Sakyuu un village étonnamment paisible malgré la chaleur qui y règne. Pourtant on dit bien souvent que plus il fait chaud plus les tensions montent. Aussi peut-être est-ce là l’œuvre d’une administration et d’un service d’ordre publique impeccable. Un service d’ordre qui se voit en parti en congé aujourd’hui. En parti est cependant un mot un poil trop fort s’il en est. Car il s’agit surtout d’Akari. Il n’est pas le seul dans cette situation bien sûr, ni le seul à pouvoir en bénéficier. Simplement son tour était-il venu. N’ayant qu’un jour, il ne pouvait pas se permettre de s’en aller ailleurs.

Aussi il se contentait de rester dans les rues du village. Errant telle une âme en peine à la recherche de la moindre chose à faire. Il ne sait pas vraiment où donner de la tête. Si bien qu’il décide de se rendre à l’orphelinat. Il a pu en entendre parler il y a un moment déjà sans vraiment s’y intéresser. Bien sûr il n’y connait personne là-bas mais ce n’est pas pour autant qu’il ne peut essayer d’aider comme il peut en distrayant les enfants par exemple. Une aide comme une autre qu’il peut essayer d’apporter pour passer le temps. Certains pourrait même y voir un moyen que de passer pour une bonne personne ou alors un élan sincère de bonne volonté et d’énergie positive. Mais la réalité plus brutale et qu’il souhaite juste faire passer la journée plus vite.

Trouver l’endroit quand on ne demande pas son chemin où quand on ne sait pas dans quelle zone chercher est assez difficile. Si bien que le jeune homme mettra tout de même une heure avant de parvenir à son objectif. En arrivant il pouvait déjà entendre les cris de certains enfants qui semblaient plus subir une forme de torture que de s’amuser. Mais on peut aisément confondre les cris et pleurs des enfants quand on n'a pas l’habitude de ce genre de chose. C’était d’ailleurs pour Akari un moyen comme un autre de pouvoir se parfaire dans ce domaine afin d’être capable de bien agir avec des enfants si une mission le demandait. Ainsi voyait plus cela comme une forme d’entrainement qu’autre chose. Se présentant à l’un des bénévoles, Akari indiquait alors son envie d’aider ce dernier. L’inconnu lui désigna du doigt une direction en lui demandant de se rendre à l’accueil. Sans attendre il s’exécutait.

Proposant son aide, que l’on vint à accepter sans hésitation. On vint à lui demander de commencer par s’en aller afficher divers prospectus dans la ville. Une tâche comme une autre pour commencer même si cela ne l’amène pas à son but initial. Tracte en main et pot de colle dans l’autre. Il avance donc la ville aussi vite qu’il le peut. Ne s’arrêtant que pour afficher l’un des tracts afin de faire connaitre le lieu pour qu’il y est moins d’enfant dans la rue. A mesure que le pot de colle se vidait, il pouvait se permettre d’aller de plus en plus vite. L'équilibre à trouver pour ne pas que le colle sorte du pot était un savant mélange entre dextérité et instinct. Deux choses dont semblait disposer le jeune homme à la tignasse blanche. Il ne lui en restait plus qu’un à poser non loin de la caserne militaire. Appliquant ce dernier sur un endroit prévu à cet effet Il peut alors rentrer à l’orphelinat récupérer sa prochaine tâche. Devant l’entrée il peut toujours entendre le bruit d’enfants bruyants. Un signe d’anarchie ou bien de bonne santé des enfants ? Ou peut-être les deux ? Se demande Akari. Le garçon remarque alors une ombre dans son dos.