Voilà qu’il émergeait du sable du désert. Le village caché des Dunes se trouvait au loin devant nous à quelques encablures de notre point d’observation, une butte sablonneuse où passait une petite caravane de marchands que nous avions intégrée quelques heures plus tôt. Enfin, intégrer était vite dit, suite à notre précédente escapade avec les résultats que nous connaissions, nous profitions du voyage de ces camelots pour suivre la marche et ne pas se perdre inutilement dans le désert. Quand au choix de notre destination, la capitale de Sakyuu semblait être une finalité particulière pour cette chère Hanami qui avait tenue à visiter cette capitale.

Passé l’entrée du village à travers le canyon qui faisait office de protection naturelle et après avoir été soumis aux différentes vérifications d’usage pour les étrangers Seizanjin que nous étions, nous pouvions enfin lâcher nos guides involontaires pour profiter de cette ville où la température nous écrasait particulièrement, nous qui étions davantage habitués à un climat montagnard. Par chance l’agencement des bâtiments et des différents quartiers nous préservaient une peu de cette étouffante chaleur mais surtout des vents du déserts qui pouvaient facilement ensevelir les voyageurs mal préparés.

Finalement, déambulant aléatoirement dans les grandes rues et artères animées de la ville, nos pas nous menèrent vers cet immense quartier marchand. Emmitouflé dans plusieurs couches de vêtements sombres et claires, je rabâtais ma capuche pour admirer un peu plus ce qui était connu des locaux comme le quartier aux milles tentures. Il fallait avouer que cela avait un certain charme, c’était bien plus pittoresque que nos montagnes et nos vieilles mines.

Envoyant quelques ryos à un marchand, je récupérer deux fruits que je n’avais jamais vu, envoyant l’une d’eux à Hanami avant de croquer dedans et d’y découvrir une saveur à la fois doucement sucrée mais aussi largement amère. Observant en détail le fruit ainsi que l’incrédulité du marchand qui m’observais, je finissais par retirer la peau quelque peu épaisse afin de déguster finalement un fruit bien meilleur avec une chaire ferme et juteuse. Jetant le reste de peau et le noyau dans une petite rue adjacente, je me tournais finalement vers celle qui avait souhaité faire cette petite excursion touristique.