Au cœur du village le jeune homme avance comme à son habitude avec son propre rythme. Il s’occupe simplement de faire une patrouille comme on lui ordonne à presque chaque jour que les dieux ont pu faire. Il n’est pas ravi de la chose, mais il n’est pas non plus vraiment contre cette dernière. Il est ainsi neutre dans ses pensées à l’égard de son acte actuel. Bien sûr, il aimerait bien pouvoir s’en aller au-delà des frontières de l’Empire, mais cela n’est pas encore possible et cela ne le sera peut-être jamais. Mais qu’importe la journée s’annonce assez sympathique et l’on prévoit même d’après les jambes de bois une pluie fine pour l’après-midi.



Rapidement il se voit finir sa mission et sa patrouille semble s’être déroulée sans le moindre accroc, il faut dire que peut nombreux sont les gens à vouloir embêter qui que ce soit sur l’avenue principale du village qui découle directement de l’entrée. Non pas que le lieu ne soit pas propice à cela. Simplement que la présence militaire y est si importante et dense que les criminels n’auraient aucune chance. D’autant plus qu’avec le chakra, les membres des autorités ont des avantages non négligeables vis-à-vis des gens “normaux”. Et même si ce n’est pas forcément le bon mot, on ne peut pas dire que le garçon pense à ce genre de chose. Bien qu’il ne se veuille pas méprisant ou élitiste et encore moins méchant.



Aussi le jeune homme rentre au bureau des missions afin d’y faire son rapport. Expliquant dans le document le moindre détail qui concerne sa patrouille. Il est même ravi de noter qu’il a pu aider une vieille dame à rentrer chez elle en lui portant son panier de course. Mais même si le jeune homme a pu aider le troisième âge dans son quotidien, le village se moque un peu de ce genre de chose qui fait un peu tâche dans un rapport. Aussi on lui demande une fois puis deux fois de refaire son rapport à la troisième fois, il a pu épurer la chose et rajouter des détails ailleurs, mais cela semble convenir aux standards qu’attendent les bureaucrates du bureau des missions.



Et au moment de la remise de rapport, on vient lui assigner une nouvelle tâche. Une fois encore il n’avait même pas droit à un court repos. Cette fois-ci, la mission est pour lui de se placer sous les ordres d’un autre militaire. Sa vocation de ninja, samurai ou même de moine n’est pas précisé aussi il se contentera de voir cela le moment venu. Pour la mission en elle-même il s’agit de retrouver un sac qui a pu être dérobé ou bien un objet. La vieille dame n’a pas été très clair à ce sujet. Et il faut ainsi se rendre auprès d’elle pour recevoir un maximum d’information afin d’enquêter là-dessus.



C’est ainsi qu’Akari sort du bâtiment avec son ordre de mission mis à jour. Il ne lui reste plus qu’à rejoindre à la sortie du quartier militaire son coéquipier. Peut-être est-il déjà présent ? Ou bien il ne l’est pas, et il lui faudra donc attendre que ce dernier arrive. On lui a tout de même donné un nom pour son coéquipier, Akatsuki Hiro. C’est une première pour Akari avec cette personne, il ne l’a jamais croisé mais il se dit qu’il faut bien un début à tout.

A la sortie du quartier militaire il n’y avait personne. Aussi Akari se devait d’attendre jusqu’à ce que quelqu’un vienne à se pointer comme prévu. Deviner qui allait arriver n’était pas une mince affaire. Car se tenir à la sortie du quartier militaire, c’est croiser tous ceux qui rentre et tous ceux qui sortent. Observant chaque personne, il évitait de regarder ceux qui se déplaçaient en groupe. Après tout il ne chercher qu’une seule personne, donc pas le peine de zyeuter ceux qui déjà avec quelqu’un. A un moment, le jeune homme parvenait à percevoir un homme qui semblait se rapprocher de lui avec une brochette à la main. Quelle drôle de démarche se disait-il. Mais qu’importe, cela ne devait pas être celui qui allait être sur cette mission avec lui.



Puis cet homme qu’Akari observait, venait à lui faire des signes de la main. Ni ravi ni dépité, le ninja savait pertinemment qu’il y avait toutes sortes d’individus dans l’armée. Lui-même devait être un de ces cas à part. Aussi il ne répondait pas au salut de la main. Il se contentait de le fixer de son regard jusqu’à faire la simple révérence que l’on fait à ses ainés ou bien celle que l’on fait aussi à ses supérieurs en guise de salutation. Une autre forme de salutation, plus discrète et plus formelle.

L’homme se présente comme étant Akatsuki Hiro. Un nom peut-être un peu trop aguicheur, mais Akari sait que l’on ne choisit pas son prénom. C’était là le rôle des parents que de faire ça en règle générale. Il annonçait déjà la couleur au jeune genin, en vantant cette mission comme étant d’une certaine importance pour le village ou du moins pour le chef du lieu. Akari ne voyait pas trop en quoi et il avait juste lu les détails de mission sans même chercher plus loin dans le raisonnement. Pour lui, une mission était une mission et il fallait l’accomplir sans aucune distinction significative.



Parlant de la mission, il évoquait la riche héritière qui avait vu son coffre de bijoux s’être fait dérober. Une affaire assez classique, mais qu’il incombait au duo de résoudre. Aussi Akari attendait les instructions, après tout, c’était au plus gradé de décider de quoi faire et de comment procéder. Puis comme prévu par le garçon, il fallait d’abord s’en aller interroger la victime et voir sur place s’il n’y avait pas d’indice. Une affaire des plus simples mais qui demandait assez d’énergie pour concentrer la présence de deux militaires. Eh bien que cela soit étrange comme le disait Hiro, le duo n’avait pas le choix à ce sujet. Akari commençait alors à se demander si c’était bien de simples bandits.



Sans aucune question de la part d’Akari et même sans un seul mot de sa part. Le duo se rendait chez la vieille dame. Suivant alors le chunin dans ses pas. Akari observait encore une fois ce dernier. Il devait avouer qu’il ne savait pas trop quoi penser de tout ceci. Peut-être que son supérieur en savait plus qu’il ne le disait ? Une autre question de la part du jeune homme qui avait à présent le sentiment de devoir commencer à se méfier de tout le monde. Il faut dire que le bref cours qu’il a pu recevoir de la Watari n’était pas sans lui avoir une vision différente de celle qu’il avait sur ce monde. Une vision qui n’était pas pour le rassurer bien évidemment, au cas contraire il n’irait pas se méfier du jeune homme. Aussi la demeure de la vielle se faisait visible, sans même qu’il n’eut besoin de dire el moindre mot en chemin. C’était dire le côté bavard du jeune homme.