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Kamisuki Kazuhiko
Chuunin de Sakyuu / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Jeu 21 Sep - 17:24
Un chemin de pétales
Lors du Hanami, j’avais parlé un peu avec les autres adorateurs de Sakura, les partisans de l’édenisme. Un nom m’avait été dit quelques fois, une mention d’un prêtre de Toge qui pourrait être intéressant à rencontrer puisqu’il serait, comme moi, l’un des cent pétales et depuis bien plus longtemps que je ne le suis. Peut-être pouvait-il m’aider à comprendre ce que Kigiku-sama voulait dire lorsque je l’avais rencontrée ?
Profitant donc de ma visite à Toge, je décide de trouver le temple de la lune avec pour objectif de rencontrer ce fameux moine. J’ai laissé ma soeur sur une rue marchande avec son escorte pour qu’elle puisse faire les emplettes qui lui plaise - et donc partir à la recherche du moine sans qu’elle ne le sache - je lui ai dit que je devais rencontrer un collègue qui se trouve à ici et que je ne peux donc pas l’apporter avec moi. Elle n’a pas aimé, mais je préfère ça plutôt qu’elle apprenne que je ne suis pas totalement dévoué au Kamisuuhai tel que l’empereur le reconnaît.
Après tout, j’ai toujours gardé mes croyances secrètes, du moins de ma famille. Je n’affiche pas ouvertement mon affiliation au culte de l’édenisme - à l’exception de la bague dorée qui pend à mon cou - de peur de créer un scandale.
Il m’aura fallu beaucoup d’indications et d’aide des passants pour trouver mon chemin, mais je finis par y arriver.
Interceptant une des apprenties, je lui demande si elle peut m’aider à trouver Sasaki Koji. Ce n’est pas bien long qu’elle me guide jusqu’à un homme qui, je suppose, est celui que je cherche.
Dis-je m’inclinant poliment. Lorsque je me redresse, j’enchaîne immédiatement :
Et la meilleure façon de commencer serait probablement par me présenter.
Après quelques seconde, je reprends :
Par intérêts communs je désigne l’édenisme, mais je ne sais pas s’il peut le deviner. Malheureusement, je ne le précise pas non plus. Je ne veux pas d’oreilles indiscrètes.
Mon ton baisse d’un cran vers la fin de ma question, je doute bien que j’ai l’air un peu suspicieux, mais s’il a la générosité d’attendre, je pourrai tout lui expliquer.
Profitant donc de ma visite à Toge, je décide de trouver le temple de la lune avec pour objectif de rencontrer ce fameux moine. J’ai laissé ma soeur sur une rue marchande avec son escorte pour qu’elle puisse faire les emplettes qui lui plaise - et donc partir à la recherche du moine sans qu’elle ne le sache - je lui ai dit que je devais rencontrer un collègue qui se trouve à ici et que je ne peux donc pas l’apporter avec moi. Elle n’a pas aimé, mais je préfère ça plutôt qu’elle apprenne que je ne suis pas totalement dévoué au Kamisuuhai tel que l’empereur le reconnaît.
Après tout, j’ai toujours gardé mes croyances secrètes, du moins de ma famille. Je n’affiche pas ouvertement mon affiliation au culte de l’édenisme - à l’exception de la bague dorée qui pend à mon cou - de peur de créer un scandale.
Il m’aura fallu beaucoup d’indications et d’aide des passants pour trouver mon chemin, mais je finis par y arriver.
Interceptant une des apprenties, je lui demande si elle peut m’aider à trouver Sasaki Koji. Ce n’est pas bien long qu’elle me guide jusqu’à un homme qui, je suppose, est celui que je cherche.
“Bonjour Sasaki-senpai.”
Dis-je m’inclinant poliment. Lorsque je me redresse, j’enchaîne immédiatement :
“Désolé, je me suis permis de m’adresser à vous avec ce terme, même si nous nous connaissons pas encore.”
Et la meilleure façon de commencer serait probablement par me présenter.
“Je suis Kamisuki Kazuhiko, un chuunin de Sakyuu, enchanté de faire votre connaissance.”
Après quelques seconde, je reprends :
“Je me demandais si je pouvais profiter un peu de votre temps, j’ai entendu que nous partageons quelques intérêts communs et …”
Par intérêts communs je désigne l’édenisme, mais je ne sais pas s’il peut le deviner. Malheureusement, je ne le précise pas non plus. Je ne veux pas d’oreilles indiscrètes.
“Si cela vous convient, y aurait-il un endroit où nous pouvons discuter en privé ? ”
Mon ton baisse d’un cran vers la fin de ma question, je doute bien que j’ai l’air un peu suspicieux, mais s’il a la générosité d’attendre, je pourrai tout lui expliquer.
Sasaki Koji
Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Ven 22 Sep - 14:01
Quelque peu esclave de ses songes éveillés, Koji enchaînait ses tâches tel un automate. Chaque pas, chaque geste répondait à une nécessité, rien ne semblait superflu. Étrangement, cette danse paraissait à la fois rigide et légère. Hormis un œil averti, personne ne pouvait se douter de l’ampleur des doutes qui hantaient le cœur de ce dévot aux cheveux sombres. En effet, il s’interrogeait avec ardeur au sujet de son « héritage familial ». Au-delà des biens transmis, il hésitait à embrasser son soi-disant destin. Il ne s’agissait pas tellement d’un manque de croyance, mais plutôt d’une question de moyen. Comment pouvait-il devenir celui que certains attendaient depuis si longtemps, alors même qu’il peinait à exécuter tous ses devoirs de Chuunin. Faible de corps et de cœur, le trentenaire était conscient de ses limites actuelles. C’était d’ailleurs peut-être pour cela qu’il appréciait tant la vie au Temple, au moins dans ce territoire sacré, il n’était pas seul.
Alors qu’il trouvait enfin du réconfort dans cette journée maussade, une voix chassa ses nombreuses pensées. Le Souhei se tourna vers l’inconnu et présenta un tendre sourire. Au fil des ans, il avait appris l’importance des apparences. Selon ses propres dires, « la cordialité était la pierre fondatrice de toute entente ».
Quelle ne fut pas sa surprise quand l’étranger se présenta comme un membre à part entière de la prestigieuse famille Kamizuki. Que faisait-il ici, si loin de son domaine ? Et surtout, pourquoi viendrait-il à la rencontre d’un humble moine de Toge No Sato ? Un véritable déluge d’émotions contradictoires prit d’assaut le cœur de Koji. Ce torrent nébuleux peinait à comprendre les intentions de cet éphèbe aux longs cheveux blancs. Heureusement, un indice vint apaiser toutes les craintes de Sasaki. Un pendentif à la forme insolite se balançait autour du cou de ce Kazuhiko. Alors cette visite n’était que le fruit de la volonté de Konomuhana, pensa-t-il avec soulagement.
Bonjour à vous. J’espère que votre voyage fut agréable. Les contrées du Nord me paraissent bien éloignées de ces pins centenaires.
Confiant dans son jugement, l’ancien père de famille dirigea son hôte vers une cour intérieure totalement déserte. Ici, à l’abri des oreilles et des regards, les deux hommes pouvaient se dévoiler sans aucun risque.
Dites-moi tout. Que puis-je faire pour vous ? Est-ce à propos de mon élevage de lapin ? Je ne le savais pas si célèbre !
Koji souhaitait tester son interlocuteur. Bien sûr, il n’était pas question de le piéger. C’était seulement un moyen détourné de connaître son tempérament, la couleur de son âme en quelque sorte.
Kamisuki Kazuhiko
Chuunin de Sakyuu / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Jeu 12 Oct - 16:08
Un chemin de pétales
Son premier commentaire me fait comprendre qu'il est curieux de savoir pourquoi un Chunin de Sakyuu aurait fait le chemin jusqu'ici. Question plutôt logique si on me demande.
Il me parle ensuite de son élevage de lapin. Son … je pense qu'il n'a pas compris. En même temps,j'ai laissé beaucoup de place à l'interprétation, c'est un peu mon erreur …
Je me ressaisis immédiatement. Je ne m'attendais pas à ça en le rencontrant, je dois bien l'avouer, mais ce n'est pas important. À la place, je me contente de sourire et secoue doucement la tête avant d'ajouter :
Se disant,je ne peux m'empêcher d'avoir une petite pensé pour les armadillos qui ont accepté une entente avec moi, mais je les chasse de mon esprit pour me concentrer sur la suite.
Disant cela, je sors du col de mon habit la bague qui désormais pend sur une cordelette noire. Une bague dorée, le symbole des membres des cent pétales de l'édenisme. Je n'ai pas encore le courage d'aller directement à l'encontre de mon sang en disant ouvertement ce que ça signifie, mais il devrait comprendre si ce que j'ai entendu de lui est vrai. Sinon, au moins je saurai que ce n'est pas le cas.
Je n'attends cependant pas très longtemps avant de la ranger précieusement. À la place, je me relève le regard pour croiser celui de mon interlocuteur avant d'ajouter :
"Je suis de passage pour régler des histoires familiales et … et je me suis dit que je pouvais tenter de vous rencontrer de ce même fait."
Il me parle ensuite de son élevage de lapin. Son … je pense qu'il n'a pas compris. En même temps,j'ai laissé beaucoup de place à l'interprétation, c'est un peu mon erreur …
"Un … un élevage de lapin ?"
Je me ressaisis immédiatement. Je ne m'attendais pas à ça en le rencontrant, je dois bien l'avouer, mais ce n'est pas important. À la place, je me contente de sourire et secoue doucement la tête avant d'ajouter :
" Je ne savais pour l'élevage, je suis désolé. Mais vous en semblez fier et je serais plutôt ravi de la voir"
Se disant,je ne peux m'empêcher d'avoir une petite pensé pour les armadillos qui ont accepté une entente avec moi, mais je les chasse de mon esprit pour me concentrer sur la suite.
"En fait, je pensais plus à des idéaux que nous partageons, voyez-vous, j'ai entendu votre nom au Hanami, là où j'ai moi-même reçu cette bague."
Disant cela, je sors du col de mon habit la bague qui désormais pend sur une cordelette noire. Une bague dorée, le symbole des membres des cent pétales de l'édenisme. Je n'ai pas encore le courage d'aller directement à l'encontre de mon sang en disant ouvertement ce que ça signifie, mais il devrait comprendre si ce que j'ai entendu de lui est vrai. Sinon, au moins je saurai que ce n'est pas le cas.
Je n'attends cependant pas très longtemps avant de la ranger précieusement. À la place, je me relève le regard pour croiser celui de mon interlocuteur avant d'ajouter :
" j'ai encore un peu de difficultés avec mes nouvelles responsabilités et à saisir exactement ce qui est attendu de moi, j'espérais que vous pouviez m'aider de ce côté-là. Enfin, si vous le désirez bien, loin de moi l'idée de m'imposer."
Sasaki Koji
Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Lun 16 Oct - 18:13
Ainsi, la dynastie Kamisuki avait affaire dans la région. Cette nouvelle piqua la curiosité du trentenaire, si bien qu’il fut tenté de demander plus d’informations. Toutefois, sa raison imposa le silence. Après tout, il n’était personne. Les manœuvres politiques des daimyo et de leur famille n’étaient pas à sa portée. Cette vérité était à la fois frustrante et rassurante. En effet, parfois, il est bon de garder une juste distance.
Sans réelle surprise, le test fut couronné de succès. Le fils prestigieux se montra courtois et son verbe s’était coloré d’une certaine élégance. Koji n’arrivait pas à savoir si derrière tant de politesse, se cachait une pointe d’honnêteté. Ne voulant pas brusquer l’étranger, il fit le pari que ce dernier demeurait sincère. Grâce à cela, la suite de l’échange fut marquée par la cordialité et la franchise.
Une nouvelle fois, l’instinct du moine fut très avisé. Lui, qui questionnait déjà la présence de l’étrange pendentif de Kazuhiko, eut la confirmation que tout ceci tournait autour de la volonté de Konomuhana. Silencieux, le Souhei collectait les indices les uns après les autres. Ainsi, l’anneau semblait être au cœur des événements lié au récent Hanami. Percevant l’hésitation chez son interlocuteur, le Chuunin s’empara lui aussi de son anneau. Celui-ci reposait paisiblement dans une poche intérieure, crée dans le seul but de dissimuler l’ouvrage doré. Ce geste était teinté d’une grande pudeur, rares étaient ceux ayant pu voir l’héritage des Sasaki. Très vite, l’objet retrouva son sommeil, blottit contre la poitrine de son propriétaire.
Je vois. Je ne suis pas le seul à chérir la discrétion quand il est question de ma bague.
Malgré ce trait d’humour, une inquiétude grandie dans le cœur du trentenaire. Comment ce néophyte s’était-il procuré un tel bien ?
N’ayez crainte, moi aussi, j’émets des réserves lorsqu’il est question d’assumer ma foi. Tous ne partagent pas la tolérance de la Déesse.
Cependant, je dois vous avouer que je partage votre trouble. Nos rangs cultivent le mystère. J’y vois deux explications notables.
Tout d’abord, l’heure n’est pas encore venue. Nous maintenir dans le flou est nécessaire. Autant pour notre existence que pour notre culte. Il nous faudrait alors attendre patiemment notre mission. Comme jadis l’ont fait mes parents. Ceux à qui je dois cette bague.
Ou bien, l’enseignement de Sakura nous est suffisant. En suivant ses préceptes, en inspirant notre entourage, nous parviendrons à accomplir notre destin. Imaginez-vous dans la peau d’un poisson remontant une rivière. Vous connaissez la direction, vous pressentez le courant qui vous pousse à avancer, pourtant à aucun moment, vous ne savez la distance qui vous sépare de la fin, ni même les paysages que vous allez traverser. Néanmoins, il vous faut continuer.
Tout d’abord, l’heure n’est pas encore venue. Nous maintenir dans le flou est nécessaire. Autant pour notre existence que pour notre culte. Il nous faudrait alors attendre patiemment notre mission. Comme jadis l’ont fait mes parents. Ceux à qui je dois cette bague.
Ou bien, l’enseignement de Sakura nous est suffisant. En suivant ses préceptes, en inspirant notre entourage, nous parviendrons à accomplir notre destin. Imaginez-vous dans la peau d’un poisson remontant une rivière. Vous connaissez la direction, vous pressentez le courant qui vous pousse à avancer, pourtant à aucun moment, vous ne savez la distance qui vous sépare de la fin, ni même les paysages que vous allez traverser. Néanmoins, il vous faut continuer.
Je pense vraiment que l’homme attend trop des êtres divins. Ce n’est pas tant qu’ils sont sourds à nos prières, mais plutôt qu’ils croient en nous. Bien plus que ce que l’on veut bien croire. Alors osez croire en vous, et votre avenir se révélera de lui-même.
Désolé, je me suis montré un peu trop philosophe… C’est qu’il m’est rare de discuter d’un tel sujet.
Toutefois, vous m’avez confié que l’acquisition de votre bague est récente ? Comment cela s’est déroulé pour vous ?
Kamisuki Kazuhiko
Chuunin de Sakyuu / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Lun 20 Nov - 17:53
Un chemin de pétales
Il sort d’une de ces poches sa propre bague et je ne peux m’empêcher de l’observer un instant. Il mentionne alors être lui-même discret à ce sujet et je dois avouer sentir un poids qui se lève de mes épaules à ce moment-là.
Je range également mon propre anneau n’aimant pas trop le dandiner à la vue de tous. Après tout, un Kamisuki qui appartient à un culte non reconnu par l’empereur … C’était supplier pour un scandal et il suffit que d’une personne pour le crier sous tous les toits. Si pour l’instant, je ne suis pas à l’aise avec les responsabilités que j’ai reçu, un jour, je sais que je devrais être plus … comment dire ? Honnête à ce sujet. J’espère simplement que le jour venu, j’aurai le courage de me tenir fièrement et de pouvoir embarrasser ouvertement ce en quoi je crois.
Mais les parole de Sasaki-senpai sont plutôt rassurantes. Il n’est pas dans la même situation, mais il comprend exactement de ce qu’il en retourne. Un soupir de soulagement passe mes lèvres. Je dois avouer que j’avais un peu peur de voir ma demande rejete, car je ne suis pas capable encore d’admettre ouvertement mon appartenance à l’édenisme.
Je marmonne alors qu’il me parle de comment il a reçu lui-même sa bague. C’est un sujet fascinant, je dois l’avouer. Il mentionne une mission à attendre, comme l’ont fait ses prédecesseur. Alors, il y aurait derrière tout cela quelque chose de bien plus grand que simplement guider nos voisins, que de prêcher l’empathie et la solidarité …
Puis, il se lance dans un petit monologue philosophique et je ne peux m’empêcher de sourire un peu à ses mentions. Mais ce qu’il dit ne me laisse pas de marbre. Et je comprends un peu mieux ce que voulait dire Kigiku-sama cette journée-là.
Il me damande comment je suis venu en possession de ma bague et je souris à pleines dents. Il faut avouer que je n’en suis pas peu fier. J’ai fait mes preuves auprès d’un des cinq pétale et cela est bine plus que suffisant pour moi.
“Parfois, avec certaine responsabilité, on ne peut pas embarrasser ce que nous sommes pleinement …”
Je range également mon propre anneau n’aimant pas trop le dandiner à la vue de tous. Après tout, un Kamisuki qui appartient à un culte non reconnu par l’empereur … C’était supplier pour un scandal et il suffit que d’une personne pour le crier sous tous les toits. Si pour l’instant, je ne suis pas à l’aise avec les responsabilités que j’ai reçu, un jour, je sais que je devrais être plus … comment dire ? Honnête à ce sujet. J’espère simplement que le jour venu, j’aurai le courage de me tenir fièrement et de pouvoir embarrasser ouvertement ce en quoi je crois.
Mais les parole de Sasaki-senpai sont plutôt rassurantes. Il n’est pas dans la même situation, mais il comprend exactement de ce qu’il en retourne. Un soupir de soulagement passe mes lèvres. Je dois avouer que j’avais un peu peur de voir ma demande rejete, car je ne suis pas capable encore d’admettre ouvertement mon appartenance à l’édenisme.
“Je vois … Vous avez reçu votre bague de vos parents … Vous n’êtes pas le seul d’ailleurs. Alors appartenir au cent fleurs de sakura peut également être héréditaire …”
Je marmonne alors qu’il me parle de comment il a reçu lui-même sa bague. C’est un sujet fascinant, je dois l’avouer. Il mentionne une mission à attendre, comme l’ont fait ses prédecesseur. Alors, il y aurait derrière tout cela quelque chose de bien plus grand que simplement guider nos voisins, que de prêcher l’empathie et la solidarité …
Puis, il se lance dans un petit monologue philosophique et je ne peux m’empêcher de sourire un peu à ses mentions. Mais ce qu’il dit ne me laisse pas de marbre. Et je comprends un peu mieux ce que voulait dire Kigiku-sama cette journée-là.
“Je comprends, ne vous inquiètez pas. Je dois avouer que je partage unpeu votre vision à ce sujet. Nous attendons trop d’eux et cessons d’être indépendants. Trop d’entre nous attendent l’intervention divine pour redresser leur vie ou la blâme pour leurs malheurs. Si je crois sincèrement que nos dieux veillent sur nous, je les vois un peu plus comme des mentors, des possibilités, des voies à suivre, des inspirations, plutôt que des être à implorer.”
Il me damande comment je suis venu en possession de ma bague et je souris à pleines dents. Il faut avouer que je n’en suis pas peu fier. J’ai fait mes preuves auprès d’un des cinq pétale et cela est bine plus que suffisant pour moi.
“Au Hanami, je suis allé rencontré un des cinq pétales, Kigiku-sama. J’étais venu pour lui demandé guidance … et nous avons discuté. Elle a jugé que je pourrais devenir un bon mentor, mais qu’il me fallait trouver l’illumination. J’essaie depuis de comprendre ce qu ça veut dire. Elle m’a encouragé à voyager et rencontrer les gens, à partager leur trouble et qu’ainsi je pourrais le trouver … Mais je dois avouer que ma curiosité m’oblige à chercher le sens.”
Sasaki Koji
Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Mer 22 Nov - 18:48
Durant un court instant, Koji songea aux mots de l’héritier Kazuhiko. « Embrasser ce que nous sommes », voilà un idéal bien louable. Cependant, du fait de son fardeau, le trentenaire percevait ceci comme une illusion, un rêve inatteignable qui ne console que les sots. Loin était son envie de blesser son interlocuteur, alors il tut ses pensées. Peut-être, était-il trop dur avec ses compères. Ou bien, était-ce sa vie qui l’était trop. À force de sacrifices, l’âme humaine s’affûte jusqu’à en perdre toutes ses douceurs. Par politesse, il n’offrit qu’un sourire simple, plein de bienveillance.
Lorsque le jeune homme évoqua l’ascendance Sasaki, le Souhei ne put dissimuler sa peine. Hélas, ses parents ne connurent aucune gloire ni reconnaissance. Leur acte était dicté par leur foi, et de ce fait, il demeura aveugle. Aucune récompense ne vint sanctifier leur choix, ils devaient demeurer seuls face à leur résolution. Ce n’était qu’ainsi qu’ils pouvaient éprouver leur dévotion et s’en sentir digne. Quant à leur fils, il était devenu le dépositaire de cette ardente volonté. Peu importe ses convictions, il demeurait à jamais l’enfant béni par la Déesse.
Comme pour chasser tout malaise naissant, le trentenaire s’accrocha aux révélations de son interlocuteur. Avide de connaissance, il s’empressa de questionner la nature profonde de ces Cinq Pétales. Ses grands pontes demeuraient si mystérieux.
Une certaine passion habitait le visage du dévot. Malgré sa tendance à garder éloigner le culte, il ne pouvait détourner le regard. Curieux, il désirait de tout son être comprendre les motivations de ses religieux. Sûrement, était-ce pour mieux comprendre le geste de ses parents, leur détermination ?
Lorsque le jeune homme évoqua l’ascendance Sasaki, le Souhei ne put dissimuler sa peine. Hélas, ses parents ne connurent aucune gloire ni reconnaissance. Leur acte était dicté par leur foi, et de ce fait, il demeura aveugle. Aucune récompense ne vint sanctifier leur choix, ils devaient demeurer seuls face à leur résolution. Ce n’était qu’ainsi qu’ils pouvaient éprouver leur dévotion et s’en sentir digne. Quant à leur fils, il était devenu le dépositaire de cette ardente volonté. Peu importe ses convictions, il demeurait à jamais l’enfant béni par la Déesse.
Malheureusement, les miens n’ont jamais connu cette reconnaissance. Ils sont nés dans l’oubli et l’ont rejoint une fois leur devoir fait. Pour vous élever dans le culte, vous avez dû faire preuve de sagacité. Eux, ont dû mourir pour me voir naître. En somme, mon rang est le fruit de leur sang versé. Mon destin, le prix d’un sacrifice oublié.
Mais bon, je ne suis pas là pour me plaindre. Comme nous le disions plus tôt, notre vie ne dépend que de nous. Peu importe le choix de mes parents et leur héritage, c’est à moi de décider ce que sera fait demain.
Peut-être est-il temps de me pencher sur ma « quête de vie »…
Comme pour chasser tout malaise naissant, le trentenaire s’accrocha aux révélations de son interlocuteur. Avide de connaissance, il s’empressa de questionner la nature profonde de ces Cinq Pétales. Ses grands pontes demeuraient si mystérieux.
Dites-moi, étaient-ils encore humains, ces êtres illuminés ? Qu’elles en étaient les caractéristiques ? Vous paraissaient-ils aussi extraordinaires que leur rôle le suppose ? Je veux dire, qu’est-ce qui les différencie tant de nous et du reste du monde ? Qu’avez-vous ressenti à leur côté ?
Une certaine passion habitait le visage du dévot. Malgré sa tendance à garder éloigner le culte, il ne pouvait détourner le regard. Curieux, il désirait de tout son être comprendre les motivations de ses religieux. Sûrement, était-ce pour mieux comprendre le geste de ses parents, leur détermination ?
Kamisuki Kazuhiko
Chuunin de Sakyuu / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Mer 6 Déc - 14:55
Un chemin de pétales
Ce n’est jamais évident de parler de disparus, de parler de ce qu’il nous ont légué, du prix de leur disparition. Certes, je n’ai que peu connu cela, malgré que je sois un shinobi, mais j’ai toujours vécu malgré mes efforts dans écrins plutôt confortable. Une mère, un père et une soeur, héritier du Daimyo de Mashirosuna. Parmi tous ceux dans le monde, je n’ai pas à me plaindre de mon lot.
Il n’empêche qu’entendre l’histoire de mon compère ne me fait qu’en prendre encore plus conscience. Certains ont plus chance que d’autres et parfois, j’ai tendance à l’oublier de ma tour d’ivoire.
Sasaki-senpai aurait reçu son rang en héritage. Cependant, lorsqu’il parle de décider à quoi lui servira cet héritage, je ne peux m’empêcher d’hocher la tête.
Je soupire. À vrai, j’ai beau me creuser la tête, mais à part sa sagesse et son âge … Elle était tout à fait normale. Douce, gentille, mais normale. Je fronce les sourcils tentant de trouver quoi que se soit, mais … non. Rien.
Pourtant, s’il me pose la question, c’est qu’il doit avoir une raison de se demander cela, non?
Je ne me serait jamais poser la question, si on ne l’avait pas mise devant moi de cette façon-là. Je n’aurais jamais douter de l’humanité de qui que se soit.
Mais si jamais ils n’étaient pas humains, ou du moins plus entièrement, est-ce que ça changerait quelque chose ?
Non, pas pour moi du moins. Ce que prône les cinq pétales est selon est le strict minimum pour être quelqu’un de bien … Alors s’ils ne sont pas humains devrait-on immédiatement les condamner ? Non. Non je ne crois pas. Et si cela prouve quoi que se soit, c’est qu’il y a des créatures dans ce monde qui valent sincèrement la peine, qu’elles ne sont pas toutes des ennemies.
Il n’empêche qu’entendre l’histoire de mon compère ne me fait qu’en prendre encore plus conscience. Certains ont plus chance que d’autres et parfois, j’ai tendance à l’oublier de ma tour d’ivoire.
Sasaki-senpai aurait reçu son rang en héritage. Cependant, lorsqu’il parle de décider à quoi lui servira cet héritage, je ne peux m’empêcher d’hocher la tête.
“Hum … De spécial, non, mais celle que j’ai rencontré, Kigiku-sama, était d’une sagesse impressionnante pour son jeune âge. Quelque chose que je n’ai jamais vu. Et oui, elle me semblait extraordinaire, mais peut-être était-ce simplement parce que je la rencontrais en espérant être guider?”
Je soupire. À vrai, j’ai beau me creuser la tête, mais à part sa sagesse et son âge … Elle était tout à fait normale. Douce, gentille, mais normale. Je fronce les sourcils tentant de trouver quoi que se soit, mais … non. Rien.
Pourtant, s’il me pose la question, c’est qu’il doit avoir une raison de se demander cela, non?
“Je n’ai rencontré que Kigiku-sama, elle était petite, brune … Aimait beaucoup les peluches … Mais pourquoi cettee question ? Y a-t-il quelque chose à savoir?”
Je ne me serait jamais poser la question, si on ne l’avait pas mise devant moi de cette façon-là. Je n’aurais jamais douter de l’humanité de qui que se soit.
Mais si jamais ils n’étaient pas humains, ou du moins plus entièrement, est-ce que ça changerait quelque chose ?
Non, pas pour moi du moins. Ce que prône les cinq pétales est selon est le strict minimum pour être quelqu’un de bien … Alors s’ils ne sont pas humains devrait-on immédiatement les condamner ? Non. Non je ne crois pas. Et si cela prouve quoi que se soit, c’est qu’il y a des créatures dans ce monde qui valent sincèrement la peine, qu’elles ne sont pas toutes des ennemies.
Sasaki Koji
Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Mer 13 Déc - 17:41
Malheureusement, les réponses du noble furent décevantes. Ce n’était sûrement pas sa faute, mais rencontrer une Pétale et en tirer si peu d’informations, quel gâchis. Il s’agissait d’une chance unique et il faudra sûrement attendre le prochain Hanami pour qu’une telle occasion se représente. Ne pouvant dissimuler son dépit, le trentenaire laissa échapper un long soupir. Comme pour diminuer l’impact d’un tel souffle, il afficha rapidement un sourire sincère et tenta de rassurer son homologue shinobi.
Les yeux tournés vers l’horizon, Koji reprit un ton pensif et dénoua le fil de ses pensées. Parler ainsi de sa foi, semblait lui procurer un rare plaisir. Peut-être que la présence de Kazuhiko brisait une certaine solitude. Durant un court instant, le moine songea à son vieil ami. De là où il était, il devait se réjouir d’un tel échange. Cela changeait des éternelles remontrances d’Hisashi.
Cette fois-ci, le dévot dirigea son regard vers son interlocuteur. Une profonde tristesse s’y était logée, comme si son cœur saignait à la seule pensée de ses êtres placés sur un piédestal.
Emporté par sa mélancolie, l’ancien père de famille comprit qu’il avait encore une fois trop parlé. Se ravisant immédiatement, il salua son camarade avec humilité.
Ne vous torturez pas l’esprit. Ce n’était qu’une simple réflexion à haute voix. Je ne voulais pas instiller le doute en vous.
Les yeux tournés vers l’horizon, Koji reprit un ton pensif et dénoua le fil de ses pensées. Parler ainsi de sa foi, semblait lui procurer un rare plaisir. Peut-être que la présence de Kazuhiko brisait une certaine solitude. Durant un court instant, le moine songea à son vieil ami. De là où il était, il devait se réjouir d’un tel échange. Cela changeait des éternelles remontrances d’Hisashi.
Seulement, je ne peux m’empêcher de questionner une telle adoration. Qu’ont-ils fait pour générer de telles attentes ? Qu’ont-ils sacrifié ? Qu’est-ce qui fonde la si grande différence entre nous, simples Fleurs, et le rang de Pétale ?
N’y voyez là aucun jugement, simplement de la curiosité. Car à mes yeux, une telle place dans le monde doit forcément se mériter. Et mon esprit étroit, ne peut qu’envisager qu’une seule voie : la perte ou la sublimation de notre humanité.
Cette fois-ci, le dévot dirigea son regard vers son interlocuteur. Une profonde tristesse s’y était logée, comme si son cœur saignait à la seule pensée de ses êtres placés sur un piédestal.
Je trouverais ça trop cruel que nous placions tous tant d’espérance dans des gens ordinaires. Je veux dire par là, semblable à n’importe quel autre mortel. Ils n’auraient fait que servir notre cause, et s’en retrouverait récompenser sans la moindre contrepartie. Non, j’imagine davantage une évolution, une nouvelle étape de la vie d’un Admirateur de Sakura.
Je ne sais s’ils sont réellement humains, mais en tout cas nous avons tendance à les placer au-dessus de cette identité. Je ne peux donc qu’espérer que ce soit la réalité, cela allégerait sûrement leur fardeau.
Emporté par sa mélancolie, l’ancien père de famille comprit qu’il avait encore une fois trop parlé. Se ravisant immédiatement, il salua son camarade avec humilité.
Excusez mes paroles, je dois paraître pour un fou d’ainsi questionner nos guides élus. Peut-être manquerai-je de foi en notre espèce. Cela expliquerait pourquoi j’ai tant de mal à penser qu’un être commun puisse atteindre l’illumination sans changer de nature profonde.
Kamisuki Kazuhiko
Chuunin de Sakyuu / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
# Re: Un chemin de pétales || Ft Sasaki Koji Sam 23 Déc - 12:49
Il me dit de ne pas me torturer l’esprit avec cela, mais ce qu’il avance est tout de même un bon point. Que fait des cinq pétales de si bons guides ? Pourquoi mettre autant d’espoir en eux, pourquoi chercher des conseils auprès d’eux ? Pourquoi leur donne-t-on tout ce respect, si ce n’est de leur titre?
“Disons que de rencontrer Kigiku-sama m’a ouvert les yeux. La différence … La différence c’est à quel point ils comprennent les précepts, leurs visions du monde et la façon dont ils parviennent à l’intégrer dans leur vie, mais aussi dans leur enseignements.”
Je tente d’expliquer le ressenti que j’ai eu en présence de Kigiku-sama, de mettre en mot l’impression qu’elle a laissé dans mon esprit.
“Je vois où vous voulez en venir, mais … Mais je pense que la perte ou la sublimation de leur humanité n’est pas nécessaire. Contrairement à vous, si j'apprenais qu’il n’y avait pas de secret, pas de transcendance pour appartenir aux pétales … j’en serais fier.”
Je crois avant tout en la bonté de la personne, en sa capacité à pouvoir devenir meilleur de lui-même. Peut-être est-ce une forme de transcendance ou de sublimation de l’humanité ? J’aime cependant me dire que c’est le contraire que c’est d’entrer en contact avec la partie la plus humaine de soi-même.
“Ne disiez-vous pas que nous mettons trop d’espoir sur le divin ? Si nos guides ont transcendé l’humanité, et sont plus que des gens, n’est-ce pas là encore une fois, voir mettre notre avenir aux mains du divin ?”
Une part un peu égoïste de moi ne veut pas non plus admettre que la sagesse de ses gens soit due à autre chose, à une force extérieure. Cette sagacité d’esprit que j’ai vu en Kigiku-sama. J’aime croire que l’homme lui-même peut arriver à de tels résultats sans l’intervention extérieure ou sans devoir changer sa nature profonde.
“Non,ce n’est pas fou de se questionner sur un supérieur hiérarchique que se soit religieux ou autre. Ce n’est selon moi que la preuve que vous y pensez vraiment. Je dois avouer qu’un tel discours ne montre pas une grande foi en notre espèce, mais vous avez vu le monde d’une façon différente de moi et le monde que nous avons créé est bien laid bien trop souvent. J’espère tout de même que vous avez tort, dans un sens. Peut-être suis-je idéaliste, mais je veux croire que l’homme a la capacité d'être bon et sage, de pouvoir guider les siens sur un chemin plus doux que celui qu’ils suivent déjà.”
Koji-senpai se ravise, il tente de retourner un peu sur ses propos, mais je ne peux m’empêcher de sourire alors que je continue sur ma lancée
“Je crois fermement, ou, du moins, je veux croire que nous n’avons pas besoin de la main directe du divin ou d’envoyés des dieux ou de transcender l’humanité pour être sur le même pied que les cinq pétales.”
Si ce qui fait de l’homme un homme est sa bonté, sa capacité à l’empathie, à tendre vers un pacifisme et un équilibre, alors ne serait-ce pas la plus belle chose si ceux qui les guide sont entièrement humains, totalement accordé avec cette part d’eux qui n’aspire qu’à la paix d’esprit et l’harmonie ?
“Je suis d’accord que de guider nous tous sur la bonne voie est un fardeau, mais je crois je crois que si une condition déshumanisante les possédaient, la symbolique de leur fardeau serait perdue. Rien ne vaut le poids de ses responsabilités et de savoir exactement les répercussions de nos actions pour garder les deux pieds sur terre.”
Le fardeau de ceux qui guident, de ceux dirigent … Jamais ce fardeau ne doit être allégé,car du moment qu’il l’est, on se perd, on devient égoïste et on oublie le poids de nos actions et de nos mots. Être un guide est un fardeau, un fardeau qu’il faut prendre dans son entièreté si l’on souhaite réellement parvenir à changer les choses. J’ai bien trop vu de nobles perdre de vue leur devoir au nom de l’argent ou de l’autorité, trop ont perdu leur voie pour que je pense autrement.
“Alors de la façon que je vois les choses, oui, les cinq pétales ont un peu transcendé, dans un sens, mais pas leur humanité, plutôt, ils se sont ouverts au monde et ont développé une compréhension du monde différente, une sagesse et une bonté d’esprit. Je le vois un peu comme s’ils ont transcendé l’humanité … en devenant plus humains que nous ne le sommes.”
Je peux comprendre si on me trouve niais, ou complètement bête. Je m’entends parler aussi, je sais que ce que je dis n’est pas forcément le truc le plus sain ou le plus rationnel. Je suis un utopiste et j’y crois foncièrement.
J’y crois de la même façon que je crois que le monde dans lequel nous vivons est laid. Je le crois de la même façon que je trouve l’homme répugnant lorsqu’il est à son pire. Je le crois de la même façon que je trouve un geste d'empathie, la plus belle preuve d’humanité. De nature nous sommes faits de défauts, il va seulement de nous à les surmonter et à devenir la meilleure version de nous. Et c’est ce que je crois des cinq pétales. Ils ont surmonté la partie d’eux la plus horrible pour s’ouvrir aux enseignements de l’Édenisme.
“Disons que de rencontrer Kigiku-sama m’a ouvert les yeux. La différence … La différence c’est à quel point ils comprennent les précepts, leurs visions du monde et la façon dont ils parviennent à l’intégrer dans leur vie, mais aussi dans leur enseignements.”
Je tente d’expliquer le ressenti que j’ai eu en présence de Kigiku-sama, de mettre en mot l’impression qu’elle a laissé dans mon esprit.
“Je vois où vous voulez en venir, mais … Mais je pense que la perte ou la sublimation de leur humanité n’est pas nécessaire. Contrairement à vous, si j'apprenais qu’il n’y avait pas de secret, pas de transcendance pour appartenir aux pétales … j’en serais fier.”
Je crois avant tout en la bonté de la personne, en sa capacité à pouvoir devenir meilleur de lui-même. Peut-être est-ce une forme de transcendance ou de sublimation de l’humanité ? J’aime cependant me dire que c’est le contraire que c’est d’entrer en contact avec la partie la plus humaine de soi-même.
“Ne disiez-vous pas que nous mettons trop d’espoir sur le divin ? Si nos guides ont transcendé l’humanité, et sont plus que des gens, n’est-ce pas là encore une fois, voir mettre notre avenir aux mains du divin ?”
Une part un peu égoïste de moi ne veut pas non plus admettre que la sagesse de ses gens soit due à autre chose, à une force extérieure. Cette sagacité d’esprit que j’ai vu en Kigiku-sama. J’aime croire que l’homme lui-même peut arriver à de tels résultats sans l’intervention extérieure ou sans devoir changer sa nature profonde.
“Non,ce n’est pas fou de se questionner sur un supérieur hiérarchique que se soit religieux ou autre. Ce n’est selon moi que la preuve que vous y pensez vraiment. Je dois avouer qu’un tel discours ne montre pas une grande foi en notre espèce, mais vous avez vu le monde d’une façon différente de moi et le monde que nous avons créé est bien laid bien trop souvent. J’espère tout de même que vous avez tort, dans un sens. Peut-être suis-je idéaliste, mais je veux croire que l’homme a la capacité d'être bon et sage, de pouvoir guider les siens sur un chemin plus doux que celui qu’ils suivent déjà.”
Koji-senpai se ravise, il tente de retourner un peu sur ses propos, mais je ne peux m’empêcher de sourire alors que je continue sur ma lancée
“Je crois fermement, ou, du moins, je veux croire que nous n’avons pas besoin de la main directe du divin ou d’envoyés des dieux ou de transcender l’humanité pour être sur le même pied que les cinq pétales.”
Si ce qui fait de l’homme un homme est sa bonté, sa capacité à l’empathie, à tendre vers un pacifisme et un équilibre, alors ne serait-ce pas la plus belle chose si ceux qui les guide sont entièrement humains, totalement accordé avec cette part d’eux qui n’aspire qu’à la paix d’esprit et l’harmonie ?
“Je suis d’accord que de guider nous tous sur la bonne voie est un fardeau, mais je crois je crois que si une condition déshumanisante les possédaient, la symbolique de leur fardeau serait perdue. Rien ne vaut le poids de ses responsabilités et de savoir exactement les répercussions de nos actions pour garder les deux pieds sur terre.”
Le fardeau de ceux qui guident, de ceux dirigent … Jamais ce fardeau ne doit être allégé,car du moment qu’il l’est, on se perd, on devient égoïste et on oublie le poids de nos actions et de nos mots. Être un guide est un fardeau, un fardeau qu’il faut prendre dans son entièreté si l’on souhaite réellement parvenir à changer les choses. J’ai bien trop vu de nobles perdre de vue leur devoir au nom de l’argent ou de l’autorité, trop ont perdu leur voie pour que je pense autrement.
“Alors de la façon que je vois les choses, oui, les cinq pétales ont un peu transcendé, dans un sens, mais pas leur humanité, plutôt, ils se sont ouverts au monde et ont développé une compréhension du monde différente, une sagesse et une bonté d’esprit. Je le vois un peu comme s’ils ont transcendé l’humanité … en devenant plus humains que nous ne le sommes.”
Je peux comprendre si on me trouve niais, ou complètement bête. Je m’entends parler aussi, je sais que ce que je dis n’est pas forcément le truc le plus sain ou le plus rationnel. Je suis un utopiste et j’y crois foncièrement.
J’y crois de la même façon que je crois que le monde dans lequel nous vivons est laid. Je le crois de la même façon que je trouve l’homme répugnant lorsqu’il est à son pire. Je le crois de la même façon que je trouve un geste d'empathie, la plus belle preuve d’humanité. De nature nous sommes faits de défauts, il va seulement de nous à les surmonter et à devenir la meilleure version de nous. Et c’est ce que je crois des cinq pétales. Ils ont surmonté la partie d’eux la plus horrible pour s’ouvrir aux enseignements de l’Édenisme.
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