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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Toge
    Takeda Kenzan
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    Le ciel pleure, même pour les indignes | ft. Shizuka 7a MESSAGES : 71
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    Le ciel pleure, même pour les indignes

    ft. Shizuka




    Ciel noir, empyrée en pleurs, je regardais à travers la fenêtre de mon bureau, les yeux lourds, les gouttes de pluie s'écraser violemment sur le sol, le bruit cristallin de leur chute me faisant doucement sombrer vers les mondes oniriques. La nuit était avancée et sans évènements et pourtant, je refusais d'aller me coucher, comme si quelque chose en moi espérait un bris de cette monotonie.

    Alors que je me levais pour reposer l'ouvrage feuilleté pendant la soirée à sa place, une personne toqua avec force à la porte de mon logement. Ce genre de chose arrivait plus de fois que l'on pourrait le penser : généralement, il s'agissait de parents désespérés par les afflictions soudaines de leurs enfants ou des ivrognes craignant pour la vie de leurs camarades aux sens inhibés. Cependant, quelques rares fois, les raisons de ces visites soudaines étaient beaucoup plus curieuses.

    Ouvrant la porte, je tombais alors sur une jeune femme, de quelques années mon aînée, trempée jusqu'aux os et haletant de fatigue.

    Docteur Takeda ?  Vite mon ... époux, il... il ne va pas bien, S'il vous plaît...


    Mon instinct avait donc raison. Immédiatement, je saisis un parapluie disposé à l'entrée, puis j'ôtais mon haori afin de recouvrir la dame grelotante.

    C'est bien moi. Je comprends votre hâte, dame...


    Riho... juste Riho.


    ...Riho-san, mais vous ne devez en aucun cas vous aventurez dehors par un temps pareil. Tenez, prenez ce parapluie et allons-y. Je présume que la situation doit être critique pour expliquer votre préicpitation ?


    Je ne sais pas, lorsque je suis partie il était totalement inconscient. Venez, c'est par ici. Sur le chemin, je suis passée chercher l'aide d'une autre guérisseuse, j'espère que ça ne vous dérange pas.


    Curieux quant à l'identité de cette mystérieuse inconnue, je levais un simple sourcil alors que je refermais la porte derrière moi. Parapluie en main, nous prirent ainsi la direction de la maison de cette Riho-san, trouvant à notre arrivée, une jeune femme perdue dans ses pensées devant la porte de ce qui semblait être une demeure de bourgeois.
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Usui Shizuka
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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Il pleut. Le vent souffle. Tsukuyomi enveloppe Onogoro d'un voile obscure. Des mots s'enchaînent sur un parchemins, tracés par une plume. Des mots d'amour et de désespoir s'entremêlent, à la lumière d'une torche, un coeur déchiré confie ses tourments au papier. Une âme perdue vient interrompre la belle à la chevelure blanche dans son rituel nocturne. La prêtresse ne peut rejeter la demande de la malheureuse au mari souffrant. Elle décide donc d'enfiler un haori par dessus ses vêtements de nuit, de mettre des getas, d'emmener quelques herbes et de partir aussitôt en direction de la demeure du souffrant. Dans l'empressement, elle en oublie même de prendre un parapluie.

    Riho a dit qu'elle partait chercher les services d'un autre médecin. Elle voulait mettre toutes les chances de son côté afin de sauver son mari. Cependant, Shizuka ne souhaite nullement partager les fruits de sa réussite -car elle ne se voit pas échouer- avec qui que ce soit. Alors, elle coure sous la pluie jusqu'à arriver devant la maison du patient devant laquelle elle s'immobilise, bouche-bée. En voyant le nom inscrit sur l'écriteau, la femme est soudainement prise de nausées. Elle reste là, sous la pluie, sans bougée. Son corps commence à trembler de froid lorsque la femme venue la chercher arrive avec l'autre médecin. Combien de temps est-elle restée là à fixer la porte ? Elle l'ignore.

    Son regard se pose sur la brune, puis sur l'homme qui l'accompagne, le médecin. Elle se rappelle de cet homme. Kenzan, si sa mémoire est bonne. Elle l'a déjà croisé au Temple de la Lune, bien qu'ils ne se soient pas rapprochés.


    Ah...
    Je vous attendais.


    Habituellement souriante, la prêtresse d'Inari et d'Izanami se veut étrangement pâle. Elle aimerait refuser la requête de la bourgeoise, mais ne sait comment le faire sans passer pour un vilaine. Le nom inscrit sur cet écriteau, elle le connait bien. C'est celui d'un ancien ami de son père, un être de bien trop peu de vertu. Il la dégoute au plus haut point. Elle aimerait le laisser mourir ici et maintenant. Elle se frotte les bras pour se réchauffer, tout en s'inclinant respectueusement devant le médecin..


    Usui Shizuka.
    Je suis une prêtresse d'Inari-sama et, une soigneuse.


    Elle tâche de remettre un sourire sur son visage, peu désireuse que l'on se pose des questions sur son comportement. Elle songe qu'à défaut de refuser cette requête, elle pourrait tenter de discrètement empoisonner le malade pour s'assurer qu'il décède. Cependant, la présence du second médecin devient alors un obstacle à la réalisation de son plan.


    Riho-san, pouvez-vous nous dire comment c'est arrivé ?
    Et nous mener au patient, bien évidemment.

    Jonin de Toge
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    Le ciel pleure, même pour les indignes

    ft. Shizuka



    Étrange coïncidence ou situation si grave que je ne parvenais pas à percevoir ses implicites tenants et aboutissants, nos pas nous menèrent à cette fameuse soigneuse. Nymphe d'albe recouverte par les pleurs de Tsukuyomi, la vision de la prêtresse d'Inari m'ôta un court souffle, sans doute une conséquence de l'insidieux complexe du héros qui anime le cœur de tout bon médecin. Il me semblait l'avoir déjà vu, une face sans nom, sûrement aperçue au détour d'un couloir du Temple de la Lune. Le regard perdu dans la pluie, elle paraissait aux prises avec de puissantes émotions. De la tristesse ? De la colère ? Je ne saurai dire exactement.

    Sans vraiment y réfléchir à deux fois, je lui tendis mon parapluie, l'ombrelle lui servant à présent de protection contre l'averse givrante. Je grimaçais intérieurement alors que les cruelles gouttes de pluie s'empressaient de prendre d'assaut mon être tout entier.

    J'admire votre dévouement Usui-san mais je vous en prie, ne restez pas plus longtemps sous cette pluie.


    Ton à la fois autoritaire et neutre, je lui parlais, sans m'en rendre compte, comme une patiente. Cette réalisation faite, je retirais, par mégarde et culpabilité, la main qui tenait l'ombrelle un court instant avant d'immédiatement la replacer pour protéger l'ascète de la pluie.

    Pardon. Vous êtes la seconde personne que je rencontre qui se comporte comme s'il ne faisait pas assez froid pour éteindre la foi des Carbonistes. Je suis Takeda Kenzan, médecin-shinobi.


    Un regard mi-inquisiteur, mi-amusé en direction de Riho précéda le sourire innocent adressé, cette fois-ci, à la prêtresse. Les présentations ainsi faites, je suivis l'exemple monastique en dirigeant mon attention sur Riho.

    Oui. La soirée se déroulait comme d'habitude. Mon... époux se détendait en fumant un tabac importé de Ussoumori no Kuni après... le repas, quand il s'est soudainement plaint d'avoir mal au torse.


    Continuant son monologue, Riho nous faisait passer le porche de la demeure, assez grande pour contenir plusieurs logements comme le mien. Assez peu éclairée sans doute à cause de la pluie, je distinguais un petit jardin ainsi qu'un étang, les silhouettes assombries des végétaux me rappelant ma chère mère.

    Devant la porte d'entrée de la maison, Riho marqua une pause, une profonde tristesse, comme si elle regrettait d'être revenu en ces lieux. Soupir mélancolique, presque inaudible, elle se tourna vers nous.

    Lorsque je l'ai trouvé, il avait déjà perdu connaissance et semblait avoir cracher du sang.

    Prêtresse, Docteur, je me dois de vous avertir, mais maît-..., mon époux a des goûts assez particuliers en termes de décoration.


    Portant à nouveau son attention sur la porte, Riho l'ouvrit, nous invita à entrer puis la referma derrière nous.

    Immédiatement, le mystère concernant son avertissement se résolut de lui-même. Accrochées sur chaque pan de mur de la maison, il était possible d'apercevoir des illustrations assez osées, dépictant tantôt des femmes dénudées tantôt des couples en plein ébats.

    Je ne sais pas à quoi je m'attendais exactement mais certainement pas à ça. Interrompant le silence embarrassant qui venait de s'installer par des éternuements involontaires, je m'apprêtais à prendre la parole lorsque, débarquant telle une bourrasque déchaînée, une nouvelle femme faisait son apparition au détour d'un couloir.

    Vêtue telle une véritable aristocrate, cette dame exsudait l'arrogance et le mépris, son agressivité uniquement dirigée vers Riho.

    Toi... Sais-tu combien de temps c'est écoulé depuis ton départ ?! Petite ingrate, tu penses pouvoir te débarrasser de mon époux ?! Ton homme ?!


    Perdu, je regardais la prêtresse d'Inari à la recherche du réconfort d'une confusion mutuelle ou d'une bribe de compréhension de sa part.

    Huh ?


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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Shizuka observe curiosité l'homme qui a su se montrer galant -quelque chose qui se perd selon elle-. Elle se demande s'il appartient à ces quelques hommes qui n'ont pas été atteint du virus de la barbarie ou si ce n'est qu'une façade destinée à cacher un esprit tordu. Cependant, quelque soit le sens profond de ce geste, elle l'apprécie tout de même. Ses vêtements sont fins, le temps n'est pas des plus appréciables et elle n'a jamais été une personne des plus endurantes. Un soupir amusé s'échappe des lèvres de la femme.


    Merci pour votre attention, Takeda-san.
    J'étais tellement pressée à l'idée de voir le malade et de le soigner que j'en ai oublié de faire attention à mon propre corps.
    C'est pourtant une faute qu'un soigneur ne devrait pas commettre pour le bien de ses patients, je m'en excuse.


    L'attention se porte de nouveau sur la femme du patient. La prêtresse écoute avec attention l'histoire de celle-ci, à la recherche de la moindre information qui pourrait les aider à s'aiguiller. Pour l'instant, elle ne peut songer qu'à une maladie qui n'a pas été traitée et a fini par empirer ou bien un empoisonnement. La seconde option l'arrangerait bien car un poison mal traité peut facilement devenir mortel et que trouver l'antidote parfait d'un poison est une tâche que seuls des maîtres empoisonneurs peuvent accomplir.

    Shizuka retient un soupir lorsque Riho met en garde les deux médecins contre les goûts de son mari. Elle n'a pas trop de mal à imaginer ce qui pourrait potentiellement les choquer ou les dégoûter. Elle cache une partie de son visage derrière l'une de ses manches, consciente qu'elle ne serait pas forcément en mesure de retenir une expression de dégoût, mais peu encline à laisser les autres pénétrer cette part de sa psyché. A peine la Chunnin est-elle entrée que son envie d'achever le vieux crouton grimpe en flèche. Elle détourne le regard de sorte à minimiser l'exposition de ces oeuvres barbares à ses yeux et se mord les lèvres de rage.

    La prêtresse ressent l'envie de partir dès lors qu'une nouvelle femme fait son apparition pour crier sur Riho. Elle lui rappelle sa belle-mère qu'elle rêve de torturer depuis des années maintenant. La vue de cette scène lui donne des idées noires qu'une prêtresse du Temple de la Lune ne devrait pas avoir. Elle croise le regard confus de Kenzan et lâche finalement un soupir.

    Vous êtes trop innocents, Takeda-san.
    Notre patient, en bon hédoniste, a semblerait-il plusieurs femmes qui se battent pour ses faveurs. Et, il a décidé de faire de cette demeure, un palais des plaisirs.


    Innocent ou stupide, songe-t-elle bien qu'elle préfère nettement garder le "stupide" pour elle. Shizuka se tourne vers les deux femmes et s'éclaircit la voix, comme pour essayer d'attirer leur attention. Elle aimerait en finir au plus vite. Chaque seconde qu'elle passe en cet endroit ne fait qu'accentuer ses envies de meurtre.

    Si je peux me le permettre, votre mari est peut-être en danger de mort. Je vous conseille donc de bien vouloir garder vos disputes pour plus tard.
    Est-ce que votre mari a déjà eu des problèmes semblables, auparavant ?
    Se sentait-il bien, ce matin ?


    Le regard de la soigneuse se porte sur son confrère. Elle se demande s'il lui ferait bien l'honneur de bien vouloir lui laisser une opportunité d'achever le patient.
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    Le ciel pleure, même pour les indignes

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    Silencieux, j'arquai discrètement un sourcil face à la réaction de la prêtresse. Restée de marbre, elle semblait avoir déjà eu à faire avec une situation similaire, chose assez étrange pour une simple religieuse. Néanmoins, entre le phénomène qu'était Meiyo et cette nonne aux mille secrets, il fallait bien avouer qu'aucune religieuse n'était aussi simple que ça.

    Urgeant les deux femmes à mettre un terme à leur querelle, déclenchée par la nouvelle arrivante, Usui-san tenta à nouveau d'obtenir plus d'informations de leur part sur l'état du maître des lieux. Pourtant, si elle s'attendait à une réponse utile, ce n'est qu'un nouveau vacarme qui répondit présent à sa requête.

    Le regard posé sur la prêtresse de la Lune, puis sur Riho, la troisième femme ne fit que hausser le ton sur cette dernière, un terrible venin recouvrant chaque syllabe de chacun de ses mots.

    Espèce de catin !  En plus de n'être qu'une fille d'ivrogne incapable, tu es aussi sotte ?  À quoi bon aller chercher des médecins si tu ne les renseignes même pas ?!


    Les yeux larmoyants, Riho baissa légèrement la tête, comme si une honte sans nom s'était emparée d'elle. Timidement, elle tenta de démentir, à raison, les accusations qui la ciblaient, en vain.

    Je-... ⁣


    Silence ! Et dire qu'il te préfère… Sale-...


    Je soupirai, l'échange, ou plutôt l'abus verbal qui avait débuté depuis que nous avons foulé le porche de cette maison de mauvais goûts commençait à me faire regretter d'avoir mis les pieds hors de chez moi ce soir. Je ne connaissais pas l'histoire de cette... famille, mais les divers signes d'inconfort de Riho à la mention de l'époux et les propos de la Furie me laissaient un sentiment amer. Quelque chose de sombre se passait ici. Passant les mains dans mes cheveux, je plaquais en arrière les mèches mouillées couvrant mon front avant de faire un pas vers la méprisante, mon action semblant capter son attention, assez pour lui faire oublier Riho.

    Le ton froid, autoritaire et le regard cachant à peine mon mépris, je décidai moi aussi de mettre un terme au conflit.

    Vous faites trop de bruit. Riho, guidez nous jusqu'à la chambre du patient. Usui, allons-y.


    Ne lui accordant pas plus d'attention que ça, je dépassai celle dont je n'avais pas pris la peine de demander le nom dans un silence froid, indiquant de la tête à Riho de se mettre en route à son tour. Vexée et rouge de honte et de colère, la femme saisit cependant mon avant-bras de toutes ses forces, ses ongles creusant de légers sillons ensanglantés sur ma peau.

    Impudent, savez-vous au moins à qui vous p-...


    Je m'en moque. Maintenant, vous avez deux choix : me lâcher que je puisse examiner votre mari ou aller chercher un autre médecin à une heure aussi tardive.


    Dans un premier temps, la maîtresse de maison renforça sa prise sur moi alors qu'un filet de sang se fraya un chemin jusqu'au sol en bois. Il était clair qu'elle était une personne fière qui dominait généralement ceux avec qui elle interagissait. Puis, petit à petit, elle vint enfin à ses esprits, laissant un soupir mécontent avant de disparaître dans l'un des couloirs de la bâtisse.

    De ma poche, je sortis un simple mouchoir afin d'essuyer le liquide écarlate de mon bras avant de m'enfonçais dans la demeure, sur les pas de Riho.

    Très vite, nos pas nous menèrent devant une double porte ornée de motifs toujours plus indécents les uns que les autres. Étrangement, ceux-ci semblaient représenter un même personnage glorifié par l'artiste responsable de cette œuvre de mauvais goût dans différentes situations.

    Laissant s'échapper un soupir résigné, Riho se décida enfin d'ouvrir la porte. Derrière, un homme d'âge avancé sirotait une coupole de saké en chantonnant un air souvent chanté par les habitués du district des plaisirs que j'ai eu à soigner. Une subtile fragrance de lavande emplissait la pièce, masquant à peine une forte odeur de sueur et de fluides corporels. Dissimulées par un paravent presque inutile tant il laissait apercevoir l'autre côté, deux silhouettes aux courbes généreuses paraissaient endormies sur un futon.


    Sakurai Tadahisa

    Le vieil homme remarquant enfin notre présence nous dévisagea quelques instants puis examina avec intérêt et luxure la jeune prêtresse. Paraissant satisfait, il hocha la tête avant de prononcer quelques mots.

    Docteurs, quelle joie de vous rencontrer. Bienvenue dans mon humble demeure.
    Un regard en direction du paravent, puis avec un sourire arrogant
    Pardonnez-moi, le désordre, j'avais une affaire importante à conclure. Je suis Sakurai Tadahisa.


    Puis, pris d'une violente quinte de toux, Sakurai Tadahisa se courba en avant en portant une main à sa bouche, un filet d'ichor foncé s'y échappant.
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    Usui Shizuka
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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Un soupir s'échappe des lèvres de Shizuka lorsqu'elle constate que la seconde femme du patient continue à s'énerver sur Riho. Les femmes qui acceptent d'être les pièces de collection d'un vieux pervers... Toutes des femmes à problèmes, prisonnières de chaînes invisibles et souillées par la bêtise masculine. Entre le froid, la pluie, l'identité du patient et la mégère qui leur fait perdre du temps, la prêtresse commence à perdre patience. Elle serre les poings et s'apprête à frapper la mégère lorsque le médecin prend la parole pour stopper le conflit. Son ton froid et autoritaire n'est pas sans surprendre la prêtresse. La vermine s'agrippe à lui tel un parasite mais il ne se laisse pas faire et finit par s'en débarrasser, pour la plus grande satisfaction de Shizuka qui croyait que son partenaire n'était qu'une lavette.


    Takeda-san, désirez-vous que je soigne votre blessure ?
    Cela ne prendra que quelques instants.


    La guérisseuse sourit tandis qu'elle propose ses services à son compère.  La blessure est mineure, mais elle pense tout de même cela important si ce n'est essentiel de lui proposer de refermer sa plaie. Après tout, il s'agit d'une des seules choses pour lesquelles la fidèle d'Izanami a du talent. Et pourtant, ce n'est pas forcément une compétence qu'elle aurait aimé développer.

    Les deux soigneurs suivent Riho jusqu'à la chambre du patient. Encore une fois, la prêtresse détourne le regard des oeuvres outrageantes qui sont exposées dans la demeure du patient. Lorsque la porte s'ouvre Shizuka perd l'équilibre et se rattrape à la manche de Kenzan, couvrant son nez de l'une de ses manches.  Son odorat étant surdéveloppé, la lavande mélangée aux odeurs nauséabondes de fluides corporels lui donne envie de vomir. La jeune femme tente d'ignorer les silhouettes qui se dessinent derrière le paravent et le regard pesant du vieillard, mais c'est une tâche bien difficile et elle finit inévitablement par se cacher derrière le médecin.

    Avez-vous songé à vous ménager un peu ?
    Les pertes de connaissance arrivent lorsqu'on va au delà de nos limites. Et si on se surmène trop fréquemment, alors il y a un risque d'effets néfastes plus importants et dangereux.


    En temps normal, jamais la jeune femme ne se serait permise de se cacher ainsi derrière un homme, ne serait-ce que par fierté, mais le regard du vieillard est suffisant pour lui donner l'impression d'être souillée. Elle a juste envie de s'enfuir d'ici et si possible, d'éviter tout contact physique avec cette vermine.

    Takeda-sensei, peut-être pourriez-vous commencer par examiner notre patient ?
    En tant qu'herboriste, je pense me pencher sur son alimentation et l'usage d'encens, certaines combinaisons peuvent être mauvaises pour la santé.


    Shizuka a déjà couché pour atteindre certains de ses objectifs, elle sait mettre ses émotions de côtés dans certains cas. Mais, cet homme la répugne vraiment au plus haut point et, l'idée de le soigner la dégoûte encore plus. Elle préfère donc éviter tout contact physique au cas où ses émotions prendraient le dessus et qu'elle ne pourrait rejeter l'appel du sang. Cela lui laisse le champ libre pour empoisonner l'homme en toute -ou presque- discrétion. Au pire, elle pourra toujours rejeter la faute sur la mégère, ce qui ferait d'une pierre deux coups.
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    Le ciel pleure, même pour les indignes

    ft. Shizuka



    Ichor coulant le long de mon avant-bras malgré mes vaines tentatives d'essuyer l'ambroisie écarlate, je me tournais vers la belle aux cheveux cendrés à l'écoute de sa proposition. Un souffle court s'échappa de mon nez tel le courant refroidisseur d'une machine surchauffée tandis que mes traits perdaient un peu leur caractère draconien.

    J'apprécie le geste, mais cela peut attendre. Pour l'instant, un simple bandage fera l'affaire.


    L'ombre presque imperceptible d'un sourire aux coins des lèvres, je laissais la prêtresse appliquer un simple bandage qui ne tarda pas de prendre les teintes d'un crépuscule passionné. Elle avait raison, un traitement complet ne prendrait qu'un instant, cependant, toutes les cellules de mon corps vibraient au rythme d'un seul désir : quitter ces lieux le plus vite possible. Les lésions ainsi dissimulées, notre petit groupe s'enfonça un peu plus dans le manoir.

    * * *

    Sourcil arqué, je ne m'attendais pas à cette soudaine proximité avec la vestale. Sa réaction initiale lors de notre arrivée en ces lieux était aux antipodes avec cette présente attitude presque attendrissante si la situation était différente et plus proche de l'idée que l'inconscient collectif a des femmes de foi. J'imagine qu'il est plus dur de rester maître de soi lorsque que l'on se trouve au cœur des ténèbres.

    Je suis Takeda Kenz-...


    Ho, ho, ho, mais qu'avons-nous là ? Une moine ? Et moi qui pensais que vous étiez l'un de ses snobs intellectuels, Docteur... Mais je vous comprends, plus l'interdit est grand et plus l'acte est excitant... n'est-ce pas ?
    Sirotant à nouveau dans sa coupelle, le patriarche ignorait délibérément les interventions du duo.


    ...
    Inconsciemment, le corps du médecin se raidit, ses muscles se contractant sous le coup d'une colère instinctive, réaction sans doute discernable par celle s'accrochant à lui. Pourtant, il fit de son mieux pour se calmer.
    Comme je le disais, Takeda Kenzan, médecin-shinobi. Et vous faites fausse route, nous n'entretenons pas ce genre de liens.


    Oh ?
    Dit-il en laissant s'échapper un léger ricanement avant de fixer son regard aux intentions claires sur l'Usui. Puis alors qu'un sourire malsain s'emparait de son faciès, il continua.
    Je vois...


    Ces petites présentations achevées, j'acquiesçai d'un hochement de tête la suggestion de la nymphe tandis que du coin de l'œil j'observais Riho s'installer près de la porte de sortie, le plus loin possible de cet homme qu'elle nous avait présenté comme son époux. Si j'avais des soupçons quant au caractère étrange de sa relation avec cet homme pathétique, le simple fait de le rencontrer les avait confirmés. Victime d'un trafic ? Simple servante ? Je ne pouvais pas l'affirmer clairement, mais quelque chose d'obscur avait lieu dans ce manoir, et à la vue de la possible richesse, et donc influence de cet homme, il s'agissait peut-être d'un mal qui prenait sa racine dans l'ensemble de Toge. Néanmoins, il s'agira de préoccupations futures, car maintenant, je me devais de jouer mon rôle de médecin.

    Alors, posant mon sac à côté de mon exécrable patient qui, tel un fauve ne lâchant pas sa proie du regard, n'avait pas arrêté de fixer la prêtresse, je sortais mon matériel avant de procéder à son diagnostic. Pouls, pression et respiration, il semblait que chaque signal vital de cet homme était en dessous de la moyenne, chose qui ne devrait pas être si étonnante vue son mode de vie et son âge avancé.

    C'est alors que les paroles de Riho me revinrent. Une rapide dégradation de la santé après la consommation de produits exotiques, une respiration pénible et une toux ensanglantée. Tous les symptômes d'une infection au lombriciole était là, sauf son origine.

    Sakurai-dono, j'ai cru comprendre que vous avez un penchant pour le tabac de l'Est ? Celui que vous avez fumé aujourd'hui, avez-vous l'habitude de le consommer et si oui connaissez-vous sa composition ?


    Hmm ?
    Fit-il, ennuyé de devoir détourner le regard.
    Oh, oui, ce tabac. Tellement excellent que je le consomme depuis quelques semaines déjà. De tête je ne saurais vous dire sa composition, ce n'est que du tabac. Toutefois, il est saupoudré de zestes d'agrumes du pays d'Ussoumori qui lui donne un goût exquis. Vous pensez que cela a un lien avec ma condition ?
    Marquant une pause, il s'adressa cette fois-ci à Shizuka.
    Dites-moi, petite fleur, vous êtes bien la fille de la première amante de ce cher Usui n'est-ce pas ? Ce regard enivrant, ces courbes exquises, vous ressemblez tant à votre mère. Ah ! Si seulement j'avais eu l'occasion de la faire mienne...
    Termina-t-il, un sourire nostalgique aux lèvres.


    Simple provocation ou pensée lubrique sincère, j'eus du mal à ne pas moi-même remettre ce vieil animal à sa place. La tension dans la pièce, résultat de ces paroles indignes, était palpable. Doucement, mon regard, lui aussi, se posa sur la nymphe à la chevelure argentée, inquiet de sa réaction là où même quelqu'un d'externe à cette situation comme moi était animé d'intentions belliqueuses.

    Alors, avant que cette soirée ne prenne des proportions démesurées, je me dirigeai vers la prêtresse qui semblait animée depuis longtemps d'une terrible aversion pour cette demeure et son maître afin de lui saisir le bras et de nous guider tous les deux vers une porte coulissante donnant, si l'on pouvait se fier au son de la pluie, sur l'extérieur.

    Ma collègue et moi-même avons besoin d'un instant, merci.
    Fit-il en refermant brutalement la porte derrière lui, le rire affligeant du vieux Sakurai audible restant malgré les pleurs du ciel.

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    Usui Shizuka
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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Le vieillard est aussi détestable que dans les souvenirs de Shizuka. Interrompre le médecin alors qu'il se présentait humblement est totalement irrespectueux, surtout venant de quelqu'un qui escompte recevoir des soins de celui-ci. D'autant plus lorsque la raison de cette interruption est aussi répugnante. La prêtresse n'est pas une sainte et elle n'hésiterait certainement pas à coucher avec Kenzan si cela pouvait lui être d'une quelconque utilité, cependant par ses mots l'homme insultait également le ninja-médecin qui n'avait strictement rien demandé. Le simple fait d'avoir ce genre d'impression sur la relation qu'entretiennent deux guérisseurs alors qu'il ne sait rien d'eux et de se permettre d'ainsi s'exprimer montre bien la perversité de l'esprit du patient. A chaque seconde qu'elle passe dans cette pièce, la Chunin ressent un peu plus de dégoût à l'égard du vieillard et de ce monde qui lui a permis d'exister aussi librement.

    La femme serre les dents alors que le regard du noble pervers se pose une nouvelle fois sur elle. Elle se dirige vers les encens et autres herbes utilisées par l'ancien pour s'occuper l'esprit et ne pas songer à ce regard qu'il lui a donné, celui d'un prédateur prêt à bondir sur sa proie. Elle regrette que le médecin n'ait pas joué le jeu du patient en confirmant leur "relation interdite", songeant que l'ancien aurait peut être fait preuve de plus de retenue.

    Rien d'anormal du côté des encens. La fidèle d'Izanami hésite cependant à y ajouter discrètement quelques plantes aux effets hallucinogènes afin de donner une leçon à l'homme qui ne cesse de provoquer les deux médecins. Cependant, elle prend une grande inspiration, une grande expiration et parvient à abandonner cette idée et à se convaincre de mener à bien ce travail aussi pénible puisse-t-il être.

    Cee geste de bonté et de tolérance est hélas vite chassé par les mots du vieux croulant qui ose souiller de ses pensées impure la mémoire que Shizuka a de sa mère. Elle se lève lentement et silencieusement, elle adresse un grand sourire à l'homme. Celui-ci est forcé, cela ne fait pas de doute. Elle passe sa main droite dans sa manche gauche, saisissant discrètement un kunai, alors qu'elle s'approche du patient.

    Cependant, l'un de ses bras est saisi par le médecin qui l'entraîne en dehors de la chambre du pervers. Libérée de la main de Kenzan, la guérisseuse lâche un soupir entre l'amusement et l'agacement.

    Takeda-sensei, peut-être devriez-vous rentrer chez vous.
    Cet endroit n'est pas digne de vos services.
    Ne vous salissez pas les mains avec cet... homme.
    Je peux m'occuper de la suite seule.


    De sombres promesses à peine voilées accompagnent ses mots. A vrai dire, elle pourrait essayer de se débarrasser de lui mais, elle le respecte un temps soit peu pour son self contrôle, pour sa droiture et pour la bienveillance qu'il a pu témoigner au cours de cette terrible soirée. Alors, elle veut essayer de lui faire confiance ou plutôt elle n'a pas d'autre choix que de lui faire confiance ou de le tuer étant donné qu'elle n'a pas réussi à se contrôler aussi bien qu'à l'accoutumée et qu'elle refuse de se laisser insulter plus longtemps.

    Il est peut-être préférable que vous effaciez cette soirée de votre mémoire... j'en ferai de même... c'est ce qu'il y a de mieux pour tout le monde... je pense.
    Nous n'avons pas besoin de tout ébruiter, n'est-ce pas ?


    Une invitation au silence. La guérisseuse espère la coopération de l'homme, elle a bien vu que lui aussi ne pouvait pas supporter le vieillard après tout. Et, elle considère que purger cette demeure et le mal qui y habite serait pour le bien commun.


    Vous avez l'air de quelqu'un de bien.

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    Le ciel pleure, même pour les indignes

    ft. Shizuka



    Dextre toujours posé sur le bras de la vestale, je prêtais attention à ses mots, attirants qu'insidieux. Je n'avais certainement pas prévu de vivre une telle soirée, confronté sans préparation au plus bas de mes congénères, un être misérable qui semblait semer la discorde dans les cœurs les plus proches de l'ataraxie, un mal qui en réveillait d'autres.

    La crispation de ma prise palpable jusque dans mon regard, mes yeux se perdaient dans les mers cristallines de la nymphe aux cheveux argentés, à la recherche de ses véritables intentions, de ses vraies émotions. Vides. Reflets de l'âme, ses iris ne renvoyaient rien de discernables, des miroirs aussi nébuleux que les ténèbres qui s'échappaient, presque imperceptibles à chaque syllabe quittant ses lèvres alors que je rompais notre contact.

    Je soupirais. Un nouvel édifice cognitif se dressait à présent dans le champ conceptuel de mon esprit, une volonté indiscutable venant des tréfonds abyssaux de ma conscience, un trait caractéristique de tous médecins, de tous scientifiques : la volonté de comprendre. Autoritaire malgré moi, je procédai donc.

    Non. Peu importe ce que vous proposez, non.


    Alors, je me relaxais, la tension agrippant désespérément mes muscles depuis l'intervention du vieillard disparaissant petit à petit.

    Vous avez raison, cette nuit n'a aucunement besoin d'être le sujet de discussion de l'ensemble du village. Alors évitons de causer un scandale. De plus, si l'un de nous deux ne doit pas se salir les mains, c'est bien vous. Qu'en penserait votre divinité ?
    Marquant une pause, le médecin hésitait à pousser plus loin son questionnement, à extérioriser sa curiosité. Puis, il se jeta.
    Dites-moi, Usui-san. Il est clair que vous partagez un passé commun avec cet homme, serait-ce indiscret-...
    Le Takeda se rendit tout seul compte de la réponse à cette question, sa tirade alors coupée par les règles de bienséance.
    Non… Laissez tomber, vous n'avez pas de comptes à me rendre.


    Quittant les mers céruléennes, mon regard se posa alors sur l'œil immobile et impassible de Tsukuyomi, préfet du ciel étoilé. Plus loin, le jardin spacieux se faisait délicatement bercé par le rythme chaotique mais doux des gouttes de pluie, une sempiternelle danse d'hydrométéore éphémères. Ce paysage idyllique contrastait considérablement avec l'intérieur discutable de la demeure, mais avait l'effet d'apaiser mes sens, une inspiration parfaite pour tout artiste.

    Je ne peux qu'imaginer les émotions que vous ressentez en ce moment. Toutefois, je reste un médecin de Toge. Mon devoir est de prendre soin des citoyens de ce village, peu importe à quel point ceux-ci sont détestables...


    Cependant, était-ce vraiment le cas ? Au cours de ma carrière, j'ai pu tomber sur des individus peu recommandables que je fus obligé de soigner, souvent à contrecœur. Ne disais-je pas ce genre de choses que pour me convaincre de mon hypocrisie ? Cela était fort probable. Cette nuit me faisait bien réaliser une chose : tout le monde ne méritait pas cette bénédiction qu'était la santé.

    Était-ce l'influence de cette mystérieuse femme qui me poussait vers ces ténèbres éblouissantes par leur vérité ? Ou la simple confrontation d'un yokai se cachant sous les traits d'un homme ?

    Un amusement presque imperceptible se cachant dans son expression, l'inhibition bienveillante du Takeda semblait vaciller un instant alors que ses mèches, auparavant plaquées en arrière, regagnaient leur position initiale.
    ...Et de toute façon, il n'en a sûrement plus pour longtemps.

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    Le ciel pleure même pour les indignes

    L'homme rejette l'offre et les plans de Shizuka. Elle se mort la lèvre inférieure. Elle se doutait que le professionnalisme de son interlocuteur et que sa bonté d'âme se mettrait sur la route de la colère et de la vengeance mais une part d'elle espérait que la personnalité de l'homme cache une part plus sombre. Cependant, il privilégie la raison et ses devoirs. Elle n'est pas véritablement en colère envers lui mais elle est embêtée. Elle pense que toute cette bonté et ce sang-froid dont il fait part pourrait très bien causer plus de mal que de bien.

    Un soupir s'échappe des lèvres de la prêtresse lorsque Kenzan retourne les mots qu'elle a prononcé contre elle et qu'il dit que si quelqu'un ne doit pas se salir les mains, c'est bien elle. La fidèle d'Izanami sait qu'il est impossible qu'elle ne se salisse pas les mains. Elle a choisi les Yokais et la déesse corrompue comme guides et renié Izanagi, le dieu lâche et injuste, le faux dieu.

    Je ne suis pas sûre que ma déesse ait la même définition du foyer que cet homme.
    Je n'ai rien à cacher.
    C'est un ami de mon père, un partenaire de crime pourrions-nous dire.


    Elle ne ressent que du dégoût pour son paternel et pour son camarade qui ne respectent nullement la religion ou les femmes. A en regarder le médecin, elle dirait qu'il est leur opposé le plus total -ou presque-. Elle ne veut pas faire de mal à Kenzan et c'est surement ce qu'elle trouve de plus tragique dans cette histoire, car la présence de cet homme l'empêche de purger le mal. Elle pourrait tenter de se débarrasser de lui, mais cela reviendrait à tenter de chasser une le peu de bien qui survit en ce monde au sein de la gente masculine.


    Le laisser s'en sortir comme ça pourrait causer plus de mal que de bien.
    Vous êtes trop bon.


    Face aux paroles de l'homme, la marionnettiste en vient à douter du bienfondé de ses propres intentions. Mais, lorsqu'il parle du fait qu'il ne reste plus longtemps au patient, même sans l'aider à mourir, un sourire se dessine sur les lèvres de la femme. Elle perçoit un soupçon de malice dans les mots de son interlocuteur bien qu'il dise vrai. Mais, malgré tout, cela demeure insuffisant pour la satisfaire.


    Tout ce que j'espère c'est qu'il ne parte pas sans souffrance.
    Et, qu'il ne cause pas plus de mal avant son départ.


    Elle marque une courte pause arrangeant son yukata avant de reprendre la parole.


    Si vous comptez réellement venir en aide à cet homme, alors permettez-moi de me retirer.
    Je doute être capable de supporter son regard ou ses commentaire ne serait-ce qu'une minute de plus.

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    Le ciel pleure, même pour les indignes

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    J'observais la réaction de la prêtresse. Remarquable au travers subtils gestes, presque imperceptibles pour un œil inattentif, sa déception ou plutôt, son mécontentement était assez prévisible.  Avant même l'intervention du vieillard, il était clair qu'elle n'avait que du dédain pour lui, mépris plus que justifié tant Sakurai était un homme aux antipodes de la plus accessible des vertus. Toutefois, certains de ses mots captèrent mon attention.

    ...« Partenaires de crimes » ?
    Marquant une pause, il reprit.
    Non, oubliez. Ce n'est pas le moment.


    Puis, je repris le silence, laissant l'opportunité à l'ascète paradoxale de terminer sa tirade.

    Il semblerait que ses intentions soient bien plus sinistres que ce que j'imaginais. Qui sait ce qui se serait passé ce soir si ma présence ne limitait pas les actions de l'Usui, une inhibition qui facilitait sans doute la vie de tous ceux présents dans cette demeure. Pourtant, quelque chose m'intriguait à propos de cette femme qui semblait animer d'une part terriblement ténébreuse. Était-elle justifiée ? Il me le semblait. Néanmoins, bien que justifiée, ce genre de monstre interne ne pouvait être lâché contre des personnes, aussi indignes soient elles, placées sous notre protection.

    Rosée nocturne abreuvant des tiges capillaires aussi noires qu'un ciel sans étoile, je sentis de grosses gouttes d'eau dégouliner de mes cheveux, me forçant, une fois de plus, à passer une main à travers de ma crinière afin de la plaquer en arrière.

    Bon ? Non, ce n'est pas de la bonté. Si ça ne tenait qu'à moi, cet homme ne ferait au mieux pas partie des vivants, au pire, pas partie des privilégiés. Je ne suis pas bon, Shizuka, je ne suis qu'un simple médecin.


    Je marquais à nouveau une pause, plus soutenue cette fois-ci, les mots que j'avais moi-même prononcés tournant en boucle dans ma tête. Depuis était hanté par ce genre de pensées ? Donner la mort était relativement facile dans un contexte militaire : soit moi, soit l'autre. Mais qui étais-je pour me permettre le droit de donner la mort comme je le souhaitais ? Non, cela ne pouvais qu'être l'influence de la nymphe argentée. N'est-ce pas... ?

    Visiblement en prise avec ses propres pensées, le Takeda repris ses esprits avant de reposer son attention sur la prêtresse.
    Je... Vous... vous ne l'avez pas remarqué, n'est-ce pas ?
    Regagnant son calme habituel, il reprit.
    Visiblement en prise avec ses propres pensées, le Takeda repris ses esprits avant de reposer son attention sur la prêtresse.
    Je n'ai aucune intention de soigner cet homme pour la simple et unique raison qu'il est bien trop tard pour cela.
    Une consommation de fruits de l'Est, une toux ensanglantée, des pertes de connaissances. Il faudrait faire des tests plus conséquents mais je suis persuadé que votre ancienne connaissance est atteint d'une infection au lombriciole. Une infection à son stage final.



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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Le médecin tique à la mention de partenaires de crimes, réaction prévisible. Intérieurement, elle le remercie de ne pas insister pour en savoir plus bien qu'elle puisse ressentir une sorte de curiosité ou d'attente envers elle émaner de lui. Mais elle se tait. Elle ne souhaite pas que son père connaisse des ennuis, pas maintenant. Elle veut qu'il vive le désespoir le plus absolu, elle veut qu'il connaisse la peur de sa vie, elle veut qu'il souhaite sa propre mort mais que rien n'y personne ne lui offre ce havre de paix après des jours et des jours de supplice. Elle veut le faire payer pour ce qu'il a fait et, qu'il paie le prix fort. Mais, elle aimerait être son bourreau et si possible, elle souhaiterait éviter que cet homme vienne souiller le nom de Shizuka alors, elle préfère garder le silence.

    Kenzan assure la prêtresse qu'il n'est pas quelqu'un de bon et que l'homme serait déjà mort si cela ne tenait qu'à lui. Mais alors, elle ne comprend pas pourquoi il refuse de la laisser faire ou de se débarrasser lui-même de l'infâme créature. Serait-ce son sens du devoir ? Mais son statut de soldat, de donneur de mort, ne devrait-il pas primer sur celui de médecin ?

    Je suis désolée...
    Je ne sais pas ce qui m'a prise...
    Je ne suis pas comme ça d'habitude.
    Ce doit être le stress et la fatigue...


    Si ce n'est très certainement pas le stress et la fatigue qui lui donnent envie de tuer ce vieillard, ce sont très certainement ces deux éléments qui l'ont poussée à dévoiler une part sombre de sa personne à quelqu'un qu'elle connait à peine et qui pourrait très bien faire de sa vie un cauchemar s'il le souhaitait.

    Après quelques instants de mal aise, l'homme présente finalement son verdict. Il ne compte pas soigner l'homme parce qu'il es déjà trop tard pour le faire. Peut-être que Shizuka l'aurait compris si elle s'était approchée de l'ancien mais elle n'avait pas pu s'y résoudre. Cette nouvelle fait extrêmement plaisir à la femme bien qu'elle parvienne à cacher sa joie en se remémorant le dégoût et l'atrocité que lui inspire le patient.


    Et, que comptez-vous faire ?
    Nous ne pouvons pas juste le laisser comme ça, si ?


    La perspective de tenter de maintenir l'homme en vie plait bien à la femme, s'il est bien au stade final de cette maladie car cela reviendrait à prolonger sa souffrance, même si cela lui permettrait de souiller un peu plus longtemps ce village et ses habitants. L'envie de faire une offrande à Inari et de remercier Izanami par quelques prières gagne la prêtresse qui souhaiterait remercier ses déesse pour ce cadeau divin.


    Vous êtes sûr qu'il n'y a rien à faire ?

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    Le ciel pleure, même pour les indignes

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    Des excuses ? Étaient-elles sincères ? Après avoir eu un aperçu des ténèbres embrasées par le feu de la colère suscitée par cet homme, de simples excuses pouvaient-elles être authentiques ? Il le semblait bien pourtant. Après une telle confrontation, il est normal, d'autant plus avec son passé en commun, que le stress de la jeune prêtresse ait raison de ses nerfs. Toutefois, une ire aussi contrôlée, aussi glaciale était à lieux d'une simple inhibition.

    Puis enfin, vint la question de la soirée : "Que faire ?". Que faire pour un homme condamné et aux portes de la mort, un homme pour qui la vie d'autrui n'a aucune valeur, un parasite vivant au sein de l'organisme défaillant qu'était la haute société ? Un médecin dirait : « mon travail » ; un homme raisonnable : « rien ».

    Rien
    Il marqua une pause, le temps d'une respiration.
    À ce stade, il n'y a plus rien à faire à moins de pouvoir rejoindre Jujou maintenant. Les chances qu'il survive cette nuit sont même infimes vu son âge avancé. Mais ce n'est pas pour lui que je m'inquiète. Riho et toutes les autres femmes présentes ont des chances d'être infectée. Elles,peuvent être sauvées.


    Ces mots à peine prononcés, un soudain et brusque bruit de pas se fit entendre de l'autre côté du shoji. Étions-nous épiés depuis tout ce temps ? Je fronçais instinctivement les sourcils, encore plus agacé par la présente situation, alors que mon regard croisa celui de Shizuka. Le temps de la discussion semblait être terminé.

    J'ai l'impression que nous devrions rentrer à présent.
    Le Takeda, frustré, lâcha un soupir d'appréhension alors qui se rapprocha du shoji. Un dernier regard vers la prêtresse et il ouvrit la porte.


    La porte à peine ouverte, nous nous retrouvions face à un Sakurai beaucoup plus sérieux, plus dangereux. Sa coupole de saké vide, le vieillard était assis devant un plateau de jeu, l'un de ses mains posée indécemment sur la pauvre Riho et l'autre utilisée pour fumer allègrement une pipe qui libérait une odeur mêlant tabac et fruit.

    L'hédoniste fit un bruit de désapprobation rythmique avec sa langue avant d'inspirer longuement le contenu de son calumet et de recracher un léger nuage de fumée.
    Honoré médecins... Quelle déception. Je vous invite avec le plus grand respect dans ma demeure et c'est ainsi que vous me remerciez ? En me laissant mourir, MOI SAKURAI TADAHISA ?!!


    Merde.

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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Rien. Une réponse bien froide pour un médecin qui cherche à accomplir son devoir, celui de sauver des vies, et qui refuse à une fidèle d'Izanami de purger cette demeure du mal qui l'habite. Une réponse surement plus cruelle bien que moins violente que celle de la prêtresse. L'homme semble avoir abandonné tout espoir pour le vieillard. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Difficile à dire pour la jeune femme dont la raison est mise à rude épreuve. Elle retient cependant que son collègue pense au bien-être des femmes qui habitent dans cette demeure, songeant qu'elles pourraient être infectées et potentiellement soignées si elles sont traitées à temps.


    J'ai confiance en votre jugement.
    Nous devrions donc examiner ces femmes avant de partir.


    En plus de son obscénité, de sa laideur, de sa vieillesse et de son manque de respect envers l'espèce humaine, le patient ajoute maintenant l'espionnage à ses mauvaises tendances. Shizuka laisse l'honneur à Kenzan d'ouvrir la porte et d'entrer en premier. Elle se dit que s'il reste devant, il serait alors à même de la stopper si elle venait à se jeter en direction du noble avec l'intention de l'étriper.

    La Chunin fait claquer sa langue en signe de mécontentement lorsque le pervers s'indigne du service des deux médecins. Elle aimerait lui balancer ses quatre vérités entre quelques coups bien mérités mais elle sait que son confrère ne la laissera pas faire.

    Nous sommes des médecins et non pas des dieux.
    Si vous vous retrouvez dans cet état, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même.
    Maintenant, si vous le permettez, j'aimerais pouvoir faire mon travail et sauver les vies de ceux qui peuvent l'être.


    Sa voix se veut dure pour ne pas dire cassante. Elle ne cache plus le dégoût qu'elle ressent vis à vis de cet homme ni son mécontentement vis à vis de son comportement.  Elle en a marre de jouer la comédie. Cela lui donne envie de vomir.

    Nous inviter avec le plus grand respect ?
    Vous n'avez fait que nous humilier depuis notre arrivée.
    Contrairement à vous, nous saignons pour ce village et ses habitants.
    Et nous faisons aussi couler le sang...


    Menace à demi voilée à destination de l'homme, s'il venait à dire ou tenter quoique ce soit "d'amusant".
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    Le ciel pleure, même pour les indignes

    ft. Shizuka



    Un soupir de frustration m'échappa alors que notre duo tombait nez à nez avec le démiurge de ce paradis maudit. Révolté par le simple sort du destin, le vieillard semblait tout de même dissimuler une dernière carte maîtresse. Toutefois, l'éclat agaçant de sa voix commençait à tester les limites de mon impatience. Et je n'étais certainement pas le seul.

    À mes côtés, la prêtresse d'argent paraissait animée par un feu sans limites, une colère rivalisant avec celle de la Dame Solaire. Son amertume, son mépris et son dégoût à peine dissimulés, elle ne manqua pas de rappeler à l'hédoniste la réalité de sa situation, tant médicale que sociale. Il ne s'agissait que d'une tique qui, s'étant nourrie plus que de mesure du sang de la bête qu'il parasitait, finissait par en payer les conséquences naturelles. Des séquelles causées par des excès à n'en plus compter, une hubris payée par l'ichor pâteux et répugnant.

    Pourtant, dans un acte de diplomatie nécessitant toute ma volonté, et surtout causé par les subtiles menaces de Shizuka, je posais une main se voulant pacifiante sur l'épaule de la nymphe argentée. D'un simple regard, je montrais la pauvre Riho qui, témoin de son possible diagnostic et de la tension grandissante, semblait être aussi terrifiée qu'une biche en face de son prédateur.

    Je fis alors un pas vers le vieillard

    Sakurai-dono, comme l'a souligné mon homologue, nous ne sommes pas équipés pour soigner efficacement votre mal à ce stade. Toutefois, ces femmes ont encore une chance. Je comprends qu'il s'agit d'une situation difficile mais-...

    .
    Comprendre ? Qu'est-ce qu'un incapable comme vous, un raté sans famille peut bien comprendre à ma situation ? Et vous me demandez de sauver ces catins ?!
    L'hédoniste finit cette phrase en fixant la prêtresse de Tsukuyomi.


    ...


    Je sentis mon sang ne faire qu'un tour tandis que je serrais instinctivement les poings. S'il y a quelques instants mon sang-froid avait une quelconque emprise sur moi, j'étais à présent au bord du précipice du pêché.

    Mais le parasite n'avait pas terminé. Esquissant un sourire malicieux, il claqua des doigts de sa main libre. Immédiatement, les deux femmes précédemment couchées dans l'un des coins de la pièce refaisaient leur apparition. L'une s'empressa de poser devant Sakurai un plateau de jeu, du Go si mes souvenirs ne me trompaient pas, tandis que l'autre posa à ses côtés un petit coffret en bois. Elle y sortit alors un kiseru onéreux ainsi qu'un peu de tabac et de quoi allumer la pipe.

    Vous voulez tant jouer aux héros ? Très bien, honorés médecins. Battez-moi au jeu du Go et je libèrerai toutes mes femmes. Perdez ou tardez à le faire, et vous subirez le même sort que votre pauvre hôte.
    Il termina sa phrase en hochant la tête en direction de son calumet.
    Toutefois, n'ayez pas d'idées saugrenues. À la moindre tentative de violence, ces deux charmantes fleurs que vous voyez à mes côtés se chargeront de vous. Ah et vous vous rappelez de ma première épouse ? Elle est en ce moment même en train de rédiger la paperasse nécessaire pour vous faire disparaître de l'Histoire. Alors, qu'attendez-vous pour vous installer ?


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    Le ciel pleure même pour les indignes

    Le Takeda se veut professionnel, son calme est une véritable bénédiction pour la femme à la blanche  chevelure qui, sans lui, aurait sans doute déjà commis l'irréparable. Le regard de la Chunin se pose sur le visage de l'une des femmes de l'ignoble personnage. Elle aimerait très certainement l'aider, mais sa rage excède la part de bonté qui existe en elle. Elle laisse cependant son partenaire de la soirée tenter une approche plus douce. La bonté du médecin est récompensée par des mots blessants. Incapable. Raté sans famille. Comme quoi la bonté n'est pas toujours récompensée. On dirait presque que l'ignoble personnage essaie de provoquer les deux soldats afin qu'ils attentent à sa vie.

    C'est maintenant au tour du malade de s'essayer aux menaces. Shizuka pouffe de rire. Si le temps manque pour le sauver, le Takeda et elle-même auraient probablement le temps de s'occuper d'eux même. Et puis, la Chunin ne pense pas un seul instant qu'une ou deux femmes pourraient venir à bout d'elle et de son partenaire du soir. Peut-être qu'il hésiterait à tuer des civiles, mais elle n'aurait pas le moindre scrupule. Et puis, si elle venait à "disparaître", quelque soit l'excuse trouvée, l'Usui sait que son fidèle ami n'y croirait pas un seul instant et se lancerait  en quête de vérité.

    Vous avez des idées amusantes.
    Stupides certes, mais amusantes.
    Votre cerveau a du rapetissir  en même temps que vote âge a augmenté.


    Si la guérisseuse est plus que tentée par l'idée de verser le sang directement, la perspective d'humilier ce vieux crado à son jeu favori la séduit complètement. Le go est un jeu qu'elle connait bien, elle y a beaucoup joué lorsqu'elle était seule dans  la maison familiale du clan Usui et, même après avoir rejoint le Temple de la création. Elle trouvait dans ce jeu une dimension stratégique très intéressante, surtout pour quelqu'un comme elle qui souhaite se venger et gagner en pouvoir pour tenter de faire de ce monde un endroit un peu plus juste et un peu moins corrompu.

    Takeda-san...
    Me laisseriez-vous l'honneur d'humilier ce vieux croulant répugnant ?
    A moins que vous ne soyez un spécialiste de ce jeu ?


    Quelque soit la réponse de l'homme, elle va lui demander de rester proche d'elle pour compenser le dégoût que lui inspire le pécheur, de peur que l'odeur nauséabonde du cadavre en devenir vienne lui donner l'envie de vomir.
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    Figé dans une sorte froide torpeur alimentée par l'ardente flamme d'une ire hiémale, je restais là, immobile, mes pensées un amas nébuleux de noirceur et de rancœur. De multiples scénarios semblaient se jouer simultanément dans mon esprit, telles les gouttes d'eau réfléchissantes d'un brouillard psychique, les multiples tentacules de ce monstre qu'est la confusion.

    Kishin à forme humaine, mon silence traduisait aisément mes intentions. Puis, lorsque l'immondice qui nous servait d'hôte dévoila ses ridicules intentions, je sentis, intérieurement, le vent glacial, la brise tranchante qui accompagne une chute délibérée vers les abysses. Instinctivement, mon chakra parcourut mon être avant de se concentrer dans mon poing droit, membre transformé en marteau inquisiteur. Et, alors que le châtiment ultime allait s'abattre sur l'impie, une voix de sagesse perça le voile de l'ignorance.

    Surpris par la réponse positive de la prêtresse, la surprise remporta une victoire éclair sur le champ de bataille qu'était celui de mes émotions. Une fenêtre assez large pour me permettre de reprendre le contrôle, assez large pour éviter le drame. Destiné à l'origine au maître de maison, mon poing trouva le chemin du parquet non loin de lui, le bois cédant sans grande résistance à la force de l'impact dans un vacarme se répercutant sur tous les murs de la pièce.

    Alarmées par le bruit fracassant, les concubines devenues femmes de main manquèrent de se jeter dans ma direction, seulement calmées par la main levée de leur maître. Lui, presque amusé, me fixait d'un regard narquois à la limite de la mise au défi.

    Ohhh ? Peut-être avez vous aperçu un insecte docteur ? Cela doit sûrement être le cas, attaquer un pauvre malade n'est pas de votre genre... n'est-ce pas ?


    Un insecte ? Oui, bien évidemment. Toutefois, je me pensais plus adroit.
    Se relevant, le Takeda prit lentement place derrière la prêtresse en s'asseyant à quelques mètres d'elle.
    Avec plaisir, il est à vous.


    Rappelé à l'ordre, je contemplai mes actions tout en faisant attention aux prochaines actions de ma camarade. Si moi, un simple inconnu, pouvait réagir de la sorte, qui sait quels genres de pensées pouvaient bien lui traverser l'esprit.


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    Shizuka est satisfaite d'avoir vu la colère prendre le pas sur la raison de Kenzan, même si ça n'a été que temporaire. Elle trouve ce genre de scène assez fascinant.  Et, ces émotions négatives qui se sont emparées de l'homme ont permis à la femme de se libérer en partie des siennes. Elle pouffe de rire en entendant les paroles du vilain. Elle veut le tuer mais elle a passé le stade de la simple colère, elle pense juste à la joie que cela pourrait lui procurer d'humilier, torturer et finalement tuer cet animal laid, stupide et cruel.

    Personnellement, je ne vois pas de patient à sauver.
    Mais je vois des patientes au milieu desquels se pavane un énorme insecte qui, je crois, n'en a plus pour longtemps.


    Alors que la femme à la chevelure d'ivoire pose ses pierres, les unes après les autres, elle s'interroge sur la façon dont elle devrait s'y prendre pour faire souffrir le vieillard. Mais, rapidement, elle est obligée de laisser ces douces pensées de côté, son adversaire s'avérant être un ennemi plus redoutable que ce qu'elle croyait. Pour l'instant, elle contrôle plus de territoires et de prisonniers mais elle sait que la situation pourrait être renversée à n'importe quel instant si elle ne se montre pas assez vigilante.

    Au bout de quelques longues minutes de jeu, elle adresse un regard à son partenaire de la soirée. A mesure que le nombre de pièces sur le goban augmente, le jeu se complexifie et chaque mouvement demande un peu plus de réflexion que le précédent. Malgré l'âge qui le rattrape, le vieux noble n'a visiblement pas perdu toute sa tête. Pour énerver son monde et s'accrocher misérablement à ce qui lui sert de vie, il est plutôt fort.


    Vous souhaitez peut-être que je vous prépare un thé pendant que vous jouez votre coup ?


    Proposition loin d'être innocente, la femme songe laisser la surveillance du plateau à Kenzan pour s'éclipser quelques instants et préparer un thé empoisonné à l'intention de leur hôte afin d'être sûre d'obtenir ce qu'elle veut que la partie soit gagnée ou perdue. Pour baisser la tension mais aussi et surtout pour récupérer un maximum d'informations susceptibles d'être utilisées pour définitivement régler les soucis que pourrait lui causer l'ancien.


    Vous n'avez pas de fille ou de fils ?


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    Installé aux côtés de l'Usui, j'observais, silencieux, l'échange stratégique s'opérant entre les deux joueurs sans prêter grande attention à leur joute verbale. À vrai dire, mon attention était autre part, mon regard posé sur les belles servant de garde rapprochée au cloporte humain. Quel genre de misère pouvait pousser une personne à entrer à son service ? Cette question avait mille et une réponse et elle différerait sans doute d'une personne à l'autre que ce soit pour celle aux cheveux d'or, celle à la crinière de feu ou même encore pour Riho.

    Hohoho... Je vois que vous partagez l'éloquence de votre paternel Usui. Mais si insecte je suis, alors n'êtes-vous pas une vermine similaire ? Après tout, votre sang est souillé par autant de vices que je perpétue moi-même. Sommes-nous si différents ?
    Lâcha-t-il un sourire cruel aux lèvres.


    Physique peu athlétique, regards dénués d'une quelconque lueur signe d'un état mental endommagé, je me demandais sérieusement comment le vieillard s'attendaient à ce que ces protectrices de noms uniquement pouvaient bien nous stopper si nous tentions quoique ce soit. Il ne serait pas difficile de les neutraliser ici et maintenant, mais le vacarme qui en suivra risquerait de nous compromettre sérieusement.

    Je posais mon index droit sur la croix ornant mon front tandis que mon pouce se posait sur ma joue. Délicatement, je passais mon doigt sur cette marque particulière, signe que j'étais plongé dans une certaine réflexion. Était-il seulement possible de les convaincre de se rallier à nous ? Après tout, leur vie était actuellement en danger. Hmm... Non, leur actuelle loyauté était un signe qu'une coopération était prédestinée à l'échec.

    Quelle arrogance ! Pensez-vous réellement pouvoir me battre sans me voir jouer ? Non. Ne vous en faites, si c'est du thé que vous désirez, vous en aurez. Riho.
    Finit-il en regardant la jeune femme du coin de l'oeil. Comprenant le message non verbal, celle-ci prit la direction de la porte en jetant un regard inquiet aux deux guérisseurs. Une fois Riho sortie, il reprit, son attention portée sur le plateau de jeu.
    Des enfants, hm ? Je ne sais pas, sans doute. Je ne me rappelle pas d'un nom en particulier à vrai dire. Pourquoi ? Vous souhaitez joindre nos maisons, prêtresse ? Hoho-...!
    Prit d'une violente quinte de toux, le vieillard se penche en avant, pris d'une vive douleur tandis que ses aides accourent à ses côtés.


    Profitant de cette distraction, je me rapprochais suffisamment de Shizuka pour pouvoir murmurer à l'abri des oreilles indiscrètes de nos hôtes. Il nous fallait agir, cette situation ne pouvait continuer ainsi. Si la violence devait être employée pour nous en sortir, alors autant le faire intelligemment.

    Usui-san, j'imagine que vous avez compris que ces gardes sont faciles à neutraliser. La véritable menace est sans doute la femme croisée tout à l'heure. Nous sommes dans une joute d'informations et non martiale.
    Le Takeda marqua une pause, de façon à ne pas attirer d'attention non voulue.
    Il faut que l'un de nous deux parviennent à quitter cette salle.


    Alerté par un mouvement brusque du vieillard, je sentis une légère surcharge d'adrénaline. Avait-il entendu mes paroles ?

    Hm ! Pensez-vous que je ne vois pas votre petit jeu Takeda ? Cessez d'essayer d'apporter votre aide, ce champ de bataille n'est plus le vôtre désormais !


    Je soupirai, soulagé de découvrir que le parasite était resté dupe. Indigne d'une quelconque parole en guise de réponse, je lui adressai un simple hochement de tête.

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    Shizuka frappe du poing lorsque son adversaire la compare à son géniteur. Cette pensée la répugne, elle lui est tout bonnement insupportable. Elle se sent sale. Elle n'a pas besoin qu'une vermine vienne lui rappeler à quel point son sang est souillé par celui de son père. Elle le sait et elle déteste cette idée. Parfois, elle songe même à se vider les veines pour remplacer cette impureté par quelque chose de plus... supportable.

    Contrairement à vous, parasite, je ne me repais pas de la misère des autres.
    J'ai une dignité et un semblant de conscience même si je n'hésite pas à me salir les mains au nom de la justice.


    La prêtresse prend une profonde inspiration afin de se calmer. C'est insuffisant pour lui permettre de regagner totalement son calme, mas cela lui évite de succomber à la barbarie et de sauter à la gorge du vieillard. Sa colère l'empêche de se concentrer réellement sur le jeu bien qu'elle parvienne à tenir tête à l'insupportable malade. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'a nullement le temps de se préoccuper des servantes.

    Tentative d'empoisonnement échoué. L'homme ne veut pas qu'elle s'éclipse, il semble tenir à tout prix à ce qu'elle garde les yeux sur le plateau de jeu. La femme à la chevelure d'ivoire ne peut pas ignorer le fait que l'imbécile tente de l'empoisonner par le biais du thé de sa maîtresse. C'est un véritable échec critique.

    Tentative de recueillir des informations réussie. Si l'individus a des enfants, ceux-ci ne viendront surement pas se mêler de ce qu'il se passe par-ici, ce qui implique qu'un assassinat -ou un massacre dans le cas où les femmes se mêleraient de cette affaire- serait relativement facile. Cependant, si la scientifique a obtenu des informations intéressante, sa rage ne fait que grandir.

    Profitant de la quinte de toux de l'ancien, le Takeda s'approche de la Chunin pour faire un point sur la situation et dire que l'un d'eux devrait se débrouiller pour quitter la salle. L'imbécile dont la vie ne tient plus qu'à un fil s'énerve. Il semble penser que Kenzan offrait des conseils de jeu à Shizuka qui ne peut s'empêcher de pouffer de rire.

    Peut-être que si vous aviez 20 ans, étiez aussi charmant que mon collègue et que vous fassiez le serment de ne pas avoir de relation avec d'autres femmes, je pourrais songer à rejoindre votre famille.
    Cependant, vous n'êtes qu'un vieux croûlant répugnant, incapable d'offrir son coeur à une unique femme, dont la simple présence me donne la nausée.


    La fidèle d'Izanami poursuit la partie. Si le vieillard ne veut pas qu'elle quitte la pièce soit, elle n'a plus qu'à trouver un moyen de faire sortir Kenzan. Plusieurs idées lui traversent l'esprit dont celle d'offrir un baiser langoureux pour provoquer son némésis mais, n'étant pas sûre que cela corresponde tout à fait au "style" de son partenaire et n'ayant pas envie de transformer leur collaboration en quelque chose de néfaste, elle décide de la laisser de côté.

    Serait-il possible de laisser sortir mon collègue pendant quelques instants ?
    Sa présence me perturbe.
    Ce serait dommage que je ne sois pas en pleine possession de mes moyens pour vous affronter, n'est-ce pas ?

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    Mon message transmis, mes yeux se posèrent à nouveau sur la carcasse mouvante qu'était Sakurai. Le vieillard, récupérant d'une soudaine quinte de toux, essuyait du revers de la main un filet de sang s'échappant des commissures de sa bouche asséchée tout en repoussant ses aides de l'autre. Un sourire se dessina sur ses lèvres suite à la pique soudaine de Shizuka, suivi d'un soupir rauque se voulant esclaffement.

    Pff... Ne me faites pas rire Usui, vous êtes mieux placée que quiconque pour savoir que le coeur n'est qu'un vil voile cachant à peine les besoins de la chaire. Pensez-vous vraiment que vos parents « s'aimaient » ?
    Il rit, fastidieusement


    Puis, la partie reprit son cours normal. De mon point de vue, les choses semblaient mal engagées pour la prêtresse, ses mouvements troublés par une colère palpable et à peine maîtrisée. Toutefois, il lui restait encore des chances de remporter la partie, si elle gardait son calme. Toutefois, avait-elle vraiment besoin de la remporter ? Il était clair que Sakurai Tadahisa consumait les dernières flammes de sa vie à travers cette partie des plus futiles. Et si...

    Interrompu dans ma réflexion par l'intervention de l'Usui, il semblait qu'elle cherchait un moyen d'appliquer mon plan initial.

    Me pensez-vous donc si sot, prêtresse ? Mon unique objectif est de vous retenir ici, pourquoi accepterais-je-...⁣


    Il fallait donc que j'intervienne. Au point où nous étions, il s'agirait sans doute de ma dernière option diplomatique.

    Serait-ce de la peur camouflée sous ces insultes Sakurai-dono ? Je ne vous comprends pas, une dernière occasion de démontrer votre supériorité et vous ne la saississez pas ? Ou alors êtes-vous aussi misérable que vous semblez l'être ?


    Un long silence s'installa dans la pièce. Dévisagé par ses occupants, je guettais une quelconque réaction de la part du vieillard, mais mes propos semblaient l'avoir figé de stupéfaction. Si l'occasion s'y prêtait, je me serais sans doute senti gêné par cette interminable suspension. Avais-je réussi mon entreprise désespérée ?


    BOUAHAHAHAHA ! Mais quel c-… !


    Tch !


    À nouveau interrompu par une violente quinte de toux, je profitais de cet instant pour me mettre en action, en espérant que ma réaction serait suffisante pour motiver ma partenaire d'infortune.

    Mes réflexes accrus mis à l'épreuve, je comblais la distance me séparant de l'une des aides s'étant rapprochée du vieillard toussotant avant de lui asséner un coup sec et précis, un uppercut visant le menton. Assez fort pour causer la perte de connaissance mais pas assez pour causer de quelconques dégâts sévères, celui-ci toucha parfaitement sa cible, la pauvre femme s'écroulant dans un bruit sourd. Plus qu'une à présent....
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    Chaque mot de l'ancien est pénible à entendre, chaque inspiration et expiration de celui-ci la dégoûte. Mais ce qui la déprime le plus c'est quand il a raison comme sur la relation entre son père et sa mère. Si sa mère avait réellement aimé son époux, ses sentiments n'étaient visiblement pas réciproque. Cependant, si la chunin conçoit que sa famille est pourrie jusqu'à la moelle, elle croit qu'il demeure encore des personnes pures et innocente, épargnées par ces instincts bestiaux. Elle garde le silence peu désireuse de le relancer sur un sujet qui semble tant lui plaire -surement parce que cela peine la femme à la chevelure d'ivoire-. Le rire du vieillard est aussi détestable que ses mots, si elle le pouvait, elle lui arracherait la langue pour le faire taire.

    La guérisseuse tente d'aider le médecin dans son plan mais le déchet humain ne semble pas tomber dans le piège, nouvelle preuve de l'existence de son intelligence qui n'est évidemment pas pour plaire à l'Usui. Kenzan n'abandonne cependant pas espoir et tente de provoquer le vieillard qui se met à toussoter au moment où il essaie de prendre la parole. Le partenaire de Shizuka se met immédiatement en mouvement. Elle ne comprend pas ce qu'il fait mais elle suit le mouvement et s'élance en direction de la seconde aide de Sakurai pour la mettre au tapis.


    Je t'avoue que je ne comprends pas du tout ce qu'est ton plan.
    Il va falloir que tu m'expliques.


    La femme ne peut réprimer un sourire. L'idée d'enfin cesser de "faire ami-ami" lui plait et pas qu'un peu. Elle avait vraiment besoin de frapper quelqu'un et à ce point-là, elle n'est plus trop regardante quant à la cible à frapper. Cependant, tuer est un crime et elle ne compte donc pas franchir cette ligne, pour l'instant, en dépit de tout ce qu'elle peut ressentir -qui serait amplement suffisant pour qu'elle se laisse aller à ce genre de réaction extrême-.


    Si tu as l'intention d'achever le vieillard, je tiens à te rappeler que ce n'est pas tout à fait conforme à la loi et que l'on pourrait avoir des problèmes.
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    Alors que ma cible s'écroulait, j'entendis un bruit sourd dans les environs, un simple coup d'œil me permettant d'identifier ce que je pensais déjà : Shizuka avait suivi mon exemple, s'empressant de neutraliser la seconde aide du vieux pervers. Il ne restait ainsi dans la salle plus que l'hôte de la demeure et la pauvre Riho qui, apeurée, s'était réfugiée dans un coin lointain, les os tremblants de froid et d'effroi.

    Pris par la poussée d'adrénaline, mon esprit s'emballait, fonctionnait à une vitesse trop élevée pour que je puisse tirer une quelconque utilité à mes pensées. Quel acte insensé venais-je donc de commettre, sous l'influence d'une impulsion étrangère et pourtant si familière. Comme un phare dans les ténèbres, la voix de la jeune prêtresse me tira encore une fois de ma chaotique réflexion. Cependant, je n'avais rien à lui offrir. Aucun plan, aucune idée pour nous sortir de l'étreinte pernicieuse qui venait de s'emparer de nos destins.

    Tuer ?! Non, jamais je n'ose-...


    Interrompu par un étrange son venant du vieillard, je posais mon attention sur celui-ci tandis que ce qui se révélait être un sombre ricanement se transformait, petit à petit, en un esclaffement certain, une cacophonie de malice.

    BOUAHAHAHAHA ! Vous montrez enfin votre vrai visage. Quelle beauté, quelle grâce. Cette colère si hypocrite !
    Dit-il en fixant le Takeda. Puis, il posa son regard sur l'Usui.
    Cette impure malice ! Vous voilà enfin, Usui Shizuka, Takeda Kenzan, tels que ces cruels dieux vous ont façonné.
    Finit-il alors qu'une quinte de toux le secoua encore une fois.


    Complètement pris par surprise par l'étrange réaction du vieillard, je jetai un regard confus en direction de Shizuka, une inespérée tentative de trouver un sens à cette nouvelle tournure de situation. Alors que mon regard se posait à nouveau sur Sakurai, je pus m'empêcher d'être saisi d'une gêne profonde, un sentiment de mal-être semblable à celui qu'un enfant pouvait ressentir face à l'immensité des ténèbres. De la peur ? Non, j'en étais certain. Mais il y avait quelque chose de profondément dérangeant dans la manière dont les traits du visage de l'hédoniste se tordait dans une sombre grimace souriante.

    Médecins, clergé, shinobis.... Vous savez, chers invités, j'ai toujours détesté tout ce que vous représentez. Cette fausse justice, cette bonté assassine. Tous autant que vous êtes, à vous prendre pour des saints...

    Mais en fin de compte, nous ne sommes pas si différents, n'est-ce pas ?



    Glissant une main dans son kimono, le vieillard en sortit une lame qu'il s'empressa de sortir de son fourreau avant de se lever, difficilement. Nous faisant face, son ignoble sourire ne quittait plus son visage. Un pas puis l'autre et encore un. Malgré le peu de forces qu'il lui restait, il se rapprochait de nous. Puis, soudainement, il jeta son arme entre nous, au centre du triangle dramatique que formait nos trois silhouettes.

    D'une voix rauque, proche de la toux, il reprit.

    Mes très chers invités, savez-vous comment ai-je fait fortune ?


    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Usui Shizuka
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    Le ciel pleure même pour les indignes

    La réaction de Kenzan n'est ni amusante, ni satisfaisante pour la jeune femme. Elle ne comprend pas pourquoi il persiste à vouloir accorder quelques secondes de plus au vieillard. Chaque seconde que cette chose passe dans ce monde est une seconde de plus de souffrance pour l'univers tout entier. Elle lève les yeux au plafond quand le rire de l'ancêtre se met à résonner et qu'il recommencer à dire des choses agaçante. La guérisseuse aurait bien aimé lui mettre un coup de pied dans la tête ou le ventre afin de le faire taire mais son collègue le lui reprocherait surement. Elle lâche donc un long soupir pour évacuer sa lassitude et son irritation.


    J'apprécierais si vous pouviez clamser en silence. Mes oreilles vont finir par saigner à force d'entendre votre voix irritante et la stupidité de votre esprit.


    Voilà un langage auquel on ne s'attendrait pas forcément d'une demoiselle. Elle ne fait plus semblant, elle n'en a plus envie et plus personne dans cette pièce ne serait dupé. Elle décide donc de répondre à son némésis avec honnêteté et cruauté.


    Aussi, laissez les dieux en dehors de cela. Ils n'ont rien de cruels, c'est votre existence qui l'est. Comme quoi, même les dieux font des erreurs parfois.


    La prêtresse est blasée. Elle écoute l'ancien d'une oreille distraite. La vermine  est tenace, beaucoup trop tenace à son goût. Elle pose une main sur sa hanche.

    Takeda-san, vous êtes sûr que nous ne pouvons pas aider cette pauvre chose à mourir ? Cela me fait de la peine de la voir souffrir ainsi... et puis, je crains que cette maladie soit contagieuse...


    La Chunin hausse un sourcil en observant le mourant se relever et dégainer une lame. Croit-il vraiment pouvoir tuer un des deux soldat ? Elle est assez confuse. La maladie aurait-elle finalement commencé à ronger le cerveau de ce macaque ? Non. Il lance son arme entre lui et les deux médecins. Shizuka fronce les sourcils et adresse un regard confus à Kenzan.

    Comment vous avez fait fortune, hein ?
    En vous donnant en spectacle, peut-être ?


    Un rire éclatant s'échappe des lèvres de la fidèle d'Izanami. La fatigue, le dégoût et la rage ne font pas vraiment bon ménage chez elle.
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