Cela devait faire une bonne heure qu'Amaterasu avait pris congé de son trône céleste, laissant alors la place à Tsukiyomi d'établir son règne éphémère tandis que nous avions délaissés l'apaisante cime du village pour la sauvage sylve qui entourait Toge.
Menant notre marche, le jeune Kyoshi, haletant, avait perdu de son initiale fougue et puisait dans ses réserves les plus profondes d'énergie pour tenir le rythme soutenu de notre marche. Je lui avais proposé de le porter, sur mes épaules ou mon dos, mais il avait malheureusement refusé chacune de mes mains tendues, un regard jeté en direction de la prêtresse suivi d'une touche carmin sur ses oreilles à chaque fois.
Alors, pour le tenir occupé et lui éviter l'emprise séduisante du sommeil et de son terrible frère, l'ennui, je l'interrogeais de temps en temps, soit sur sa précoce carrière dans l'illégalité, soit sur sa famille, qui était décédée depuis quelques années, soit sur cet homme qu'il craignait tant. Ce dernier point semblait particulièrement difficile pour lui, son corps se crispant et ses lèvres se scellant à chaque mention de cet individu mystère. Pourtant, malgré notre présence, il devait faire face à ses démons.
Écoutes, tu nous as déjà conduits jusqu'ici. Peu importe ce que tu redoutes, tu t'es déjà condamné.
Se rendant compte de ses mots durs, le médecin tente alors de se rattraper.
Kyoshi, nous allons l'arrêter, sois en sûr. Mais tu dois nous parler de lui.
J'espérais que mes mots l'atteignent malgré ma maladresse. Il devait le comprendre mieux que quiconque, plusieurs vies étaient maintenant en jeu. La sienne, oui, mais aussi celles de ceux dans sa situation. Qu'est-ce qui pouvait tant lier sa langue, lui qui nous avait déjà conduits jusqu'ici ?
M'attendant à une forme de réponses, je fus assez surpris lorsque le visage du bonhomme se tordit sous les traits évidents de la colère tandis que des larmes reflétaient gentiment l'éclat de la Lune dans le coin de ses yeux.
Telle une tempête, l'aigrefin n'explicita pas plus ses pensées et se contenta de reprendre la route, ignorant par cette occasion les soldats Togejin.
Je poussai à nouveau un soupir, alors que la silhouette du garçon s'enfonçait un peu plus dans la forêt. Alors que je lui emboitai le pas, je me tournai vers Meiyo le regard fatigué.
Quitter les murs du village était une source d'angoisse pour beaucoup d'individus, mais en tant que soldat il était parfois nécéssaire de le faire que ce soit pour des missions officielles ou pour des quêtes un peu moins formelles, comme celle que Takeda Kenzan et Suzuri Meiyo s'efforçaient de mener à bien. Dans l'épaisse noirceur cachant un quelconque rayon sélène, les deux shinobis s'enfonçaient tandis que Meiyo s'efforçait de sonder la zone devant elle afin de tenter de déceler un quelconque obstacle doté de chakra en face d'eux. Mais à son regard, son silence pesant qui se faisait pourtant coupé par les interrogations de Kenzan, tout semblait pour l'instant bien aller mais une certaine méfiance dégageait de cet endroit.
Les sourcils froncés, elle semble tourner son regard vers les deux têtus qui venaient de provoquer la fuite de quelques oiseaux, l'un en sermonnant, l'autre en hurlant en riposte. Dans un simple soupir, elle vint rassurer son ami en caressant délicatement son épaule d'une main douce comme pour tenter de le rassurer malgré ses mots un peu dur.
─ Si tu peux simplement veiller à ce que rien ne rôde autour... je crains le pire dans des lieux pareils. Je vais m'occuper du petit.
Elle lui offre un sourire, assez ironique dans un lieu puant la mort et le désespoir. Soudainement, en voyant l'enfant les distancer, la renarde fit quelques pas rapide laissant presque trainer derrière elle un voile onirique. S'approchant du garçon, elle semble prendre un ton doux et calme, assez apaisant pour quiconque d'un peu trop tendu, et bien qu'il refusa qu'elle pose sa main sur son bras en signe de compassion, il ne repoussait pas pour autant la présence de la rousse qui lui souriait malgré tout. De cette façon, l'enfant se calmait mais prenait un air presque terrifié alors qu'elle commençait à parler.
─ On ne peut comprendre sans que tu ne nous expliques Kyoshi.
─ Ka-..Kan.., souffla-t-il difficilement dans un murmure adressé à la renarde, sans pouvoir terminer sa phrase.
─ Exact, fronçant les sourcils Meiyo vint soudainement se stopper dans sa marche pour empoigner le bras du garçon, à un endroit bien précis qui fit sursauter ce dernier. Mais en un échange de regard, ses larmes se rétractèrent alors que la renarde hochait le visage. Je comprend.
Cette légère pause causée par cette soudaine empoignade permettait à Kenzan de les rattraper alors qu'elle relâchait soudainement la pression sur le bras de l'enfant qui se refermait soudainement, continuant de les mener en profondeur dans cette forêt remplie de créature hostiles. Ce dernier marchant de nouveaux quelques mètres devant eux, Meiyo vint se rapprocher de son ami pour lui marmonner quelques mots à l'oreille sur ce qu'il venait de se passer.
─ Ce n'est pas vers un civil qu'il nous mène, j'ai comme l'impression qu'une entrave l'empêche de parler.
Une main sur l'épaule de Kenzan, Meiyo recule légèrement son visage du sien alors qu'elle affiche un air inquiet. Cela avait tout l'air d'une drôle d'histoire et cachait vraisemblablement plus qu'un simple voleur des rues. Son regard pivota vers l'enfant alors qu'une faible source de lumière semblait émerger du fond des bois sombres, ce qui fit stopper net le garçon qui ne tarda pas à se tourner vers eux, comme si quelque chose se passait.
Délicate main venant se poser sur mon épaule, Meiyo répondit immédiatement à mon appel à l'aide. Bien qu'une grande partie de ma vie se résumait à arpenter les couloirs de l'hôpital du Chêne, là où des gens de tout horizon, de tout âge se côtoyaient, il semblait que j'étais loin d'être prêt à faire face à ces petits monstres qu'étaient les enfants. A contrario, Meiyo, elle, était habituée à ce genre de petits éléments turbulents, un des bénéfices de la vie monastique où tout un chacun se doit d'être impliqué dans les œuvres caritatives du temple.
Ainsi, je me pliai à sa proposition en m'éloignant un petit peu du groupe. Les yeux perdus dans la sylve, j'observais les mouvements irréguliers du feuillage bercé par la lumière nocturne, aux aguets d'une quelconque anomalie. Il fallait l'avouer, même aux abords du village de Nakagawa, la Forêt des Orties restait un endroit où sinistre et lugubre poésie dansaient jusqu'au point de l'indissociabilité.
Puis, presque perdu dans la cacophonie harmonique de la Nature, un étrange bruit vint briser le fil de mes pensées, perturbation insoupçonnée du champ conceptuel. Similaire au bruit que ferait un fauve apprenant à chasser à l'orée de l'indépendance, cet invité mystère sembla nous contourner un instant avant de s'enfoncer à nouveau dans la forêt.
À nouveau prit à part par la rousse, je hochai la tête dans sa direction, simple geste lui faisant part de mes conclusions identiques. Toutefois, la possible présence d'un sceau sur le pauvre garçon était déjà un signe plus qu'ostentatoire. Peu importe qui nous attendait au bout de ce chemin emprunté par l'aide du destin, il fallait rester sur nos gardes.
Portant mon index à mes lèvres, je faisais signe à ma consoeur de garder le silence afin de ne pas effrayer l'aigrefin ayant déjà du mal à tenir sur ses jambes. Doucement, je lui chuchotais
Son avertissement lancé, le jeune voleur se jeta dans un buisson sur sa droite.
Interrompu par Kyoshi, je regardai dans sa direction, espérant moi aussi découvrir l'horreur qui l'avait tant secoué. Malheureusement, mes vœux furent vite exaucés. Au loin, une faible source de lumière semblait grossir à vue d'œil, laissant dans son sillage l'odeur si caractéristique de l'élément de la volonté. Nous étions attaqués, et l'ennemi était assez habile au maniement du chakra pour lancer des boules de feu.
La chaleur du soleil miniature se faisant de plus en plus présente, je réagis au quart de tour, saisissant Meiyo au niveau des hanches de mon bras gauche avant de la hisser par-dessus mon épaule. Mes jambes laissant libre cours à mon instinct de survie, je bondis d'un puissant saut sur une solide branche alentour, profitant de mon atterrissage pour libérer ma coéquipière de mon étreinte.
Un regard lancé dans sa direction, je hochai à nouveau la tête, un simple signal pour se mettre en action.
L'épaisse forêt servait déjà de camouflage autant pour elle que pour ses assaillants, mais l'utilisation du feu, en plus de rapidement prendre forme dans les feuillages comme un début d'incendie - si l'humidité ne le stoppe pas avant - dévoilait facilement sa trajectoire et la présence de ceux contre qui ils devaient lutter.
Son regard vacille, Meiyo cherche Kyoshi avant tout pour le mettre en sécurité, et une fois sa position trouvée; sa mémoire lui servira pour juger plus tard de la marche à suivre. Il fallait avant tout pouvoir quadriller le secteur et rétablir le semblant de sécurité qui les entourait avant.
Sa main droite s'était mise à former quelques signes inachevés tandis que son esprit semblait rapidement la rappeler à l'ordre, inutile , le vent ne pouvait rien faire contre le feu, aussi puissant soit ses dons célestes. Fronçant les sourcils, elle prit une décision plutôt différente alors que, sous le regard de son ami elle vint croquer un morceau de son pouce pour libérer un fin filet carmin de ce dernier, terminant ainsi une suite de mûdras d'une seule main.
Posant cette main où le sang coulait contre le sol, un sceau éphémère fit son apparition tandis qu'une légère fumée laisse apparaître une petite salamandre qui grimpe le long de ses doigts.
Disparaissant aussi vite qu'il était apparu, la salamandre vint soudainement se faufiler dans les sous bois pour rejoindre la position de l'ennemi, sa vitesse et petite taille permettant à ce dernier de ne pas se faire remarquer et pouvoir communiquer les informations à son invocatrice soucieuse de d'abord connaître son ennemi avant de l'affronter. Profitant de cet instant pour rejoindre Kyoshi, le tirant dans un coin un peu plus reculé - et le gardant auprès d'elle.
Résumé:
Santé : Ok
Attraits utilisés : Ambidextre (Mûdras 1) ; Dompteur (Kuchiyose)
Résumé : Meiyo n'attaque pas la menace, préfère protéger Kyoshi et envoie son invocation en reconnaissance.
Il ne manquait plus que ça, une embuscade à l'heure où les premiers rayons de Tsukuyomi peinaient grandement à percer la canopée. Nous étions désavantagés par une cécité naturelle dans les ténèbres tandis que nos assaillants, eux, semblaient presque être nyctalopes.
Suivant l'exemple de ma partenaire, je rejoignais expressément la position du jeune aigrefin afin d'une part assurer sa sécurité et de l'autre lui soutirer un maximum d'informations sur ces belligérants qu'il avait l'air de reconnaître, à en juger par son rythme cardiaque effréné.
Kyoshi. Quoiqu'il se passera, nous serons là pour te protéger. Mais si tu sais quoique ce soit sur l'origine de ce jutsu, je t'en prie, parle-moi.
Dit un jeune garçon balafré, d'un ton presque machinal.
Alors ?
Répéta-t-elle avec une certaine espièglerie.
Tu les as complétement loupés Hiro. Réessaye. 46 degrés Nord-Ouest, allez.
Paniqué, le jeune voleur avait du mal à trouver ses mots.
Mon attention portée sur les paroles de Kyoshi, j'eus presque du mal à entendre le lent crépitement d'une végétation happée par des flammes lointaines. Nous étions de nouveau assaillis. En réponse, je composais presque instinctivement une suite de mudras, mes yeux rivés sur la boule de feu perçant les ténèbres, comète fatale de plus en plus visibles. Apposant mes deux mains sur le sol poussiéreux, j'érigeais un petit mur de terre d'environ un mètre vingt avant de forcer les têtes de mes deux compagnons vers le sol au même moment où le projectile heurta notre seule ligne de défense.
La menace écartée, je me tournais vers Kyoshi.
Puis vers Meiyo.
- Résumé:
Santé : Parfaite
Attraits : Affinitaire (C)
Résumé : Kenzan protège le groupe en érigeant un petit mur de terre qui résiste à une nouvelle offensive enflammée. Ayant remarqué, l'invocation de Meiyo, il attend de nouvelles informations pour attaquer.
Meiyo était aux aguets, son minois scrutait aux alentours attentivement, certainement dans l'attente d'un signal de son familier qu'elle seule pourrait comprendre. Si l'une de ses mains était autrefois déposée contre le dos du jeune chapardeur, elle était désormais déportée avec une certaine douceur sur le dos de Kenzan qui se tenait non loin d'elle, en face de Kyoshi. C'était une façon d'indiquer qu'elle gardait un oeil partout, bien que sa concentration fut brisée par un bruit perçant significatif, semblable à celui d'un sifflement aigu et gênant pour ceux qui n'en étaient pas la cible.
Ainsi les mots de Kenzan sonnaient juste, puisque dans le feuillage s'était faufilé l'étrange reptile bleuté, rejoignant sa maîtresse après que les flammes furent de nouveau visible et lancée vers eux, bien que stoppée in extremis par le medecin.
D'un geste de la tête, elle confie à Yokai de se rapprocher de Kyoshi afin de veiller sur sa position. Ses talents de communication permettrait à Meiyo de savoir immédiatement si quelque chose arrivait, et puis, la salamandre maîtrisait le chakra malgré sa petite taille.
Puis alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre la densité des feuilles, elle approche son visage de celui de Kenzan pour lui confier quelques mots quant à ce qu'elle comptait faire. Maîtresse des vents de par sa maîtrise du Fûton, suicidaire il serait pour elle de tenter de neutraliser le jeune balafré.
Après ces mots, elle effleure doucement le bras de son ami comme signe d'encouragement alors qu'elle tente de percevoir dans la pénombre la silhouette des deux individus, ses dons sensoriels lui permettraient de facilement les localiser dans le futur, bien qu'elle n'avait qu'une cible viable. Outrepassant la barrière de terre faite par Kenzan, Meiyo tente de se faufiler entre les arbres sombres tandis que le denommé Hiro ne semblait pas se ménager et continuait à nouveau d'assaillir les lieux de ces étranges étoiles flamboyantes, s'il visait vers le duo, il était en vérité peu précis puisque les sphères détruisaient plus de nature que de cible.
Kenzan, désormais seul sur l'ancienne position semblait être la cible de ces projectiles s'il ne bougeait pas. Les mouvements vifs de la renarde eux semblaient bien trop peu discret aux yeux d'un aveugle maniant le chakra, elle ne tarda pas à sentir la chaleur soudainement apparaître, la forçant à se laisser rouler contre le sol pour s'éviter des dégâts bien plus grave que des égratignures.
Compétences utilisées : Flou Cinétique (Vitesse)
Résumé : Après avoir récupéré les informations de Yokan, Meiyo prend les devants en rejoignant les bois pour s'attaquer au jeune aveugle. Néanmoins, les boules de feu de Hiro se font de plus en plus intenses autant sur les positions de Kenzan que de Meiyo, les forçant à se défendre avant de pouvoir attaquer.
C y a l a n a
Attentif, j'écoutais le rapport de mon homologue tout en évaluant notre situation. Deux utilisateurs de chakra non répertoriés, jeunes, mais, vraisemblablement, bourrés de talent. En somme, une situation gérable assez facilement si on s'y prenait adéquatement.
Mimant sa camarade, le médecin s'apprêtait à quitter la sécurité du rempart lorsque deux mains filiformes vinrent immobiliser l'un de ses jambes.
Toujours autant taciturne.
Sourire aux lèvres, elle continua.
Même direction. Une seconde à 39 degrés nord Est. Ils se sont séparés, je vais m'occuper du plus téméraire des deux, tout simplement.
Paniqué, le jeune voleur avait du mal à trouver ses mots.
Ressaisis-toi. Tu l'as dit toi-même, tu ne peux plus faire machine arrière-...
Interrompu par une nouvelle boule de feu finissant sa course contre le rempart, il soupira avant de reprendre.
Alors continue tout simplement d'avancer. Si tu les crains alors affronte les, fuis ou fais nous confiance, mais ne reste pas là à pleurnicher.
Il détache rapidement son bandeau militaire avant de le placer dans les mains du jeune voleur.
Une garantie. Tant que tu auras ce bandeau, tu peux être sûr que l'on reviendra le récupérer.
Promesse scellée, je me mettais enfin en route en direction de la source des boules de feu, facilement traçable grâce à la piste de cendre laissée derrière chaque offensive. Afin d'éviter de me retrouver nez à nez avec une engeance de Kagutsuchi, j'optai pour une approche moins frontale en comptant sur mes réflexes me permettant de combler petit à petit la distance me séparant du dénommé Hiro depuis la sécurité des cimes sylvestres.
Surgissant d'un buisson, elle tente, avec une vitesse similaire à la rousse, une offensive visant son flanc gauche. Le poing renforcé au chakra, la jeune aveugle espérait délivrer un puissant direct en plein dans les côtes de son ennemie.
- Résumé:
Santé : Parfaite
Attraits : Shinobi + Esprit Vide + Danseur
Résumé : Kenzan se rapproche de Hiro en se déplaçant depuis les hauteurs de la forêt. Parallèlement, Komori parvient à suffisamment se rapprocher de Meiyo pour tenter de lui asséner un coup de poing en plein dans les côtes.
Arpentant la cime des hauteurs vertes, je faisais de mon mieux pour diminuer la distance qui me séparait de ma cible le plus vite possible. Camouflé par la pénombre et le bruit des flammes, il semblait que j'avais réussi à me soustraire à la vigilance du pyromane.
Perché dans les ténèbres, je posai pour la première fois mes yeux sur mon adversaire. Une chevelure ébène, une vilaine cicatrice le privant d'un oeil et une expression dure. Il s'agissait encore d'un adolescent mais l'utilisateur de chakra exhalait une aura particulière, une sorte de profonde tristesse transformée en armure de protection. Il avait vécu bien plus de choses traumatisantes qu'un jeune de son âge ne devrait. Triste vie...
Toutefois, il fallait quand même le neutraliser. D'une légère impulsion, je m'élançais en direction du jeune homme en concentrant une faible quantité de chakra dans mon poing droit, assez pour assommer une personne de son gabarit. Il se retourna, nos regards se croisèrent. Ce gamin ne méritait-il pas lui aussi un peu de compassion ? Une existence loin de la souffrance ? Moment d'hésitation. C'est tout ce qu'il lui fallait.
Tirant de son kimono un simple parchemin, Hiro jeta le bout de papier au sol avant de s'éloigner rapidement. Incapable de lutter contre mon inertie, je fonçai droit sur le parchemin qui commençait à s'embraser.
Déboussolée, la rousse s'empressa de retrouver ses esprits, méfiante d'une nouvelle attaque de la part de la renégate sensorielle. Toutefois, celui-ci ne vint jamais et, à la place, une voix masculine perça le silence pesant de la nuit. Le fautif était un jeune homme de l'âge de la prêtresse qui partageait la couleur de sa crinière et de ses iris. Certains pourraient y voir une ressemblance presque familiale, mais le destin savait jouer de ses fils pour tisser les situations les plus imprévisibles. Rien d'autre ne les liait...
Une étrange ombrelle en main, le roux quitta son nid avant de dresser son arme sur le côté au même moment où la jeune aveugle surgissait d'un sombre buisson. Sentant la présence du nouveau venu, celle-ci s'arrêta immédiatement, le mouvement brusque soulevant un nuage de poussière dans son sillage qui fut très vite dispersé par l'arrivée du balafré. Mais qui étaient donc ces enfants ?
Kazutora ! Qu'est-ce que tu fous ?! Tu sais très bien qu'on peut gérer ça seuls.
Silencieux, le balafré lui observait l'échange mais il était facile de deviner qu'il partageait l'avis de sa coéquipière. La moniale, quant à elle, était habitée par un fort sentiment de confusion.
Fit-il d'un sourire traître.
Dit-il le visage vierge de toutes émotions.
Son attention à nouveau sur la shinobi amochée, il reprit
Considérez-vous chanceuse shinobi, nous n'avons pas le droit d'attirer l'attention de l'Épine ce soir, vous pouvez partir en paix. Oh, et concernant le rat que vous avez recueilli, ne vous a-t-on jamais dit de ne pas adopter de nuisibles ?
Tournant le dos à Meiyo, il fut vite imité par ses deux subalternes. Écarlates comme sa crinière, des gouttes poisseuses dégoulinaient lentement du bout de son ombrelle.
Puis le groupe disparut derrière les feuillages nocturnes.
- HRP:
- Double post de conclusion.
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