Nul besoin de connaitre les détails du comment a pu s’extraire le garçon, quand on sait que dans tous les cas cela fut une épreuve pénible. La vie a voulu qu’entre temps, durant sa convalescence le génie à défaut d’avoir perdu une certaine maitrise de son chakra ainsi que ses alliés ailé a pu développer d’autres choses. Ne maniant plus ses natures, bien qu’il compte un jour retrouver l’usage de ces dernières, il ne manque pas d’affirmer sa volonté en affinant la maitrise du chakra a défaut de pouvoir manipuler de grandes masses. Un savoir qu’il combine avec ses compétences acquises auprès des militaire de Seizan, soit le kenjutsu. Mais aussi grand soit son génie, cela vient à rencontrer des limites. Celles du temps, car à peine se remet-il de son aventure que le devoir l’appel, comme s’il n’était plus qu’un esclave au service des dunes. Mais ce n’est là qu’une bride du futur proche. Vient d’abord l’épreuve du feu entre le maitre et l’élève où chacun doit en vouloir à l’autre.

Ouvrant les yeux dans son lit, la chevelure d’argent observe d’abord le plafond, puis il sent sur sa joue un faible courant d’air. Ne réalisant pas vraiment où il se trouve, il tente de se redresser pour constater si ce n’était qu’un rêve, ou bien alors la réalité avait fini par le rattraper en lui ôtant ses membres inférieurs. Pas loin d’être un homme tronc, ou du moins à mi-chemin, le garçon se laisse tomber sur son coussin. Il tourne alors sa tête pour observer la fenêtre. Et remarque qu’il est à l’hôpital, mais plus important encore, il se trouve que Shingen est face à lui. Non loin de la fenêtre, tous deux s’observent ne serait-ce que quelques secondes, une fraction même.

Voir Shingen, lui rappel sa douleur, comme-ci son corps de manière inconsciente cherche à lui faire comprendre un fait. Un fait en rapport avec Shingen sans l’ombre d’un doute, une rancune ? Une chose fort probable, même si le garçon ne peut certifier la chose. Il cherche à sonder ses propres pensées, en souhaitant y voir un début de réponse. Mais en dehors de la douleur et de la colère rien n’y fait. Une colère qui se porte non pas qu’envers Shingen, mais aussi envers le ver ou sa propre personne. Lui qui a brisé son propre rêve. Il ne sait plus vraiment où il en est et préfère alors se taire dans un silence de mort. A tel point qu’un unique coup de vent vient à se faire entendre en pénétrant la pièce.

Le garçon attend simplement que son mentor s’explique ou au moins prononce un simple mot. Tant par curiosité que par retenue vis-à-vis de sa colère. Un sentiment qui n’a de cesse de s’amplifier et que le garçon visage d’Akari peine à contenir et se sert de la douleur pour masquer cela.

Sans que le garçon puisse s’y attendre, l’homme commence ses premiers mots non par un : Comment tu te sens ? Ou alors un : Un ça va tu n’as pas trop mal. Qui revient à demander la même chose au garçon alité. Non au lieu de ça il commence par des excuses. Des excuses qui prennent plus la forme d’un sermon à mesure que les mots s’enchainent. Rien qui ne puisse calmer les sentiments négatifs qui envahissent le garçon. Des sentiments qu’il a toujours eus, mais qu’il a essayé de garder en lui depuis longtemps, jusqu’à même se forger une autre personnalité. Une personnalité qui n’a pas hésité à se manifester par quelques moments, provoquant alors des ennuis à la partie gentille d’Akari.

Shingen s’assoie alors comme-ci Akari l’y avait invité, alors que ce ne fut pas le cas. Une distance commence alors à se former entre l’apprentie et son maitre. Et bien des relations se sont ténues suites à des divergences bien moins graves que la perte des deux jambes. Et sans même prendre des nouvelles du garçon, c’est presque comme-ci le ninja devant lui vient à faire un débriefing. Manquant tant de tact que de sagesse ou d’attention à l’égard d’Akari. Le moine agit alors comme n’importe quel autre membre du village à l’égard du garçon. Enfonçant de plus en plus dans le crâne du genin qu’il n’est et restera à jamais que de la chair à canon sacrifiable au moindre incident comme à celui de Toge.

Pour son rapport ou pour sa curiosité, le garçon va tout de même répondre, mais de manière brève et peu détaillée. Il n’a que faire des rapports ou des choses du genre pour l’heure. Après tout, il ne faut pas oublier que ce n’est qu’un enfant de seize ans et que lui-même le sait. Et lorsque Shingen observe le regard d’Akari et prononce ces quelques mots supplémentaires. Les yeux du jeune homme ne manque pas de crier ô grand combien que oui, il considère le moine comme auteur de tout ceci. Même si dans le cas c’est là une injustice en quelque sorte. Une chose que le gentil Akari sait et que le méchant tait.



-Il a été simplement plus fort que moi. Une erreur que je ne reproduirais pas.



Mettant de côté la deuxième partie du propos, où Shingen cherche à comprendre un minimum les pensées d’Akari.

Le fardeau du commandement
Avec Akari ─ Nessa no Kuni─ Troisième semaine, premier mois du printemps 805

Le silence et une phrase laconique hein? Sans doute s'était-il attendu a un accueil plus chaleureux. Shingen prends une inspiration avant de soupirer, se grattant l'arrière de la tête. Les aspects sociables c'était a la fois son truc et pas vraiment... Les enfants ont jamais été sa tasse de thé et il ne savait absolument pas gérer leur suceptibilité. Autant dire comment avait été pensée sa stratégie dès le début avant de partir sur un énorme malentendu. Croisant mes mains devant son visage le renards reprends la parole:

"Tu sais... si je t'avais donné cet ordre. C'était pour que le ver s'attaque a moi et que tu puisses prendre la fuite. Tu courrais plus vite que moi, tu avais un kuchyose volant que le ver n'a jamais vu venir. Ce que j'espérais, c'était de prendre un peu d'avance, que tu me dépasses et que j'ai a gérer le reste. C'est dans cette éventualité que je t'avais fait promettre de fuir sans regarder en arrière... C'était pour ce genre de situations que j'ai déjà vécu."

Les choses étaient claires désormais claires pour Akari. Le jeune renard dans sa stratégie avait prévu d'être lui même pris en chasse par le ver des sables, quitte a se sacrifier pour lui permettre d'être sauf. Malheureusement sa désobéissance avait mis a mal ce plan tressé a la hâte et Shingen espérait qu'Akari comprenne qu'en réalité il ne souhaitait pas l'abandonner, que c'était son entêtement qui l'avait conduit a la perte de ses membres.

"Sinon... dit moi si tu as besoin de quelque chose. Si tu as faim ou soif je t'apporterais ce qu'il te faut. Le médecin m'a dit que la pilule qu'il t'a donné devrait anesthésier la douleur mais que dès que tu auras repris des forces tu seras transféré a Sakyuu ou tu recevras des soins plus définitifs."

Se levant pour mettre du thé chauffé depuis peu, est ce que Akari avait remarqué les cernes autour des yeux d'or de son mentor? Probablement pas. Venant déposer un gobelet de thé chaud, Shingen ignorait comment aborder ce sujet...

"Recule et tu gagnes un... avances et tu gagnes deux. C'est comme ça que marche la vie. Tu peux te morfondre, tu auras une pension a vie vu que tu seras incapable de combattre. Ou nous pouvons étudier les possibilités, greffes, prothèses et divers moyens existant. Tant que tu n'es pas mort tu peux te relever."

Shingen n'était pas du tout un expert pour les divers soins qu'Akari pouvait recevoir, mais vivre autour de scientifique l'avait pas mal aidé a apprendre de choses. Il était possible de faire des greffes plus compliquées que tout ce qu'il avait toujours cru, était-il possible qu'un médecin soit capable de faire ça? Malheureusement, trouver des jambes de remplacement était une des choses les plus compliquées...

"En tout cas. Je suis heureux que tu t'en sois sorti en vie."

CEYLAN

[/quote]

Cherchant comme à justifier ses actes, ses paroles et son attitude. Le renard qui fut un mentor vient à revenir plus encore sur l’incident du ver. Prétextant l’ordre de fuite, un ordre bien réel mais dont l’homme se sert pour se cacher derrière celui-ci. Il avoue qu’il pensait alors à la vitesse d’Akari avec cet ordre. Alors que ce dernier a bien pu voir la puissante du démon. Mais le jeune homme des Dunes a déjà eu affaire à la couardise des humains. Et il ne se laissera plus prendre au piège par ces derniers. S’il a pu faire confiance au moine, désormais cette dernière n’est presque plus qu’un vague souvenir. Car il y a des incidents qui peuvent parfois paraitre sans importance qui font tout changer du tout au tout.

Puis l’homme s’affaire quelque peu à l’état du garçon. Enfin ! Pense Akari sans extérioriser cette pensée, bien qu’égoïste mais légitime. Toutefois, cela est bien trop tard à présent, et il n’y a rien que le renard ne puisse faire pour qu’il puisse faire, Ni la soif, ni la faim ne guette le garçon. Et seul la douleur fantôme que les pilules ne peuvent contenir à annuler est présente. Une douleur qui ne fait que faire croître la colère du garçon. Mais malgré tout, il essaie de comprendre ce que Shingen a voulu faire. Ayant une certaine logique à sa compréhension, il peut imaginer les bonnes intentions de l’ermite. Et lui en vouloir quelque moins, même si le mal étant fait, il ne partira jamais.

Eh bien qu’on lui serve un thé chaud, Akari ne compte pas le boire le moins du monde. Il préfère rester comme il est dans un lit assez peu confortable. Non pas que le matelas ne soit pas bon, ni même le sommier, mais simplement que la douleur empêche toute sensation de confort. L’homme tente alors comme de donner du courage et de la motivation à Akari. Une chose bien futile, car ô grand jamais, la motivation d’Akari n’a été aussi forte qu’à présent. Si l’idée de quitter de Sakyuu n’était à l’époque qu’une vague idée théorique qu’il ne voulait pas mettre en pratique. A présent, qu’il soit membre de ce village, de l’Empire ou bien qu’il ne le soit pas n’a plus aucune importance à ses yeux. Car seule compte sa vengeance, une vengeance dont il s’est trop éloigné par souci de bonnes mœurs et de paix.



-Nul besoin de manger, de boire ou d’avoir de la motivation. Je ne m’inquiète pas pour mes jambes. Je compte bien me débrouiller à ma manière.



Le renard a même parlé d’une pension, qu’elle drôle d’idée que voici. L’argent n’a jamais intéressé Akari et ce n’est pas maintenant que cela risque d’arriver. Et comme pour une conclusion il ne manque pas d’exprimer la joie de voir Akari en vie. Ne serait-ce que par respect pour celui qui lui apprit l’art de l’invocation, le garçon se tait. Mais ce n’est pas l’envie qui lui manque de faire manger ces mots là à ce dernier.

Faisant craquer ses membres alors qu’un silence de mort règne dans la pièce. Le jeune Akari n’a que le temps de tourner sa tête vers Shingen, qu’il se voit recevoir une gifle. Puis l’homme commence à s’exciter et s’enflammer tout seul. Et cela après un geste qui ne manque d’attiser la colère du garçon. Si l’effet du choc est recherché de par ce geste, il ne va certainement pas dans le sens que souhaite Shingen.  L’homme est comme en colère que le garçon refuse ses biens ou son aide. Une aide malvenue pour AKari, lui qui voit en son mentor le responsable de la perte de ses jambes.  



-Moi bouder ? Elle est bien bonne, j’ai bien le droit d’avoir une baisse de morale après avoir perdu deux jambes.  



Cri Akari, il cri si fort que l’ensemble de l’établissement peut certainement l’entendre.  



-Si vous, qui êtes mon mentor ne pouvez me comprendre en cet instant alors je ne peux rien pour vous. Simplement bouder n’est pas le mot que je donnerais à mes sentiments. Observez plutôt mon regard, et voyez-vous un abandon de ma part ?



Eh bien évidemment, il n’y avait aucune trace d’abandon, simplement il n’y avait que de la colère et un manque de confiance dans les autres humains.  



-Et ce n’est pas un discours sur l’humanité qui va m’aider à me sentir mieux. Si c’est se vide qui vous inquiète …



Akari enlève le drap alors qu’il continue de crier et de hurler dans un courroux qui ne semble s’abattre que sur Shingen. Le vent lui-même se met à cogner contre les vitres de la chambre et il vient déferler en reversant tout dans la pièce, tant il s’infiltre par la fenêtre ouverte.  



-Je compte bien régler le problème et je n’ai nul besoin d’aide pour cela.  



Retournant dans le silence après avoir craché son venin et sa colère sur le renard. Le garçon ne sait pas vraiment ce qu’il se passer à présent. Et c’est à ce même moment qu’une femme, de ménage certainement, surgit de nulle part et observe la situation en se dirigeant rapidement vers la fenêtre pour la fermer. Car le vent a fait claquer la porte d’une manière violente. Si bien qu’entre les cri et le bruit de porte, les autres patients doivent bien s’inquiéter de ce qui est en train de se passer dans le lieu de repos médical.  



-Qu’est-ce qu’il se passe ici ?  



Demande la femme après avoir fermé la fenêtre en poussant un peu le renard.  



-Ça ne va pas de crier comme ça dans un lieu comme celui-ci ? Et c’est quoi cette trace rouge sur le visage là ?  

Hochant la tête de droite à gauche tout en croisant les bras. Le garçon s’attend à une réflexion déplacée de la part de l’homme qu’il estime responsable de sa situation. Même si au fond de lui il estime que ce n’est pas totalement vrai. L’homme s’explique alors avec un cheminement qui n’est pas faux, mais seulement pour certaines situations. Et dans celle d’Akari, c’est l’inverse qui est en train de se produire Une puissance digne du feu divin qui le ronge peu à peu le transformant en un être emplit de sentiments négatifs. Des sentiments qu’il avait déjà au fond de lui et qui semblent à présent prendre forme. La raison encore présente dans son cœur comme dans sa tête, le garçon oriente tout ceci vers son frère et non son maitre. Même si une part rejaillit sur le renard.



-Un cheminement logique, mais qui ne me ramènera pas mes jambes. Et je ne vais pas me risquer à perdre une fois encore par faute de préparation.



Une phrase qui n’a aucun sens dans cette discussion. Bien qu’elle y soit liée. Le renard lui enchaine alors avec une information qui a le mérite de calmer le garçon. Rentrant plus dans les détails de ce qu’il a pu perdre. Le garçon se demande alors de quoi il veut parler, alors qu’il vient à ignorer la dernière partie de son propos. La curiosité d’Akari est encore bien la seule chose qui puisse calmer le garçon. Et menaçant la femme, cette dernière ne manque pas de repartir avec quelques mots assez grossiers et mal placés. La femme n’est pas idiote et vois bien qu’il s’agit d’un homme armé ou capable d’agir comme s’il l’était.



-Mais donc qu’avez-vous perdu ? Et comme cela ce n’est pas le premier yokai que j’ai pu croiser ?



Dans l’attente d’une réponse, Akari se redresse et sa voix ne hurle plus. Si bien que le calme dans le bâtiment est revenu. Mais la surprise d’Akari se faire visible, elle qui d’habitude n’apparait jamais. Il a bien une idée de quoi le vieux renard peut bien parler. Mais il préfère l’entendre de la bouche de ce dernier. Se doutant que cela à un rapport avec tous les déplacements et les missions que l’homme a pu faire au nom du kage ou de sa femme.

Shingen parle alors de vivre sans ses jambes. Tandis qu’Akari a déjà nié cela en cherchant d’ores et déjà comment il peut récupérer ces dernières. Il ne pense bien sûr en aucun cas à aller dans le ventre du démon pour y saisir des membres et se les recoller avec de la colle à bois. Non il pense plus à certaines alternatives dont il a pu entendre parler. Comme par exemple les prothèses en bois. Dont certaines auraient même la particularité de pouvoir laisser circuler le chakra grâce à un bois précieux. Il y a aussi une autre manière lus atroce et pourtant plus simple qui serait déprendre un cadavre et de lui ôter ses jambes afin qu’Akari se les greffes sur sa personne. Mais là aussi c’est quelque chose d’assez particulier.

Sans un mot, le garçon garde pour lui ses manigances qui ne seront peut-être pas au gout de l’homme qui lui fait face. Même si l’hypothèse des cadavres n’est encore qu’une hypothèse. Tandis qu’en ce qui concerne les prothèses. Akari a déjà une idée bien conçue d’où trouver un instructeur qui pourra lui apprendre comment faire.

Soupirant avant d’entamer son récit. Le renard prend ainsi un air sérieux depuis son fauteuil et vide se poumons à l’aide de mots.

De sa bouche Akari apprends l’histoire de Shingen. Parlant tant de sa naissance que de l’incident où il a pu perdre son camarade et le déserteur. Il parle ainsi de l’entité qui a pu habiter son corps. Curieux au sujet de la chose, Akari se demande de quoi i est question. D’un démon ou d’une toute autre chose ? Une chose qu’il ne pourra malheureusement pas savoir, car même Shingen l’ignore. Si ce n’est qu’il s’agit d’un esprit chat, soit plus probablement un démon. Toutefois, cette vérité s’accompagne d’un silence. Celui de ne dévoiler à personne le fait qui entoure cet esprit chat.



-Je vois.



Dit pour commencer Akari en se montrant silencieux. Il ne sait pas vraiment quoi répondre à cela. Après tout il ne s’attendait pas à cela ni à ce genre d’histoire. Il réfléchit un bref instant à quoi répondre. Et le mentor semble plus se soucier de la santé d’Akari en l’instant présent que de ses secrets. Aussi le garçon trouve la solution à son dilemme et compte offrir une réponse adéquate à la situation.



-Eh bien je me contenterais comme voulu de garder le secret. D’autant que je ne vois pas à qui je pourrais bien raconter ça.

L’homme semble encore plus vouloir justifier ses actions. Akari ne peut s’empêcher de garder un certain sentiment en lui qui disparaitra certainement avec le temps. Parlant des moyens auxquels le garçon a pensé pour combler sa perte, preuve s’il en est que son propre corps n’est qu’un outil à ses yeux. Akari écoute une fois encore la suite des mots de son mentor. Parlant de naïveté, Shingen évoque aussi le fait que l’on puisse vouloir sa mort de par cet esprit qui a pu le hanter. Et pire encore l’aider, à écouter le moine. Une chance et une malchance qui font que l’homme peut se voir attirer les foudres de certains d’après ses dires.

Ne sachant pas discerner le vrai du faux, Akari qui dans le temps passé était lus du genre à ne voir que le bon. Voit à présent que le pire qui puisse arriver. Défaitiste pour mieux se préparer à un combat, il est méticuleux et se montre plus prudent. Mais si son sens de la prudence n’est pas encore au mieux. C’est même cette méthode nouvelle de pensée qui l’a conduit à avoir quelques sentiments négatifs à l’encontre de son mentor. Et bien évidemment, il ne compte pas tenir compte de l’avis des autres gens sur sa propre histoire à présent. Néanmoins, il peut faire mine de les écouter. Après tout, c’est la seule façon qu’il a pu trouver pour progresser en ce bas monde.

A nouveau debout et observant l’extérieur, l’homme poursuit ses mots sans qu’Akari ne vienne l’interrompre une seule fois. L’homme annonce alors qu’il doit retourner à Toge, son nouveau village d’attache. Sans nul doute que les aides que l’homme avait pu avoir à Sakyuu ont toutes disparu de par son départ. Les gens de Sakyuu, pour certains au moins, doivent percevoir le renard comme un traitre ou quelque chose qui s’en approche.

Néanmoins ce dernier précise à Akari qu’il va faire de son mieux pour trouver un moyen de combler la perte qu’il a pu avoir. Même si en réalité cela ne sera pas ses propres jambes. Mais qu’importe.



-Je vois, eh bien je garderais cette histoire pour moi sans en parler à qui que ce soit. Et en effet, je ne doute pas du fait que Toge ne m’aidera à aucun moment dans mon processus de guérison. Dès lors que je saurais sur pieds et que le village me l’autorisera je m’en irais vers Jujou comme il me l’est conseillé. Peut-être qu’en effet, j’y trouverais une personne capable de m’aider là-bas.

Shingen présente alors comme une paire de barre en métal. Rapidement en observant les curieux objets, Akari comprend qu’il s’agit là de béquilles. Le geste peut-être touchant pour la plupart des gens. Mais en réalité, pour Akari si ce n’était pas Shingen cela aurait été quelqu’un d’autre voir lui-même. Mais malgré tout, malgré les quelques ressentiments qui persistes dans son cœur. Il se sent comme obligé de remercier celui qui fut son mentor. Tant pour ce geste-ci que pour l’aide qu’il pourra peut-être lui procurer au sujet de ses jambes.



-Merci pour cela. Et nul besoin de dire que ce n’est rien c’est tout de même du temps et deux morceaux de métal. J’espère ainsi donc recevoir cette missive dans laquelle il y aura des nouvelles.



Un ton plus calme que les précédentes discussions dans cette pièce. Bien évidemment, il n’attend pas grand-chose de Toge. Après tout ce village-là, a, à présent. En horreur le jeune homme. Une chose assez compréhensible si l’on se base sur le jugement d’une mauvaise jonin qui a pu le juger un peu trop vite sans même faire attention à quoi que ce soit. Nin même aux propos d’Akari sur l’instant même. Quant à Sakyuu, il n’attend pas mieux encore. Car en dehors de recevoir des lettres d’avertissements de la part de son Kage ou des autorités. Ce dernier n’a pas vraiment fait grand-chose pour l’aider. Aussi il est à présent seul ou presque. Mais aucun village n’est là pour l’aider dans quête nouvelle comme dans son ancienne quête bien plus sombre encore.

Il va toutefois devoir faire face à son échec au cours d’un rapport qu’il devra transmettre en se présentant devant les pontes du village avec des jambes en moins. Une humiliation qu’il ne risque pas d’oublier de sitôt. Même si dans un sens cela peut lui faire du bien, se dit-il, de par le simple fait qu’il ne voudra plus perdre ses jambes une fois encore.