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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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      Objet: Bois d'eden (merci Yui)
    Le père de tout
    Avec Seki Shinjin
    LE GRAND MARAIS─ Hiver 805


    En avançant dans le marais, je ne tenais guère compte des moustiques qui attaquaient mon visage et le peu de peau à découvert sur le reste de mon corps : Le regard acéré sur l'écorce des arbres, aussi humide que pouvait être l'atmosphère franchement dégoutante du lieu, je cherchais la moindre trace d'une menace. Des Yokai ? Des brigands ? Je n'en savais rien, mais je ne voulais pas le découvrir au détour d'un virage sans l'avoir vu venir... Nous étions deux avec Shinjin, cela faisait deux paires d'yeux alors que j'en voulais bien le double pour couvrir tous ces foutus angles morts.
    "J'aurai besoin de plus d'yeux..." Avec le temps, ce genre de pensées s'aggloméraient dans mon esprit, si bien que je m'amusais à tenir le compte de toutes les faiblesses du corps humains. Tout ce qui pouvait être augmenté, ou utilisé à mon avantage, car si mon adversaire était aussi soumis à ce type de limite, je pouvais en profiter !

    À ma ceinture, résidait la lettre confiée par les locaux à l'administration de mon village... Quelques explications succinctes, avec un langage plutôt grossier. "On ne peut pas s'attendre à plus venant de ces types..." Le Village de Oshuu, proche d'ici, était l'unique village de la Province du marais. Étrange conglomérat d'habitation en bois sur pilotis, les habitants ne semblaient pas très à l'aise avec l'hygiène. C'est sans doute dû à l'odeur pestilentielle du marais où ils vivaient ? Pour moi, cela ressemblait à une excuse... L'isolement n'empêchait pas l'hygiène !

    L'extrémité de l'Onogoro était un refuge pour un peu tout le monde...

    Chargeaient de la restriction de la faune locale, qui se réfugiait dans le coin, ils devaient quand même essayer de ne pas se faire sentir de loin, nan ? Cette minuscule idée en tête, comme une bonne blague, j'avançais en laissant Shinjin devant : Il portait un sabre, autant l'utiliser. Sur mon bras, résidait ma vraie arme sous la forme d'un sceau de fuinjutsu pour éviter de porter Tsurai, cette petite marionnette que je rêvais de compléter avec quelques amusements... La main sur l'encre chakratique, je m'amusais de la vraie distinction entre ce symbole tout à fait utile et celui plus haut sur mon bras, me liant à un culte plus sombre. "Sombre pour les autres." Les pauvres gens qui vivaient dans le coin méritaient une fin plus heureuse que la médiocrité de leur existence... mais c'était un autre débat.

    Aussi dangereux que nauséabond, le marais nous entourait : De nombreuses créatures y vivaient, autant opportunité économique pour les uns que menace pour les autres... La mousse sur les arbres me semblait comme vivante et je serrais les dents pour éloigner ce dégout face à ces organismes si répugnants.

    - On parle d'événements inquiétants : Des apparitions, des traces sur les écorces... Rien de vraiment mortel, ou même dangereux. Seulement, cela inquiète les locaux. Ils ont peur de tomber sur un monstre qui les empêche de profiter de la faune locale. M'adressant à mon frère, je dressais un plan plutôt réconfortant. On enquête, on ne prend pas de risque. Peut-être même qu'il n'y en a pas ? Question réthorique, le but n'était pas de découvrir le danger, mais bel et bien de l'éviter, ou au moins de l'éliminer sans tambour ni trompette. Les doigts s'agitant, comme dépositaire de mes précieux fils de chakra, je me préparais à tout moment à attraper des branches, des cailloux, même un petit animal comme un mulot qui passait par là... Deux jonin sur cette mission, c'est presque trop. Le hasard de l'organisation ne me plaisait pas vraiment, mais j'avais confiance dans ma voie : Si je faisais tout bien, mon dieu allait me sourire...

    J'en étais certain.

    Dans la région la plus reculée du monde, le cadre me semblait bien hostile : Pour autant, je ne me sentais pas aussi anxieux que je devais l'être. L'obscurité était presque apaisante, alors que le chant des oiseaux rappelaient la forêt que je quittais pour la mission... La boue qui constellait mes chaussures devenait quasiment un détail. Le visage stoïque, j'avançais de l'ombre d'un arbre à un autre dans une monotonie presque ahurissante pour l'endroit où l'on se trouvait. "Jashin serait dans ces lieux ?" Une joie nouvelle et mes recherches ne visaient plus une menace, mais un signe de SA présence. L'idée folle germa dans mon esprit que c'était l'avènement de son retour, mais une partie rationnelle me soufflait que j'allais être bien déçu.

    - Garde les yeux ouverts, Shinjin. Bien que plus grand que moi, ma voix ne supportait aucune vraie réponse. C'était quasiment un ordre, alors qu'on était du même grade.
    CEYLAN



    Jonin de Jujou
    Seki Shinjin
    Jonin de Jujou
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    Avec Seki Jun’Ichiro ─ Le Grand Marais ─
    Hiver 805


    À Jujou l’air était frais et nos cabanes solidement attachées à la cime des arbres nous préservaient de toutes sortes de nuisibles. Là-haut et pour peu que vous preniez la peine de vous trouver une branche un peu à découvert, vous pouviez sentir les courants froids du nord entrer en collision avec les vents chauds du sud. Résultat de cette confrontation ? Une brise printanière virant plus au frais à l’été et au chaud en hiver. Ce n’est que lorsque l’on est privé d’un bienfait qu’on en réalise l’importance…

    Étouffant. Tel était le maître mot dans les marais. L’atmosphère pesait des tonnes et la moiteur du lieu vous collait à la peau. Impossible de faire le moindre pas sans entendre à vos oreilles le bourdonnement insupportable d’un insecte avide de sang et je devais régulièrement vérifier que mes pieds émergeant du fond d’eau croupies n’avaient pas ramené avec eux une limace mangeuse de chair.  J’avançais avec une pointe d’empressement en compagnie de mon frère dans ce qui s’avérait déjà être une mission des plus pénibles.

    À vrai dire je ne savais même pas exactement ce que je faisais là et mon frère s’était bien gardé de tout commentaire quant à nos objectifs. Je savais simplement qu’on devait se rendre dans les marais et… marcher. Alors oui, j’aurais sans doute pu demander quelques précisions avant de suivre aveuglément mon ainé, mais nous fonctionnions comme ça tous les deux. Il donnait les ordres et moi je suivais. Non pas qu’il me fût supérieur hein !  Nous avions tous les deux le même grade après tout, c’était simplement un automatisme. Il était la tête et j’étais les bras. Il était celui qui réfléchissait à comment mener à bien la mission et moi… Je menais à bien la mission. Un partage équitable des tâches en somme.

    Bref, je me retrouvais donc les deux pieds pataugeant dans la boue, me servant d’un bâton pour m’aider à la marche et surtout pour sonder le terrain devant moi. La dernière chose dont j’avais envie, c’était de me retrouver enfoncé dans la boue jusqu’à la taille. Bien que ce soit très bon pour la peau d’après certains. Paraitrait-il même que certaines personnes âgées raffolaient de bain collant pour éloigner leurs rides. Machinalement je portai la main à mon visage, étudiant de la pulpe de mes doigts le contour de mes joues et toute la largeur de mon front. Trop jeune pour avoir des rides, mais c’était peut-être justement le meilleur moment pour commencer une cure de jouvence ?

    J’étais encore pleinement absorbé dans mes réflexions beauté quand Jun’ décida d’enfin rompre le silence que nous respections depuis déjà plusieurs kilomètres. Il me faisait enfin part de la raison de notre présence ici : Des disparitions et quelques autres signes inquiétants. Un Yokai peut-être ? Ou un monstre quelconque. Ou des bandits. Ou juste le jouet de leur imagination. Les possibilités étaient aussi infinies que le nombre de moustiques peuplant ce marais. Distraitement je continuais à agiter mon bâton face à moi alors que mon ainé continué à disserter sur la suite des opérations. Mon intérêt fut bien vite pris à partie par une certaine résistance à l’autre bout de ma branche. Tournant le regard, je découvrais une sorte de… grosse gueule ouverte qui dépassait tout juste de la boue. Un sourire naquit aussitôt sur mes lèvres et je m’amusai à tapoter du bout de mon bâton sur la langue du reptile.

    "Rien de bien passionnant, je pense pas qu’on ait affaire à un Yokai ici… Sinon les locaux n’auraient pas juste fait mention de « quelques disparitions ""

    Excédé par mon petit jeu coquin, le reptile fini par refermer puissamment sa mâchoire entraînant l’éclatement de mon précieux sondeur avant de s’éloigner en dandinant de la queue.  Après un bref soupir, déçu de perdre cet objet d’intérêt, j’attrapai un nouveau bout de bois et recommençai ma marche.

    "Quelle région pourrie, faut être complètement timbré pour vivre ici."

    Comme seule réponse à mon intervention, mon frère m’exhorta à garder les yeux ouverts. Comme si j’allais avancer à l’aveugle dans un marais !  Pour toute réponse j’avais donc opiné du chef. Même pas la peine d’essayer d’argumenter. En mission Jun devenait encore plus chiant que d’ordinaire et pourtant, dieu savait qu’il pouvait déjà être bien emmerdant de base… Ne voulant néanmoins pas réveiller le relou qui dormait, j’avais donc commencé à balayer la zone des yeux, pointant de mon bâton les endroits me semblant le plus praticable.

    Qui savait où cette balade allait bien pouvoir nous conduire ?
    CEYLAN



    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
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    Avec Seki Shinjin
    LE GRAND MARAIS─ Hiver 805


    Un petit sourire. J'appréciais l'effet qu'avait fait ma remarque sur mon frère : Bien que combattif et utile, il restait un gamin dans un corps trop grand et fort pour le peu de jugeote qu'il avait. La perte d'un œil n'avait rien arrangé et si ma remarque visait à relaxer le moment, la finalité fut qu'il ne pipa mot... "Tant mieux, au fond." À part énerver un pauvre crocodile qui passait par là, il ne cherchait pas vraiment... Les ennuie semblaient plus intéressants ?

    - Quelques disparitions... Si on pouvait mettre ces choses sur le dos d'un Yokai, il pouvait aussi y avoir les maladies ou les animaux sauvages du coin. Cela pouvait arriver et les démons n'étaient pas les seuls dangers dans le monde. Cela t'arrangerait bien qu'on affronte un Yokai, ça t'évitera d'embêter un pauvre reptile pour trouver du divertissement. Autoritaire, moralisateur... Je pouvais être le parfait emmerdeur, si cela avait toutefois un sens.

    Le pauvre Shinjin ne se rendait pas compte que je faisais cela pour lui : Il avait déjà perdu une partie de sa vision, je ne voulais pas juste avoir à créer des membres artificiels pour ce débile... Le masque avait déjà représenté un sacré-cadeau, qu'il portait presque fièrement depuis ! Si je devais lui casser les couilles pour qu'il ne fasse plus de bêtises, alors ce rôle allait être le mien ! Soupirant, je continuais ma marche, les yeux rivés devant moi : Lumière ? Silhouette ? Tout me convenait, tant que ce n'était pas un nouvel arbre chargé de cette mousse ignoble, qui montrait toutefois où le soleil ne touchait pas l'écorce... Un peu partout, quoi.
    La cape sombre qui recouvrait une grande partie de mon corps était repliée autour de ma taille pour éviter qu'elle ne trempe dans le liquide verdâtre et un peu odorant, quand j'y pensais. Plus on s'enfonçait dans le marécage, plus la chaleur devenait lourde et humide. Les sens occupés à sentir ce poids énorme qui pesait sur mes épaules et mouillé tout mon corps sous la couche de vêtement, je pris la peine d'éponger un peu mon front, mécontent de ce souci de régulation de chaleur qui pouvait entraîner bien des malheurs : Si la sueur tombait dans mes yeux durant un combat, je perdais en précision... "Bon sang." Remontant mes manches pour apporter un peu d'air frais sur mes avant-bras, je gardais toujours en vue le sceau de fuinjutsu cité précemment. Devant ce climat désagréable, je ne pouvais que tomber d'accord avec le borgne qui se plaignait tout à l'heure :

    - C'est sûr que je ne vais pas passer mes vacances ici. Le regard neutre, je surveillais comme un mirador. Quelques mouvements dans l'eau attirèrent mon attention, mais la finalité était que ce foutu crocodile revenait à sa place, une fois l'amuseur stupide parti. C'est le terrain idéal pour quelqu'un qui ne veut pas se faire remarquer... Un déserteur ? Un tueur en série ? Un fou furieux ?

    Bien que synonyme, je faisais clairement la différence entre les deux termes... Pour Jashin, j'avais commis quelques méfaits sur la chair d'autres. Notamment cette nuit-là, il y a trois ans, pour autant je ne me qualifiais pas de fou : La mort n'était qu'une étape, déplaisante pour moi, surtout dans un marécage, mais de toute façon inévitable... "À part si je transcende l'humain." Les scarifications sur mon autre bras montrait mon enthousiasme vis-à-vis du culte, mais ma vision allait au-delà de la simple chair. Améliorer, remplacer... Ne garder que ce qui servait, pour annuler les besoins du corps comme manger ou dormir. Même le sexe me semblait superflu. "Simple besoin."
    Le chemin boueux amena alors à une petite clairière, nous ramenant le soleil longtemps oublié sous le couvert des arbres aux racines profondément assissent dans l'humus. Au milieu de celle-ci, on pouvait voir un petit entassement d'os, de tailles variables, comme si quelqu'un entreposait les siens. Me rapprochant, j'analysais le terrain en posant un genou à terre : Les crânes ne laissaient que peu de questions, c'étaient des animaux, mais malheureusement, je pouvais percevoir des formes plus rondes, plus humaines... Avec eux, des vertèbres, des carpes, ...

    Tout l'attirail pour composer un squelette.

    J'adoptais la même fantaisie pour composer mes marionnettes : La nature était relativement bien faites, notre base était solide et j'éprouvais un certain plaisir à récupérer ce que faisait bien la vie pour ensuite le recomposer à mes fantaisies. Tsurai en était l'exemple type : J'avais pris une forme animale pour lui donner de quoi m'être utile en mission.  Pour autant, ce qu'il y avait devant moi amené pas mal de raisonnement : Qu'est-ce que c'était ? Un culte à l'image du Jashinisme ? Si oui, je me retrouvais embêté, car j'allais devoir arrêter un des miens... "Ou alors le laisser s'enfuir ?" Il se pouvait aussi que ce n'était qu'un lieu de dépôt pour les ressources devenues inutiles... Des corps, laissés aux animaux car devenus encombrants. En tout cas, je pouvais me permettre de dire la chose suivante à Shinjin :

    - On approche du but, on ne déplace pas des corps sur des kilomètres... La cause, humaine ou démoniaque, était à proximité et une certaine excitation naquit dans le creux de mon ventre. Je ne connais pas de démons qui prennent le quartier en pleine plaine, donc c'est un homme, ou une femme, qui jette ses ordures. La formule était spéciale, mais dans mon esprit, c'était bel et bien ça. Reste à savoir ce qui motive ses déviances...

    Je justifiais les miennes, et lui ?
    CEYLAN



    Jonin de Jujou
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    Avec Seki Jun’Ichiro ─ Le Grand Marais ─ Hiver 805



    Mimant en semblant de concentration en scannant du regard les alentours j’écoutai distraitement mon frère qui rebondissait à mes propos. "Cela t’arrangerait bien qu’on affronte un Yokai" et puis quoi encore ! Si je ne pouvais nier prendre grand plaisir à exécuter l’une de ces saloperies, les combattre ne devait pas être pris à la légère ! Mon œil m’en était témoin, il fallait toujours conserver toute sa concentration et ne jamais sous-estimer la puissance de ces créatures démoniaques. Bon d’un autre côté… On s’emmerdait quand même secoss’ dans les marais et je reconnais qu’un peu d’agitation ne m’aurait pas dérangé outre mesure. Continuant d’avancer de quelques pas, je remarquai à nouveau la présence d’un de mes amis à sang froid. Du bâton, je le désignai à mon frère afin d’être sûr que sa jambe ne servit pas de repas.

    "On tient peut-être déjà notre coupable… C’est infesté par ici. Doit bien y avoir un villageois ou deux qui ont terminé au fond de leurs ventres."

    Un petit sourire naquit sur mon visage alors que je me tournais pour toiser mon frère d’un œil joueur. De son côté, Jun’ était occupé à épier le moindre mouvement suspect dans les eaux croupies mais je devinai à son regard torve qu’il devait être plongé en pleine réflexion. Une habitude extrêmement flippante de mon ainé qui était capable de laisser son corps agir indépendamment pendant que son cerveau était entièrement occupé ailleurs. Les quelques mots qu’il m’adressa tout en reprenant la marche confortèrent ma théorie. La situation l’inquiétait, sans doute à cause de notre manque d’information. Du coup, il se sentait obligé d’élaborer toutes sortes de théories pour combler nos lacunes informatives. Je devais cependant reconnaître que son intuition tapait plutôt juste, les marais étaient connus pour abriter toutes les pires raclures de l’humanité. Qui serait suffisamment fou pour aller chercher quelqu’un dans pareil endroit ?

    "Sans doute les trois."

    Déserteur, assassin, fou furieux, autant de mots pour désigner un criminel quelconque. Après tout, j’avais moi-même vite fait de ranger mon propre paternel dans la case des fous furieux, était-il également un assassin ou s’était contenté de fuir une réalité trop dure à ses yeux ? Le mystère entourant sa disparition avait été de longue date entérinée sous l’appellation de « traitrise » mais il m’arrivait encore de temps à autre de m’interroger sur le sujet. N’avais-je pas raté un signe ? Aurais-je pu l’éviter ? Les rumeurs à son sujet étaient-elles véritables ? Autant de questions qui restaient comme lettre morte dans mon esprit.
    Notre route à travers le chemin boueux se prolongeait et nous croisâmes de nouveau un ami reptile qui attendait la bouche béante sur le bord de la route. D’un geste je le désignai de mon bâton afin d’éviter que la jambe de Jun’ ne servît de repas.

    "On devrait peut-être réguler un peu la population de crocodile… Au cas où."

    Et surtout parce que cela m’aurait permis d’occuper un peu cette marche incroyablement ennuyeuse ! Mais comme un coup du sort, ce ne fut que quelques pas plus loin que nous débouchâmes dans une petite clairière. En plein centre du trou de lumière trônait comme en offrande un amas d’os. Reprenant immédiatement mon sérieux, j’avançai donc en direction de la drôle de structure tout en m’assurant de couvrir nos angles morts. Je n’étais pas particulièrement spécialiste mais je n’eus aucun mal à reconnaitre certains os humains, notamment des crânes. Échangeant un regard que je voulais entendu avec mon frère, je l’écoutai dans ses théories.

    D’après lui, nous nous trouvions au cœur de la… poubelle, de quelqu’un ou de quelque chose. Fronçant un peu les sourcils je reprenais sa théorie à mon compte.

    "C’est bizarre d’avoir choisi d’entreposer ces os en plein milieu d’une clairière… Pas très discret. Un autel peut-être ?"

    Voyant une lueur d’incompréhension dans le regard de mon ainé, je reprenais.

    " Un démon n’aurait pas pris la peine de ranger ses os. Un homme pragmatique les aurait cachés. Donc il ne reste qu’un… fanatique ? Non ?"

    À vrai dire à mesure que les mots sortaient de ma bouche, je perdais peu à peu foi en ma propre logique. Esquissant un léger sourire de gène je jetai mon bâton et empoignai mon katana. Mon frère disait que nous devions être proches du coupable, alors autant se préparer tout de suite. J’attendis que Jun’ me pointe une direction pour recommencer à avancer et celui-ci eux le nez creux puisqu’en sortant de la clairière nous débouchâmes dans un reste de forêt. Un peu partout, nous pouvions distinguer des souches d’arbres encore enracinées. Quelqu’un ou quelque chose avait dû se servir des arbres environnant pour construire…

    Je m’arrêtai alors qu’au loin je distinguai les contours d’une habitation. La petite demeure ne payait pas de mine, construite sur pilotis avec un petit jardinet sur son côté droit. D’un mouvement je m’abritai derrière l’un des arbres emportant mon frère avec moi. Prudemment, je laissai dépasser ma tête pour mieux analyser la situation. Un petit escalier menait à la porte principale et une fenêtre donnait tout droit sur nous. Le "jardinet" s’avérait être bien mieux garnie que je ne le pensais et même si je n’étais pas spécialiste, je pouvais reconnaitre certaines plantes que j’avais entrevues durant mon enfance. Pratique d’être l’enfant de deux médecins ! Retrouvant ma cachette mon regard se tourna vers Jun’. Inutile d’adresser le moindre mot, je me contentai d’un signe de tête qui voulait dire :  "Alors ?"

    CEYLAN



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    - Un fanatique ? L'idée était logique, peut-être que cet empilement avait un sens caché ? En tout cas, en y réfléchissant, je ne trouvais pas vraiment de vérité au milieu de la religion. Soupirant, je donnais un point à mon cadet. Certes, probablement... Je pensais surtout à un genre de piège infini : En plaine, plus facile pour viser les animaux sauvages qui vont venir se repaitre des morceaux qu'il a laissés à leur intention... Un déclic, puis je regardais largement autour de moi. Ou bien les curieux qui viennent vérifier.

    Rien, absolument rien.

    Des oiseaux, de l'eau et cette foutue mousse qui me donnait l'impression d'être observé par une entité massive, collectif... "Je deviens fou ?" Très vite, j'abandonnais la décharge, ou l'autel, pour pointer vers une direction : Totalement à l'inverse de notre point d'arrivée. Il n'était pas bon de changer de voie d'un coup, surtout dans un lieu aussi vaste et absent de vrai point d'intérêt. C'était la bonne tactique pour tourner en rond et se retrouver bien embêté. Shinjin suivit logiquement, il me faisait confiance et celle-ci m'obligeait à affiner mes observations pour ne pas le décevoir : Devenir parfait n'était pas juste une idée égocentrique, c'était mon meilleur moyen pour devenir digne de l'importance que j'avais à ses yeux. La moue neutre, je m'engageais de nouveau sous le couvert forestier, la boue ne laissant qu'un sillage marron et grotesque sur notre passage. Mon frère avait lâché son bâton pour son arme : Il prenait enfin les choses au sérieux, moi, je posais la main sur mon bras à l'endroit du sceau... Sortir maintenant ma marionnette était une très mauvaise idée, mais la surprise de la faire intervenir d'un coup pouvait nous profiter.
    La lumière demeurait présente même sous les feuilles : Elle filtrait entre les trous formés par l'activité humaine. "Si loin ?" Ce n'était pas l'œuvre d'une collectivité, mais un seul individu qui avait largement pris son temps pour choisir les bons arbres... Plus loin, une cabane siégeait, impériale, au milieu du vide vert et marron. Prenant une grande inspiration, je suivis le sabreur derrière un tronc pour reconnaitre les lieux et choisir un plan d'attaque.

    Shinjin attendait mes ordres et je devais choisir quelle voie on allait prendre... Sortant ma tête, prudemment, je photographiais en un instant la scène : Une bâtisse simple, mais coquette avec son escalier, alors qu'une aire délimitée un jardin. De belles plantes, faites pour les décoctions et les médicaments plus que pour la décoration... Un alchimiste ? Si l'iroujutsu était efficace, il ne demandait pas d'ingrédient, il fallait alors voir du côté de la médecine traditionnelle... Rien ne présentait un danger, mais cela ne voulait rien dire.

    Un fuinjutsu paralysant ? Une bombe explosive avec un détonateur de proximité ? Chaque arbre devenait un risque et chaque motte de terre une saloperie planquée. Risquer l'intégrité physique de Shinjin ou la mienne devenait trop dangereux... Mais j'avais de quoi faire avec.

    - C'est trop proche pour être une coïncidence, c'est le logement du responsable de ce tas d'os... La porte d'entrée est un point d'accès trop logique, on passera par la fenêtre. Au cas où il y a des embûches, je vais passer devant. Ma main gauche s'appuya sur mon avant-bras pour dépenser du chakra dans l'ouverture de cette zone chakratique, pour en sortir Tsurai dans un petit nuage.

    La créature de bois dépassait un peu de notre cachette, mais qu'importe : L'assaut était lancé. D'un geste habituel, je vins me connecter à mon outil avec mes deux mains, par l'intermédiaire de fils de chakra quasiment invisible, mais bel et bien présent et efficace ! Une patte s'amorça, puis une autre et le scorpion de bois s'engagea sur la voie vers le jardinet, moi derrière lui à bonne distance en cas d'explosion. C'était le leurre, la chair à canon qui pouvait tout amorcer. "Lui plutôt que nous." Dans un minimum de discrétion, je fis sauter la barrière à mon jouet pour ne pas faire plus de bruit : Bien que lourd et puissant, les pas de Tsurai n'étaient pas si bruyants, surtout sur la boue compacte qui absorbait les chocs. Le vrai brouhaha allait intervenir quand j'allais briser la fenêtre pour entrer : Pas de piège, ainsi, on était sauvé... Un excès de confiance du bonhomme ? Peut-être. Les fleurs furent cependant écrasées, mais c'était un simple détail pour moi qui étais focalisé sur le verre sale et aveugle qui nous séparait de l'intérieur.
    Bougeant mon annulaire droit, la queue de l'arme vint piquer le carreau pour emporter avec lui tout le cadran... Je ne pouvais pas faire dans la dentelle avec un tel outil. Mes quatre doigts supérieurs se crispèrent pour faire bondir Tsurai sur la fenêtre, plantant ses pattes dans le bois tendre, en attente de mon prochain ordre dans une position comique ainsi collée au bâtiment.

    - Shinjin. Un murmure, et ma main gauche s'avança pour faire entrer mon appât dans la pièce centrale.  Laissant l'épéiste prendre la suite, je prends la dernière place en sautant à travers le vide laissé par le verre pour découvrir enfin le salon presque cosy qui nous attendait.

    De l'extérieur, on faisait rudement tâche : Les deux ninjas boueux avec le scorpion au milieu des tapis et des armoires décorés. Une mine frustrée sur le visage, je cherchais la moindre trace d'une présence humaine... Le bruit avait été réduit, mais présent. Une fenêtre brisée, au milieu d'un marécage plutôt silencieux, cela attirait bien les habitants, non ?

    - Rien ? Agitant l'annulaire droit pour armer la queue du Piquant, je relâchais mon poignet gauche pour donner à ma marionnette l'allure d'une tourelle fixe.

    Un canapé trônait au milieu et si l'arme avait atterri plus loin, elle aurait embroché le meuble. A notre gauche, l'entrée d'une cuisine montrait de mon point de vue quelques vaisselles et une table à manger... De l'autre côté de la pièce, quelques portes menant sans doute à une chambre, une salle de bain et... D'autres pièces, qui devaient sortir du schéma typique.

    Le résident était de sortie ?
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    Jonin de Jujou
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    Après réflexion mon frère semblait plutôt pencher pour une sorte de piège. Les cadavres attirants toutes sortes de créatures, que la chose tuait avant de se servir des nouveaux restes comme un appât tout neuf. Pas bête ! Vraiment pas bête ! Mais surtout inquiétant… très inquiétant… Le katana sorti je regardai tout autour de nous, m’assurant de ne pas voir poindre le moindre danger. Rien à l’horizon ni derrière les arbres, nous avions donc, sous l’impulsion de mon ainé, fini par avancer en ligne droite par rapport à notre point d’arriver. Il ne nous a fallu que quelques pas avant d’entrevoir l’habitation et seulement quelques secondes s’écoulèrent avant que Jun’ ne prît les devants.

    Comme j’aurais pu m’y attendre, celui-ci avait activé sa marionnette et l’élançait en avant. Procédure normale et formation que nous ne connaissions que trop bien. Si Jun’ demeurait derrière moi et que j’ouvrais le plus souvent la voie, lorsque le danger se profilait au tournant, on envoyait le pantin en éclaireur. Une stratégie qui m’avait économisé bien des blessures et certaines déconvenues. Pour autant, je n’avais pas relâché mon attention car je savais pertinemment qu’une fois le terrain déminé, mon tour venait. Accroupi, je préparai d’ores et déjà ma propulsion en avant alors que le mannequin s’apprêtait à rompre la vitre nous séparant de l’intérieur. Mon frère venait tout juste d’entrouvrir la bouche quand mes muscles s’activèrent et que je m’étais élancé en avant, ma lame toujours en main.

    Les quelques arbres nous séparant de la demeure défilèrent à toute vitesse dans ma vision périphérique et l’instant d’après j’amorçai un saut suivi d’une petite pirouette pour atterrir directement dans un salon…. Vide. L’épée toujours en garde j’épiais tous les coins, toutes les portes et ouvertures. Rien. Rien dans cette pièce ou rien tout court ? Il était trop tôt pour le dire. Patient, je gardai ma position en attendant que mon frère me rejoignît.  Celui-ci étant arrivé mes côtés et n’ayant pas entrevu l’esquisse d’un moindre mouvement suspect pendant une longue minute. Je m’étais résolu à abaisser prudemment mon arme pour m’aventurer un peu dans la demeure.

    L’endroit était plutôt coquet. Si partout je pouvais distinguer certains rafistolages qui laissaient entendre que le propriétaire avait construit de ses mains l’habitation. Je devais au moins lui reconnaître un certain goût dans le choix de l’ameublement et même du gros œuvre.

    "En tout cas, il devait avoir pas mal de temps libre pour construire une maison aussi […]" Tout en parlant, je passai ma main sur une petite table surplombée d’un guéridon sur lequel trônait une plante verte. "[…] coquette."

    Le salon dans lequel nous nous retrouvions, les bottes boueuses à même les tapis, était de toute évidence la pièce principale. Depuis notre position nous pouvions distinguer une cuisine et une chambre, dont les deux portes étaient entrouvertes. Prudemment j’avais ouvert l’une des premières porte close et découvris un semblant de salle d’eau. Mon frère passant dans mon dos, j’en avais profité pour lui glisser quelques mots.

    "Des toilettes sèches… C’est vraiment très… coquet. "

    Dire que j’étais étonné face à tant de banalité dans le repaire secret d’une sorcière des marais aurait été un euphémisme. Nous serions-nous trompés ? Aurions-nous défoncé la vitre d’un pauvre paysan ayant usé de toutes ses économies dans la construction de la demeure de ses rêves ? Économies qui devaient être relativement faibles à en juger le choix du terrain… Repoussant cette idée désagréable, j’avais plutôt continué mon exploration, ouvrant une nouvelle porte un peu plus à l’écart du reste des pièces.
    À l’inverse du reste de l’habitation qui demeurait plutôt propre et ordonné, la nouvelle pièce s’avéra particulièrement bordélique. Des papiers volants jonchaient sol comme mur sans jonction séparatrice et ce que je devinais être un bureau croulait sous une avalanche de croquis en tous genres.

    Interpellé, j’avais émis un léger sifflement pour attirer l’attention de Jun’ tout en m’engouffrant dans la petite pièce. Nous pouvions tout juste nous tenir tous les deux à l’intérieur et la lumière qui aurait dû s’infiltrer depuis la fenêtre était obstrué par différents papiers couverts de dessins à l’encre noire. Curieux, je parcourrai du regard l’ensemble des écrits sans en comprendre un traitre mot. Cà et là je pouvais reconnaître quelques signes évocateurs, comme celui du chakra ou encore un autre parlant vaguement de plantes. Jugeant que je n’étais pas le mieux placé pour faire la lumière sur cette histoire, j’avais rebroussé chemin, laissant libre court à mon frère pour investiguer.

    Continuant ma visite de la demeure, je pris le temps de regarder par les fenêtres pour entrevoir les environs. Rien à l’horizon, mais sous la fenêtre faisant face à celle brisée un peu plus tôt par le scorpion mécanique, je pus discerner ce qui me semblait être l’entrée d’une cave. Une légère crainte me prit alors et je m’immobilisai pour affuter mes sens. Non. Pas un bruit, ni un mouvement, la maison était vide. Par acquit de conscience, j’avais quand même informé Jun’ de ma trouvaille tout en rebroussant chemin vers la cuisine. À l’intérieur de celle-ci, rien de bien passionnant. De la vaisselle, des couverts et quelques restes. Dans un coin, une petite porte que j’ouvris bien vite pour découvrir un garde mangé relativement bien garni. Qui que fût le propriétaire des lieux, il était résolument bien installé.

    Piochant à ma guise dans la charcuterie à disposition, j’en engloutis un morceau avant d’emporter le reste de ma trouvaille vers le salon où j’attendis les nouvelles instructions de mon ainé. Quand nos regards se croisèrent, je tendis vers lui ce qui devait être un saucisson de cochon sauvage.

    "Chten Vcheux ?"


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    Seki Jun'Ichiro
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    - Coquet. Reprenant les paroles de mon frère, je restais attaché à Tsurai pour éviter les ennuis. Relâchant un peu ma garde, je suivais le sabreur dans la pièce adjacente, les fils de ma main gauche encore bien présent...

    Devant nous, une chambre disposant d'un bureau... La place n'était pas infinie et l'habitant, seul, devait bien souvent travailler jusqu'à tard pour ensuite aller dormir. S'il dormait, toutefois. Le lit semblait anciennement fait, comme si rien n'avait troublé son organisation depuis pas mal de temps : Un départ depuis longtemps ? ou bien notre client n'était juste pas du genre à dormir dans ses couvertures ? Évacuant cette idée stupide, qui n'avançait rien dans notre enquête, je fus attiré par le sifflement de Shinjin qui me montrait un bureau : Des papiers, des croquis. Le type travaillait sur quelques choses et, la main droite libre, j'entrepris de fouiller dans le jardin secret et mental de notre hôte absent. Bien que nébuleux, je pouvais largement comprendre que le bonhomme savait utiliser l'iroujutsu... Des schémas de corps humains, expliquant les points de contact entre l'énergie extérieure et intérieure. Ce n'était pas donné à tout le monde et sans mon enfance auprès de mes parents, je n'aurais pas compris un traitre mot de cette thèse... Seulement, la finalité me restait interdite. Non pas qu'il dissimulait la chose sous des codes, mais quand on travaillait pour soi, expliciter certaines facettes n'étaient pas utiles. Ainsi, on n'était pas en présence d'un essayiste qui s'isolait pour travailler... On était chez un type qui était là depuis une longue période et qui comptait y rester encore quelques années pour peaufiner ses recherches...

    Quel quelles soient.

    À côté de ces feuilles gribouillées, encadrant ces fameuses nomenclatures, des dessins de fleurs avec des descriptions de propriétés... Encore de la médecine, mais naturelle, et quelque chose me disait que c'était ce qui se trouvait dans le jardin floral de notre hôte. Un médecin et un botaniste, bien loin de l'image de fou dangereux que je m'étais formé en voyant la montagne d'ossement...

    - Il a projet qui demande du ninjutsu médical, des plantes médicinales ou aillent des propriétés uniques et pas mal de sujet de test... C'était pas mal inquiétant, car s'il était passé de cobaye animal à humain, c'était qu'il était sur quelque chose. Une maladie boostée au chakra ? Un remède ? J'avais déjà ma petite idée, vu le côté néfaste de son amusement dans la plaine. En tout cas, on a le fin mot de cette histoire de disparition : Ils sont devenus des cobayes de notre homme. La coïncidence était encore trop grosse, il ne fallait pas être un génie pour se douter que le nombre exact de personnes qu'on n'avait pas revu allait correspondre exactement avec l'effectif des crânes humains là-bas.

    Où était-il ?

    Il restait une porte et on manquait un peu de pièces classiques restantes... Soit notre client faisait ses expériences ailleurs, peut-être même dehors, soit il s'était aménagée un petit coin de savant fou chez lui. "Coquet, oui." Pendant que je revenais au salon, je vis Shinjin foncer vers la cuisine... Il avait vu quelque chose ? Marchant rapidement, me reconnectant à ma marionnette pour pallier l'urgence, je pus l'observer revenir avec du saucisson dans la main. Une longue expiration de dépit, avant de me retourner : Il me proposait le bout de viande comme si on n'était pas en mission.

    - Reste concentré. Une demande qui se voulait calme, pour autant j'étais un peu énervé.

    Activant de ma main gauche les pattes du Piquant, je l'amenais face à la dernière porte, bel et bien fermée, là où les autres avaient été entrouvertes, comme si rien n'était grave. De l'index droit, je fis pousser le bois avec le nez du scorpion, cherchant la douceur là où la création était plutôt faites pour les assauts rapides et furieux. Elle résista, sans doute fermée à clef et je compris assez vite que la piste était par là... Le majeur décocha un petit mouvement et la queue racla le plafond pour finir dans la planche, l'arrachant des gonds. Soupirant devant le bruit causé, je fis s'engager mon outil dans le fin couloir qui... Descendait ? Un escalier, obscur, s'enfonçait dans les boyaux de la terre et un instant, je me demandais combien de temps avait pris l'individu pour construire tout ça. Était-il même seul ? l'ampleur du chantier m'occupa la volée de marche qui me séparait du palier inférieur, une nouvelle porte apparut, mais celle-ci était ouverte, parfaitement inutile... sans doute, car sa grande sœur était un rempart suffisant, à part contre une marionnette dotée d'une queue aiguisée. Cette fois, plus de douceur et je restais bien derrière le scorpion pour palier les dangers.

    Une galerie des horreurs... Enfin, pour le commun des mortels.

    Des organes, dans des bocaux, alors qu'un animal encore respirant gisait sur une table... L'atmosphère était suffocante, sans doute à cause des petits gémissements du chien des marécages qui attendait la mort, ou qu'on le libère de ces tuyaux qui jouissaient de ces boyaux. Plaquaient dans le mur du fond, une femme nue comme un ver attendait, la tête contre la poitrine, quelqu'un, ou quelque chose. C'était ici qu'il expérimentait, mais quoi ? Grognant devant ce spectacle cauchemardesque, je cherchais dans les ombres de cette cave sordide les traces de quelque chose de vivant, à part le pauvre canidé. Rien, le docteur fou était de sortie, mais ses jouets l'attendaient impatiemment.
    Désactivant de nouveau ma main droite, je plaçais Tsurai dans un coin, à l'entrée : Au cas où. M'approchant de la table où le chien réagit rapidement à ma présence, dans une série de glapissements suraigüe : La peur ? La satisfaction ? Dans ces yeux, je repérais vite une crainte... Pour autant, mon physique atypique, surtout mes cheveux, ne laissaient que peu la place à l'erreur de me confondre, à part avec mon frère. L'opération dont était victime l'animal concernait l'extraction d'une bonne dose de sang de son être... ou bien était-ce du suc gastrique ? Faisant le tour, je me retrouvais devant la plaie sanguinolente où s'engageait les quelques tuyaux, totalement immobile. L'intégrité du poitrail de cette bête était violé et je n'osais guère toucher les chairs, pas égard pour la souffrance animale qui...

    Par un réflexe, plus fort que moi, j'attrapai le scalpel nettoyé et disponible sur la table, celui qui avait été logiquement utilisé pour ouvrir le chien, pour à mettre fin à cette vie misérable en ouvrant la gorge, vulnérable et offerte, de ce patient non consentant.

    C'était aussi ça, ma dévotion à jashin.

    Soupirant, peu touché par le geste, mais plutôt attentif à la finalité de dingue que nous préparait notre hôte, je regardais mon frère :

    - Je sais pas ce qu'il veut faire, mais il faut l'arrêter... A Jujou, on a certaine limite même dans la médecine. Me retournant, je cherchais un signe de vie chez la femme au mur, en vain. "Pourquoi garder un cadavre, comme ça ?"


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    "Mais je le suis, je le suis…"

    Boudeur, je mordais d’un coup sec dans le saucisson. Je n’allais quand même pas gaspiller se met raffiner, d’autant que j’avais toujours eu pour philosophie de savourer les petits plaisirs de la vie. La providence a mis devant moi cette saucisse sèche et je comptais bien lui rendre grâce. En tout cas, j’avais suivi mon frère qui s’était finalement décidé à explorer la dernière pièce. Détruisant une nouvelle fois le mobilier du lieu à l’aide de sa marionnette. Décidement, si cette maison était celle d’un badaud ordinaire, on avait tout intérêt à quitter rapidement les lieux si on ne voulait avoir à payer l’addition.  Devant nous, un escalier des plus glauque qui menait droit à un souterrain d’où je pouvais voir émaner quelques lumières verdâtres. Laissant mon frère passer devant, je le suivis de près, le katana dans une main et mon bâton de porc séché dans l’autre. À mi-parcours j’avais pris une nouvelle bouchée, que j’avais regrettée aussitôt.

    Comme asphyxié par la puanteur des lieux j’eus soudainement le plus grand mal à conserver une respiration normale. Outre les bocaux dans lesquels baignaient toutes sortes d’organes vitaux je fus immédiatement attiré par les jappements d’un chien à demi mort sur une table. M’approchant de lui, j’avais essayé d’évaluer rapidement son état. Dire qu’il était mal en point aurait été un euphémisme, la pauvre bête était mourante et sa vie ne devait tenir à guère plus qu’un fil… Ou deux, ou trois. À vrai dire une multitude de tuyaux s’entrecroisaient en tout sens ponctionnant ou remplissant la pauvre créature. Rangeant mon katana, j’avais approché lentement ma main jusqu’à pouvoir la reposer au creux du visage famélique du canidé. Celui-ci avait émis quelques grognements, résultat de sa peur, mais il n’avait en définitive, pas la force d’intenter quoi que ce fût contre mon geste. Doucement, j’approchai mon visage et commençai à répéter toutes sortes de mots rassurants parfaitement vides de sens.

    J’étais un soldat, la mort faisait partie de mon quotidien et pourtant j’étais comme un enfant face à la souffrance de cette pauvre âme. Les humains étaient des créatures trop malignes pour être honnête, alors que lui, ce pauvre chien, qui avait sans doute le temps d’au moins quelques minutes imaginées pouvoir trouver dans cette demeure champêtre un nouveau foyer, ne pouvait être qu’une victime dépourvue de mauvaises intentions. L’homme qui avait fait ça méritait une mort lente et douloureuse.

    "Ça va aller, bon touto…"

    Le bras de mon frère me sembla surgir de nulle part alors que d’un geste sec il mit un terme à la vie de ce représentant du meilleur ami de l’homme. Si j’avais été pris par surprise, je n’en demeurais pas moins reconnaissant. La pauvre créature méritait le repos. Relevant la tête, je découvrais enfin le reste de la pièce. Des fioles en tout genre d’où partaient des tuyaux et un ensemble de matériels propre à tout repaire de médecin fou. Seule véritable anormalité, le corps sans vie d’une femme suspendue à l’un des murs. Sa tête reposant pour l’éternité contre sa poitrine.  Une moue de dégout alors que je remarquai l’état de conservation du corps, celui-ci devait être là depuis bien longtemps, trop longtemps, ce qui expliquait aussi l’odeur. En un regard partagé, je devinais que mon frère et moi étions sur la même longueur d’onde.

    "Ce n’est pas de la médecine."

    J’avais tenu à revenir sur ce point. Je refusais d’associer cette image macabre avec celle bien plus positive de mes deux parents œuvrant pour le bien à l’Hôpital Conifère. Tournant les talons, j’inspectais un peu plus les quelques bocaux parfaitement rangés sur les étagères. Les organes étaient triés par type et par taille, preuve que notre fou furieux faisait preuve d’un semblant d’esprit logique. Ce qui était encore plus inquiétant. Un fou pouvait paraitre imprévisible de primes abords, mais l’expérience m’avait appris que ceux-ci agissaient le plus souvent par réflexe, de manière intuitive. Une fois le profil de la cible bien cernée, il était facile de deviner ses réactions et donc d’ajuster en conséquence.

    Machinalement, je me remis à mâchouiller les restes de viandes qui baignaient depuis tout ce temps dans ma salive. Baissant les yeux, je remarquai que le saucisson se trouvait toujours dans ma main et comme si j’y avais vu un serpent, je l’avais lâché avec précipitation. Une idée, malsaine et horrible me vint en tête et je ne pus me retenir d’ouvrir la bouche pour recracher les restes de viandes séchées. Il y avait vraiment beaucoup de viande dans le garde-manger…non ? L’atmosphère du lieu me rendait sans doute trop prudent, mais la simple idée avait suffi à me dégouter au plus au point et j’avais donc commencé à cracher abondamment tout ce qui pouvait l’être.

    Une fois à court de salive, j’avais terminé par rejoindre mon frère qui remontait à l’étage. Le temps était venu de se concerter un petit peu sur la suite des évènements. Nous avions trouvé le repaire de la cible mais celle-ci était de toute évidence absente, alors que faire ? Résolu, je laissai ma haine s’exprimer tout en essayant de broder une certaine logique autour.

    "Je pourrais cramer la baraque. Quand il verra le feu ou au moins la fumée, il va vouloir revenir au plus vite. Il y a de quoi faire des dizaines d’ouvrages rien qu’avec ses notes et je suis sûr qu’il tient à son petit laboratoire. Puis dans le pire des cas, ça sera toujours ça de pris de pouvoir réduire en cendres toute cette merde avant que ça tombe entre de mauvaises mains. "

    Ca et parce que j’avais résolument envie de voir cet endroit disparaitre de la surface.
    CEYLAN



    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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    Si j'étais en apparence indifférent à la situation, Shinjin n'était pas fait du même bois : Il caressait le chien, cherchant à le réconforter dans la fin de sa vie alors que le scalpel était déjà dans ma main. Je fus presque désolé de le surprendre ainsi, mais c'était mieux que de passer une seconde supplémentaire dans le purgatoire qu'était devenue son existence. "Vivre pour souffrir ?" C'était le but de base du Jashinisme, permettre la mort pour les misérables, car la vie était pleine de douleur et de tristesse.
    Notre vie était déjà représentative de ce que je combattais :  Perdre des proches, être vu avec méfiance par nos pairs... Voir une partie de soi être détruite, pour le cas de Shinjin. Si mon frère avait gardé une partie pure de lui, j'avais franchi les limites de l'humanité... Une transcendance comme une autre. Quand on disposait que le monde n'était qu'une étape, pas mal de choses devenaient plus facile à vivre.

    À quelques exceptions.

    L'âme du canidé vint rejoindre Jashin, là où chacun résidait en fin de compte, et je pus percevoir un remerciement dans le regard uniforme du borgne. Je l'observais un instant avant de revenir à ma mission : Les émotions, ce n'était pas nécessaire dans ce moment-là. Ma phrase ne méritait pas de réponses, mais il avança quand même que ce n'était pas de la médecine, ça. Baissant les yeux, je recommençai à regarder le chien, avant de soupirer : Il avait raison, c'était de la boucherie pure et simple. Cependant, c'était bien fait et avec une finalité recherchée par le bâtard. Des organes, des cadavres, des connaissances techniques et théoriques. Qu'est-ce que voulait faire ce type ?
    Pas le temps d'y réfléchir, remonter pour ne pas être piégé dans la cave représentait une bonne décision : Embrassant du regard le cadre de ce cauchemar, je conservais dans mon esprit certains détails, sans toutefois relever des papiers ou quoi que ce soit d'informatif.

    Récupérant les pattes de Tsurai avec ma main gauche, je revenais dans le salon, ignorant totalement les états d'âmes du borgne envers son bout de viande. Le salon prenait une autre ambiance avec la scène qui subsistait dans ma tête, savoir que quelques mètres plus bas la haine avait un foyer. Cette haine, je la voyais dans le regard de mon frère quand il déclarait vouloir cramer la baraque... Laissant le discours s'abattre dans mes oreilles, je réfléchis un instant en prenant en compte son opinion, mais aussi les termes de la mission et la vision presque "pragmatique" de la chose. "Il va pas aimer."

    - On va brûler cet endroit... Laissant un silence pour voir sa réaction, sans doute joyeuse, je levais la main, qui fit se tendre les pattes du scorpion derrière moi. Mais avant ça, on va récupérer ses notes. Toutes ses notes. Et on entrait dans la partie compliquée. Il utilise ses connaissances de la pire des manières, mais dans les cercles scientifiques de Jujou No Sato, on pourrait l'utiliser, quoi que cela soit. J'ignorais toujours si on parlait d'un remède, ou d'une maladie, et ce que j'avais vu tantôt ne m'aidait pas beaucoup. Donc remplit ton sac de tout ce que tu peux trouver dans le bureau... Si tu as vu quelque chose dans le laboratoire des horreurs, je te laisse le récupérer. Il fallait maintenant cracher le morceau... On va l'appâter avec son foyer, avant de le capturer pour l'interroger et le faire parler. Il doit payer pour ses crimes et, avec ses notes, on pourra en retirer quelque chose de bénéfique, peut-être. Soupirant, je prévoyais déjà la gueulante qu'il allait produire, mais c'était comme ça.

    Les émotions, cela faussait tout.

    Tournant le dos à Shinjin, quoi qu'il fasse, je m'occupais de récupérer une part significative du butin du fou : papier, schéma, dessins... je prévoyais déjà de récupérer des exemplaires du jardinet pour le rapporter au village. La mission était la découverte du pourquoi et du comment, concernant les apparitions et les disparitions, mais en présence d'un tel bonhomme, il fallait prendre des décisions. Tout détruire pouvait empêcher notre structure de profiter des avancées, certes malsaine, de notre hôte. C'était difficile, mais c'était comme ça... Le mieux à faire était toutefois de détruire la cave, sous nos pieds, pour un peu "purifier" la chose. "Si ça sert à quelque chose."
    Avec un nouveau frisson, tout différent, je me souvenais de cette fameuse nuit où, dans la province des Oasis, j'avais communié avec mon dieu dans un rituel impie, mauvais, publiquement condamné...  Un sentiment d'être vivant quand je prenais des vies, un sentiment d'être plus qu'un homme quand j'avais ce pouvoir. L'image de ma grand-mère et de ma mère se superposé avec ces souvenirs et j'éprouvais une certaine honte, encore mal considérée dans mon esprit.

    Tuer provoquait de la douleur dans des familles, pourtant cela m'avait fait un certain bien ? Les pauvres vivaient dans une chaleur torride, dans la pauvreté et le manque de ressource alimentaire : Totalement dépendant aux autres régions. Ainsi, mettre fin à leur existence, à une échelle de petit village, représentait un certain cadeau : La fin d'une misère. La voie de la mort était la voie de la béatitude, pour autant je recherchais une autre finalité pour cette chair vouée à disparaitre, rongée par le vice et la vermine. Dépasser l'homme, transformer ce corps si imparfait pour quelque chose de plus complet, travaillé... Le hasard de la nature pouvait être réglé, résolu, comme une mauvaise équation. La science de Jujou faisait des miracles, j'avais vu quelques travaux de mes parents quand j'étais enfant et, une petite seconde, je me mis à penser que le type qui avait fait tout ça ne voulait qu'améliorer la nature humaine... Qu'est-ce qu'on avait de différent, lui et moi ?

    Je n'avais pas été découvert, moi.

    Gardant cette pensée dans un coin, je fis un signe de tête à Shinjin que j'avais fini ma partie : Sortant dans le jardinet, je m'engageais dans une récupération presque vulgaire des quelques tiges qui sortaient du sol. Pour ce faire, j'avais désactivé ma main droite pour continuer à mouvoir Tsurai sans toutefois avoir ses capacités offensive. Il me suivait comme un petit chien. Les couleurs s'aggloméraient dans mon sac qui n'était pas du tout fait pour la botanique, c'était déjà mieux que rien, mais je continuais perpétuellement à surveiller les bois... Il pouvait revenir à tout moment et une fois son toit devenu charpie, il allait tôt faire de se ramener pour se faire capturer. "Un combat est probable." Finissant mon écart florale, je reprenais mes deux mains dans la marionnette pour être fin prêt.
    Shinjin sortit enfin pour être en pratique ses compétences avec le feu, je tournais le dos à la bâtisse pour faire le mirador : L'opération était lancée. Au bout de quelques minutes, un bruissement dans les buissons m'amena à repositionner le Piquant face à ma cible, cachant en partie ma silhouette. C'était le B.A BA dans l'art des fils, utiliser l'arme comme un bouclier, mais aussi comme un camouflage pour dissimuler les mouvements de mes doigts, seuls indices de mes attaques ou mes mouvements. Un adversaire qui comprenait le fonctionnement de chaque fil et de chaque doigt était un adversaire qu'on ne pouvait plus battre.

    - Qu'est-ce que vous... Un grognement, avant qu'un pas cadencé devienne une course. Aussitôt, j'envoyais la queue de Tsurai pour réceptionner le colis.

    Le bois s'affaissa pour permettre un angle satisfaisant à mon attaque et je pus voir une tignasse rousse et un visage que je ne connaissais que trop bien, malgré les années. Déboussolé, mon attaque perdit toute précision et il esquiva presque sans bouger. Il s'arréta pour comprendre, lui aussi, la vision qui se trouvait devant lui.
    Le marais servait de point d'ancrage pour ceux qui ne trouvaient pas leur place ailleurs... Les marginaux, les imbéciles, les défricheurs d'une campagne hostile, mais surtout les déserteurs.

    - Alors c'est toi le savant fou. D'apparence calme, je bouillonnais à l'intérieur, cette humanité que je refoulais percutais les digues de ma propre conscience. Je voulais le tuer, le faire souffrir, pas pour le clébard et la connasse en bas, mais bel et bien pour l'adolescent qui avait perdu son père, par lâcheté.

    Je voulais le tuer.



    CEYLAN



    Jonin de Jujou
    Seki Shinjin
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    Avec Seki Jun’Ichiro ─ Le Grand Marais ─ Hiver 805



    "On est bien d’accord !"

    Quel bonheur d’entendre mon frère qui abondait dans mon sens. De toute évidence on ne pouvait pas se permettre de laisser cet endroit intact. La maison était faite de bois et une simple braise m’aurait suffi à la réduire en cendres, entraînant au passage toutes les recherches malsaines, tous les cadavres, toute cette souffrance. Plus motivé que jamais je commençai d’ores et déjà à joindre mes mains pour exécuter une série de mudras des plus banales. Je n’allais pas faire dans la dentelle, une boule de feu, simple, basique. Pourtant, je dus suspendre mon geste quand Jun leva ses deux mains en l’air avant de poursuivre ses instructions. On allait bel et bien cramer l’endroit, mais il voulait d’abord que l’on réunisse tous les documents possibles ? Mes sourcils se froncèrent alors que je le laissai terminer son exposé. Mon ainé semblait penser que les recherches en question, quelle qu’elles pussent être, auraient pu s’avérer utiles au village. Autant vous dire que je n’étais pas du même avis. Emporté par cette proposition scandaleuse, j’avais donc commencé par protester.

    "Vu ce qu’on a trouvé en dessous, je ne suis pas sûr que ça ait la moindre utilité. On n’a pas trouvé la moindre trace de Yokai, ni d’aucune autre créature d’ailleurs, seulement des humains et des animaux. Ça pourrait être un poison ou je ne sais quoi. Une arme pour permettre aux humains de tuer d’autres humains."

    J’avais parfaitement conscience du fait que ma plaidoirie fleurait bon la naïveté. Car si je m’étais résolu à concentrer toutes mes forces sur l’annihilation de toutes sortes de créatures démoniaques, je savais pertinemment que notre métier comprenait aussi des combats contre nos semblables. Bandits, vauriens ou déserteur, la liste pouvait être longue. Pourtant, je peinais à trouver un quelconque intérêt dans la préservation d’une arme potentiellement mortelle à l’homme. Qui pouvait savoir les dégâts que celle-ci pourrait engendrer ?

    Immobile au milieu du salon, j’avais donc regardé mon frère qui commençait à réunir quelques documents. Je restais intimement persuadé que nous faisions fausse route et qu’il serait bien plus sage de détruire l’ensemble de la demeure, pourtant, sans pour autant cacher mon énervement, j’avais commencé moi aussi à réunir tout ce que je pouvais.

    "On fait une grave erreur."

    Ronchonnant, je fourrais tout à trac toutes sortes de parchemins qui me semblaient important à l’intérieur de ma besace. Une moue dédaigneuse inscrite sur les lèvres, je redécouvrais certains schémas, après ce que nous avions découvert, chaque petit gribouillage prenait une interprétation nouvelle. Durant quelques secondes, j’avais parcouru les détails d’un croquis représentant la coupe d’un cœur humain. Celui-ci était parfaitement détaillé, résultat d’une observation approfondie, s’était-il servi des organes compris dans les bocaux pour réaliser cette reproduction ? Rangeant le dessin dans ma besace je laissai mon frère quitter la demeure continuant seul ma fouille du bureau. J’avais le plus grand mal à sélectionner les papiers dignes d’intérêt. L’ensemble des travaux me paraissait être un parfait charabia incompréhensible à mes yeux néophytes. Alors, je parcourais un maximum de document des yeux, détruisant les piles qu’avait « organisé» le chercheur. Au détour des notes je mis la main sur un document particulier. Celui-ci, à l’inverse de tous les autres, n’avait rien à voir avec la médecine ou l’herboristerie. Des chiffres, des cases, des noms un symbole… Celui du village. En en-tête je pouvais lire « Hôpital Conifère » et quelques-uns des noms me rappelaient vaguement quelque chose. Qu’est-ce que cette fiche pouvait bien faire ici ? Plus bizarre encore, un petit message tracé maladroitement à l’encre noire sur le côté du document, parmi les quelques mots mouchetés et salis, je reconnaissais un signe en particulier « Jundo », la pureté. Je savais que cela aurait dû me rappeler quelque chose, mais quoi ?

    En désespoir de cause j’avais fini par enfourner le court registre dans mes affaires et avais continué mon œuvre. Quand ma besace fut pleine, j’avais rejoint mon frère à l’extérieur qui s’occupait de réunir quelques-unes des plantes. Toujours passablement énervé par cette décision que je trouvais ridicule, j’avais néanmoins éprouvé un certain plaisir quand enfin Jun’ m’avait demandé de mettre le feu à la baraque. Quelques signes et le tour était joué, une petite boule de feu que j’orientai en direction des fondations. Le bois était humide, il allait falloir pas mal de temps avant que structure ne prenne totalement feu et surtout, il allait falloir s’attendre à ce que le fumé soit particulièrement épaisse. Échangeant un coup d’œil entendu avec mon fraternel, je quittai les abords de la maison pour me réfugier à la cime d’un arbre, mon frère en ligne de vue.

    Comme je l’avais pressenti, la maison n’avait pas tardée à dégager une fumée noire particulièrement compacte qui remontait en spirale vers la cime des arbres. Par chance, le vent était orienté à l’inverse de ma position et j’avais donc pu conserver une bonne vision d’ensemble de la zone. Quelques minutes à peine s’étaient écoulées quand un homme surgit des buissons. Du haut de mon promontoire je pus deviner que si la surprise paralysa l’homme durant une poignée de secondes, celui-ci se reprit bien vite et entreprit un premier assaut. Il était vif et ses mouvements trahissaient un entraînement quelconque. Notre homme n’était pas seulement un savant fou, il était aussi un combattant. Lentement, je fis coulisser la lame de mon katana hors de son fourreau et me postais accroupi sur ma branche. Jun’ allait l’immobiliser ou au moins l’occuper et ce serait à moi de donner le premier coup meurtrier. Du moins, c’était ce que nous aurions fait en temps normal. La marionnette de mon frère s’était activée et je pus voir le dard du scorpion mécanique fendre vers la cible et… rater lamentablement son coup. Dommage, oui très dommage, étant donné que de mon côté j’avais déjà quitté ma branche et que je me retrouvais en plein milieu de mon saut de l’ange la lame en direction du savant fou. Durant ma chute j’eus le temps de voir le regard de mon frère. D’abord choqué puis mue d’une haine féroce. Toujours en l’air je me focalisai sur la cible et vis la tignasse rousse qui se rapprochait inexorablement de moi.

    Par je ne savais quelle magie, un cinquième sens ou une simple coïncidence, notre frère de cheveux détourna le regard et me vit donc fondre sur lui. Mon cœur s’arrêta, mon regard se figea et je sentis la lame de mille poignards s’enfoncer dans mon corps. Habilement, ma cible parvint à esquiver ma lame et je m’étais retrouvé nez à nez avec lui avant qu’il ne m’assène un coup dans le ventre, me projetant à quelques mètres plus loin. Au sol et le visage contre terre, je n’en revenais toujours pas. Après avoir craché un peu de bile, résultat du coup, je m’étais redressé toujours aussi sidéré.

    "Papa ?"

    CEYLAN




    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
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    Avec Seki Shinjin
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    Cet homme était un couard, un salopard de déserteur qui, en aillant abandonné son village, avait aussi répudié son engeance qui l'avait attendu, pleurnichant ou dégoutée, sur les marches de la petite maison, sous l'arbre... C'était comme ça que j'avais appelé notre foyer, bien conscient que toutes les maisons de Jujou no Sato étaient constitués d'un arbre, mais le mien était spécial. "Spécial car impur."

    Une moue haineuse sur le visage, je voyais le roux de ses cheveux comme une insulte à ma propre identité : Quel déshonneur d'apparaitre ainsi semblable à un lâche, un traître, un salaud de boucher qui s'amusait à ponctionner un chien, des animaux, des humains de leurs organes pour ses propres fantasmes complétement déglingués.
    Si la réaction de Shinjin à la récupération des papiers me semblaient logiques vu son caractère, déconnecté d'un pragmatisme pour la raison d'État, je ne voyais maintenant que la prédestination de ce que je voulais faire actuellement : Annihiler cet être qui m'avait donné tant d'amour, et qui pourtant ne m'inspirait que de la répulsion aujourd'hui. Ses travaux, son corps, son air surpris devant notre présence.

    Tout devait disparaitre dans le feu ou l'acide.

    Une impulsion et mon frère débarqua sur notre cible, trop lent ou sans doute, comme moi, déboussolé, n'avait finis que sur le côté avec un poing dans l'estomac... Il allait vivre, car l'homme en face de nous ne paraissait pas vouloir nous tuer. Il découvrait, incrédule, des bouilles plus vieilles, mais toujours reconnaissable... Des années et ses enfants reparaissaient devant lui. Un signe du destin ? Je désirais qu'il voit ça comme la faucheuse, Jashin en personne, qui venait prendre son âme noire. La misère prenait bien des formes et si le confort relatif de la bicoque, maintenant en flamme, ne prédisait pas une tristesse de l'existence, je définissais son existence comme méprisable à souhait.

    - Alors, vous m'avez trouvé. Sa voix était calme, il pensait que l'on venait de notre propre souhait, comme si on l'avait cherché et qu'on avait remonté une piste discrètement.
    - Une coïncidence, qu'on va vite résoudre. Je crachais ces mots, cherchant à garder une contenance bien vaine devant les vraies glaires que je lui destinais. Il est clair maintenant que ça pouvait être que toi : Un lâche qui fuit son village et qui poursuit ses recherches dans un marais, autant d'échec ne pouvait être concentré que dans une seule personne. Des insultes, prologue à ce que je réservais de pire.

    Pour ma plus grande révulsion, il ricana, bien conscient que je devais lui en vouloir... Des années de réflexion sur notre réaction à son geste, à notre réaction si on le trouvait, s'il revenait vers nous. Je devais dire que moi aussi, j'avais pensé à ce jour, où je pourrais faire de lui un véritable fantôme dans ma vie, autre chose qu'une présence qui pouvait refaire jour à tout moment.

    - Tu ne comprends pas Jun'Ichiro, c'est important ce que je fais ici. L'utilisation de mon prénom complet, d'une façon impérieuse, comme s'il était encore autre chose qu'un donneur de sperme, m'avait donné un bref haut le cœur.
    - C'était. Le feu, qui crépitait derrière moi, s'occupait de dévorer les dernières poutres alors qu'une partie des murs étaient déjà en cendre... Quid de la cave ? Je n'en savais rien, mais je n'allais pas laisser ce rouquin vieillissant descendre l'escalier vers les horreurs de cette pièce.
    - Tout est dans ma tête, qu'importe les obstacles et les fois où je devrais recommencer... je vais y arriver, mes enfants. Il tourna la tête vers Shinjin. Je vais redonner vie à votre mère !

    L'entrainement d'un marionnettiste était plus technique que physique : Même si faire des fils de chakra était déjà un exercice de maîtrise, la vraie difficulté était d'atteindre un niveau d'expertise permettant de manipuler son arme à une vitesse telle que le cerveau n'était plus un obstacle à la poursuite des informations, mais un multiplicateur. Si le chakra était un réseau, la vitesse d'exécution était centrale : Mouvement, attaque, désengagement pour utiliser une arme. Il ne fallait plus penser, il fallait faire et à cet instant, devant ce discours fantasque, le majeur de ma main droite cliqueta pour que Tsurai lance de nouveau sa queue de scorpion sur l'ennemi. Un réflexe devant un danger, mais surtout un outil pour montrer la haine qui atteignait un nouveau stade... inimaginable.

    Le bois sculpté et le pic de métal vint frapper durement le sol car il esquiva, même si j'étais bon, l'aveuglement des émotions me rendait moins efficace. Je l'avais toujours su, en voyant Shinjin, mais je sentais maintenant cet état second.

    Cette envie de lâcher prise pour hurler, déchirer... Pleurer.

    - Ne parle pas d'elle. Une phrase simple, expulsée comme un souffle que peu de monde put vraiment entendre en fond du vacarme de la marionnette qui s'actionnait pour poursuivre sa proie.

    En fait, je croyais que je murmurais, mais je hurlais et mes oreilles, bouchées par cette haine explosive, n'arrivaient pas à contenir les bruits normaux. Je n'entendais que le sifflement patient, en attente du craquement de ses os, ou du son, plus vicieux, d'une lame qui se plantait dans un corps. Dans cet objectif, mon auriculaire gauche se plia pour expulser de la patte du Piquant un filet, solide et pervers, qui devait immobiliser ma cible. Celle-ci fut prise par surprise, mais rapidement la queue découpa un outil déjà endommagé : À l'aide d'un scalper chakratique, composé de son index et son majeur, il avait détruit au niveau moléculaire les fibres de l'objet. Il restait un ninja, avant d'être un médecin... "En est-il encore un ?" Ma mère était un médecin, aujourd'hui, il n'était qu'un monstre sous les atours d'un homme. Comprenant vite que je voulais le tuer, il décida de se ruer vers moi pour me retourner l'intérêt... Bien loin d'être vexé de cette attitude, je mis Tsurai entre lui et moi pour continuer l'assaut.

    Que faisait mon frère, après son coup ?


    CEYLAN



    Jonin de Jujou
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    Avec [b] Seki Jun’Ichiro [b] ─ Le grand marais─ Hiver 805


    Toujours à genoux je n’arrivais pas à en croire mes yeux et dans un reflexe presque enfantin je vins les frotter vigoureusement. La douleur de mon ventre s’était évanouie aussi vite qu’elle était apparue, l’attaque visait à me dégager pas à me blesser. Quoi de plus normal venant d’un père ? Mon père. Oui il n’y avait aucun doute. Ces mêmes mèches qui retombaient anarchiquement sur son visage, ces mêmes rides qui dessinaient comme des coutures sur son visage renfermé. Son regard d’un bleu cristallin qui semblait pouvoir vous fendre étant donné leur profondeur. C’était bien lui qui se trouvait devant nous, mais que faisait-il ici ? Avait-il suivi les mêmes traces que nous ? Était-ce le coup du hasard ?

    Complétement abasourdi, je l’entendis nous féliciter d’avoir retrouver sa trace. Nous l’avions retrouvé ? De mon point de vue, c’était plutôt lui qui avait rejoint notre mission sans crier gare. Je devais bien reconnaître qu’à l’instant « t » j’étais parfaitement perdu. Les mêmes questions se bousculaient sans cesse dans ma tête, ces mêmes questions que je m’étais répété des années et des années sans jamais ne pouvoir trouver la moindre réponse. Et aujourd’hui la clé de toute l’énigme se trouvait face à moi. J’avais besoin de réponse, j’avais besoin de savoir, j’avais besoin qu’il s’explique. Pourquoi nous avoir abandonné ? Avait-il bien fait tout ce dont il fut accusé ? Avait-il suivi notre évolution ? Ce cachait-il aux abords du village ? Avait-il été enlevé ?

    Les questions remontaient alors que mon estomac était parcouru par un ensemble incompréhensible de sentiments. De la joie, de la peur, de la colère… autant d’émotions contraires et qui pourtant cohabitaient en mon sein. Presque incapacité, j’avais assisté à la suite des évènements sans esquisser le moindre geste. Les accusations de mon frère et son regard chargé de haine. Qu’est-ce qu’il racontait ? Ça ne pouvait pas être notre père qui était à l’origine de tout ça, tout ceci n’avait aucun sens. Pire encore, la réaction de mon père qui parti dans un rire dément. Il n’avait pas cette attitude lorsqu’il était parti. Non, bien au contraire, il était accablé par le chagrin, torturé par la perte de sa femme et incapable d’assurer convenablement son poste de médecin.

    Puis vint son aveu.

    Ce qu’il faisait ici été important et notre destruction n’avait fait que retarder son dessein. Toujours immobile je sentis mes yeux commencer à piquer et ma résolution s’évanouir dans les méandres d’une peine sans nom. C’était impossible, il ne pouvait pas avoir fait une chose pareille. Mon père n’aurait jamais fait ça. Mon sang se glaça alors qu’il tournait son visage dans ma direction, promettant de ramener ma mère à la vie. Je ne pus tenir et baissant la tête, je vis sur la terre déjà imbibée d’eau recueillir ma larme unique, seule preuve tangible de mon accablement. Ma tête était ailleurs, loin, très loin dans des souvenirs enfouis quand mon corps réagit une première fois. C’était le son qui ‘avait poussé à réagir. Le bruit d’une pointe en métal qui transperçait un sol mouillé.

    Je relevai la tête et découvrais la scène qui s’écrivait devant moi. Mon frère ainé était aux prises avec notre père. Il l’avait attaqué et celui-ci avait choisi d’esquiver. Un infime espoir s’inscrit dans mon cœur, celui qui faisait de mon père le héros d’une tragédie dans laquelle il était une victime que tout accusait. Puis Jun’ entreprit un second assaut, usant du filet caché dans sa marionnette. Vif et précis, notre père n’eut aucun mal à s’en défaire. Les doigts encore en position pour former son scalpel de chakra je le vis hésiter, puis, attaquer à son tour. Les deux membres de ma famille m’ignoraient parfaitement. J’étais invisible à leurs yeux, relayé au seul rôle de témoin dans leur lutte obscure.

    "Grave erreur"

    Je n’étais pas un témoin. J’étais un ninja. Et cet homme, père ou non, allait porter la main sur mon frère. Je me retrouvais au contact de celui-ci dans son dos et le katana au clair. Trop absorbé par les Jun’ il n’avait même pas ressenti mon approche et m’offrait donc un flanc parfaitement découvert.

    "Tu es rouillé l’ancien."

    Une boutade bien vaine alors que j'étais transcendé par une détermination froide. La même que celle qui s’emparait de moi lorsque nous croisions le fer avec quelques monstres. Après tout, n’en était-il pas un lui-même ?

    Ma lame décrivit un arc de cercle partant du sol vers les cieux et je sentis sur son passage la résistance d’un corps étranger. Les éclaboussures de sang jaillirent en quantité et retombèrent telle une pluie d’hémoglobine sur mon sillage. Mon coup n’était peut-être pas meurtrier, mais il aurait au moins le mérite d’entrainer une douleur vive. J’avais conservé quelques souvenirs des capacités de mon père. Il favorisait la vitesse d’exécution couplé à des attaques meurtrière précise, chirurgicales. Une menace certaine, mais nous avions l’information de notre côté alors que lui, nous ayant abandonné bien trop tôt, ignorait tout des forces de ses enfants.

    Mon geste terminé j’avais pris place au côté de la marionnette de Jun, prêt à le défendre et faire rempart de mon corps. Conscient de sa situation, notre père ne perdit pas de temps avant d’appliquer une nouvelle stratégie. M’avait-il vu pleureur ? En tout cas, son visage qui affichait jusqu’alors une moue inhumaine se distordis en des traits que je ne connaissais que trop bien. Les yeux implorants et la voix calme, celle de mon père.

    " Je suis votre père, vous n’allez quand même pas…"

    Derrière moi j’entendis les doigts de mon frère qui s’agitaient. Nous avions une ouverture et il comptait bien en profiter. Suivant le mouvement, j’avais donc attaqué de concert avec le scorpion mécanique, plantant de tout son long la lame de mon katana dans le buste de l’imprudent. Mes mains tremblaient et j’étais conscient que d’une minute à l’autre, j’allais probablement m’affaler, accablé par mille maux. Je venais de tuer mon père. Aussi simplement. Du moins le pensais-je lorsque j’avais soufflé quelques mots à son intention.

    "Le père de tous les vices, rien de plus."

    Un sourire naquit sur son visage et ce qui aurait dû être le corps sanglant de mon père se transforma en une structure d’eau solide. L’instant d’après et comme un ballon d’eau percé, celui-ci s’explosa et l’eau vint former une énième flaque dans le décor de la forêt.

    "Merde."
    CEYLAN



    [/color]
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    Le carmin du sang de ce père immonde déclencha chez moi un rictus malheureusement trop humain pour la conception que j’avais de ma nature : J’acceptais la haine, conséquence de la douleur de la perte et qu’importe le dieu auquel j’avais voué mes actions passées ou futurs, il y avait des choses qu’on ne pouvait enlever. Comme une marque au fer rouge dans la conscience. Je me voulais logique, froid, discipliné, mais la vue de cet homme qui m’avait donné la vie et auquel je voulais la mort révélait une facette animale de moi…

    La lame de Shinjin, surprenante de vivacité, avait giclé dans la hanche du scientifique fou qui avait jappé comme un petit chien devant cette blessure qui allait bien l’handicaper. Si je m’étais attendu à une action de mon frère, son attaque me fit presque plaisir : Il était le plus sensible des deux, normalement, et je le voyais assez bien défendre ce géniteur misérable… Pourtant, il avait sauté pour me prêter main forte, quitte à attaquer son père. Un nouveau point commun découvert, autre chose que nos traits et nos cheveux roux : La colère contre lui.
    Maintenant devant moi, Shinjin faisait front devant cet homme maintenant affaiblis, tenant son flanc douloureusement rouge… Il était en mauvaise posture et je n’étais qu’à un mouvement d’index de finir cette page de notre vie, comme la sienne. Pour autant, il entreprit une tactique psychologique bien triste : Rappeler son ascendance, comme si cela allait changer quelque chose… Tout de suite, j’activais le Piquant pour lancer son aiguille dans ce corps depuis longtemps dégoutant.

    Mon frère avait compris, car il s’élança pour avoir, peut-être, sa part du gâteau. Un horrible rictus sur le visage, j’assistais à la fin de son existence, dissimulais derrière le dos de Shinjin… De ma position, je vis son visage se rapprocher de l’oreille offerte par la victime. Il lui parlait ? Soudainement curieux, je ne pus rien entendre, mais malheureusement, j'assistai à la déchéance de notre attaque.

    Un clone aqueux, une vulgaire feinte dans laquelle j’étais tombé comme un genin…

    Si le sang était réel, il avait suffi d’un instant d’inattention pour qu’il compose les mudras de sorte à s’enfuir derrière ce fétu d’eau ainsi offert à nos lames. Aspergeant Shinjin de tout son long, l’eau était comme un doigt d’honneur portait à notre encontre… On avait grandi, mais on était encore des enfants face à ce genre de facétie. La faute aux émotions, ces foutus stimulus qui avaient entrainé le dysfonctionnement partiel de mon intellect au profit d’une animalité intense et brutale. Je devais me calmer et de longues expirations furent nécessaires pour calmer ce corps vital et pourtant si limité.

    Il fallait faire l’état de la situation pour arriver à une finalité heureuse…
    Notre père était donc un scientifique émérite dont les recherches portaient aujourd’hui sur la résurrection biologique de notre mère… S’il me manquait des informations, l’état des travaux annonçaient une vraie maitrise autant dans l’herborisme que dans l’iroujutsu. Son scalpel de chakra avait réussi à découper les liens de mon arme et sa vitesse annonçait encore de fier réflexes. De plus, son clone aqueux montrait que, comme moi, il était d’affinité suiton… “Ou bien, il maitrise d’autres éléments.” Qu’importe, dans le cadre de cette foret dont les racines étaient gorgées d’eau, il était bien dangereux.

    Gardant cette option en tête, je me focalisais sur les moyens de le trouver. Il était chez lui, depuis des années, il connaissait le coin et nous étions donc largement désavantagés… Notre option était donc de profiter de ce court duel et de la surprise de Shinjin. Le sang. Notre piste était la trace rougeoyante qu’il avait laissée dans le vert sombre des marais, mais elle était temporaire : Il était médecin et pouvait refermer la plaie déclenchée par l’arme de mon frère, mais cela allait lui demander d’être immobilisé un instant.

    - Vite, on doit suivre le sang. Lançant ma marionnette devant moi, je la faisais avancer tout en courant derrière elle. Une pratique particulière puisque le kugutsu était plutôt fait pour l’immobilisme, mais la traque demandait d’être dynamique et à tout moment, je pouvais tomber sur lui.

    Ainsi, mes jambes et mes doigts étaient en constants mouvements alors que ma tête notifiée les indices carmin dans le décor. Complétement ? Non, puisque je devais justifier mon changement de perception par rapport à ce type : J’avais énoncé à Shinjin le besoin de le ramener à Jujou, mais mon attaque précédente n’était en aucun cas pour le bloquer. Je voulais le tuer, et je le voulais encore, il fallait juste le présenter convenablement.

    - C’est un déserteur, quoi qu’il arrive, il va mourir… Notre armée ne supporte pas ce type d’action, alors qu’il meurt maintenant ou dans quelques jours. C’était fragile, mais je ne me voyais pas l’emprisonner pour voyager jusqu’au village avec lui. C’était hors de mes forces. De plus, il est dangereux, comment bloquer quelqu’un qui peut faire des scalpels avec des doigts… C’était un peu plus cohérent, mais j’étais persuadé dans ma grande vanité qu’avec un peu plus d’envie, je pouvais trouver un moyen, quitte à lui retirer comme une certaine divinité quelques membres.

    Ceux-ci, par contre, n’allaient pas devenir des êtres conscients.

    Cette idée me fit revenir un peu en arrière, examinant avec plus de froideur la perspective qui avait animé les jours et les nuits du scientifique des marais :

    - Il voulait… Ranimer maman ? Dans ma bouche, c’était le mot affectif qui sonnait le plus creux. Pour un homme comme moi, c’était troublant, mais toujours touchant. Si l’idée, avec la tension qui redescendait, était alléchante, je me refusais à croire le moindre mot de ce barjot lâche. Il est fou. C’était la conclusion que je révélais, ne voulant pas une seule seconde espérer une autre finalité que l’échec et le fantasme grossier dans l’esprit de mon géniteur.

    L’idée restait quand même tenace en moi… Elle me manquait et je savais pertinemment qu’avec elle, j'aurais suivi une autre voie. La douleur avait illuminé mon existence pour m’amener vers Jashin, alors sans cette évocation j’aurais vécu sans jamais connaitre la vraie réalité… La fuite de cet homme m’avait fait parcourir bien plus le sentier, assurant chez moi ce dégout de l’homme dans son misérable existence peuplée de sentiment, de peur et de colère. C’était cela qui me donnait envie de vomir, encore et toujours, en me rappelant que j’étais tout autant humain que lui. Aurais-je pu déserter, moi aussi, à sa place ? l’idée me choqua et un bref instant, je ralentis, sonné par ce type de questionnement qui n’avait pas sa place dans la mission, dans la situation. Secouant la tête, je reprenais mon rythme pour voir, derrière un arbre, la trace s’engager.

    Qu’importe le destin, j’allais en finir avec le sien.
    CEYLAN



    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
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    Avec Seki Shinjin
    LE GRAND MARAIS─ Hiver 805



    Tsurai proposa tout son poids sur le buste de cet enfoiré : C'était la finalité rêvée pour enfin lui trancher la gorger et en finir avec cette histoire de paternité malheureuse. Shinjin, à côté de moi, saignait abondamment du bras et c'était la conséquence de son rôle de premier plan dans le combat, là où je protégeais son arrière tout en le couvrant avec ma marionnette. Contre un seul homme, c'était même trop, mais je ne voulais absolument pas le laisser s'échapper, et je n'étais bon que pour ça : Manipuler une arme chargée d'outils et de facétie.
    Si la bombe enflammée était restée gentiment dans son compartiment pour ne pas déclencher un incendie de masse, la sphère lumineuse et les câbles pour restreindre une cible avaient été généreusement envoyé pour lui coincer les bras et que mon frère puisse le plaquer au sol. Celui-ci s'était donné à cœur joie et je le suspectais d'avoir trouvé autant de plaisir que moi dans la violence envers cet enfoiré...

    Il restait alors quoi faire de lui ?

    Levant son sabre, mon petit frère hésitait à frapper pour terminer et la mission et la vie de cet homme qui ne la méritait guère, mais quelque chose retenait son bras. Posant ma main sur son épaule, tout en mobilisant l'autre pour maintenir la proie sur la terre humide, j'essayais de lui proposer une autre option... Me laisser faire, pour qu'il puisse dormir la nuit. Cela ne me dérangeait guère et même, je recherchais avidement ce moment où j'allais profiter de sa vie, et surtout de sa mort. Malheureusement, il se tourna vers moi pour me faire des yeux de chiens battus et surtout m'apporter des arguments pour le laisser en vie :
    Le jugement était plus important que la récompense de sa mort : Il avait commis des crimes envers nous, mais aussi envers le village. Nous étions meilleurs que ça et notre rôle de soldat était maintenant de ramener le déserteur chez nous pour l'interroger sur ses activités, ses années passées dehors et comprendre ses recherches. Du mal pour un bien ? Il avait durablement acquis mes citations avant la découverte de l'identité du salaud, et je me mordais la langue d'avoir ainsi parlé trop vite, car j'avais totalement annulé mes arguments dès lors que ma colère avait pris le pas sur mon intelligence rare. Il avait raison, mais j'avais cédé à ce côté humain que je répugnais pour laisser mes bas instincts se faire, librement.

    Soupirant, accédant à sa demande muette, j'amenais la queue du scorpion dans une position active pour piquer sans trop de douleur la jambe du prisonnier, histoire de lui inoculer un poison paralysant et nous permettre un pas de répit. Dans une profonde respiration, le rouquin à nos pieds se calma et parut s'endormir. "J'espère qu'il ne sait pas annuler les effets".
    Enroulant ensuite le corps dans l'excroissance offensive, je l'amenais sur le dos de ma création pour que les premiers kilométres dans le marais soient plus facile : Ensuite, j'allais disposer le prisonnier sur le dos de Shinjin pour gagner du temps.

    En route vers Jujou, où son jugement allait commencer.

    CEYLAN



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