@Oomori Hotaru après de nombreuses discussions avec des membres du Bureau d'Etudes des Yokais, il ne te reste plus qu'à te rendre à la bibliothèque de Teito pour vérifier s'il n'y a aucune mention de la plume que tu détiens dans les archives et s'il n'y a pas un intellectuel susceptible de te renseigner. Après quoi, tu pourras retourner à ta patrie ou peut-être t'aventurer dans des zones plus reculées comme celles dont t'avais parlé le marchand.

@Orokamono Kensakusha pour faire avancer l'enquête qui t'a été confiée, tu n'as pas d'autres choix que de te rendre à la bibliothèque de Teito, surement bien plus fournie dans des domaines en tous genres que les archives du Bureau d'Etudes des Yokais.

Même si la raison de votre présence n'est pas la même, vous avez rendez-vous avec la même personne, à la même heure, le personnel semblant très occupé ces derniers temps. Vous savez que quelqu'un d'autre sera là mais n'êtes pas forcément conscients de la présence de l'autre jusqu'à ce que l'homme qui vous accueille vous escorte jusqu'à la même personne.



L'homme s'éclaircit la voix, essayant d'attirer l'attention de la brune installée à une table, au milieu de moults livres et parchemins, qui semble crouler sous le travail. Relevant la tête, les larmes aux yeux, la bibliothécaire se relève brusquement, renversant une pile de documents. Elle s'incline rapidement pour saluer les soldats et se baisse tout aussi vite afin de ramasser ce qu'elle a fait tomber, tout en s'adressant aux nouveaux venus.



Une fois les documents de retour sur la table bien que tristement mélangés, la brune lâche un soupir de soulagement avant de commencer à faire quelques brefs étirements. A priori, cela faisait plusieurs heures qu'elle était assise là. Telle une flèche, elle s'élance en direction de deux chaises qu'elle transporte victorieusement vers la table où elle était posée avant de les installer en face de la sienne et de vous inviter à vous assoir.



Elle se tait quelques instants, laissant la parole aux deux soldats tandis qu'elle fait un peu de place au milieu de la table. Elle se saisit ensuite d'une plume, d'encre et d'un parchemin vierge afin de prendre des notes.

Elle avait quitté Seizan il y avait déjà un bon moment. Se renseigner sur la plume qu’elle détenait s’avérait être un défi plus complexe qu’elle ne l’avait à l’origine imaginé. Elle avait principalement fréquenté le bureau d’étude des yokais, soupçonnant que la plume était d’origine yokai. Après tout, c’était ce qu’on lui avait dit avoir causé la mort de ses parents et avant de quitter pour livrer leurs marchandises Hotaru savait que ses parents ne la possédaient pas. Alors il n’y avait qu’une seule option logique, c’était la plume de ce qui avait tué ses parents et son jeune frère.

Il ne restait, dans l’enquête, que la bibliothèque de Teito à vérifier. Si à l’origine elle était avec Kyoshiro, ils avaient dûs être séparés, car une mission l’avait appelée. Alors elle lui avait souhaité bon voyage avant de poursuivre sa propre recherche, lui disant qu’elle le rejoindrait à Seizan.

Sa fière lame à la hanche, son armure fièrement portée laissant entrevoir sur son épaule le symbole : “ 鉄 ” qui démontrait son appartenance aux épéistes des monts de fers.

Malgré que la bibliothèque soit particulièrement occupée, la femme samouraï avait réussi à obtenir un rendez-vous avec un membre du personnel. Malheureusement, ce n’était pas seule à seul, comme elle l’aurait espéré, mais au moins … au moins elle en avait un.

Elle arriva avec un peu d’avance, se faisant un point d’honneur d’être ponctuelle. Entre ses mains tenait l’écrin avec les deux plumes : celle du marchand et celle qu’on lui avait donnée à la mort de ses parents.

Elle était donc enfin avec son ‘’duo’’ dirions-nous, prête à rencontrer cette experte de la bibliothèque … qui semblait à l’agonie. Réalisation qui arracha un sourire compatissant à la guerrière, attendant cependant qu’on l’invite à prendre parole avant de se manifester. Lorsque la femme les remarqua enfin, elle se mit à ranger ses documents. Une fois cela fait, elle se présenta et Hotaru, s’inclinant également, fit de même.



Elle laissa le temps à son homologue de faire de même s’il choisissait de se présenter et reprit la parole pour répondre aux questions de la bibliothécaire. Elle ouvrit le coffret dans lequel se trouvaient ses plumes avant de les montrer à la femme. Elle pointa la première et commença son explication.



C’était beaucoup, mais c’était peu. Beaucoup à dire d’un coup, trop peu pour agir sur les informations qu’on lui avait donné.



Ces questions étaient intrusives, mais pas inattendues. Elles faisaient écho à celles qu’on lui avaient posées tout au long de son enquête à Toge. C’était donc sans réel embarras qu’elle y avait répondu. À quoi bon essayer de cacher la vérité ?

La femme de penche vers les plumes que lui présente Hotaru puis s'éclipse quelques secondes afin de se saisir d'un carnet de dessin. Elle compare l'objet qu'on lui présente avec un dessin de plume qu'elle a effectué plus tôt avec un autre "échantillon". Cela ne semble malheureusement pas correspondre. Cependant, la femme garde un grand sourire affiché sur le visage.



La brune tend ensuite les plumes à Hotaru. Même si elle aimerait bien les garder, elle se doute de la valeur qu'elles représentent pour la samouraï. A vrai dire, Ari aurait bien aimé glisser quelques mots d'encouragement à la jeune femme mais, ce n'est pas vraiment son fort. Et puis, cela doit être un sujet bien sensible.



La bibliothécaire agrippe la tablette que le blond a mis à sa disposition. Elle fronce les yeux. Serait-il possible que les deux affaires soient liées ?  Se relevant, elle se dirige vers une étagère où elle saisit un bouquin pour lire des notes qu'elle a sur un langage ancien.



Si Orokamono parvient à obtenir les dites notes, peut-être que cela pourrait l'aider à traduire des textes issus de la même langue s'il venait à en croiser d'autres. Enfin... cela ne lui ferait pas une traduction précise, mais avec quelques mots clés, peut-être pourrait-il saisir les idées importantes.



Ari lâche un soupir entre fatigue et soulagement.  Puis tourne la tête en direction de la Seizanjin. Il lui aura fallu plusieurs minutes entre le moment où on lui aura posé une question et l'instant où elle répond, mais la civile ne se presse pas. Elle préfère prendre son temps mais donner des informations sûres plutôt que bondir sur la réponse la plus évidente.



Elle marque une courte pause, posant sa main à son menton dans un geste de réflexion.



La bibliothécaire griffonne les symboles qu'elle a aperçu et qui, pour elle, s'apparentes au même langage : "王" et "木".

Lorsque son compagnon s’était présenté, autant à elle qu’à la bibliothécaire qui les recevait, la samouraï lui répondit d’un geste de tête, signe de respect silencieux.



Et … c’était bien la seule chose que cela insinuait, car après tout, peut-être y avait-il plus d’un yokai volant à Neppu no kuni. Ça ne rayait même pas la province des endroits à fouiller.



Elle laissa un petit sourire amusé passer sur son visage alors qu’elle se disait que c’était le genre de commentaire que Kyoshiro ferait. Dommage qu’il ait été appelé sur une mission. Ratisser une province seule avec un étranger était beaucoup moins intéressant que si elle avait été avec lui. Mais c’était un samouraï de Seizan lui aussi et il avait ses obligations.

L’information que révéla la femme, cependant, elle changeait tout. Elle faisait de Takadai no kuni la première destination sur sa liste.

La femme se pencha ensuite directement sur les symbôles de la tablette, traduisant ce qui semblait le compte-rendu d’une expérience, mais dans quel genre ? Rapidement, elle met la question de côté. Si les deux pistes se dirigeaient vers Takadai no kuni, cela ne faisait pas qu’elles étaient liées, ça lui donnait simplement un potentiel compagnon de voyage, un qui était aussi tatoué qu’elle.



Elle s’écartait probablement. Ou peut-être que c’était réellement pour désigner l’arbre roi parmi les arbres. Une espèce d’arbre qui serait supérieure aux autres dans un sens ou un autre.



Mais les mots sur les portes de Teito ne l’intéressaient pas plus que ça, mais s’il y avait une chance, même infime que cela la mène à l’origine de cette plume … Il fallait faire un effort.



Mieux valait explorer toutes les pistes, même celles qui paraissaient les plus saugrenues.

Si jamais les deux objets étaient liés - la plume et la tablette - peut-être que c’était une race de Yokai qui vivait dans un immense arbre ? L'idée était farfelue, mais c’était une hypothèse comme une autre. Elle manquait bien trop d’informations pour l’instant. Et son histoire de roi et d’arbre lui faisait sincèrement penser à Jujou - une jungle dans laquelle il devait bien y avoir des singes - mais là, c’était probablement exagéré, après tout, les mots, n’étaient-ils pas sur la porte de Teito ? À quoi cela rimerait-il si ça désignait un singe ? Rien du tout. Alors cette hypothèse était un peu tirée par les cheveux, mais avant d’arriver à une hypothèse qui soit logique, n’est-ce pas normal d’en imaginer dix milliers de moins crédibles avant de les écarter ?

Il n'est pas bien surprenant que l'entrevue entre Hotaru et Yuriko n'ait pas apporté grand chose à la jeune femme. Les informations que contiennent une plume sont limités. Et la Togejin n'est malheureusement pas celle qui a trouvé la plume. Elle ne peut donc raconter l'histoire de la plume qu'en abordant le point de vue de quelqu'un d'autre -certainement incomplet-. La bibliothécaire lève le pouce en l'air lorsque la Seizanjin cite Takadai no Kuni comme destination de choix.

Une dois ses observations et conclusions retransmises aux soldats, la jeune femme à la chevelure brune écoute ce qu'ils pensent de cela. Elle fronce les sourcils à la mention de singes. Quel est le lien possible entre les singes et les oiseaux ? C'est très tiré par les cheveux cette histoire mais elle garde le silence pour l'instant, préférant laisser ses invités développer leur train de pensées.

La maître d'armes semble dépassée par ces questions sans réponses et le mystère qui enveloppe sa plume, se cachant derrière le combat et ses armes. Le blond intervient aussitôt, visiblement adepte de la gymnastique cérébrale. La civile hoche la tête avec enthousiasme. Elle est d'accord avec lui, l'adage dit bien "un esprit sain dans un corps sain", le corps et l'esprit sont interdépendants. Travailler les deux serait donc, à ses yeux, une bonne façon de devenir un être plus "complet".



La femme marque une courte pause, elle comprend ce que veulent dire ses interlocuteurs, mais elle a l'intime conviction qu'ils sont sur la mauvaise piste et que tout se joue à Teito. On ne prend jamais au sérieux les petites bibliothécaires mais certaines ont l'esprit vif et un bon instinct. Ari se fie toujours à son instinct, pour l'instant, il ne l'a jamais trahie. Elle se gratte la tête frénétiquement, fouillant dans ses souvenirs afin de trouver quelque chose qui puisse aider ses invités.



Des larmes se sont formées au coin de ses yeux alors qu'elle s'excusait de ne pas pouvoir être plus utile. Mais, subitement, elle change d'attitude et s'immobilise pendant quelques instants avant de s'essuyer les yeux. Puis, elle reprend la parole.

Le commentaire de Kensakusha trouve rapidement une réponse.



Hotaru ne s’insultait pas ou ne prétendait pas que les armes étaient plus facile à comprendre que le fuinjustu, juste qu'ils ne demandaient pas exactement la même capacité à rester en place et réfléchir. Ils ne demandaient pas non plus le même genre d’attention au détails et de connaissances théoriques (calligraphie et autre trucs plus … théoriques). Elle n’aimais pas vraiment qu’il est immédiatement assumer qu’elle ce qu’elle voulait dire, mais ce n’était pas



Dit-elle sourire hébété au visage lorsque la bibliothécaire mentionne qu’ils seraient peut-être en train de chercher trop loin. Il fallait avouer qu’elle s’attendait à quelque chose de complexe et difficile à s’imaginer plus qu’une carte ‘’aux trésors’’ comme dirait bientôt Kensakusha.



Et c’était vrai, elle avait une piste, pour la première fois en plusieurs mois. Une petite lueur d’espoir de peut-être pouvoir apprendre ce qui était arrivé à ses parents biologiques. Mais pour savoir où aller dans Takadaï no kuni, il fallait probablement suivre cette ‘’Carte au trésor’’ comme l’appelait Kensakusha.



Dit-elle plus pour lancer à voix haute ce que tous les trois devaient penser dans leur esprit, plutôt que de réellement répondre à ce que disait son compagnon. Elle se tourna une nouvelle fois vers la bibliothécaire et lui demanda, sourire jovial au visage :



La femme samouraï lui donna le temps de donner sa réponse avant d’ajouter, une nouvelle question, l’air bien hébété. Après tout, elle n’était pas de Teito et ne venait jamais ou pratiquement jamais.

Après quelques longue minutes à réfléchir, discuter et s'éparpiller, les trois protagonistes de cette histoire semblent finalement s'accorder sur une interprétation à peu près semblable. La bibliothécaire regarde le togejin, penchant la tête sur le côté lorsqu'il dit qu'elle devrait savoir comment le remercier, confuse. Mais elle oublie bien vite ce commentaire lorsque la seizanjin prend à son tour la parole. Ari se gratte la tête et fuit le regard d'Hotaru lorsque celle-ci complimente son travail. Elle n'a pas l'habitude d'être autant considérée, c'est plaisant mais elle ne sait pas trop comment réagir. Elle ne fait que son travail, ce n'est pas elle qui risque sa vie en affrontant de vilains Yokais, jashinistes ou autres êtres terrifiants du même acabit. Un soupir de satisfaction s'échappe de ses lèvres lorsque la suite des opérations devient claire pour le duo. Mais malheureusement, elle ne peut pas les accompagner. Elle a d'autres tâches à accomplir et baisse donc la tête avant de reprendre la parole.



Ari commence à raccompagner les soldats à la sortie de la bibliothèque de Teito lorsque la Chunin de Seizan lui pose une dernière question sur la lecture qu'elle fait des symboles et les lieux qui pourraient correspondre au sein de la Capitale.



Après concertation, le duo de maîtres d'armes décide de se diriger vers le Parc Michiko. Il est grand mais à deux ils parviennent à en couvrir la surface assez facilement en se concentrant uniquement sur les arbres même s'ils attirent les regards des quelques personnes qui s'y promènent. Et finalement, l'un des deux finit par tomber sur des symboles étranges comme ceux qui ont été relevés par la bibliothécaire. Comme quoi la logique que vous avez employé était certainement la bonne. L'espèce de couronne devait renvoyer au Palais tandis que l'arbre devait renvoyer à un parc.


Les symboles semblent surement un peu plus difficile à comprendre sans l'oeil expert d'Ari mais dans les notes qu'elle a livré aux soldats, ceux-ci trouvent les mêmes symboles avec l'interprétation qui a pu en être faite par le passé. Dans les notes, le symbole "水" est relié à une goutte d'eau ou un flocon de neige tandis que le symbole "心" est décrit comme "ressemblant à la forme d'un coeur". Il est important de noter que la jeune femme a noté entre crochet les différentes prononciations qu'elle pense possibles pour ces symboles. Qu'est-ce qui, à Teito, pourrait bien être relié à l'eau ou à la neige tout en étant relié au coeur ?

Hotaru s’était penchée par-dessus son épaule pour traduire avec lui. Elle voulait voir d’elle ce que le document dirait et apporter son opinion directement.



Sauf que de l’eau ça pouvait être bien des choses. Elle se gratta la tête un instant en réfléchissant. Elle n’était pas du coin, il était difficile de trouver un endroit avec de la glace ou de l’eau facilement.

Teito étant un terrain qu’elle ne connaissait absolument pas, il faudrait se fier au jugement de son compagnon qui vivait déjà beaucoup plus près de là qu’elle. Il devait déjà être venu à plusieurs reprises et aurait probablement une idée où trouver de la glace …

Mais il ne proposa rien et Hotaru se retrouva donc à être la seule avec une vague idée en tête.

Le seul endroit qui lui vint en tête était la Rivière Dragon qui séparait les quartier militaires du reste - et la seule raison pour laquelle elle pensait à cette rivière c’était qu’elle n’était pas loin et que le temps de son passage à Teito, elle séjournait dans les quartiers de Seizan. Autrement … Autrement, elle n’y aurait jamais pensé. Mais Ryuu-gawa était grande. La recherche allait être pénible. Encore plus si elle se trompait.



Un soupir et la samouraï activait encore ses méninges. Si elle avait eu une idée pour la signification du premier symbole, il restait toujours le second. La forme d’un cœur. La forme d’un cœur pouvait aussi faire littéralement référence à la forme d’un cœur ou … ou simple vouloir désigner le cœur de la rivière, Mais le cœur de la rivière était-ce son point d'origine ou sous l’eau, au … au cœur de la rivière quoi …

Trop de casse-tête, trop peu de réponses. C’était toujours plus simple quand il suffisait de se battre ou d'élaborer une stratégie de combat … mais là … C’était loin de son expertise.

Pourvu que tout ça en vaille la peine.



C’était tiré dans le vide, mais malheureusement la seule idée qu’Hotaru parvenait à avoir.



L’idée ne lui plaisait pas, mais elle était déjà là et comme elle l’avait dit, elle ne voulait ignorer aucune possibilité.

endroit suggéré:

Suivant la théorie d'Hotaru, le duo se dirige vers la rivière Ryuu-gawa. Ils inspectent l'origine de celle-ci puis chaque embranchement en forme de coeur qu'ils peuvent trouver sous les regards curieux et confus des habitants et des touristes de Teito. Malgré les heures passées dans l'eau à examiner le moindre recoin de la rivière, ils ne trouvent aucun symbole semblables à ceux qui les ont menés ici. Trempés et fatigués, ils finissent par arrêter leurs recherches et s'installent sur l'herbe, dans un coin tranquille situé aux alentours du palais.

Un homme à la longue chevelure d'ébène, richement vêtu, s'approche d'eux, sourire aux lèvres. L'homme renvoie une impression étrange à Kensakusha. Son regard se pose sur les deux guerriers mais plus intensément sur la jeune femme.



L'apparence de l'individu vous dit quelque chose. Il vous semble l'avoir vu vous observer depuis l'ombre d'un arbre un peu plus tôt dans la journée. Vous a-t-il suivi ? Si oui, depuis combien de temps ? Pourquoi ?



Ce nom parle à Kensakusha, il lui semble en avoir entendu parler. Si sa mémoire ne lui joue pas des tours, cet homme était impliqué dans l'affaire de la tablette. Même s'il ne semble pas avoir été hostile envers les Togejins, Nozuchi a écrit qu'il n'avait pas été d'une grande aide, bien au contraire il aurait été un frein à l'enquête du binôme. L'impression qui est restée de cette personne était bien étrange. Il semble y avoir plus qu'il n'y parait à cet étrange personnage.

Alors … Hotaru avait deviné … qu’elle s’était magistralement trompée dans sa tentative de devinette. La rivière Ryuu-gawa n’avait probablement rien à voir avec leurs recherches. Si les regards qui les suivaient pigmentent ses joues d’un ton rosé plus que embarrassé, Hotaru s’était fait violence pour ignorer les regards et probablement les moqueries. Ça n’avait pas été facile. Surtout lorsqu’elle comprit à quel point elle s’était trompée.

La recherche était inutile. Et elle n'avait aucune idée d’où continuer. Et ils avaient perdu tellement de temps avec cette erreur.

Du moins, c’est ce qu’elle pensait, jusqu’à ce qu’un local ne s’approcha. Peau pâle, long chevelure noire, sa stature n’était pas particulièrement large … Et il porta son attention principalement sur la samouraï.

Il ouvrit la discussion mentionnant leur embarrassante recherche. Et poursuivit en offrant son aide et se présentant comme marchand de Teito.

Un immense sourire se plaque sur le visage de la femme. Peut-être pouvait-il vraiment aider ? Et puis … Il serait probablement de meilleure aide que Kensakusha …

La femme lança un regard rapidement vers son compagnion, mais sans lui demander son avis, elle répondit à l’homme.



La dernière précision presque inutile considérant qu’elle portait son bandeau et que le code de couleur des rangs de l’armée n’était pas un savoir secret. Mais, ce n’était que politesse de le préciser, non ?



Petite pause et elle se pinça les lèvres avant d’ajouter :



Elle prit le document des mains de Kensakusha pour montrer les symboles et leur signification à l’homme. Personne n’avait dit que c’était un secret, alors elle n’allait pas prétendre au secret d’état. Si elle se voyait mal raconter l’histoire du tout début, elle ne voyait pas le mal à préciser :



Petit rire nerveux, puis elle reprit une fois de plus :



Elle marqua une nouvelle pause, posa son regard dans celui de l’homme …



Son expression et sa voix ne cachaient pas du tout son embarrassement.

L'homme s'accroupit pour cueillir une fleur aux pétales jaunes qu'il garde en main, en s'amusant à la faire tourbillonner sur elle-même.



L'homme à la chevelure d'ébène plonge son regard dans celui d'Hotaru l'écoutant avec une extrême attention alors qu'elle lui livre des informations sur elle et ce qu'elle cherche. Orokamono remarque que le nouvel arrivant a une réaction un peu étrange lorsque la Seizanjin lui présente le document avec les symboles, grâce à sa prudence naturelle et aux mises en garde de ses partenaires qui ont été confrontées à lui quelques semaines plus tôt. Kuroi semble surpris par le contenu du document mais il marque un temps de pause assez long avant de reprendre la parole.



Ces mots semblent faux aux oreilles de Kensakusha. L'homme hausse un sourcil quand le Togejin lui arrache le parchemin des mains, avant même qu'il ait eu le temps de répondre à la brune. Le blond n'en est pas totalement sûr mais il a l'impression que les yeux du presqu'inconnu ont eu le temps de parcourir le document, comme s'il pouvait lire les symboles couramment. Face à la menace à peine voilée, le Karasuma lève les mains et les yeux au ciel.



Un soupir amusé s'échappe des lèvres du marchand. Alors que les manches de l'homme se retroussent d'elles mêmes sous l'influence de la gravité, le duo découvre alors qu'au poignet gauche de leur interlocuteur se trouve un bracelet comportant une plume dont, de loin, la ressemblance est frappante avec celle que la bibliothécaire a dessinée et que détient normalement Sugimoto Yuriko.



Malgré la situation, Kuroi semble étrangement calme. Levant les yeux vers le ciel, l'Oomori remarque que le ciel s'est beaucoup assombri depuis la dernière fois qu'elle y a prêté attention. La nuit semble s'installer mais pourtant, elle n'a pas l'impression qu'il soit si tard...

Le marchand révéla être assez familier avec Teito, ce qui ne fit qu'agrandir le sourire d’Hotaru. Peut-être auraient-ils une chance finalement ?

Mais, ce fut à ce moment que Kensakusha décida de faire des sienns. Ilétait particulièrement hostile envers le marchand ce qui fit apparaître une expression des plus confuse sur le visage de la samouraï. Mais de quoi il parlait ? N’étaient-ils pas très visiblement les plus louches dans cette histoire ? N’importe qui serait curieux en voyant deux touristes farfouiller partout autour de la rivière.

Et lorsque sa main vint se poser sur son arme, Hotaru décida de s'interjecter, alors qu’il commençait déjà à chercher à provoquer le civil.



Le commentaire n’était pas innocent. Clairement pas. Le regard mauvais, la samouraï fixait son compagnon du moment, espérant que cela suffirait à le décourager de jouer les gros bras. Mais si ses mots n’étaient pas suffisants, ses gestes eux allaient montrer qu’il n’y avait aucun doute sur quel parti elle comptait prendre. Elle se plaça un peu entre les deux hommes, faisant davantage face à Kensakusha, montrant un peu son dos à l’étranger. Sa propre main se glissa vers le manche de son arme, sans pour autant s’y installer. Elle ne voulait pas non plus faire monter les hostilités.

Mais s’il y en avait, elle défendrait le marchand, car tel est son devoir (et vraiment il n’avait rien fait de mal).

L’obscurité soudaine l'inquiéta une seconde, mais mieux valait se concentrer sur le genin avant qu’il ne fasse quoi que se soit de stupide. Après tout, ce pouvait être un nuage d’orage qui passait - ils avaient l’habitude de provoquer ce genre de phénomène …

Ou peut-être était-ce quelque chose dont elle devait justement se méfier ?

Puis, elle tourna son attention sur le marchand, soupira et se décida d’ajouter :



Le message était, une fois plus non dit, du moins directement, mais la femme n’en cachait pas le sens. Ce n’était pas une mission. Elle n’avait aucune obligation de rester avec Kensakusha. S’il voulait menacer des civils, il le ferait loin d’elle. Pour les notes ? Elle se débrouillerait. Elle pouvait toujours demander un nouveau rendez-vous avec la bibliothécaire une autre fois et si jamais c’était vraiment un problème … Elle trouverait une solution. Surtout maintenant qu’elle était sur une piste.

Une piste qui allait rester froide si le genin de Toge se montrait hostile pour rien. Il ne semblait pas avoir une meilleure idée qu’elle de ce qui se passait avec ces notes-là de toute façon.

Kuroi ne semble pas apeuré ou en colère malgré la méfiance de Kensakusha. Il ne semble pas non plus gêné par la tension qui se forme entre les deux soldats, au contraire, il semblerait presque amusé. Mais par quoi ? Serait-ce à cause du comportement du blond ? Parce qu'il est protégé par une jeune femme ? Parce que deux soldats de l'armée d'Onogoro se disputent ? Difficile à dire, les expressions du Karasuma sont dures à lire.



L'homme se saisit d'une nouvelle fleur, bien plus jolie que la première qu'il a cueilli. Il dépose un baiser dessus et la tend à l'Oomori en souriant.



L'homme à la chevelure d'ébène pouffe de rire face à la réaction du Togejin. Il prend cependant quelques longs instants pour réfléchir, temps de réflexion qui pourrait bien être suspect aux yeux des plus méfiants.



L'homme marque une nouvelle pause, adressant un regard à Hotaru comme s'il cherchait son soutien avant de tendre une main en direction de l'Orokamono, tout en tenant sa fleur de l'autre main.



Selon les informations dont le Togejin dispose, l'homme témoignait, lors de sa rencontre avec Nozuchi, d'un intérêt particulier envers la dite tablette. Il semble toujours témoigner de ce même intérêt bien que moins marqué... à moins qu'il ne s'agisse d'un stratagème. Des frissons gagnent les deux soldats. La température semble avoir chutée assez rapidement.

Le marchand était peut-être un charmeur, un don juan dans ses temps libres pour offrir ainsi une fleur à la samouraï, mais Hotaru n’était pas de celle qui se laisserait séduire par un geste du genre. Elle prit cependant la fleur en remerciant l’homme d’un petit merci poli.



Elle l’avait dit tout bas, mais elle l’avait tout de même dit. C’était la vérité. Ce n’était qu’un concours de circonstance s’ils étaient là ensemble. Son partenaire, c'était Kyoshiro ... et Kyoshiro n'était pas là.

Puis, vint la question de la plume que posa kensakusha. Se fut avec beaucoup d’effort qu’elle retint un soupir. Il sortait ça d’un peu nul part. Pourquoi un marchand lambda saurait quoi que ce soit sur la plume ?

L’homme eut l’air de réfléchir, cherchant ce qui devait être une réponse appropriée. Après tout, Peut-être que s’il ne répondait pas la bonne chose, il devait penser que Kensakusha allait simplement cracher sur son aide. Après un instant, l’homme répondit et un nouveau sourire étira les lèvres de la guerrière.



Elle soupira, que voulait accomplir Kensakusha avec toute cette hostilité ? Si ce n’était que de se mettre à dos le marchand ?



Des mots qu’elle lançait à Kensakusha suite à son comportement qu’elle trouvait toujours inacceptable vis-à-vis d’un civil.



Et même si l’homme était suspicieux ou que le hasard l’avait drôlement mis sur leur chemin, Hotaru ne pouvait pas simplement laisser la réaction du genin sans réponse. Si le civil n’était pas sans défense ou bien qu’il était lié à cette tablette d’une façon ou d’une autre, il restait humain et un citoyen de la capitale qui avait offert son aide. Jusqu’à preuve du contraire, il n’était pas un ennemi et s’il en était réellement un - il n’y avait aucun danger dans la capitale d’Onogoro. Et quel était le mal à partager les informations … Ils n’avaient de toute façon rien de pertinent à cacher.



Son regard se posa sur Kensakusha avant qu’elle n’ajouta une autre phrase :

Bien que Kuroi face attention à ne pas l'exprimer sur son facies, il se délecte de la tension qui ne cesse de grimper entre les soldats. Il songe à quel point ces humains sont stupides mais ô combien amusants.  Il se demande et espère que la Seizanjin et le Togejin en viendront aux mains -ou plutôt aux armes-. Il se demande même s'il ne pourrait pas leur donner un coup de pouce de ce côté là.

Hotaru défend ardemment le Karasuma tandis que l'Orokamono le suspecte et semble même intimement persuadé de ses mauvaises intentions. La femme serait certainement plus facile à manipuler. Le tout est maintenant de savoir comment la manipuler. Et puis, si cela ne fonctionne pas, ce n'est pas bien grave, il a déjà réussi à limiter les dégâts. Il fait tourbillonner la fleur qu'il tient dans la main tandis que les deux soldats discutent. A un moment donné, alors que le blond commence à expliquer les raisons pour lesquelles il ne faut pas lui faire confiance, il s'éclaircit la voix.

C'est la deuxième fois, la deuxième illusion qu'il lance. Sauf que celle-ci, contrairement à la première, ne cible qu'Hotaru.  Le décor est le même, les acteurs sont les mêmes, elle, Kuroi et Kensakusha. La différence est qu'il ne se passe pas exactement la même chose que dans la réalité.

"Faut croire que les soldats de Seizan sont vraiment stupides et inconscients. Je parie qu'en plus vous n'avez que de la gueule et que je te couche en une minute. On ne vit pas dans un monde où tout est beau, tout le monde est gentil" dit l'Orokamono illusoire.

"Vous allez peut-être un peu loin..." répond le faux Kuroi.

"Tu n'as pas fini de te mêler de ce qui ne te regarde pas, sale fouine ?!" Le blond fusille du regard celui que la femme prend pour un civil. "Hotaru... Regarde bien, je vais te montrer ce que c'est qu'un vrai soldat et je vais lui faire fermer son clapet."

L'Orokamono illusoire frappe le sol de son pied, faisant faillir des pic de terre que l'on pourrait assimiler à une technique Doton tout autour de la Seizanjin afin de la bloquer. Le faux civil commence à reculer et dit l'air inquiet : "Qu'est-ce que vous comptez faire ?" Chose à laquelle l'antagoniste de l'histoire répond "ça" avant de mettre se ruer sur Kuroi pour lui assener un coup de Kanabo. L'histoire se clôt sur le blond qui effectue des mudras, ouvrant le sol en deux avant de jeter le brun dans la fissure et de la refermer sur lui afin de l'achever et de faire disparaître le corps. Lorsque la jeune femme sort de l'illusion, le vrai Kuroi n'est déjà plus là. Pourra-t-elle différencier le vrai du faux ?



Pendant ce temps, l'Orokamono finit d'exposer ses arguments. Kuroi écoute avec attention. Bien qu'il se considère plus malin que ces humains, il sait qu'il n'est pas omniscient et est enclin à apprendre de ses erreurs. Le monologue du Togejin finit, il applaudit.



Bien entendu, il n'attend pas l'autorisation de Kensakusha. Tout sourire, le Karasuma fait une révérence puis, claquant des doigts, s'évapore sous la forme d'une nuée de corbeaux mais pas n'importe quel corbeau. Ces corbeaux ont un troisième oeil. S'agit-il de vrais Yokais ou cela fait-il partie de l'illusion ? D'ailleurs, le blond remarque que l'un d'eux porte une fleur dans son bec mais il est trop loin pour l'atteindre. Il est déjà trop tard. Et lorsque quelques instants plus tard, il reporte son regard sur les documents qu'il a récupéré des mains de Kuroi, il remarque que ceux-ci sont devenus fleur. Il s'est fait avoir !

Depuis le début, Kensakusha n’avait rien fait pour montrer qu’il était un atout à Hotaru, ayant à la place passer son enquête à la suivre et à lire les papiers qui leur avaient été
fournis. En plus, il s’était montré hostile à l’égard d’un pauvre civil qui n’avait rien fait. Peut-être que la réaction d’Hotaru aurait été différente si elle avait pu réagir aux véritables propos de Kensakusha, mais ce qu’elle avait vu, ce qu’elle avait entendu, ce qui s’était passé …

Impossible de ne pas y réagir. Soldate d’Onogoro, elle ne pouvait en toute bonne conscience ne pas tenter l’arrestation d’un meurtrier. Et il avait même tenté de faire disparaître les preuves … Mais elle, elle avait tout vu.

Et elle n’allait pas laisser ça passer, c’était son honneur qui était en jeu, la sécurité des pauvres civils de tout Teito et même Toge de ce fait.

Lorsque l’illusion prit fin, après que le faux Kensakusha est fait disparaître les preuves de son crime, la main d’Hotaru s’était posée immédiatement sur le manche de Chouso [C2-bretteur démoniaque] et lui avait sommé de prendre la forme d’un Kanabo grâce à une impulsion de chakra.

Mais avant de se saisir de l’arme pour en venir au point, la femme de Seizan composa les muddras pour faire apparaître un clone à ses côtés [C1-Shinobi]. Sa copie s’élança immédiatement à la recherche des autorités de Teito. Après tout, c’était mieux que de traîner le genin jusqu’à eux. En plus, peut-être pourraient-ils aider à garder les autres civils à l’écart de l’affrontement pour qu’ils ne deviennent pas les victimes collatérales du Togejin.

Puis la femme, se saisissant de son arme, fit courir le long de son Kanabo un flux de chakra futon yang [C3-maître d’armes + C2-maître élémentaire]. Certes il n’était pas un yokai, l’altération de l’élément de base n’était pas nécessaire, mais la samouraï avait depuis longtemps pris l’habitude de le faire ainsi, de pas prendre de chance et de simplement faire le mieux que ses capacités le lui permettait.



Les provocations entendues n’étaient pas non plus tombées dans une sourde oreille. Le faux Kensakusha avait non seulement insulté la samouraï, mais également tout son village en remettant en question son grade (et son intelligence.) Évidemment, si ce n’était que la provocation, la chunin aurait simplement écrit un rapport aux autorités de Toge pour leur signifier que leur recrues manquaient cruellement de respect, mais insultes couplées à un meutre …



Il n’y avait pas à dire, la situation avait dégénérée, mais avant de passer à l’attaque Hotaru lui laissait quand même la chance de se rendre.

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