Shiro déambulait dans le quartier marchand. Plus tôt dans la journée, il eut une réunion avec les personnes en charge du bureau des missions et un des représentants des commerçants. Ils avaient eu une discussion pour le moins étonnante, mais pas vraiment surprenante. Le représentant avait expliqué au sakyuujin qu’il y avait potentiellement un trafic illégal au sein du marché du village. Tout portrait à croire qu’un groupe de marchand faisait rentrer clandestinement des marchandises à Sakyuu et avaient mis en place une sorte de marché noir. Les sources du représentant pointaient en particulier une personne du doigt et cette personne était, malheureusement, bien connu aux yeux de Shiro.

Le chunin jeta encore un coup d’œil au portrait que lui avait donné le commanditaire :

Dessin:

La dernière fois qu’il avait vu ce type, c'était lorsque Shizuka partait de Sakyu et il était en train d’agresser un des gamins de l’orphelinat parce qu’il lui avait “soi-disant” voler quelque chose.

Shiro soupira et rangea le papier dans sa veste. Il pensait qu’en arpentant les rues commerciales de Sakyuu, il aurait plus de chance de tomber sur le rat.



Accélèrant le pas, Shiro décida de se rendre chez une personne qu’il connaissait bien et qui bossait dans le coin. Après avoir ouvert violemment la porte de sa petite boutique, le chunin observa le moindre coin pour vérifier qu’il n’y avait personne.



Le vieux forgeron fit son apparition en se grattant l’arrière et en faisant claquer sa langue.



Shiro ria et s’avança vers son vieil ami.



Le chunin trifouilla dans ses poches et tendit le dessin au forgeron.



Shiro fronça les sourcils.



Le forgeron fronça les sourcils et rendit le dessin au soldat.







Shiro soupira.



Le chunin pressa le pas dans la direction d’un endroit qui était moins surveillé par les soldats de Sakyuu du fait du manque de mains d’œuvre compétente.

Shiro avançait quand il fut attiré par du raffut. Il crut voir un marchand s’en prendre à un habitant dans le bazaar. Il avança pour voir d’un peu plus près la scène lorsqu’il aperçut une personne arborant le signe des genin se faire agripper par un commerçant en colère qui l’accusait de lui avoir volé des choses.

Le commerçant était aveuglé par sa rage et lui agrippa le bras. Le genin masqué essayait de se défendre en lui expliquant qu’il n’en était rien, mais l’homme ne voulait rien savoir, l’accusant même de porter ce qu’il avait soi-disant volé sur lui. Ni une ni deux, il sortit une lame prête à découper la main du soi-disant voleur.

Le sang de Shiro bouillit instantanément et d’un bond rapide, il se précipita sur le marchand et agrippa sa lame de sa main droite en lui lançant un regard noir.



Son sang commençait à teinter la lame, mais le chunin ne lâcha pas prise pour autant. Il venait de faire en sorte que le marchand relâche la prise qu’il avait sur le genin et recule de quelques pas.



Il tapa sur le poignet du marchand pour le faire lâcher la lame et sans le lâcher du regard, il s’adressa au soldat masqué.



Ils s'éloignèrent du bazaar et Shiro se tourna vers le genin.



Shiro soupira.



Shiro croisa les bras.



Shiro lui tendit le papier.

Shiro regarda Hisayo d'un air calme, presque stoïque, en réponse à son inquiétude pour sa main blessée.



Il écouta attentivement les informations que son collègue fantôme du village avait à offrir. Les nouvelles de l'augmentation des activités criminelles à Sakyuu n'étaient pas étrangères à Shiro. Il avait lui aussi remarqué la baisse de fréquentation dans les rues de la ville, les commerçants qui fermaient plus tôt et les rumeurs qui circulaient parmi les habitants. Shiro hocha la tête, signe qu'il avait bien pris note des informations fournies. Tout en suivant le genin qui semblait être au fait de leur destination.



Shiro continua de suivre Hisayo tout en regardant de tous les côtés, espérant apercevoir sa cible. Le quartier marchand était effectivement animé, mais pas de la même façon qu'avant. Les commerces avaient tous fermé plus tôt, et certaines rues étaient presque désertes. Shiro savait que les marchands étaient très méfiants à présent, et qu'ils ne laissaient plus rien au hasard.

Après quelques minutes de marche, Shiro repéra un groupe d'hommes qui paraissaient nerveux. Il attrapa la manche de son partenaire et se colla au mur le plus proche en lui faisant signe de se taire. Le groupe de types louches parlaient à voix basse et regardaient fréquemment autour d'eux. Shiro s'approcha discrètement en compagnie du fantôme du village, et écouta leur conversation.



Shiro reconnut immédiatement la description du criminel. Il se tourna vers Hisayo et lui fit signe de s'approcher.



Le chunin attendit la réponse de son partenaire et ensemble, ils se mirent en route vers le marché aux poissons. Shiro se fit discret, et avança avec précaution en restant dans l’ombre et sautant de toit en toit. Ils arrivèrent bientôt sur les lieux, et Shiro vit un homme qui correspondait à la description donnée. Il se dirigea vers lui, accompagné de Hisayo.

D'une voix calme, en montrant son bandeau de soldat qui pendait à sa ceinture, il l’interpella.



L'homme sembla paniqué, mais Shiro le rassura rapidement.



Shiro jeta un coup d’œil à son partenaire et lui lança un clin d’œil suivit d’un signe de tête. Le fantôme allait devoir montrer au chunin, s’il savait mener un interrogatoire.

Shiro observa avec une attention discrète les réactions de son partenaire alors qu'il tentait de mener l'interrogatoire. Les signes de nervosité de Hisayo étaient évidents, de son tremblement à ses bégaiements. Il pouvait voir que son collègue était profondément mal à l'aise dans cette situation. C'était compréhensible, car interroger des suspects n'était pas une tâche facile, même pour les plus expérimentés.

Alors que Hisayo essayait de poser sa question, Shiro se tint silencieux, laissant le jeune genin faire de son mieux. Cependant, il pouvait clairement voir que son partenaire avait du mal à articuler ses mots et à maintenir sa confiance. La gêne était palpable.

Lorsque Hisayo se tut, visiblement troublé par la situation, Shiro décida d'intervenir. Il s'avança légèrement pour se placer à côté de son collègue et adressa un sourire rassurant à l'homme qu'ils interrogeaient.



Shiro posa ensuite une question plus directe à l'homme.



Il espérait que cette approche plus douce aiderait à détendre l'atmosphère et à inciter l'homme à partager des informations utiles. Après tout, il était important de ne pas brusquer les personnes interrogées, surtout lorsqu'elles n'étaient pas suspectes elles-mêmes.

L'homme, visiblement moins tendu face à la réaction compréhensive de Shiro, prit une grande inspiration avant de répondre d'une voix tremblante :



L'homme se tut un instant, comme s'il cherchait ses mots, puis continua :



Il baissa la voix, comme s'il craignait que quelqu'un les écoute, bien que les rues désertes ne semblaient pas avoir d'oreilles indiscrètes.



L'homme parut soulagé d'avoir partagé ces informations avec les deux ninjas. Shiro s’éloigna et se tourna vers le jeune homme.



Ils étaient sortis des quais avec un peu plus d’information qui pourrait les conduire vers l’homme qu’ils cherchaient, restaient à savoir ce qu’ils allaient en faire et où ils décideront d’aller.