Extrait d'une lettre de Koka a écrit:

Chère Lenalee,

Aujourd'hui, je commence l'apprentissage auprès de l'académie, et l'on va me donner des responsabilités. Je suis si content de pouvoir partager cela avec toi. Je vais pouvoir protéger le village, et lui rendre ce qu'il m'a donné : La paix. Je pense avoir moins de temps qu'avant, mais promis, je n'oublierai pas notre promesse, de nous donner des nouvelles au moins une fois par mois. Ne pas te parler me manquerait trop, j'imagine même pas la torture que cela serait. Tu sais j'ai vraiment la sensation que nous partageons un lien particulier. Plus vrai. Plus honnête. Je peux tout te confier, et j'espère que la sensation est réciproque. T'es la seule fille à qui je parle autant, j'ai l'impression de te voir déjà ricaner devant cette informations, mais elle est bien vraie : Ici, je suis bien, mais je ne me sens pas si considéré que ça. J'ai pas l'impression d'être spécial. Il me faudrait quelque chose de plus peut être ? Un charisme qui me viendra avec l'âge ? Je ne sais pas comment expliquer le fait de me sentir étranger dans mon propre village, dans ma propre famille, ni comment le signaler ...

Lenalee n’était pas une demoiselle de l’écrit, mais elle aimait parfois prendre le temps de pouvoir échanger avec des gens d’une autre manière que celle verbale. En effet, elle avait par erreur intercepté la missive d’un être et avait pris le pari d’échanger avec lui à la place du destinataire de base. Et c’est ainsi qu’était né une relation épistolaire avec un homme du nom de Koka. Elle ne l’avait jamais rencontré réellement, il était un membre d’un autre village, mais ils avaient échangé plusieurs lettres. Elle s’était même amusée à se dessiner pour tenter de lui montrer son apparence. L’homme avait fait de même. Elle s’était même étonnée à pouvoir discuter de tout et de rien avec un homme, sans croire que cet homme pouvait potentiellement tenter de la manipuler. Elle qui détestait l’être humain et encore plus les hommes, car elle avait succombé une fois à la douleur de donner son cœur à un être qui l’avait utilisé et qui avait piétiné ses émotions et son amour. Elle s’était promis depuis ce jour-là de ne plus se laisser utiliser par un homme. Elle le savait, elle devait se protéger, mais d’un autre côté cet homme qui était dans un autre village pouvait être potentiellement un pion essentiel dans une future partie d’échec.

La demoiselle avait pris l’initiative d’aller dans le coin du village de Toge. Elle venait de finir une mission où elle devait escorter un convoi de marchandise et leur destination n’était pas très loin de ce village. Elle se surprenait à pouvoir avoir envie de rencontrer cet homme avec qui elle avait créé une relation écrite. Le chemin était rapide entre la destination de sa mission et le village de Toge. Elle se décidait à accélérer le pas, elle devait simplement faire une visite de courtoisie, mais elle savait bien qu’elle pouvait être refouler à l’entrée du village. Néanmoins, quelque chose comme le destin avait joué en sa faveur en cet instant. Une reconnaissance divine actée par la déesse de la Destinée.

Le village qui commençait à se créer dans le champ visuel de la femme à la grosse poitrine, une voix se mit à résonner dans le champ auditif de la chunin de Sakyuu. La femme avait attaché ses cheveux avec une sorte de petit palmier au-dessus de son crâne. Elle portait une combinaison de combat jaune et noir. Elle se souvenait en voyant son faciès que l’histoire que la jeune femme s’était faite sur cette relation était fausse. La vérité était toute autre, cette relation épistolaire n’avait pas été créée par le Destin, elle s’était créée alors qu’une fillette avait un rencontré un minot. Les deux enfants s’étaient bien entendu et ils avaient continué d’échanger par missive. Il connaissait tout d’elle depuis leur enfance. La demoiselle répondit d’un ton amical :

« - Hoy Koka ça fait un bail. Tu as bien grandi ! Je passais à côté du village après une mission, je me suis dit que je pouvais venir te voir. Je n’étais pas sûr de pouvoir rentrer dans le village. Ça se trouve je n’aurais même pas pu rentrer dans le village. J’aurai eu l’air fine. Enfin bon, tu es là donc objectif accompli. Comment tu vas ? Content de me voir tu as dit. Tant mieux ! »