# Le murmure des ombres - PV Lenalee Mar 23 Mai - 20:52
Le murmure des ombres
Une adepte ? - Lenalee
Dans l'ombre du Mont Orochi, je m'orientais avec un pas vif vers le village où j'allais prendre mes quartiers.
Qu'importe ma silhouette ou ma position, le fait d'être un voyageur qui restait en périphérie de la commune sans approcher était suffisamment suspect... Il me fallait me rendre dans une auberge pour régulariser ma présence. La mer frappait la plage, en contrebas, je n'en avais cure.
Si la communauté était assez large, pour le cadre minéral où ils nichaient, les quelques maisons présentes laissaient penser à une habitation humaine assez ancienne : L'exploitation des fonds limpides était une source de richesse intense et les marchands et autres entreprises ne pouvaient pas laisser passer la chose... Ainsi, très vite, les ouvriers et leurs familles s'étaient présentés spontanément pour user du filon à quelques mètres de leurs pieds. Si la priorité n'était pas le tourisme, comme la région des sources chaudes, il y avait de quoi se restaurer au sein d'une taverne qui donnait quelques lits, à l'étage. Rien de luxueux, mais juste assez pour pouvoir loger les marchands et autres pérégrins qui passaient par là... J'allais passer pour un voyageur, un migrant ou autre fuyard qui cherchait une nouvelle chance dans le sable et le vent. Le visage froid, je vins donc franchir la porte de la bâtisse pour trouver un tavernier occupé à essuyer ses verres : La journée s'était écoulé sans encombre, sans doute, pour lui et l'heure de la restauration des pauvres âmes qui, chaque jour, allait travailler, approchait.
Les soiffards, poivrots et autres piliers du commerce allaient arriver bien vite pour un verre rapide ou toute une soirée pour décompresser et vider autant le dioxyde de carbone dans leurs poumons que le contenu de leur estomac après de multiples bières. D'un geste rapide, je désignais une bouteille derrière le comptoir : Si je faisais partie des marcheurs, il fallait avoir la soif et la relaxation d'un verre dans la main.
Je n'étais pas un être humain classique et l'alcool ne me donnait que de la répulsion : Ainsi affaiblir ses capacités et son attention pour un peu de paix était une fuite sans fin et je réprouvais cette attitude avilissante, cependant à la première gorgée, je dus donner l'impression que j'appréciais la chose pour ne pas casser l'image que je voulais donner. Un coup d'œil sur l'homme en face de moi m'indiqua vite qu'il était un bourgeois, riche de son commerce et non d'autres activités en dehors. La bedaine pleine, il zieutait sur ma dégaine comme si j'étais un pouilleux... Il avait l'argent, mais pas l'honneur d'avoir sué sang et eau pour le faire. Il profitait du malheur des uns, qui venaient noyer tout cela dans ses alcools et autres bières.
- Vous avez une chambre à louer ? Un instant, je pus voir toute l'envie de mes ryos dans ses yeux, mais il approuva derechef.
- Il y a pas beaucoup de passage ces temps-ci... Amusé, il jouait avec mon apparent besoin d'un abri... Mais je ne cédais pas aux jeux idiots d'un être si cupide et accessoire dans le fond de mon histoire. Gloussant devant le silence que j'installais, il chercha à évacuer le peu de gène qu'il créait en essuyant un autre verre, qu'il saisit à pleine main.
- Un coin suffira, merci. Indifférent, j'amenais quelques pièces sur le bois laqué, avant de déclarer. La misère ferait le reste dans la réputation que j'installais dans son petit cerveau. Une partie maintenant, le reste demain si le service vaut le coup. Un cul sec, pour arrêter cette conversation odieuse, et je tendais la main pour demander, sans gentillesse, les clés.
Moins amusé, le taulier ne cherche pas à négocier, il voulait trop l'argent pour cela et me tendit un petit trousseau, non sans me communiquer quelques instructions sur l'emplacement de la chambre, comment ouvrir la porte, et les horaires pour le ménage, ect... "Du grand luxe." Si tout cela se voulait impérieux, c'était de la poudre aux yeux pour donner l'air sérieux. Sans émotion, je hochais la tête avant de partir vers l'escalier, non sans jeter un œil au peuplement de la pièce que je quittais, non moins content de fuir l'odeur et la chaleur répugnante du lieu. J'avais autre chose à faire : Les ouvriers rentraient, usés et sales de leur journée. Clignant des yeux, j'avançais vers la rambarde en bois tout en suivant la procession avec un peu d'intérêt, assez pour que je puisse repérer des cibles potentielles, mais pas assez pour que cela soit louche. J'étais un prédateur, mais loin de moi était l'idée de faire la chasse... j'avais bien mieux à faire.
Puis une marche, et l'autre, amenant à l'étage où nous attendait notre logis du jour... Bien vide était ce niveau alors que le rez-de-chaussée s'animait de brouhaha. L'alcool coulait et le rire gorgée d'avidité du tavernier coulait jusqu'à moi, comme un lent poison.
- Vermines... Un murmure, avant de passer la porte de la petite chambre de bonne que m'avait dégotté l'avide serviteur de son propre intérêt. Posant mon sac sur la couverture louche posée sur le lit, je me retournais pour contempler la porte : Seule entrée et sortie de la pièce. Une fenêtre unique donnait l'horaire par le soleil qui commençait à se coucher, non loin, sur la mer.
C'était presque joli, si on oubliait les salopards postés en bas... Soupirant, je m'asseyais en cherchant à oublier cette présence putride quelques mètres sous mes pieds. C'était presque le cas, avant que quelqu'un ne vienne frapper à la porte...
"Quoi ?"
Sphinx. Yukio 021
# Re: Le murmure des ombres - PV Lenalee Jeu 6 Juil - 21:54
La fleur d’ivoire qui marchait lentement dans les ruelles d’un village désabusé. La demoiselle crevait d’ivresse et d’envie de de boire une multitude de liquides qui pouvait permettre de désaltérer le pauvre corps de la demoiselle à la poitrine proéminente. Elle rêvait de ressentir une nouvelle fois la sensation de ressentir ses cellules de nouveau hydratées et qui pourraient se reconstruire si besoin. Elle se trouvait devant une auberge et elle s’engouffrait dans l’embouchure de l’auberge. Une immensité d’un amassi de poivrots, d’homme et de personnes qui sentaient la luxure, le vice et l’alcoolisme. Elle avait tellement envie de boire qu’elle ignorait tout ce qui la répulsait et pouvait parfois lui donner envie de commettre des meurtres et des sacrifices. Elle sortait un ryo ou deux, pour demander une bouteille d’eau. Sans mettre attendre un verre, elle ouvrait grandement la bouche et versait le liquide sans même réfléchir le long de son gosier l’eau se mit à se déverser et elle se sentait de nouveau vivre.
Elle souhaitait maintenant pouvoir dormir, car son corps était clairement endolori et rué de fatigue. Elle se dirigeait vers le tenancier de l’auberge ou la tenancière, il fallait avouer qu’elle avait tendance à oublier ce qu’il ne l’intéressait pas et c’était clairement le cas avec cette personne. Elle souhaitait une chambre, mais la personne de sexe inconnu lui expliquait qu’elle n’avait plus de place et que la dernière chambre semblait avoir été donnée à une personne qui semblait être plutôt de mauvais augure selon les propos du gérant. La femme soupirait et semblait avoir que faire de ce qu’on pouvait lui dire. Par Jashin, elle n’avait peur de rien, elle souhaitait plutôt faire au pire des cas tuer la personne dans la chambre, mais elle avait réellement besoin d’un lit pour dormir.
Elle prit son destin à deux mains. Et elle prit de la hauteur en montant les escaliers avant d’arriver devant la chambre qu’on lui avait indiqué. Elle frappait légèrement sur la devanture de la porte :
« - Excusez-moi, j’ai besoin de dormir dans cette chambre. Accepteriez-vous qu’on puisse discuter et de partager un bout de terrain avec une pauvre femme ? Un kami m’a conseillé de faire ça. »
La divinité, elle évitait de le dire comme ça. En effet, la personne pouvait facilement prendre peur et croire qu’on allait sacrifier sur l’autel de Jashin.
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