Les gens qui courent de gauche à droite, sans tête et encombré de stress. Les sentiments de crainte, d'anxiété, de nervosité et de panique était la vue que Hisayo voyait autour de lui. Ça, ou bien il projetait ses peurs sur les autres qui l'entourait. Pour une des rares fois, une première fois plutôt, il se trouvait assis sur une chaise dans une salle d'attente pour voir le médecin. Sensei Sabaku était le nom que la secrétaire lui avait donné. Néanmoins, l'homme se sentait pris dans un coin. Sois qu'il continuait de se médiquer sans succès, ou il consulterait pour avoir des réponses. Bien qu'être dans un endroit rempli de médecins et d'hommes scientifiques lui foutait la trouille, c'était vraiment sa seule option. Tout lui rappelait de son temps au centre... Non... c'était pas le temps d'y penser. Il fallait oublier à tout prix les horreurs de cet endroit.

Plus que Hisayo était assis à attendre, moins qu'il désirait rester dans cet endroit. Son pied s'agita de haut en bas rapidement alors qu'il contemplait de plus en plus à quitter. La prochaine minute, s'il ne se faisait pas appelé, il partirait. Non, la prochaine. Non, la prochaine d'après. Et ainsi le tourbillon de pensée à quitter lui avait figé sur sa chaise. Il aurait dû emmener sa marionnette. C'était toujours plus facile avec Momoka. Elle était si réconfortante et chaleureuse malgré le fait qu'elle soit en bois. De sa poche, il sortit un petit copaux de bois et se mit à le frotter délicatement entre ses doigts alors qu'il dirigea sa pensée vers le marionnettisme. Bientôt il sera de retour dans son atelier et bientôt il pourra se perdre dans sa passion.

Comparé au jeune garçon à côté de lui, on aurait dit qu'il était beaucoup plus jeune. Comme un grand enfant. Et on pourrait donner raison. Tant de choses le perturbaient. Que dirait-il par rapport à son allure? Que dira le médecin quand il vera son corps? Est-ce qu'il conduira des recherches sur lui s'il dit la vérité? Est-ce que le médecin lui traitera de yokai et de monstre et le fera exécuté? Et merde, il faut partir, maintenant. Hisayo ne se sentait plus en sécurité ici. Il prit son sac à la vite, se leva, mais figea quand la secrétaire dit soudainement:

''Monsieur Hisayo est demandé à la salle trois, merci.''

Et merde. Il sentit les regards se tourner vers lui, et maladroitement, il se mit en chemin vers la dite salle d'examination. À l'endroit, il mit lentement sa tête passée le cadre de porte pour voir l'intérieur de la place.

''S-Sensei?''

Il sortit doucement avec une voix cassée pour avertir sa présence. Il était prêt à courir si besoin. Il ne voulait plus être ici, mais il était trop tard pour reculer maintenant.

Hisayo mit ses yeux sur le jeune homme qui l'invita à s'asseoir. Était-ce vraiment le médecin? En fait, le petit blond l'avait bien corrigé sur comment l'appeler donc ce devait être lui. Il se glissa entre la porte entrouverte et la referma pour avoir un semblant d'intimité. Surtout s'il allait devoir se déshabiller. Pour lui, c'était important de ne pas faire peur à tout le monde qu'il croisait. Il timidement pris sa place sure la chaise devant Kiseki.




Put-il sortir en prenant une pomme par geste de respect et par peur de recevoir punitance si jamais il ne le faisait pas. Par contre, il ne prit pas de bouché du fruit. Il le garde uniquement dans ses mains enroullées de bandages.



Il se mit à bégueiller avec sa voix douce et silencieuse.

Sur ce, il enleva les bandages de ses mains et bras en tremblant, il prit la peine aussi de soulever ses manches qui lui laissait une forme assez mystérieuse. Des bras difformes se présenta au médecin. Les membres clairement brisés à plusieurs endroits et reprises. Ils étaient couverts de cicatrices de griffures, coupures, brûlures, mais surtout, une énorme cicatrice qui faisait le tour de son coude. Ses mains et ses doigts semblant applatit et les joints semblaient mal enlignés et disloqués naturellement.




Clairement, c'était gênant pour lui. Lui qui n'avait jamais vraiment montré son corps aux autres. Cela était vraiment une première pour Hisayo. Surtout devant un médecin. Un genre d'homme qu'il avait uniquement vu que lors des expérimentations quand il était jeune. Hisayo était bien nerveux et peureux de la situation, il faisait de son mieux pour cacher ses émotions, mais c'était clairement plus fort que lui. Il était térrifié en ce moment. Il voulait que cette rencontre se fasse vite.

S'il commençait à tout dire au niveau de ses douleurs, les deux hommes seraient pris dans le bureau avec une liste sans fin. Il avait mal partout. Chaque respiration était douloureux, chaque mouvement était pénible et souvent limité par ses blessures. Penser à une existence sans douleur était une réalité bien éloignée. Mais pour l'instant c'était dans la nécessité de répondre aux questions de la personne devant lui. Après tout, docteur Kiseki avait de l'authorité que Hisayo n'avait pas. Il se mit tout droit et au touché du médecin, il grimaça sous son masque. Se mettre dans sa position était chose qu'il avait fait il y a bien des années quand il était tout jeune.



De sa main disponible, il serra sa main en poing afin de diriger son stress vers quelque part d'autre. Écouter la personne lui était nécessaire, mais il ne pouvait pas simplement se calmer devant lui. Peu importe la respiration ou la méditation qu'il pouvait possiblement faire sur place, c'était impossible. Il pouvait sentir son coeur battre mille à l'heure. Il commençait à suer derrière son masque. Ses mains moites lui ferait glissé s'il était appuyé sur quelque chose.



Et voilà la vérité. La pure vérité qu'il cherchait à dire. À vrai dire, il préférait plutôt souffrir que d'admettre la honte de l'abus qu'il a vécu. De sa peur des hommes de médecines et de sciences. Comment pouvait-il aborder ce genre de chose sans tout raconter? Décrire l'amputation, les seringues, les couteaux, les combats, les autres enfants qui ont vécus tout autant que lui. Mais lui, que ce soit de malheur ou par dépit pour eux, survécu. Certains aurait dénoncé ces groupes. Hisayo, lui, se contenta d'essayer d'oublier. Il parla avec peur dans sa voix. Peur de se faire attaqué ou réprimandé par un être plus puissant que lui. Bien qu''il surviverait encore les coups, finir plus mal amaché qu'avant serait un désavantage.

Comme un jeune garçon qui se faisait chicaner par ses parents, l'homme pencha sa tête de façon honteuse, mais pas trop afin qu'il puisse garder Kiseki dans son champs de vision. Il n'aimait pas être ici, encore moins de se faire dire la morale. Quand il fut demandé s'il était médecin, il secoua la tête de gauche à droite lentement, coupable de se sentir si mal. Enfin, il ignorait même que se soigner soi-même était pas bien. Il voyait tout le monde le faire et puis, c'était pas tout le monde qui avait les moyens pour voir un médecin dès que quelque chose n'allait pas. Il n'a jamais été correct ou confortable dans son corps. Donc il fallait bien se débrouiller pour l'être avec les moyens qu'il avait. Il regarda brièvement ses pieds et en tourna un sur le bout de ses orteils délicatement.



D'ailleurs, au mention de ses bras et des origines de ces blessures, sa tête se releva presque aussi vite qu'il se mit tout droit. Il sentit un peu sa respiration prendre de la vitesse alors qu'il pensa. Donner une réponse pourrait bien aider au traitement, mais les images des nombreuses blessures qui ont été infligé non seulement sur ses bras, mais sur son corps le hanta. Certes il essayait de se concentrer. Son souffle, malgré le fait qu'il était stationnaire, devenait plus court, plus essoufflé. C'était comme si les murs autour de lui s’agrandissaient, mais que lui, même devant le petit homme, rapetissait. Son regard, sous son masque devint de plus en plus furtif alors qu'il fixait le plus de chose en même temps. Il se sentait trempé à l'os sous son masque. Ses mains moites rendait son poing glissant et incapable de se serrer. Il se sentait paralysé sur place.



C'étaient les seuls mots qui pouvaient sortir de sa bouche bégayante. Il se mit à trembler sur place alors que lui-même se trouvait dans une position si vulnérable. Les images du laboratoire, des chercheurs, des autres enfants se mirent à presque prendre vit autour de lui, mais plus que sa panique prenait contrôle de lui, le plus qu'il cherchait à se concentrer sur Kiseki. Il voulait croire que ce médecin était différent. Il demandait afin de pouvoir mieux le soigner. Par contre, son corps entier sentait comme s'il était en état de vie ou de mort. Ses poings, crispés et maintenant blancs dû au manque de sang, se tenait près de ses hanches. Il n'était pas armé par chance. Hisayo était alors bien content de ça.

Ses yeux se mit à observer les mains du médecin. Il vit le mudra se faire devant lui. Il fit un pas vers l'arrière, mais sentant le mur lui était déjà proche et n'offrait aucune façon de fuir, il se sentit pris. Il avait peur. Des larmes vinrent humecter ses yeux. L'homme masqué se sentait complètement sans défense. Il se sentit comme l'objet qu'il était il y a à peu près 13 ans. Toutes ces plaies psychologiques se réouvraient devant lui. Le monde autour de lui, toute raison disparaissait. Mais les mains du médecin. Ses doigts. Ses ongles. Le bout de ses manches. Même les bracelets qui décoraient les poignets du blondinet. Il les fixait avec une peur bleue.

Le médecin fit un pas. Le coeur de Hisayo se mit à battre plus rapidement. Puis un autre pas se fit. Les battements devint plus fort. Il n'entendit plus rien autre que le son assourdissant de son propre coeur. Kiseki n'était plus très loin. Il ne pouvait plus partir. il était figé. Le pied droit du blondinet prit le devant. Les palpitations devint plus fort et rapide.  Le pied gauche. Ça y est. Hisayo allait mourir. Son coeur allait arrêté là. Il allait redevenir une expérimentation. Sous son masque, il respirait tellement rapidement qu'il avait peine à respirer. C'était la fin. Il se crispa encore plus dans ses souliers. Il se ferma les yeux. Il ne trouvait plus la force de regarder la personne devant lui.

Les mains du médecin le toucha délicatement. C'était un acte violent selon les sensations aiguisées de l'homme. Il sentit son coeur s'arrêter, mais.. La chaleur lui revint et un nom retentit dans sa tête, ce qui le ramena brusquement à l'endroit où il se trouvait.

Akari.

Il était à l'hôpital.

Mais c'était vrai.... Il n'était plus dans les laboratoires qui se trouvaient dans le désert.

Une vague de calme lui revint alors que son souffle coupé se transforma en une respiration profonde qui cherchait à le ramener sur terre, où il était dans le moment présent. Sain et sauf. Il ouvrit un oeil pour confirmer la présence de Kiseki et hocha la tête.

Se concentrant sur la conversation, Hisayo secoua sa tête pour confirmer que le médecin ne lui faisait pas mal. Plutôt, c'était le passé qui lui fesait mal. Il avait beau vouloir se libérer du mal qu'il a souffert en essayant de nouvelles choses, mais il se ressentait souvent retourner à un lui plus primitif. Il savait bien que le changement était difficile, mais il ne devait pas être impossible. Il continua d'essayer de garder sa respiration stable.



Comme c'était malaisant de devoir rassurer le docteur que tout allait bien. Il devait être pire qu'un enfant en ce moment. Il se considérait chanceux d'avoir un masque sur son visage. Il voulait certainement pas savoir ce qu'il avait l'air en dessous de sa facade en bois. Une fois qu'il prit le temps de regarder Kiseki, il se mit à regarder ses propres membres. Devait-il vraiment répondre à la question? Pourtant, la réponse était bien évidente.



Et voilà. Hisayo finalement dit ce qu'il pensait depuis avoir rencontré plusieurs gens qui avaient mentioné la possibilité de prothèses. La meilleure façon de savoir si c'était possible était de confirmer avec un médecin, et voilàa que devant lui se trouvait la personne qui a personellement été témoin à ce changement.



Ses yeux se remit sur Kiseki afin de pouvoir voir toute sa réaction. Il cherchait un avis honnête, un avis tierce. Certes ce docteur comprendrait un peu maintenant qu'il aie vu qu'une partie de son corps. Sûrement qu'il pouvait imaginer, bien qu'un peu, le restant de ses blessures.

Combattre le passé. C’était bien un concept bizarre. Pourquoi le combattre quand il est plus facile de l’éviter? De vivre sans avoir à y repenser. Mais, d’une certaine façon, il comprenait la pensée du médecin. Tous les jours pouvaient être un mauvais souvenir du passé. Une condition médicale, des cicatrices, l’apparence d’une personne ou même encore le chez-soi. Tout pouvait, d’un moment ou d’une autre rappeler quelqu’un de la souffrance et le sortir de la voile qu’il s’est mit sur les yeux. Hisayo lui offrit timidement ses bras afin que Kiseki puisse les enrouler de pansements. Puis il se mit à écouter les mots et la sagesse qu’il avait à partager.

Ah. Donc pour lui, changer de corps n’aidera pas son sort. D’une façon, les deux se trouvaient dans le même bateau qui avait des trous et qui coulait parmi l’océan. La seule différence était qu’un était plus brave de rester dans le navire que l’autre. L’homme était impressionné par le courage que le médecin lui présentait. Peut-être que l’homme masqué était si pouilleux que la possibilité de mourir en échangeant de corps l’intéressait. Après tout, qu’il meurt en mission ou qu’il se retrouve sous la terre grâce à une chirurgie ratée, ça lui plaisait peu importe la situation.

En y pensant bien, Hisayo a toujours vécu dans le but de se venger sur les gens qui souhaitaient sa mort et qui ne s’attendait pas à sa survie. Que ce soit ses parents, les médecins, ou peu importe quel Dieu qui existait, il ne vivait que par rancune. Mais voilà qu’une personne voulait qu’il survive et qu’il soit vivant, pas pour un but secondaire, mais simplement car il s’inquiétait pour lui. Et voilà que Hisayo ne savait pas comment réagir.



Il fait un soupir. Si seulement il pouvait échanger sa place avec l’homme, peut-être qu’il serait content de savoir qu’une fin était possiblement proche et imminente. De bonnes personnes comme lui, il y en avait peu et, souvent, c’était eu qui partait trop tôt. Pas les peureux comme Hisayo. Lui, il avait de forte chance de vivre longtemps et lamentablement.



Dit-il silencieusement. Sa nervosité s’était effacée et c’était remplacé par une tranquillité qu’il n’avait que lorsqu’il travaillait sur ses poupées. Maintenant qu’il y pensait un peu plus… Il avait Honoka, ses poupées et maintenant un médecin qui semblaient tous vouloir le meilleur pour lui. Un peu plus, il aurait cru qu’il avait bien le droit de vivre et de prendre de la place parmi les gens.

La souffrance était bien naturel? C'était une drôle de chose à dire qu'il ne pouvait pas s'empêcher que de sortir un petit rire. Quelque chose d'aussi terrible et douleureux ne pouvait être naturel selon lui. C'était pas normal, car si c'était le cas, personne ne l'éviterait. Tout ce qui était déplaisant était forcément une réaction à l'anormalie. Puis il vint l'idée du péché. Hisayo était bien loin d'être croyant, mais d'entendre Kiseki lui en parler le fit sourire sous son masque. Comme qu'il voulait tant répliquer.

Mais, docteur, mon métier est basé sur l'acte de péché. Tuer, espionner, blesser, ce sont tous des choses qui le condamnerait à une éternité de torture dans l'au-delà. Enfin... Si ça l'existait.

Il n'était pas là pour questioner les croyances du docteur, non, mais maintenant que le rendez-vous était terminé, il se sentait beaucoup plus léger et serein. Lorsqu'il se fit prendre par les mains, il baissa son regard pour observer l'homme devant lui. Il sentit ses joues rougir et sa température s'élever alors que l'être semblait sincèrement s'inquiéter de lui.



Il demanda sans vraiment y penser. Après tout, c'était uniquement qu'avec des suivis réguliers que les choses auront la possibilité de s'améliorer. Quand il réalisa qu'il tenait encore les mains du médecin, il les lâcha rapidement, pas habitué au touché des gens. Il se sentait un peu sauvage, mais c'était un acte qui lui était encore bien étranger.



Avec ça, il se sentit à l'aise de quitter la salle après s'être incliner en guise de remerciement. Il observa les nouveaux pansements autours de ses blessures et fit un autre petit sourire sous son masque. L'idée de changer de corps lui paraissait un peu étrange maintenant qu'il avait reçu un deuxième avis. Par contre, l'idée n'était toujours pas refusé dans sa tête. Toute possibilité se faisait.