Elle n'allait pas rester bien longtemps encore à Sakyu, mais il était impératif avant de quitter Sakyuu de passer par leurs terrains d'entraînement. On lui avait indiqué où et comment atteindre les camps mobiles. Elle s'avoua impressionnée lorsqu'elle vit les instructeurs et médecins qui étaient à la disposition des guerriers du désert.

En arrivant sur place, elle lança un regard aux alentours pour déterminer où elle s'installerait. Le katana que lui avait fait Kyoshiro était à sa ceinture et elle ne put s'empêcher de jouer avec ses doigts sur le manche alors qu'elle réfléchissait. C'était quand-même surprenant. Elle savait que ce serait différent de Seizan, après tout Seizan était sur le sommet des montagnes balayée par les vents hivernaux et la neige. Il y faisait froid, encore plus à ce temps-ci de l'année. Ici, à Sakyuu, c'était entièrement différent. Il faisait chaud, le sable se retrouvait dans chaque plis de l'armure et du corps. La chaleur rendait le corps moite et la mesure du vent était abrasive.

Elle n'aimait pas du tout ce climat. Vivement qu'elle rentre chez elle bien au frais.

Mais pour l'heure, elle allait profiter d'être loin de la maison pour repousser ses limites dans cet environnement inconnu. Elle voulait se tester et voir ce qu'elle valait ainsi dépaysée.

Alors elle prit position dans l'un des coins reculé du camp, dégaina son sabre d'un geste fluide et se mit en position défensive. Elle ferma les yeux, inspira un bon coup et … vlam. Elle trancha l'air une fois, deux fois, trois fois. Elle s'exécutait rapidement et efficacement. Ses gestes étaient précis et ne montraient aucune hésitation. Elle faisait et refaisait avec patience les katas qu'elle connaissait déjà par cœur, sentant ses muscles s'échauffer et son corps s'éveiller. Elle était bien. Juste bien, malgré la chaleur de l'avant-midi.

Elle aimait le poids de son arme dans sa main et savourait le moment comme si c'était l'un des meilleurs plaisirs de la vie que de pouvoir s'entraîner.

Évidemment, elle avait l'impression d'en avoir perdu. Des jours de voyagement dans réellement avoir la chance ou le droit de brandir son arme pour le simple bonheur de le faire …

Mieux valait en profiter maintenant avant de reprendre la route, car elle savait qu'avec les quelques genin qu'elle avait accompagnés, elle ne pourrait s'y remettre avant d'être de nouveau dans les montagnes glacées de Seizan.

On pouvait trouver facilement la place de s’entraîner à Sakyuu, mais le meilleur endroit restait quand même les camps mobiles. C'étaient des terrains d’entrainement mit sur le dos de lézard géant. Aucune idée d’où viennent les reptiles, mais une chose était sûr, c’était une idée de génie. Le camp bougeant un peu partout, les soldats qui s’y entraînaient, passaient dans des environnements plus hostiles les uns que les autres et se livraient donc à l’art de la survie.

Des soldats de toutes les disciplines étaient présents, allant du simple instructeur au médecin, ce qui était fort pratique dans un endroit où les blessures allaient à tout-va et les besoins de conseils étaient fort. Mais l’ambiance générale du lieu était appréciable pour toute personne présente pour travailler. En plus de ça, Shiro n’arrivait pas à se concentrer et à ne pas être interrompu s'il ne venait pas à cet endroit. Il passa dans le couloir qui reliait tous les terrains entre eux et s’approcha machinalement de celui qu’il utilisait habituellement. Sur son chemin, il put apercevoir quelques têtes qu’il connaissait. Ça faisait quand même un bout de temps qu’il n’était pas venu à dos de lézard. Négliger son entraînement aurait pu lui coûter cher et ça, Shiro l’avait appris grâce à des claques données par deux golems plutôt emmerdants.

Arrivant à son terrain fétiche, parce que c’était le moins exposé aux autres, le chunnin rentra en réflexion intense. Tout ce que son frère lui avait appris sur le kenjutsu, qui lui avait été d’aucune utilité dans ce couloir, était remis en question. Il serra son arme nouvellement achetée auprès d’un forgeron borgne de Seizan, Dabi qu’il s’appelait. Un katana muni d’une chaîne solide. Il lui avait fait pour qu’elle résiste à son utilisation intempestive de raiton.

Shiro soupira et passa les barrières qui délimitaient le terrain des parties communes. Le brouhaha incessant des soldats en train de s’entraîner, était étouffé par un sabre qui fendait l’air. Une jeune femme manipulant un sabre avait décidé d’occuper le terrain que le jeune homme souhaitait. Il hésita quelques instants et se pencha en arrière pour regarder l’état des autres places. Mais le lézard d’aujourd’hui était noir de monde, il prit alors son courage à deux mains et s’avança sur le terrain.



Il regarda son interlocutrice quelques secondes et s’aperçut qu’en plus de porter une sorte d’armure de samouraï, elle arborait le bandeau de Chunin de Seizan. Décidément, ils étaient partout dans Sakyuu.



Shiro décida qu’il était plus poli qu’il se présente d’abord et s’inclina légèrement devant l’inconnue. Il attendit sa réponse et posa ses maigres affaires ainsi que sa veste dans un coin du terrain. Il essaya de mettre son arme correctement en place. La chaîne devait normalement lui permettre de contrer des attaques, mais aussi de lancer son épée. Plus tard, quand il en aura les compétences, il voulait en faire une sorte de parafoudre, mais maîtriser en premier les bases était nécessaire. Il enroula la chaîne autour de son bras droit, comme lui avait conseillé Dabi, puis porta sa main sur sa garde.

C’était donc là, maintenant tout de suite, qu’il allait pour la première fois l’utiliser pour de vrai. Il la sortit d’un coup sec et fit un mouvement horizontal. Son frère lui avait appris qu’il était important de savoir mettre un coup tout en dégainant pour avoir un avantage sur son adversaire en cas de combat rapproché. Le problème, c’était que son mouvement était clairement imparfait, il avait même perdu l’équilibre quelques secondes à cause du poids de l’arme qu’il ne maîtrisait pas encore. La lame était bien plus légère que ce à quoi il s’attendait.

Il jeta un coup d’œil rapide à sa partenaire de terrain pour voir si malheureusement, elle avait vu son coup et se dépêcha de rengainer. Il continua à faire ses katas dans l’air, mais n’était pas du tout satisfait du résultat. Il claqua la langue avant d’aller chercher sa gourde d’eau, c’était que les mouvements inutiles dans un désert ça donnaient chaud.

Il regarda alors la chunin de Seizan exécuter des mouvements qui forçaient l’admiration et ne pu s’empêcher de la questionner.

Hotaru pratiquait ses katas et sentait ses muscles se chauffer, sa lame chantait et vibrait au rythme de ses gestes. Une sensation qui la fascinait à chaque fois. Elle tranchait l’air avec efficacité, sans aucune hésitation. Elle savait où son prochain coup irait bien avant d’avoir commencé. C’était de l’habitude, de l’aisance. Elle ne faisait qu’un avec son arme, du moins, c’était ce qu’elle espérait. Sa forme n’était pas encore parfaite, elle le savait bien, mais elle y arriverait un jour, elle le savait.

Alors qu’elle était concentrée sur ses gestes, une voix vint briser ce moment qu’elle passait avec elle-même et son fer. Il voulait partager le terrain d’entraînement. La samouraï des montagnes lui offrit donc un sourire avant de déclarer d’un ton plein d’entrain :



Après tout, elle n’était pas ici chez elle, comme elle venait tout juste de l’insinuer.  Elle avait d’ailleurs l’air un peu embarrassée d’empêcher un militaire de Sakyuu de s’entraîner à son aise, là où il le serait habituellement.

Mais l’homme ne semblait pas lui en tenir rigueur alors qu’il se présentait poliment. La maîtresse d’arme de Seizan lui offrit un autre sourire répondant à sa politesse par la même. Mieux valait ça que de se prendre le chignon pour l’espace. Et puis, il avait l’air plutôt sympathique comme jeune homme.



Puis, elle reprit comme si de rien n’était. Quelques coups qu’elle tenta de faire gagner en vitesse et en puissance … Mais il semblait que le Sakyuujin n’avait pas fini avec elle. Son sabre était plutôt particulier et alors qu’il s’adressait à elle, elle ne pouvait s’empêcher de river son regard sur l’arme. Elle avait cette petite voix dans sa tête qui lui criait qu’elle voulait bien l’essayer. Mais ce n’était pas le temps ! On lui demandait quelque chose, là. Il fallait rester concentrer … mais cette arme était … Non, Hotaru, écoute ce qu’on te dit bon sang !

Il voulait quelques indicateurs sur l’art du sabre. Il avait cogné à la bonne porte, après tout, la femme à qui il s’adressait, non seulement maniait le sabre, mais n’importe quel autre arme qu’on lui mettait entre les mains assez longtemps et elle avait eu l’habitude de partager son savoir avec les jeunes pousses de Seizan lors de leur formation.



L’Oomori s’approcha du jeune home pour mieux observer la position, d’abord ses pieds, puis ses mains. Elle ne l’avertit pas avant de donner un léger coup de pied sur les siens pour les forcer à ses séparer, puis, elle se servit de ses mains pour le forcer à se camper un peu plus. Si les gestes semblaient agressifs ou violents, aucune force n’était mis derrière et s’il le désirait, l’homme du désert pouvait refuser de se laisser faire. Elle n’insisterait pas.



Mais une fois, ses premiers gestes faits, elle lui avait révélé l’intention derrière. Elle lui avait montré la façon dont elle-même plaçait ses pieds et comment elle s’accroupissait juste un peu pour se donner plus de stabilité et être prête à recevoir un assaut. Puis ses mains vinrent chercher celle du garçon pour les positionner comme il le fallait sur le manche du sabre alors qu’elle lui déclara :



Et son regard croisa enfin celui du fils du désert et elle lui offrit un rire nerveux. Elle n’avait pas l’habitude d’enseigner à des adultes.

Shiro avait de la chance, il semblait être tombé sur une personne qui n’allait pas lui prendre trop la tête. Oomori Hotaru ! Une chunin de Seizan qui venait squatter les terrains d’entraînement de Sakyuu.

En-tout-cas, l’appel du chunin n’était pas tombé dans un puits sans fond ! Hotaru se rapprocha de lui pour lui donner un coup de main. Le brouhaha ambiant créé par les autres soldats venait de disparaître. Shiro savait que s’il voulait apprendre quelque chose de quelqu’un d’autre que de son stupide de frère, c’était le moment. Il se concentra sur ce que la jeune femme pouvait bien lui dire. La voyant l’observer, il remit sa garde et attendit les conseils de son ainée.

Hotaru plaça ses mains sur le jeune homme et modela sa garde pour qu’il ait plus d’appuis. Si pour un guerrier averti, c'était une évidence, pour Shiro qui venait de commencer à utiliser cette épée étrange, ça ne l'était pas forcément. Elle avait beau tester l’équilibre de Shiro, Hotaru ne faisait pas preuve de malveillance, au contraire, elle était douce et prévenante. Shiro se laissa faire ! Elle lui bougea les pieds, lui fit plier un peu plus les genoux et surtout, elle lui bougea les bras. De manière inconsciente, le chunnin venait de gagner en fermeté et en stabilité.



Hotaru venait de lui transmettre sa position défensive. Shiro grava dans sa mémoire chaque millimètre de la position de ses membres, chaque muscle tendu, afin de pouvoir la reproduire à partir de maintenant. C'étaient peut-être les bases, mais son frère ne lui avait clairement pas transmis ça, ou alors probablement d’une autre façon que le chunin appréhendait moins bien.

La chunin attrapa les mains de Shiro qui fut surpris par ce contact physique inopiné. Il essaya de faire en sorte de ne pas forcer et de laisser Hotaru le modeler tel une marionnette à qui on aurait coupé les fils. Elle replaça ses mains qui étaient au premier abord mal positionné sur son manche. Cette nouvelle prise était étrange pour le jeune homme, mais semblait plus naturelle que celle qu’il adoptait d’habitude.

Leur regard se croisa. Elle se mit à rire nerveusement, tandis que Shiro ne put retenir un petit sourire. Elle venait de faire plus en quelques secondes que ce que son frère avait fait en quelques années. La chose la plus remarquable qu’il ait transmise à Shiro était une phrase : “L'honneur ou le déshonneur ne sont pas dans l'épée, mais dans la main qui l'empoigne.” Mais bon, le chunin ne pouvait pas lui en vouloir, il n’avait peut-être pas envie de lui apprendre à se servir d’une arme.

Hotaru s’excusa, lui disant qu’elle n’avait pas l’habitude d’enseigner à des adultes.



Il regarda Hotaru quelques secondes avant de poser sa question.



Shiro regarda son sabre. En même temps, il se rajoutait des difficultés en maniant ce genre d’arme, lui qui n’arrivait pas à maîtriser un sabre normal.



Shiro fixa sa nouvelle sensei, attendant patiemment de nouvelles instructions.

Le ton était amical, presque chaleureux. Au début de sa réponse, Shiro pouvait même y entendre l’amusement que d’imaginer un duel contre un vers des sables et de le repousser que grâce au changement de position de combat. Ce n’était pas réaliste, mais définitivement, l’idée semblait plaire à la samouraï. Son regard et son expression devenaient un peu plus sérieux avec chaque mot, car le sujet n’était pas tant de combattre un vers des sables, mais bien de rester en vie en mission.

Elle remarqua évidemment que le chunin semblait surpris de son approche … disons tactile pour enseigner, mais il n’opposa aucune réelle résistance lorsqu’elle changea la position de ses mains contre le manche du sabre.

Leur regard se croisa et la femme s’excusa, expliquant qu’elle n’avait pas vraiment l’habitude de travailler avec des adultes, mais son élève du jour acceptait ses conseils avec grâce et décréta même devoir revoir ses bases. Commentaire qui adoucit de nouveau le visage de la chunin, surtout lorsqu’il l’appela ‘’sensei’’ faisant rougir les joues de la guerrière de plaisir. Il y avait longtemps qu’on ne lui avait pas donné ce titre.



Puis, elle remarqua le regard du jeune homme juste avant qu’il ne lui demande si elle était instructrice ou même cheffe d’équipe. Hotaru ne pu retenir son rire à la question. Non pas un rire dénigrant, mais plutôt, amusé.



Elle était, après tout, sous la tutelle de jonin pour l’heure. Quoi que … ça ne tuait pas son rêve de faire ses preuves et de devenir jonin à son tour lorsque l’occasion se présentera.



Parce que du point de vue d’Hotaru, des armes du genre qu’avait le sakyuujin entre ses mains étaient de véritables merveilles, les preuves de l’ingénierie des forgerons d’Onogoro.

La femme reprit son sabre et se positionna dans une forme un peu plus offensive. Les jambes plus écartées, comme si elles étaient prêtes à bondir pour conquérir l’espace entre elle et le jeune homme du désert.



Elle compta ensuite à rebours partant de trois jusqu’à zéro pour indiquer le début de ses assauts. Une première attaque vers le haut, puis une vers la droite. Elle enchaîna d’une feinte prétendant partir de la gauche, mais changeant de cible pour remonter vers le haut à la dernière seconde. Chaque attaque parée ne faisant qu’accélérer le rythme des assauts de la guerrière, comme si elle cherchait à trouver la zone d’effort optimal. Celle ou c’était difficile, mais pas impossible de la parer.

Shiro soupira !



Hotaru continua à corriger la position du Chunin qui semblait en avoir cruellement besoin. Reprendre les bases n’était finalement pas une mauvaise idée. Ils pu se rendre compte de pas mal de faille dans son maniement de sabre et tenta de les corriger tout en ne se laissant faire pas la chunin et en continuant à l’écouter.

Finalement, Hotaru n’était pas une cheffe d’équipe, mais faisait comme Shiro et donnait un coup de main au nouvelles recrues sur les terrains d’entraînement de son village.



Shiro attendit que sa sensei s’écarte avant de tourner sa lame vers le ciel et de mettre un coup dans le vent.



Il fit redescendre la lame noire de son katana fendant le vent et créant un petit nuage de poussière tout autour de l’homme des sables.

Shiro regarda son arme quelques secondes avant de redéposer son attention sur sa sensei.



Shiro lui tendit son bout de métal, laissant la chaine traîner mollement par terre.

Après avoir toussé à cause des grains de sable qui venait de pénétrer dans son orifice buccal, il râla à cause de son arme plutôt originale. La chunin lui expliqua qu’avoir une arme telle que la sienne était plutôt cool et qu’il devait persévérer dans la maîtrise du katana à la chaîne.

Elle rendit l’arme à son propriétaire et voulut mettre en pratique ce qu’ils venaient de voir à l’instant. Shiro la regarda se mettre en position et après avoir vidé ses poumons de tout l’air qu’il avait emmagasiné, il se positionna et attendit l’arrivée de la chunin.

Soudain, elle s’activa et Shiro positionna pour préparer son blocage. Heureusement, son expérience au combat, son explosivité et le fait qu’elle prévenait quand elle attaquait lui permettaient d’anticiper ses frappes.

Le premier coup vint d’en haut et Shiro mit son épée sur le trajet de celle d’Hotaru en essayant d’absorber le choc avec ses jambes. À peine eut-il le temps de réaliser qu’elle continuait son assaut qu’il para son deuxième coup.



Elle commença à utiliser les feintes et accéléra ses mouvements. Shiro ne pouvait plus compter sur ses yeux et commençait à parer instinctivement tout en reculant et en perdant peu à peu sa position initiale. Il fut déséquilibré et prit un coup sur l’épaule.



Shiro fit un petit bond en arrière et se tint l’épaule.



Il s’étira un instant, attendant le prochain exercice de son professeur.

Si se moquer des handicaps n’était pas normalement quelque chose que la guerrière faisait, cette fois-ci, elle ne put pas s’empêcher de faire le commentaire, un air taquin sur le visage. C’était un peu trop tentant. Mais elle ne connaissait pas suffisamment l’homme devant elle pour se permettre d’en dire plus et préféra donc se râcler la gorge et ajouter un petit :



Puis la discussion et l’entraînement suivit de nouveau son cours. Entre les questions et réponses de l’Oomori pour le jeune Sabaku.



Elle avait l’air un peu embarrassée. Évidemment, elle n’y avait pas pensé avant d’ouvrir la bouche pour se vanter de son style de combat. Maintenant qu’on lui répondait à ce sujet – en général les gens ignorait simplement la quantité de travail qu’il y avait derrière son petit exploit, personne ne pipait mot à ce sujet – Hotaru n’avait aucune idée de comment réagir de façon appropriée.



Hotaru haussa un sourcil. Elle avait un peu de mal à y croire. Le ninjutsu permettait de faire littéralement tout et n’importe quoi, mais après … ce n’était quand même pas aussi simple que cela probablement. Elle-même avait des bases en ninjutsu, mais voilà … de bases. Ce n’était pas son style de combat principal.



C’était impossible de trouver le juste milieu, il semblerait. Jamais elle n’avait vu guerrier uniquement maître du ninjutsu. Ensuite, le chunin de Sakyuu proposa à son enseignante de fortune si elle voulait bien essayer son arme et c’était avec des étoiles dans le regard qu’elle hocha vigoureusement de la tête. Avant de prendre l’arme, elle se permit de l’inspecter d’un peu plus près, pour mieux la comprendre et la pris sans plus hésiter.



Si elle n’était pas forgeronne, Hotaru avait eu des parents qui l’était et son amant lui aussi l’était. Elle pouvait au moins se permettre se genre d’évaluation. Elle passa à l’épée une série de tests communs : centre de gravité, quelques coups dans l’air …

Puis, elle rendit l’arme à son propriétaire pour poursuivre la suite de leur petit entraînement. Quelques coups d’abord lents puis allant de plus en plus rapidement en direction de Shiro. Il paraît avec aisance, enfin au départ. Plus les coups accéléraient, plus il avait du mal.




Un sourire bienveillant s’installa sur les traits de la femme qui descendait son arme.

Shiro laissa s’échapper un rire.



La discussion continua son cours et la professeure, Hotaru, répondit aux questions du jeune homme.



Shiro se gratta le menton.



Puis, vint la conversation sur le ninjutsu. Au sein de l’armée de Sakyuu, de tels débats avaient déjà eu lieu. La supériorité du ninjutsu était souvent l’opinion principale des soldats, mais Shiro n’était pas entièrement d’accord.



Shiro ferma les yeux et baissa la tête, prenant un air intelligent.



Shiro cessa sa tirade. Il pourrait parler de ça avec Hotaru pendant des heures tant, il y avait à dire sur le sujet. Elle lui expliqua qu’elle faisait pareil, mais dans l’autre sens. Utiliser le ninjutsu pour combler les lacunes du kenjutsu. Shiro souffla du nez.



Il prêta ensuite son sabre à Hotaru qui l’essaya avec des étoiles dans les yeux. Elle fait quelques mouvements et lâcha quelques mots sur son équilibre et son poids.



S’en vient leur petit entraînement. Shiro essaya de se défendre comme il pouvait, mais lâcha prise plut tôt qu’il ne l’avait espéré. La conclusion de leur passe d’armes ? Aucun problème que le chunin ne pouvait résoudre.

Shiro grimaça en se touchant son épaule meurtrie.



Shiro soupira.



Elle lui demanda si son épaule le faisait souffrir.



Shiro s’étira les deux bras avant de se remettre en position. Il attendit que la jeune femme se remettre en position et recommença une passe d’armes.