombreux. »

Tout en restant en compagnie du jeune cadavre, je sortis mes notes sur les yokais. Elles n'étaient pas complètes en dehors des kitsunes, mais j'étais du genre préventive. J'avais fait un résumé des caractéristiques génériques des Yokais connus.

Je souriais doucement aux paroles de mon frère jumeau lorsqu'il me parlait de mon rôle important, celui de figure de proue de la famille. J'en avais parfaitement conscience, c'était le rôle que je m'étais donné non ? Je devrais œuvrer afin de rajouter le titre de jonin. Sans doute ne pourrais-je pas l'arracher de force comme celui de chunin ... Quoi que ? Comme si les titres décernés reflétait le mérite ! Une vision puéril digne d'un enfant.

Watari Hanami • « Je le concède, oui, il me faudra me mettre davantage en avant dans mes opérations importantes du village si je veux que l'on me décerne cette évidence. Je ne me vois pas obéir bêtement au premier idiot qui passe.

J'ai l'impression que Nobuya a toujours été vieux non ? L'ancienne génération s'éteint doucement, mais nous devrons mériter jusqu'au bout son respect et l'enseignement dont il nous a fait part. »

Je n'aimais pas trop l'idée d'enterrer si vite notre dernier ancien. Il nous avait préparé à ce moment toute sa vie commune avec les nôtres. Je me sentais prête, j'avançais mes pions comme il le devait depuis lors, et j'étais prête à prendre la suite. Peut-être même que je l'avais déjà fait en quelque sorte. Mon côté sentimental me poussait sans doute au respect de cet homme dont on devait presque tout. Si jamais le clan Watari était encore à flot, c'était bien grâce à lui.

Kasumi omettait le sujet de la religion, cela ne m'étonnerait guère. De mon point de vue, cette religion notamment avait quelque chose de gênant, si troublant que je sois au courant et encore en vie était presque étonnant. Peut-être que l'on pourrait le lui reprocher ? Je l'imaginais bien entendu tout cas, mais tant que notre équilibre ne changeait pas, cela m'allait bien.

Watari Hanami • « Tu sai, je doute que de pauvres erres viennent contre nous ainsi. Seulement, il faudra faire preuve de davantage de tact afin d'avoir leur pleine coopération. Par la crainte ou l'admiration, voilà les choix que nous avons pour notre mission, pour la politique. Je préfère tenter la seconde avant d'user de la première pour les plus idiots du groupe qui n'auraient pas saisis encore ... Je ne pense pas que ce soit nécessaire d'utiliser la force, d'autant que nous sommes dans un pays ami, on ne pourrait pas se montrer tant vindicatif que cela. »

J'étais presque inquiète à mesure que Kasumi réunissait les enfants de ce petit village. Je me doutais qu'il n'allait pas en faire des expériences dans les dix minutes, mais si je devais être nommé jonin, il ne fallait pas de vague. Je regardais de loin, les enfants n'étaient pas mon truc, il en fallait des matures, intelligents et fins. J'espérais que je l'avais été lorsque j'étais jeune, alors j'avais la même exigence de leur part. Cela pouvait être étrange pour une future mariée et mère, assurément. Des ninjas comme mon frère et moi devaient paraître des autorités suprêmes, un désir peut-être de puissances ? Kasumi avait déjà fait sa sélection, dire qu'il faisait tout pour paraître idiot et incapable devant les autres, quel gâchis.

Je me rapprochais un peu, les bras croisés à observer de quelques mètres en arrière. Visiblement, le doigt de cadavres avait eu son petit effet sur ces enfants. Ils n'avaient pas à être élevé dans une bulle de protection, à leurs faire croire que le monde était un havre de paix. Notre monde était dangereux, surtout à cause des yokais, et cela risquait de s'aggraver avec le temps. La méthode était plutôt rude, cependant, nous n'avions pas été épargnés par notre grand oncle. Nous étions destinés à être des combattants, pas de petits chanteurs à la baguette de bois. Je soupirais légèrement en levant les mains.

Watari Hanami • « Pourvus que mes futurs enfants soient plus éveillés . Cela m'ennuierais beaucoup s'ils pouvaient être médiocre. »

Glissais je alors comme une confession, cependant, je ne pouvais imaginer mes enfants si stupides et incapables. Je validais d'un mouvement de tête au dires de mon frère jumeau.

Watari Hanami • « Si jamais nous avons à faire à une seule bestiole. De ce que j'ai l'impression, cela pourrait être une sorte insecte, et ils peuvent vivre en colonie. Si c'est vraiment le cas, il va falloir être très prudent et efficace. Se débarrasser d'un enfant, c'est facile pour un ou des yokais, pour le reste c'est encore autre chose. Tout en respectant la taille, la force d'un insecte est bien supérieure à la nôtre. Tâchons de les respecter un minimum. »

Alors qu'ils marchaient en direction de la maison des anciens, je glissais amusée.

Watari Hanami • « Tu feras un tonton formidable . »

Les deux anciens ne semblaient guère avoir appréciés la manière de parler de Kasumi, je comprenais bien de leur point de vue et je restais à ses côtés le temps de leur échange avant de reprendre la main afin d'améliorer la situation d'une manière diplomatique.

Watari Hanami • « La situation est grave, nous avons à faire à un ou plusieurs yokais très dangereux. Nous devons y prendre gare rapidement afin qu'ils ne s'installent de trop. Nous sommes le clan Watari du village militaire de Seizan. Nous sommes des soldats de l'Empire. Certes, nous avons pu être franc et sans concession, mais il s'avérait nécessaire qu'ils comprennent leurs chances d'être encore en vie. Ces monstres ne font pas de distinction entre enfant ou adulte, faible et fort. Ils tuent, c'est une lutte continuelle contre l'adversité. Nous allons rapidement normaliser la situation, et votre village n'aura plus de soucis avec ces monstres. Surtout ne prenez pas de risques et laisser nous faire. Vous pouvez avoir confiance en nous, nous sommes habitués à gérer ce type de problématiques.

Veuillez nous excuser, nous partons immédiatement en chasse. »

Disais-je afin d'arondir les angles, qu'ils ne soient pas aussi douloureux sur un ton de voix calme. Je tentais de montrer à quel point ils pouvaient avoir confiance en nous, jouant sur plusieurs tableaux, celui militaire, professionnel entre autres. Je ne savais pas trop à quel point les anciens pouvaient ou pas accepter la situation, mais tout en faisant notre réclame, je passais quelques messages importants.

Nous quittons le village afin de nous rendre vers la forêt. Direction, le lieu du carnage, il ne devait pas être si éloigné que cela du niz signalé. Nous avions juste à remonter la piste de jeu des gamins pour le moment. Concentrée et sur mes gardes, nous nous rendions petit à petit jusqu'au troue à bonne distance. Je fis signe à Kasumi de rester à distance. Je n'étais pas une grande rôdeuse à sentir une odeur d'un animal dans le vent, mais j'avais envie de regarder les pistes et les traces aux alentours avant que l'on se rende dans l'antre de la bête.

Watari Hanami • « Il y a des traces de petites pattes et l'on peut voir le corps qui a sûrement été traîné jusqu'à l'intérieur. J'ai l'impression qu'il y a plusieurs cibles. Une fois dedans, nous serons désavantager, c'est leur colonie. Comment veux tu gérer ? Ce serait sans doute plus sage de les faire sortir d'une manière ou d'une autre pour les combattre. »

Mon idée première était surtout de mettre le feu et de voir ce qui allait en sortir. Simple, radicale, efficace, je n'avais vraiment pas envie d'aller à l'intérieur et perdre de nombreux avantages. La fumée était également possible et sûrement pire. J'exposais mes idées et ma façon de faire à mon binôme.

Malgré le fait incontestable que j’étais une femme politique, je mentais également. Parfois par omission sciemment bien évidemment, d’autres fois en mêlant avec une certaine habileté la vérité et le mensonge. C’était tout un art, de poser les bons mots, les mots justes et adéquates afin d’obtenir exactement ce que l’on désirait. Le plus difficile était de se rappeler de quel mensonge l’on avait dit à qui. Je n’avais pas besoin d’énormes quantités d’énergies afin de cacher ce que j’étais. Malgré quelques manipulations, j’étais une femme que l’on pouvait lire aisément en moi, du moins, ce que je montrais. Bon, d’accord, oublions cela.

Watari Hanami • « Peut-être aujourd’hui tu ne vois pas l’intérêt, pourquoi soigner ces personnes, mais qui sait dans le futur ? Ils nous seront sans doute utile, dans quelques années, ou peut-être pas, mais cela ne me coute pas bien cher de les traiter de la bonne façon. Si un jour nous serons amenés à venir leur vendre quelque chose, ce genre d’attention changera la donne. »

Répondis-je alors toute souriante, c’était tellement naturel chez moi. On pouvait vendre à un groupe, à des responsables de multiples éléments, des biens évidemment, mais beaucoup mieux, une politique, un accord, des passes droits, des informations. Le commerce était infini et tellement plus simple lorsque l’on traitait de la bonne façon les bonnes personnes. S’avérer brutale se révélait aisé, cela semblait même efficace à court terme, mais surement pas dans une perspective à long terme. Je n’avais pas vraiment pitié de ces personnes-là, cependant, dans le cadre de leur faiblesse martiale, je saisissais. J’étais bien incapable de m’occuper d’un champ, et surement pas l’envie de me mettre de la terre partout, chacun son truc.

Watari Hanami • « Mais je t’en prie ma chère brute infâme.   »

M’amusais-je à déclamer à l’aide d’un geste distingué en direction du terrier. Cela m’allait parfaitement, le corps à corps n’était guère ma spécialité, même si je pourrais surement m’en accommoder. J’étais certaine que le ou les yokais avaient surement perçu déjà notre présence. Je me tus, même si je parlais beaucoup en général, dans ce genre de situation, j’étais tout de même plus concentrée et moins volubile en parole. Nous nous trouvions en plein milieu du territoire ennemi, un milieu crée par lui et pour lui. Nous étions nécessairement désavantager, sans connaitre le terrain, le nombre d’adversaires ou encore leurs capacités exactes. Des activités notoires de bêtes trainaient ci et là dans les couloirs que nous arpentions, notre cible ne devait pas être très loin.  

Accroupit à côté de son double, j’observais la bête, une sorte de fourmis géante, impressionnante. C’était assez proche de l’idée que je m’étais faite à l’aide de toutes ses observations. Je penchais la tête un peu sur le côté et je remarquais ce qui ressemblait bien à des œufs, surement. Elle avait besoin d’énergies dans ses conditions, et le fait que je sois une femme n’allait pas me rendre plus tendre. Cela voulait dire un male quelque part, ou bien ce type de yokai pouvait créer un œuf seul, ce qui restait possible, mais habituellement plus pour les reptiles. Je répondis d’un ton de voix très bas, à sa mesure.

Watari Hanami • « Je vais m’en occuper … je vais créer une illusion, et te rendre invisible. Tu pourras ainsi faire ce que tu veux.   »

Lui répondis-je en accord avec son plan, dans la mesure que j’aurais surement choisi ce genre aussi. Parler nous était presque inutile. Cette tactique allait me prendre pas mal d’énergies, surtout rendre invisible mon frère. C’était une technique de haut vol et j’allais utiliser pleinement mes capacités et ma maitrise de la lumière. Je lui fis signe de se tenir prêt, alors que je m’occupais en premier de Kasumi. Le temps qu’il se déplace, il serait à porter lorsque la technique ne fera plus effet. Je ne pouvais pas la maintenir bien longtemps sans m’épuiser très rapidement. Je fis alors une suite de mudra et grâce à ma maitrise de la lumière, son image physique semblait comme s’effacer dans le néant, même pour lui.

Je devais faire vite, tout en restant à ma position, distante, sécuritaire, je m’occupais de la seconde partie du plan. Une nouvelle suite de mudra fit naître comme un mirage. D’abord des torches visibles, puis un groupe d’hommes semblables aux villageois arrivaient avec fourches, bâtons et l’air très furieux. Ils se déplaçaient lentement, avec peine dans ce milieu non propice pour eux. Ils se dirigeaient de l’autre côté de cette immense espace conformément au plan. Je me laissais ainsi tout le loisir pour intervenir en cas de danger de mon frère jumeau, d’un angle non attendu par la bête. Autre que l’annihilation du monstre, ce yokai pourrait bien se montrer une source importante de puissances et de richesses.

Spoiler:

Je savais parfaitement pourquoi Kasumi répondait ainsi à la discussion au sujet de ces pêcheurs, de ce village. Comme tout bon jashiniste, il devait sans doute voir ces personnes dites inutiles dans le prisme qu’ils étaient déjà morts. Avec l’arrivée de Jashin et la destruction de tout, quelle importance. Cependant, ce n’était pas comme cela que je le voyais. Certes, j’accomplissais ma mission, mais ce n’était pas que cela. Derrière les intérêts proches, j’avais conscience de l’impact régional selon notre réussite dans cette mission. Un groupe de travailleur capable de générer des richesses, rapportaient des impôts, générait d’autres ressources dans la région. De plus, si jamais des personnes pouvaient s’avérer se montrer reconnaissant envers notre clan, cela ne ferait que grandir l’influence de notre clan et le poids politique de ce dernier.

Ma diversion semblait avoir été une certaine réussite, pour peu de temps, mais tout de même. La fourmi géante attaquait comme elle pouvait cette foule en colère, capable de tout piétiner. Il était aisé de piéger cette créature, mais cela n’allait pas être le cas très longtemps. La fourmi allait surement utiliser ses autres sens, maintenant que le résultat fut fort décevant. Cependant, Kasumi s’occupait de tenter de capturer la bête. Des chaines de roches vinrent capturer du moins pour quelques instants la créature. Cependant, c’était à moi d’en finir d’une manière propre au possible.

Sans rien dire de plus, je commençais à me déplacer à vive allure en direction de la fourmi. J’avais tout de même une distance à combler pour le coup. Je remarquais la tentative désespérée, et ce même si je n’étais pas capable de saisir la peur dans son regard, je n’en doutais pas. J’esquivais dans un geste fluide le jet acide qui se retrouva alors à creuser un peu le sol. Poursuivant dans un même mouvement, j’accélérais encore tant et plus que sur mon passage, on ne pouvait que distinguer quelques positions jusqu’à ce que dans un saut, je me retrouvais au-dessus de la fourmi. Je signais à plusieurs reprises avant de libérer un rayon d’énergie dans la tête de la bête. Incapable de se défendre, de faire le moindre mouvement, elle faisait là une cible aisée.

Watari Hanami • « En espérant qu’il n’y en ait pas une autre dans le coin … »

Commentais-je alors à moi-même venant se réceptionner au sol toute en délicatesse. Je constatais les dégâts sur le monstre acide et dévoreur d’enfants. Je laissais alors faire Kasumi qui allait certainement se jeter à corps perdu sur le cadavre. J’observais pour ma part les alentours avec soin, méfiante.

Watari Hanami • « J’imagine que l’on a tout le temps pour nous maintenant … Quand même, cette créature en a fait du chemin jusqu’ici … »

Spoiler:

J'écarquillais les yeux alors que je découvris sur quelques éclaboussures d'acides avaient troué ma jolie tenue. J'avais une montée de rage face à cette bestiole inutile, qui gênait de l'abîmer. Il ne me restait plus qu'à me changer et jeter ces vêtements. Tandis que mon frère jumeau trancha net la tête de la bête, je me dirigeais en trombe vers cette dernière afin de l'écraser sous ma botte.

Watari Hanami • « Espèce de petite saloperie ! Tu sais combien cela coûte ? J'espère que tu vaudra vraiment très chère ! »

J'avais besoin de me calmer d'une manière ou d'une autre. Il n'y avait pas d'autres fourmis géantes destructrices de tenues chiques. Alors c'était la tête qui allait prendre ma rage. Il fallait juste espérer que ce n'était pas important, mais maintenant c'était bien trop tard. Je levais une main un peu de dépit, replaçant un peu une mèche de cheveux tandis que je tentais de reprendre constance.

Watari Hanami • « Tu m'as dis que je devais y aller doucement afin de ne pas perdre de morceaux. J'ose espérer que les sacrifices que l'on a fait seront fructueux. »

L'idée de massacrer les oeufs était vraiment tentant, mais ils devaient se montrer plutôt dispendieux. Je m'amusais des dires de Kasumi à l'aide d'un léger sourire.

Watari Hanami • « Eh bien eh bien ... Tu ne désires vraiment pas devenir chunin toi. Très bien, je m'occupe de tout, le rapport, les bonnes nouvelles, ne t'en fais donc pas. »

Je me retrouvais presque jalouse à voir Kasumi détruire des oeufs. Cela valait bien la peine d'avoir pris des gants dans cette affaire. Je me laissais bien s'amuser avec ces expériences dégoûtantes. Je n'allais pas rester davantage et risquer en plus mes bottes que je nettoyais du sang de la bête contre des feuilles. Je soupirais légèrement avant de me diriger vers le village. J'affichais un large sourire en réunissant tout ce petit monde rapidement. En présence du chef de village, je l'impliquais presque tout autant dans l'aventure afin de m'assurer de sa pleine coopération dans de futures relations.

Watari Hanami • « La bête est morte, ainsi que ces oeufs. Oui, en effet, ce monstre désirait porter Encore plus la ruine dans nos lieux de vie. Fort heureusement et avec l'excellent concours de votre grand sage, cette opération de défense de la civilisation est un succès que nous pouvons tous célébrer ! Il n'y aura plus de victimes, plus d'innocents sacrifier pour des monstres sans foi ni loi ! La justice la plus normale y a été appliquée ! Nous pouvons maintenant vivre en paix.

Je désires bien entendu me joindre à la peine de la famille pour cette perte affreuse. »

Précisais je tout de même afin de montrer ma compassion pour la perte, jouant un peu les mères, alors que je n'avais pas d'enfants, mais j'étais une femme, cela devait me rendre plus crédible sans doute. Je vins alors vers la famille pour me joindre par de doux gestes à la peine. Puis je me portais en avant afin de recevoir les gratifications de tout le monde. J'étais parfaitement au point en terme de ce genre d'exercices.