Impact du marteau sur le fer rougi, danse des muscles, contraction des dentélés, l'artisan s'épuisait, l'âme exaltait. Les forgeront possédaient un charme au delà de leur rudesse. Hélas sous ce soleil midi, comme si cela signifiait quelque chose dans ces cavernes, dans ce petit coin de création, l'ambiance différait de l'ordinaire.



La charrette continua sa route, une dizaine de sac en toile posés à même le sol. Léger soupir du moine, il n'y avait bien que pour lui qu'il ferait une chose pareille. Après depuis le temps, le Tadake n'avait plus vraiment besoin de son aide, mais à cause de l'amitié et des conneries du genre, Maho essayait en général d'être présent pour les livraisons.
Aujourd'hui en particulier, il ne s'agissait pas que de minerais, mais d'une ribambelles de matériaux allant du bois à différents pigments. Bref, se délestant de son long Haori, le bellâtre se transforma en déménageur. Il fallait le reconnaître, il s'agissait sans doute d'une des forges les plus organisée de Seizan. Pourtant nulle étiquette sur les nombreuses étagères. Des gravures tout au plus, insignifiantes pour des mains profanes.
Profane il n'était pas. Mût par l'habitude il organisait le contenu, prenant bien soin de vérifier la couleur des pigments. L'erreur à ce niveau lui était interdite.

Il lui fallut près d'une heure pour tout arranger. Non, il n'y avait pas une montagne de matériaux à trier, mais l'éphèbe ne se pressait jamais. Transpirant à peine, malgré la chaleur des flammes, il usa même des braises pour allumer une mixture de plante dont il avait le secret. Odeur fleurie, jamais il ne se permettrait de fumer cela au sein du Temple.
Posé sur un petit tabouret de bois, il observait les œuvres de son frère. Oui, il ne l'appellerait pas autrement, peu importe ce qu'en disait son sang. Sacré Kyoshiro. Pourtant c'était bien lui le fils de forgeron, mais il y avait bien longtemps que les Katanas de l'aveugle l'avait dépassé. M'enfin, cela n'avait de tout façon jamais été son domaine de prédilection.


Omniprésence des dragons, forcément cette chanson lui vint en tête. Il ne pouvait donc que l'exprimer. Se levant alors même qu'il relâchait sa voix, balança sa clope dans les flammes, le barde improvisé se saisit d'une arme. Une lame nouvelle, fraîchement gravée, il sortit un instant de l'établi, espérant capter quelques rares rayons de lumière.



Autrefois Maho s'occupait de ce genre de détail, mais entre ses devoirs de moine et son père vieillissant, il ne pouvait hélas plus suivre le rythme. Bien entendu il n'acceptait que difficilement d'être remplacé. Cela expliquait sans doute pourquoi une erreur minime lui parût soudainement inacceptable.
Reprise. Examinant le reste de l'arme, sa voix reprit. Il fallut qu'il tenta de retourner à l'intérieur pour apercevoir une silhouette familiale. Lame en main, il éclata soudainement de rire.



Pas sur le côté, bras gauche tendue, main près du cœur, la belle fut accueillie d'une courbette bien trop théâtrale.

S'il avait ouvert sur une plaisanterie, l'avenir lui donna hélas raison. Pas besoin d'un géni pour interpréter ce regard fuyant. Désolé mademoiselle, il devait être difficile d'échanger un géant au charme suave avec un éphèbe taquin. Le Kaice se retint toutefois de tout commentaires, se contenter d'observer la belle avec un demi-sourire.
Pendant un instant il songea à complimenter sa tenue, toutefois ne serait-ce pas là une insulte ? De son point de vue c'était un crime de couvrir une si jolie silhouette d'une armure, mais pour la guerrière, elle en était surement fière.



En mettant les pieds dans le plat, le Kaice cherchait surtout à détendre l'atmosphère. Heureusement elle se décida à tenter l'expérience, et le regard du moine s'illumina à la simple mention du combat rapproché. Mains soudainement jointes, il les frappa bruyamment, se redressant soudainement avant de pénétrer dans l'établissement.



Drapé d'un simple kimono beige, l'éphèbe s'abstenait lui même d'artifices. Flottant sans efforts entre râtelier et ustensiles de forge, il attrapa au passage une tige en bois, nouant prestement sa longue chevelure. Sa passion pour l'artisanat avait diminué avec le temps, mais qu'il ne désirait plus y consacrer sa vie ne signifiait point qu'il n'appréciait pas l'art.



S'exprimant tout en fouillant, il désigna au passage un présentoir sur la gauche, une rangée de lames courtes y siégeant en hauteur.  Il semblait toutefois incapable de trouver son bonheur. Soupir énervé, lorsque presque par hasard, son regard se posa sur l'établi. Délicatement présenté, le fruit de son travail y siégeait sur un tissu rougeâtre. Oui, le géant immodeste pouvait parfois se montrer attentionné.
Maho se saisit donc des armes, les faisant au passage brillamment tournoyer, avant de les présenter sur ses paumes ouvertes à son équipière.



Pas peu fier de ses créations, il laissa Hatoru s'en saisir, où dans le cas contraire, les reposa sur l'établi (avec une tête de chiot triste). Toute à son excitation, il ne réalisa pas que les traces olfactives de son cocktail végétal subsistaient encore à l'intérieur. M'enfin, si elle reconnaissait la substance, cela signifiait qu'elle l'avait déjà consommée non ?

Elle ne put retenir un plus grand sourire lorsque Maho mentionna que probablement Kyoshiro préférerait s’occuper d’elle lui-même. Elle dû se mordre les joues pour le ravaler un peu et se concentrer sur la suite de la conversation. Si l’idée l’émoustillait un minimum, elle ne devait tout même pas s’y laisser. Elle réprima donc la vague d’émotion qui vint lui monter à la tête.

Heureusement pour la demoiselle, Maho accepta tout de même de lui montrer quelques-unes de ses créations. Elle n’avait donc pas fait le chemin pour rien. Et il fallait avouer qu’elle n’était pas entièrement déçue de pas avoir trouvé l’aveugle à la forge cette journée-là. Elle avait une chance d’en apprendre un peu plus sur son second équipier et c’était, en soi, une victoire.

Il commença alors par lui parler du Wakisashi. Évidemment, Hotaru savait que c’était prisé par les membres de sa caste et c’était justement la raison pourquoi ce n’était pas l’arme qu’elle observait d’abord. Non, elle voulait autre chose. Ce n’était pas qu’elle était particulièrement éprise de l’idée d’être prévisible. Elle voulait une arme qui ressortirait du lot.

Et ce qu’il lui présentait était hors du commun. C’était des semi-chakkrams … Elle n’en avait encore jamais vu. Si sur le coup, Hotaru ne se voyait pas avec son armure et ces lames en main, elle ne put retenir un sifflement d’admiration. Probablement qu’elle pourrait en faire quelque de bien lorsque la situation l’empêcherait de porter une armure. Alors, sans hésitation, elle prit les armes tendues par Maho pour leur donner quelques coups d’essais. Son regard vint chercher celui de l’homme avec une certaine admiration dans fond de ses prunelles foncées.



Une enfant dans un magasin de jouets voilà ce qu’elle était devenue lorsqu’on lui avait présenté les nouvelles armes. Elle observait les lames avec une fascination, planifiant déjà comment elle les scellerait sur elle. C’étaient des armes exotiques qu’elle n’avait jamais eu la chance d’apprendre à maîtriser. Mais de voir que ces chakkrams, aussi intéressants étaient-ils, ce n’était pas suffisant, pas pour elle du moins. Elle attendait donc avec une excitation marquée la suite de la démonstration d’armes.

Insuffisant hein ? Au moins bien qu'elle lui rendit les lames, la belle semblait enthousiaste. Ses arguments étaient valables, mais pour être honnête si elle possédait une armure, un coup de poing ganté ferait tout aussi bien l'affaire qu'une quelconque arme. Ayant personnellement échangé la protection du fer contre la liberté de mouvement, Maho peinait à comprendre ce genre de détail.
Reposant donc les chakkrams sur leur tissu, il prit un moment de réflexion, observant la demoiselle, tentant de l'imaginer en situation de combat.



Il se rendit bien compte qu'il dépassait les bornes, surtout qu'au final il comprenait aisément son choix. Sa mobilité supplémentaire se payait bien entendu au prix d'une vulnérabilité accrue. Une attaque surprise était si vite arrivée !
Se reconcentrer, il jeta un coup d'œil sur un présentoir, réfléchissant à voix haute.



Etendant son bras au delà du présentoir, il saisit un cercle en bois, un bouclier circulaire pas tout à fait terminer. Il fallait dire que les commandes n'affolaient pas vraiment pour cet outil. De taille réduite, l'armature en métal au centre permettait de donner un sacré coup, pour qui savait s'en servir. Il le lança donc sans prévenir à la demoiselle, n'ayant aucun doute sur ses capacités.



Pour être honnête les possibilités ne manquaient pas, mais il lui fallait un peu plus d'informations. Il avait beau tenter d'analyser ses mouvements, il manquait d'information pou un portrait globale. Peut-être pourrait-il…
Laissant à son équipière le temps de répondre, il lâcha un rire soudain. Marchant lentement vers Hotaru, il posa sa main droite dans son dos, la gauche entamant un lent mouvement circulaire. Distraction.



Tout en disant cela il glissa prestement vers la belle. Son bras gauche se transformant en un puissant coup de poing. Feinte, pirouette élégante, sa main droite accompagnée d'un Tessen effilé menaçait désormais le côté de sa proie. Bien entendu il ne fit que l'effleurer, si toutefois elle le permettait. Il s'agissait avant tout d'illustrer ses propos.

Hotaru observa l’homme devant elle alors qu’il se mit à délibérer avec lui-même. Il parla d’abord de l’armure avant de mettre l’idée de côté étant donné qu’elle n’était pas venue pour ça. Donc, la discussion passa à la suite. Une nouvelle proposition du moins guerrière et forgeron, un nouveau refus.



Une bonne idée qui sortait définitivement de l’ordinaire. Un jour probablement, mais ce n’était pas pour celui-ci. Le bouclier pouvait être une arme bien capricieuse et pour s’en servir, elle voulait être certaine d’avoir la touche. Il lui faudrait un maître dans l’art, sinon, le bouclier ne lui servirait pas plus que pour se défendre ou donner un bon coup au visage.



Elle marqua une pause comme pour réfléchir, cherchant comment expliquer ce qu’elle désirait. Si elle pouvait dire comment elle savait déjà combattre … Elle ne voulait toucher à quelque chose qu’elle connaissait, mais plutôt quelque chose de nouveau.



Hotaru ria pour quelques secondes avant de reprendre, le ton plus léger :



Un autre rire, un peu nerveux celui-ci. Elle racla sa gorge pour reprendre un peu de prestance, puis ajouta :



Elle lui offrit un sourire peu confiant avant de détourner son attention sur le présentoir, à la recherche de quelque chose qui la satisferait. Elle n’était pas difficile, mais, bien qu’elle n’eût pas d’idée concrète de ce qu’elle voulait, Hotaru était au moins certaine qu’elle ne voulait pas une arme qui lui donnerait l’air ridicule. Si elle pouvait reconnaître l’utilité de l’arme, elle avait vaguement idée que ça ne lui convenait pas en général.



Elle ne dit pas plus alors qu’elle regardait l’arme devant elle : un nunchaku … avec une petite particuliarité.

Bien entendu, trouver une nouvelle arme n'était pas une mince affaire. Maho en était conscient, et il ne s'offusqua nullement des divers refus. Pour tout dire, savoir ce qu'elle ne voulait pas était d'une grande aide. Il avait bien compris que si elle cherchait la diversité, ses goûts restaient tout de même ceux d'une Seizanjin. Vaincre par la lame, coup droit, décisif, ou écraser par la force. Elle ne souhaitait guère s'égarer sur la rondeur d'arts martiaux plus exotiques.



Forcément il ne pouvait s'empêcher de défendre les danses martiales, il s'agissait après tout de son jardin gardé. Tandis qu'il réfléchissait à quelques armes contondantes, la demoiselle prit quelques libertés. Un regard baladeur, et voila qu'elle trouva son bonheur.
Une seconde de pause pour le forgeron, iris écarquillés sous l'étonnement, puis un rire d'une sincérité affligeante. Alors oui, si c'était cela qu'elle cherchait, elle venait de lui sauver des heures de piétinements. Toujours agité de soubresauts allègres, le Kaice se coucha sur une table basse, étendant son bras pour attraper l'arme.



Question bête, tout pratiquant de l'épée avait forcément quelques bases au corps à corps, d'autant plus lorsqu'il en faisait son métier. Seulement pour être efficace à si petite portée, il fallait plus que de simples bases.
Se relevant, il observa un moment l'arme, puis la lança à la l'Oomori. Lui laissant tout juste le temps de s'en saisir, il enchaîna sur un coup de poing droit. Ligne directe, il visait un peu en haut du cœur. Un coup de pieds bas détonna ensuite, tibia contre tibia, avec de continuer sur un tour complet, le tranchant de sa main se dirigeant vers le coup de la belle. Rapide et agile, il évoluait sans mal dans l'espace exiguë, ne dérangeant pas le moindre objet.
Bien entendu il ne souhaitait pas lui faire du mal, et il se contenterait d'un coup sans puissance en l'absence d'esquives ou de blocages. Seulement il y avait-il meilleure façon de tester ses compétences ? Assurément, mais rien d'aussi fun.



Deux morceaux de bois, une corde, et des lames fièrement ancrées dans le bois. Voici ce qu'elle tenait entre ses mains, un prototype prometteur, mais pas tout à fait achevé. Le moine quand à lui disparut pour un instant, récupérant un nunchaku plus classique, et deux lourdes planches de bois.



Ajoutant le geste à l'acte, il emmena les deux planches à l'extérieur. L'une posée contre un mur s'apprêtait au lancer, l'autre, plus robuste, restait à ses côtés. Il n'avait aucun problème à servir de bouclier humain, mais il ne souhaitait pas lui forcer la main.

La réaction de Maho lui arracha un sourire. Elle avait bien noté qu’il était un homme plus agile et plus gracieux qu’elle, alors de le voir ainsi défendre son art. Elle comprenait, elle aurait fait exactement la même chose avoir été dans sa position. Alors elle lui répondit, sur un ton presque sage :



Il remarqua rapidement l’attention qu’elle porta au nunchaku pourvu de lame. Ses yeux brillaient de cette lueur particulière de quelqu’un frapper par l’illumination. Elle avait trouvé ce qu’elle voulait. Du moins pour l’instant.

Son équipier s’étira pour récupérer sa création alors qu’il semblait rire. Surpris du choix d’Hotaru ? C’était probablement le cas à écouter ses propos. Chose qui fit ricaner un peu la samouraï elle-même. C’était vrai que le nunchaku ce n’était pas tant ‘’samouraï’’ quand on y pensait un peu.



Hotaru se faisait un point d’honneur de se perfectionner pour ne jamais se retrouver désemparée … au moins sur le champ de bataille. Relationnellement, elle allait passer, c’était déjà trop tard pour essayer de se le faire croire. Femme d’action, femme d’orgueil, elle ne voulait jamais se retrouver au pied du mur. Elle refusait d’être impuissante et de se mettre dans une position désespérée. Son métier était déjà risqué et elle souhaitait rentrer à la maison pour ses frères. Peut-être était-ce ce qui la motivait à toujours apprendre une nouvelle arme, une nouvelle façon de combattre, qui la motivait à rester des heures sur les plateformes d’entraînement …

Maho lui lança l’arme dont elle se saisit plus instinctivement qu’autre chose. Le premier assaut, d’instinct, elle l’évita. Son corps réagissant à la menace avant même qu’elle ne puisse réfléchir à sa prochaine action.

Réalisant, cependant, ce qui se passait, la femme samouraï se mit en position de combat. Les pieds se plantant plus fermement au son, les genoux un peu fléchis pour la stabilité. Lorsqu’il envoya un coup de pied la première fois, elle réceptionna avec le nunchaku. Plaçant sa main dominante, la droite, à la base du premier baton, elle répondit coup par coup. Évidemment, son but n’était pas de faire mal à Maho et ses coups n’étaient pas en puissance.

Lorsqu’il envoya sa main vers le cou d’Hotaru, celle-ci réagit davantage avec réflexe qu’autre chose, et para de son avant-bras frappe, laissant l’arme fièrement inutile dans sa poigne.

Elle ne la maîtrisait pas encore. Vraiment pas. Il lui faudrait l’entraînement adéquat, mais dans ses mouvements, on voyait le début de quelque chose au moins.

Un sourire arraché, quel plaisir de voir quelqu'un de si sérieux lâcher du leste. Encourager dans sa recherche, le forgeron le fut encore d'avantage lorsqu'elle lui répondit coup pour coup. Aucun doute à ce niveau, son taijutusu égalait largement le sien, s'il n'était pas supérieur. En même temps si elle partageait le fanatisme de l'aveugle pour l'entraînement, il n'y avait là aucune surprise.



Laissant sur place son bric à brac, il se rapprocha alors d'Hotaru. Agiles mais douces, ses mains se posèrent sur les siennes, puis glissèrent rapidement le long de l'arme. Il ne s'agissait que d'un prototype, il y avait encore beaucoup de travail à faire, sans compter qu'il fallait ajuster le tout à sa taille...



Il y avait là un bon potentiel pour une blague, mais le moine se retint in extrémis, se contentant d'un sourire. Tirant fermement sur la corde, il montra à la demoiselle comment l'ajuster. Le plus important était de faire un nœud correct, une manœuvre certes technique, mais rien de folichon.



Petit regard de connivence, Maho ignorait sincèrement la nature de leur relation, mais cela ne l'empêchait pas d'être taquin.

Hotaru sourit au compliment de Maho. Elle avait de la force derrière ses petits bras, chose qui surprenait souvent plus d’un, mais avec son style de combat généralement rapproché, ce n’était pas si étonnant. Mais son équipier ne l’avait pas vraiment vue en action, alors c’était vrai qu’il y avait quelque chose à être surpris la première fois.

Lorsqu’il s’approcha et posa ses mains sur les sienne, la femme samouraï sursauta, mais ne recula pas. Elle serait surprise si Maho avait quelque chose derrière la tête. Il n’avait pas l’air de ce genre d’homme après tout.



Ensuite, Maho lui montra comment ajuster la longueur et la Hotaru observait avec une parfaite attention, comme si elle cherchait à absorber le savoir. Elle aimait bien ne pas dépendre de ses équipiers pour ce genre de petites manipulations. Certes elle avait eu la chance d’avoir avec deux artisans dans son équipe, mais cela ne changeait pas qu’elle aimait bien un brin d’indépendance et puis … elle ne voulait pas les embêter pour des trivialités comme celles-ci.



Elle tenta la manœuvre d’elle-même, profitant de la présence de Maho pour la corriger en cas d’erreur bête. Lorsqu’elle y parvint, elle releva la tête vers lui, lui offrit un de ses fameux sourires et s’exclama :



Puis, vint une discussion sur les détails technique de l’arme. Maho proposait une chaîne à la place d’une corde et Hotaru ne pouvait être plus d’accord avec lui. C’était beaucoup plus simple pour aller en défense si elle avait une chaîne plutôt qu’une corde.



Quelques idées de parades passaient déjà dans son esprit alors qu’elle parlait. On pouvait le voir sur son visage, elle avait l’air un peu plus distraite, un peu plus absente.



Puis il proposa de tutoyer. Et ce fut qu’à ce moment qu’Hotaru compris qu’elle ne le faisait pas avec lui. L’air embarrassé elle répondit tout de même :



Le ça désignait clairement le nunchaku. Elle souriait à nouveau. Hotaru n’avait encore jamais vu Maho réellement en action et l’idée lui plaisait. Elle voulait voir de quel bois se chauffait son équipier.