# Fujiwara no Amane —浮世 Le Monde flottant ; [Terminée] Mar 15 Nov - 21:40
FUJIWARA NO AMANE
" De l'impermanence des choses — L'éclat passager des fleurs proclame que toute prospérité a son déclin. Les preux ne le sont que pour un moment, comme un rêve du soir au printemps. Les guerriers aussi finissent par tomber : ils sont pareils à la flamme exposée au vent."
i. Information
► Nom : Fujiwara — 藤原
► Prénom : Amane — 雨音
► Taille : Un mètre soixante-treize
► Poids : Soixante kilos
► Âge : Vingt-neuf ans
► Affinité Primaire : Katon
►Caste : Ninja
► Grade Militaire Souhaité : Chuunin
► Village Souhaité : Togegakure no Sato
► Religion : Kamisuuhai
► Grade Religieux Souhaité : Totei du Temple de la Lune
► Particularité : Son androgynie, objet de toutes les spéculations.
► Source de l'avatar : Ashura — RG Veda [Clamp]
ii. Que recherches-tu ?
Je recherche l’accomplissement du Destin. Du seul destin qui vaille, sans nom, sans lignée, où la seule volonté des Hommes est mise en échec par les lois inaltérables de la Nature. Je recherche le Beau dans la poésie, la calligraphie, l’art floral et la contemplation. Je recherche le Vrai entre les lignes de la philosophie, de l’histoire, des sciences et de la spiritualité.
Je recherche la porte des mystères, derrière laquelle m’attend le roi qui commande aux eaux. Et quand, enfin, je l’aurai trouvé je l’embrasserai sur le front pour le soumettre.
Je recherche la porte des mystères, derrière laquelle m’attend le roi qui commande aux eaux. Et quand, enfin, je l’aurai trouvé je l’embrasserai sur le front pour le soumettre.
iii. Histoire
Chapitre I. Le roi qui commandait aux eaux.
Je vécus parmi les femmes. De mon enfance, il ne me reste aujourd’hui que des impressions. Le bruissement délicat des étoffes précieuses que portaient ma mère, l’odeur de lait des nourrices, les voix puissantes des servantes qui lavaient le linge sur des notes ancestrales, le teint basané des jeunes filles revenant des champs, entièrement soumises aux saisons. Je me souviens d’un monde ancien, vibrant uniquement à travers le corps, d’un empire des sens, désormais englouti.
De ma mère, j’ai gardé le bruit. Et peut-être, l’apparente immobilité des eaux dormantes.
Lorsqu’elle n’était pas alitée par la faiblesse de son âme, son regard se perdait parfois à l’horizon, plus semblable à un vide abyssal qu’à une ligne. Dans sa présence, il y avait toujours une béance, une distance infranchissable même par l’esprit. Qu’elles étaient lentes les heures, qu’elle était terrible l’attente de son retour parmi les Hommes. Dans le lac noir de ses yeux, il y avait un îlot, insubmersible. J’imaginais parfois m’y recroqueviller et laisser mon corps se recouvrir de mousse, comme une pierre qui persiste en l’absence de conscience. Dans le vieux monde, je comprenais toujours sans penser.
Nous vivions alors, comme une seule personne, en dehors du temps. Je me couchais et me levais à ses côtés, mangeais à sa table et me baignais dans la même eau. Pour ma mère, mon existence était sacrée : j’étais le signe qu’une humanité plus belle et plus grande était possible. Et en échange de ce don, je devais subsister en dehors de la souillure terrestre. Aussi, chaque jour, me maintenait-elle, parfaitement intouchable, loin des tumultes séculiers. Elle m’appelait par un nom secret, le plus personnel, le plus intime qui soit. Après elle, aucune personne ne devait m’être familière.
Dans le sang de ma mère, se mouvaient les fantômes d’une ancienne lignée de princesses impériales. Brusquées depuis bien des générations en dehors du palais, aspirées par des alliances contingentes, des mondanités pressantes et éphémères. Comme les femmes qui l’avaient précédée, elle souffrait d’un mal pour lequel il n’existait aucun remède : l’insatisfaction. Mais contrairement aux autres, elle avait déjoué les pièges du visible et s’était aventurée en dehors du monde des Hommes.
Dans les heures avancées de la nuit, à voix basse, elle me parlait toujours de cet être magnifique, immaculé, caché dans les replis de notre réalité. Comment, enfant, elle l’avait rencontré près d’un ruisseau et comment elle était devenue, en ce jour sacré, son épouse. Combien elle espérait son retour et se languissait de son amour. Puis, avec quel grand triomphe, il reviendrait à l’aube pour nous emporter loin de l’usurpateur qu’on m’obligeait à nommer « père ». Et lorsque sa voix s’éteignait, emportée par l’émotion ou le sommeil, son étreinte se resserrait autour de moi et ses larmes détrempaient le col de mes vêtements.
·
« L’enfant n’est pas vôtre. L’enfant est le sang du roi qui… »
La dame, d’une grande noblesse, fut interrompue sèchement par un revers cinglant de la main. Elle enfouit alors son visage dans les manches amples de son kimono pour sangloter.
« Assez de ces fables de vieilles femmes ! L’enfant est mon sang, ma lignée. Vos esprits ne sont rien de plus que des bêtes sauvages, prêtes à fondre sur la paix précaire d’un empire en déclin. Des hordes non-civilisées…
— Mensonges ! »
Le visage déformé par la colère, elle expirait toute sa hargne. Les gémissements s’étaient mués en hurlements, en cri de guerre du fond des âges, puis en éclats de rire fous. Elle répétait alors, entrecoupée de spasmes tragi-comiques : « Il viendra, vous verrez. Il viendra. »
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Mon véritable nom, quant à lui, disparût avec elle.
Chapitre II. Les dieux du carnage
Je vécus parmi les hommes. Je croisai le fer et goûtai au sang. Mais rapidement, je découvris, non sans amertume, qu’il s’agissait là d’un monde atrocement cérébral, entièrement privé de sensations. Mon père, Fujiwara no Ryūichirō, que je devinais indifférent et sans amour, me regardait en chose. Moi qui n’avais connu que le temps des dieux, devais désormais me contenter de celui des guerriers, aussi éphémère que la floraison des cerisiers.
Avant les armes, on m’initia à la stratégie. D’abord par le jeu : les pierres noires et blanches se déployaient devant moi, au début, aussi insignifiantes que tout le reste. En compagnie de mon maître de go, j’appris le goût de la conquête et courtisai les noirs désirs de l’avidité. Le monde n’était plus un jardin, mais un éternel champ de bataille désordonné. Plus j’apprenais à me frayer un chemin au milieu des ronces, plus, me semblait-t-il, je m’altérais. En ce temps, la souillure se répandait alors comme de la mauvaise herbe.
Avec les années, mon père toléra davantage ma présence. En sa compagnie, j’en apprenais plus sur notre lignée : longtemps bras armé de la famille impériale, le clan des Fujiwara avait été au fil des successions déclassé, jusqu’à être remisé en province par la régence de l’impératrice Michiko. Mon grand-père, avait été, sans conteste, meilleur samurai que comploteur. L’amertume d’avoir été chassé de la capitale s’était transmise à mon père et je compris qu’il était de mon devoir de porter ce fardeau à part égale. Mais à la vengeance froide, je préférais les forêts denses de pins noirs, sombres et réconfortantes.
Chaque journée débutait désormais devant l’autel familial, consacré à Hachiman. J’honorais le dieu aux huit bannières, gardien de notre clan, avec une piété toute filiale. Je voyais dans les représentations flamboyantes de ce guerrier divin, un autre père. Un père qui n’appartiendrait pas seulement à la Terre, mais aussi au Ciel. Et cette idée d’élévation spirituelle me réconfortait, loin des contritions physiques et morales du quotidien.
Mais j’ignorais en ce temps qu’une ombre planait sur mon clan, que toutes les offrandes à Hachiman avaient un goût rance et que mon père, en secret, s’était trouvé un nouveau protecteur à adorer.
Sans doute eussé-je toujours été à ses yeux une terrible déception. Je n’avais rien du dragon qu’il était. Je manquais de férocité et d’ardeur au combat. Le code d’honneur des samouraïs, quant à lui, me plongeait dans un état de léthargie avancé. Je n’entendais rien à la droiture ni à l’héroïsme ; ces concepts étaient pour moi la chair même de ce « monde flottant », illusoire et triste, auquel je souhaitais échapper.
Mon salut, je le dus au caprice de la nature, qui devait m’élever au-dessus de la lame, au-dessus même des traditions.
Mon père refusa évidemment que je me mêle aux autres shinobis. Il craignait sans doute que leur morale infecte ne vienne ternir les armoiries du clan. Aussi, insista-t-il pour que mon entraînement ait lieu à huis clos au sein de notre domaine. Au début, on menaça même de représailles la moindre indiscrétion à mon sujet. L’entourage proche de mon père se retrouva épuré et on chassa sans vergogne les domestiques jugés douteux. Mon monde se rétrécissait davantage chaque jour. Avec le temps, le secret se mua en raillerie de bas étage.
·
« Ryūichirō-dono, croyez-le bien, nous n’avons aucune raison de douter de votre sincérité, mais…
— Mais ?
— Mais notre noire seigneurie réclame du sang. L’enfant serait…
— Il n’y a point d’enfant ici. Il n’y en a plus. Dites à l’Âme, que s’il réclame mon sang, je lui donnerai de ma veine. »
Plus tard, le dragon devait perdre son œil gauche dans une embuscade de Yajuu. Ce fut du moins l’histoire admise par tous.
·
Chapitre III. Le Ciel, la Terre et l’Humanité.
Je vécus parmi les esprits. Je renonçai au monde des Hommes pour ce qui me sembla être une éternité, ou peut-être simplement deux ans. Très vite, on eut vent de mon changement soudain. On me crût irascible ou misanthrope. Mes excentricités devinrent le symbole d’une nature capricieuse et dissolue. Les plus irrités, encore, me traitèrent d’homme-femelle et de femme hommasse. Tous ignoraient qu’en refusant les armes, je préparais en réalité la guerre. Je me cloîtrai alors dans mes appartements pour étudier tout ce qui avait échappé à mon éducation. Je me devais de réussir là où la civilisation humaine avait échoué.
Las de mon enfermement, je me rendis bien assez tôt au temple de la lune, afin de parfaire mon enseignement spirituel. L’ingratitude des tâches qui m’étaient incombées n’eurent raison ni de mes résolutions ni de ma force d’âme. Je me dévouais pleinement à Tsukiyomi et dans son miroir, je me reflétais, parfaitement apte à mener cet empire vers un ordre inédit.
Ma dévotion nouvelle m’honorait au sein du village et les rumeurs les plus odieuses à mon sujet commencèrent à se tarir. Mon entourage s’étoffa de nouveau et je reçus, affluant des quatre coins du royaume, des demandes en mariages : des petits seigneurs sans grande envergure me proposaient d’épouser, au choix, leurs fils ou leur fille. Je me gorgeai de ce nouveau statut qui devait, si je ne m’abusais, charrier de remarquables alliés.
·
« J’ai accepté, il me semble, beaucoup d’extravagances. Les retraites spirituelles, les dépenses ostentatoires en manuscrits anciens, la restauration astronomique du Saruwaka-za, les joutes de poésie…
— Vous parlez d’extravagances, père, je n’y vois que des raffinements, dignes de notre rang.
— Des financements, reprit-t-il avec morgue, à des petits marchands déchus.
— Une main tendue à un ami. »
Le patriarche s’esclaffa avec dédain avant de corriger, la mine grave :
« Nous n’avons pas d’amis.
—Alors voyez cela comme du mécénat.
—Allons bon, c’est un artiste à présent ?
— Piètre, j’en ai peur.
— Je peux encore tolérer les mauvais saltimbanques. En revanche, quelle est donc cette nouvelle lubie ? Le bureau d’étude des Yōkai, vous n’y pensez pas ?
— J’y pense absolument. Ma candidature a d’ores et déjà été acceptée. »
Le dragon, furieux, se leva d’un bond et, pointant un doigt accusateur, se mit à rugir.
« Je ne vous observerai pas perdre votre temps ainsi ! Les bêtes de ce genre ne s’étudient pas, elles s’égorgent. »
·
Chapitre IV. Je serai le feu.
Les poumons en feu, elle courait vers l’étang avec l’énergie du désespoir et hurlait, sans discontinuer, dans l’aube naissante :
« Kaoru no kimi ! Kaoru no kimi ! »
Au loin, la silhouette d’une femme se dessinait dans la brume du matin, s’enfonçant dans les eaux noirâtres. Dans ses bras, on devinait un nouveau-né parfaitement immobile. L’adolescente, à bout de souffle, atteignit le ponton et se jeta dans l’étendue, éclaboussant le silence. L’eau froide qui ceignait ses hanches la glaçait jusqu’au sang. Ses cris s’étaient faits murmures alors qu’elle tendait les bras vers sa maîtresse.
« Kaoru no kimi…Kaoru no Kimi…donnez-moi l’enfant…je vous en prie. »
La dame, toujours noble, toujours altière dans son allure, se tourna vers la jeune fille, lui adressant un sourire teinté de mélancolie :
« L’eau. L’eau n’en a pas voulu. »
iv. Plutôt Yin ou Yang ?
Yin à 66 %
v. Personnalité
Extraverti
Introverti
Docile
Agressif
Silencieux
Bavard
Réfléchi
Impulsif
Loyal
Fourbe
Honnête
Menteur
Protecteur
Persécuteur
Vertueux
Pervers
Altruiste
Egoïste
Intrépide
Lâche
vi. Dans la réalité tu es ?
► Pseudo(s) fréquent(s): Tsutsu
► Quel âge as-tu ? Ohohoho **
► Comment nous as-tu trouvé ? On m'a mis un shuriken sous la gorge.
► Comment trouves-tu le forum ? <3 <3
► T'as un autre compte? Lequel ? Nope.
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Pas pour l'instant !
► Quel âge as-tu ? Ohohoho **
► Comment nous as-tu trouvé ? On m'a mis un shuriken sous la gorge.
► Comment trouves-tu le forum ? <3 <3
► T'as un autre compte? Lequel ? Nope.
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Pas pour l'instant !
C y a l a n a
Yamato Shin
dit Shiraga no Tennou, 6e Empereur de Onogoro
# Re: Fujiwara no Amane —浮世 Le Monde flottant ; [Terminée] Ven 18 Nov - 17:02
Félicitations !
Te voilà validé!
Bienvenue sur Shinobi no Kitai, tu rejoins Toge no Satô au grade de Chuunin !
Tu as également le grade de Souhei dans le Kamisuuhai.
J'ai beaucoup aimé cette présentation, l'histoire est très bien amené et très bien détaillé. J'aime aussi l'idée de ce personnage androgyne, chose qu'on ne voit pas très souvent sur des forums de notre acabit.
TRAME PERSONNELLE :
Un père qui vénère Hachiman et secrètement une autre, une mère qui aime le “Roi des eaux”, tandis que tu te dévoue à Tsukuyomi. Une famille en apparence bien pieuse au sang divin et aux secrets bien gardés. Si tu avais conscience que ta mère semblait aimé un être invisible tu ne t’attendais toutefois pas à trouver dans ses affaires un médaillon semblable à une pièce avec un étrange symbole d’un côté et un nom de l’autre côté, gravé à la main : Susanoo. La divinité des mers et des tempêtes. Est-ce lui le fameux Roi des eaux ?
TON IMAGE : L'androgyne
Un père qui vénère Hachiman et secrètement une autre, une mère qui aime le “Roi des eaux”, tandis que tu te dévoue à Tsukuyomi. Une famille en apparence bien pieuse au sang divin et aux secrets bien gardés. Si tu avais conscience que ta mère semblait aimé un être invisible tu ne t’attendais toutefois pas à trouver dans ses affaires un médaillon semblable à une pièce avec un étrange symbole d’un côté et un nom de l’autre côté, gravé à la main : Susanoo. La divinité des mers et des tempêtes. Est-ce lui le fameux Roi des eaux ?
TON IMAGE : L'androgyne
Pour débuter
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
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