A l’hôpital de Sakyuu, une fiche se trouve non loin du lit d’un jeune adolescent.  

Sur cette dernière on peut y lire les choses suivantes :  

Patient : Akari  

Date de naissance : An 749, lors du Long Mois

Profession : Militaire, Ninja.  

Grade si militaire de profession ou vétéran : Genin



Blessure : Amputation des deux membres inférieurs.  

Traitement : Mise en place de prothèses qui s’accompagne d’un programme de rééducation.  

Le jeune Akari a pu être placé à la suite d’un incident non négligeable. En, effet le jeune homme s’est vu attaqué, récemment, lors d’une mission aux côtés de Shingen Usui par un ver des sables. La mission en question consistait à l’étude puis la capture ou l’élimination d’un yokai. Les causes permettant d’expliquer l’incident ne sont pas encore totalement déterminée. …



Et alors qu’Akari cette fiche qui se dévoile peu à peu à ses yeux. Un homme rentre dans sa chambre. Commençant par une brève salutation. Le personnage en question n’est autre qu’un des médecins militaires en charge de l’aider dans son programme de rééducation. Une tâche qui semble presque interminable pour Akari, bien qu’il n’ait pas vraiment le choix de ses actions à ce sujet. Non pas qu’on lui refuse sa retraite de militaire, même s’il ne recevra certainement pas une pension complète. Non, car c’est avant tout pour retrouver son frère et se venger qu’il refuse d’abandonner. Une vengeance qui a bien des fois faillit le faire basculer du mauvais côté de la justice.  

Mais pour en revenir à l’homme qui a fait irruption, le garçon n’a pas vraiment pu se forger un avis à son sujet. Ce qui ne l’empêche pour autant pas de répondre d’un ton quelque peu grognon.  



-A votre avis ? Mais pour répondre je dirais non et mal.  



Le garçon aurait pu se montrer poli envers l’homme qui est là pour l’aider et qui n’y est pour rien dans son problème. Et il l’a été durant les premiers jours, mais la douleur change les gens. Et parfois elle est si intense qu’elle en change jusqu’à la personnalité de certains. Mais malgré l’humeur fracassante du garçon qui était connu pour son attitude sympathique. Le médecin s’élance vers des compliments. Des compliments qui n’atteignent en rien le garçon.  



-Impressionnante ? C’était surtout ma défaite qui l’était. Mais our autant, ce n’est pas ce démon qui va m’empêcher de poursuivre mon devoir.  



Dit Akari d’un ton déterminé avec une très grande volonté que l’on peut observer dans son regard.

L’homme annonce cela comme n’étant pas une mauvaise phase. Akari se demande ainsi si ce dernier se montre trop optimiste ou alors trop peu soucieux de son patient ? Le médecin en vient même à mentir à Akari ? Fait-il cela pour rendre son patient plus docile et son travail moins pénible ? Le garçon ne saurait y répondre. Néanmoins, il ne saurait apprécier la manière dont use le médecin pour l’appâter.



-Reprendre mes activités comme auparavant ? Comme pouvez-vous me sortir pareil mensonge ? Je ne peux plus user de chakra dans mes jambes ? Mon métier n’en sera que plus pénible. Je serais plus lent, moins réactif et surtout je ne pourrais même plus marcher sur les murs comme tout bon ninja qui se respecte.



Le jeune homme des Dunes n’hésites alors pas à rentrer dans le lard du médecin. Mais ce dernier se concentre d’autant plus sur ses notes que sur les propos d’Akari. Le garçon se demande même si cela lui est utile de parler ? Au moins l’Usui avait eu la courtoisie de l’écouter. Puis il relègue l’incident avec le ver au rang d’incident. Dans sa rage le garçon, se dit dans son esprit alors : que ce n’est pas si grave si le médecin perd aussi ses jambes là maintenant, ce ne sera qu’un incident avec un patient. Mais la colère lui brouillant ses sentiments et pensées, il y a tout de même chaque fois un semblant de vérité.



-Quels adversaires ? Plus fort, plus grand oui il y en a toujours. Mais je ne me soucie pas d’eux.



Cela pouvait être interprété de diverses manières. Mais en réalité, le garçon pense alors surtout à son frère. Celui dont il rêve plus que de tous de se venger. Alors même qu’au départ et il y a même quelques mois seulement ce sentiment était plus de l’ordre de parler avec ce dernier pour mieux comprendre ses actions. Et ce n’était pas une pseudo fidélité envers le village qui allait le retenir dans sa quête. Et c’est alors que le médecin tente de parler de sa vie. Une chose dont n’a cure le garçon. Expliquant ainsi qu’il est atteint d’une maladie incurable ne lui permettant pas par moment de bien malaxer son chakra. Le garçon a bien pire que cela au niveau de ses jambes. Vu qu’il ne peut simplement plus le manier ou même le faire circuler. Sans parler de la douleur constante qui le parcours. Et on peut se dire que des calmants pourraient réussir à le calmer, mais ce n’est que se bercer d’illusions que de penser ainsi. Car en réalité, la véritable douleur vient de son esprit, celle-là même qui lui faire croire encore par moment que son membre ou plutôt ses membres sont encore présents.



-Votre cas aussi dramatique soit-il n’a pas de comparaison avec le miens. Sur certains points il est pire et sur d’autres il l’est moins.



Le jeune Akari, n’a aucunement l’intention de prendre en pitié le médecin ou même d’éprouver de l’empathie pour lui. Le garçon à la chevelure d’ivoire qui pensait ainsi est mort il y a quelques mois.

Le médecin ne rentre pas dans les bonnes grâces d’Akari et cela semble réciproque aussi. Autant dire que parler avec ce dernier ne risque pas de plaire plus longtemps que cela à Akari. D’autant plus lorsque ce dernier vient à utiliser l’argument du grade. Un argument qui ne fonctionne que si l’on estime devoir quelque chose à son village. Or pour Akari ce n’est pas le cas ou plutôt plus le cas. A ses yeux, ses jambes sont un remboursement de dette amplement suffisant. L’homme lui faisait la morale. Qu’elle drôle d’idée que de faire cela. Parlant de responsabilités ou d’autres choses. Des notions qui passent au-dessus de la tête du jeune homme.

Soulignant le fait qu’il soit un enfant mais un soldat aussi. Et donc un enfant soldat, tout est montré dans la relation malsaine du garçon avec le village. Et cet homme semble, aux yeux de la victime, vouloir justifier tout ceci. Il évoque alors l’amour ? L’amour d’une personne ? L’amour de son pays ou de son village ? Deux choses qui ne concernent pas Akari et pour lesquelles il en vient à présent presque à en avoir un dégout tant l’homme en parle.


-Je ferais un effort.


Dit le garçon sans vraiment en faire dans le ton de sa voix.


-Mais je pense que vous avez d’autres patients et je ne voudrais pas prendre le temps d’un gradé. D’autant que nous ne sommes pas près d’être sur la même longueur d’onde dès lors que l’on ne parle pas des mêmes choses.


Un propos véridique pour le garçon qui remarque simplement, que là où l’officier semble vouloir placer ses efforts. Lui s’en moque et parle de choses qui n’ont même aucun rapport. Autant aurait-il fallu que l’homme lise le dossier militaire du jeune homme.


-Sur ce point je vous souhaite une bonne journée.


Dit Akari avec une certaine insistance comme lui demandé de s’en aller de la chambre. Quoi qu’il en soit, le garçon ne risque pas de compter sur les médecins de ce village ou même de ceux de Toge pour venir l’aider à se remettre d’aplomb. Et le médecin n’est pas capable d’être pragmatique là où le garçon ne faisait qu’énoncer des faits sans vouloir se faire plaindre contrairement à l’idée que semble être fait l’autre. Sans attendre Akari décide même de s’en aller de ‘l'hôpital tant le médecin lui a été désagréable.

Au départ du médecin, le jeune homme ressent comme un poids en moins sur son âme. Sans nul doute pour lui que la présence du médecin était vaine et qu’à l’inverse de produire des effets positifs il en faisait des négatifs auprès du jeune homme des dunes. Et cela quand bien même sans nul doute le médecin a voulu faire pour le mieux. Mais il n’est pas toujours aisé que de trouver les bons mots auprès des malades. Surtout quand ces derniers se trouvent être des gens qui ont une histoire complexe à l’instar d’Akari. Tous ne sont pas des enfants soldats au service d’un général qui n’agit que par intérêt.

Tout du moins, c’est ainsi que le garçon voit les choses. La porte fermée, il peut à présent orienter son regard vers son avenir. La douleur qui l’attend est certainement inimaginable. Mais il faut bien qu’il puisse passer outre afin d’atteindre son ultime objectif. Bien qu'il sache pertinemment qu’il va devoir se détourner de tous pour y parvenir. Un sacrifice en somme de sa personne. Il ne le fait pas par amour comme certain, pas par patriotisme comme d’autre. Il le fait simplement par désir et par vengeance. Une vengeance qui est née à la suite des conséquences et non de la perte de son père.

Les prothèses ne sont presque d’aucune utilité. Si bien qu’il aurait simplement pu se déplacer en fauteuil tant il a vraiment perdu en motricité. Les combats n’étant pas une chose qui puisse lui être accessible pendant un temps.

Et seul l‘avenir pourra dire comme tout ceci va finir pour le garçon.