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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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    Inventaire

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      Objet: Bois d'eden (merci Yui)
    # Le passé enterré (PV Kenta) Mar 27 Sep 2022 - 18:09
    Le passé enterré
    Avec Kenta ─ Temple de la foudre - Hiver 805


    Les bras croisés, je contemplais les murs rugueux du temple de la foudre... Encore et toujours des lieux religieux, mais jamais rien qui concerné Jashin. Déposant ma main contre le matériau qui formait le mur, j'appréciais la construction alors que je répugnais le dieu pour qui il était édifié. Ce n'était pas pour cracher une nouvelle fois sur le culte des kamis que j'étais là, mais bel et bien pour affaire...

    Dépasser l'humanité faible, dans sa chair, obligeait à quelques voyages.

    J'avais obtenu, grâce à mes contacts dans la médecine de Jujou No Sato, quelques pistes pour un nouvel échantillon d'immortalité dans la grandeur : Pas question de revenir sous les scalpels du criminel de Seizan, celui-ci avait découvert mon identité secrète de jashiniste et je me méfiais dorénavant des profondeurs du village des montagnes. Il me fallait un autre docteur peu scrupuleux pour avancer dans l'innovation. J'avais fait de grandes recherches sur ce fameux Kokoro Kenta : Ni trop connu pour être un charlatan, mais assez pour que j'entende parler de lui.
    J'avais alors utilisé ma meilleure plume pour passer un message. Ces derniers temps, j'utilisais beaucoup de papiers, mais ce n'était pas l'encre qui avait le plus coulé sur la table de mon atelier. Mon épaule me faisait encore un peu mal, depuis que j'avais effacé la marque de mon Dieu avec une lame, histoire de ne pas me faire prendre durant l'enquête des forces spéciales. C'était nécessaire et je ne regrettais guère ceci... À part la nuit, quand je me tournais pour dormir sur mon flanc faible.

    Ainsi, avec ma plume et la promesse d'un voyage rapide, j'avais produit le message suivant :

    "Kokoro Kenta,
    Vous ne me connaissez pas, mais votre réputation a atteint mes oreilles par l'intermédiaire de la communauté scientifique de Jujou no Sato. Loin d'être une lettre pour complimenter votre talent, je viens avec une proposition : j'ai besoin de vos services dans l'amélioration, notamment dans l'humain. J'ai eu connaissance de quelques de vos recherches, notamment concernant la résistance aux températures extrêmes, aussi chaude que froide... je gage que cela doit être utile dans le désert de votre naissance. J'ai moi-même connu la chaleur étouffante de votre environnement. "


    Le souvenir de la chaleur lourde lors de la nuit de massacre dont j'avais pris parti m'étaient revenus comme un flash et la vague de plaisir, associé à ma religion, m'avait faite un peu trépigner sur ma chaise.
    Dans la province des Oasis, j'avais communié avec mon Dieu dans un rituel impie, mauvais, publiquement condamné...  Un sentiment d'être vivant quand je prenais des vies, un sentiment d'être plus qu'un homme quand j'avais ce pouvoir. L'image de ma grand-mère et de ma mère se superposé avec ces souvenirs et j'éprouvais une certaine honte, encore mal considérée dans mon esprit.
    Tuer provoquait de la douleur dans des familles, pourtant cela m'avait fait un certain bien ? Les pauvres vivaient dans une chaleur torride, dans la pauvreté et le manque de ressource alimentaire : Totalement dépendant aux autres régions. Ainsi, mettre fin à leur existence, à une échelle de petit village, représentait un certain cadeau : La fin d'une misère. La voie de la mort était la voie de la béatitude, pour autant je recherchais une autre finalité pour cette chair vouée à disparaitre, rongée par le vice et la vermine. Dépasser l'homme, transformer ce corps si imparfait pour quelque chose de plus complet, travaillé... Le hasard de la nature pouvait être réglé, résolu, comme une mauvaise équation.

    Ce docteur allait m'aider à la résoudre.

    "Je suis intéressé par ces innovations, comme d'autres. Portant en moi le travail d'un autre homme pour mieux comprendre mon environnement, j'aimerais l'associer au vôtre pour lui résister. Je vous propose une rencontre, moyennant payement, pour vérifier vos théories et améliorer ce que l'homme à de plus imparfait... Le froid, la chaleur, ce qui nous affaiblit devrait être ignoré.
    Dans quelques semaines, je serai dans la région des oasis, rejoignons-nous au temple de la foudre pour opérer notre contrat... Et pas que. Votre prix sera le mien, je suis assez riche pour combler vos désirs et assez désireux de votre travail pour consentir à beaucoup de choses.

    Faites-moi parvenir votre réponse le plus vite possible.

    Seki Jun'Ichiro. "


    Évidemment, déclarer mon nom comme ça était dangereux : L'homme qui avait reçu ce pli pouvait me berner, me mener dans un piège, mais j'avais entendu parler de lui comme d'un homme à qui on pouvait faire confiance. "Et puis, il faut prendre des risques." L'avenir m'avait donné raison : Une affirmation et une date de rencontre, c'était la raison pour laquelle j'étais devant ce lieu saint, attendant une nouvelle renaissance.

    Plus grand, plus fort, plus... résistant.

    CEYLAN



    Chuunin de Sakyuu / Mort en été 806
    Kokoro Kenta
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      Objet: -> 5 bombes fumigènes -> 5 scalpels
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    Avec Seki Jun'Ichiro ─ Temple de la Foudre




    C'était inattendu et pour le moins inhabituel. Il faut dire que mon Échoppe du Souvenir avait quelque peu gagnée en influence ces derniers temps, mais de là à ce qu'on entende parler de mes "prouesses" médicales à l'extérieur du village, je me serais presque roulé par terre de joie. C'était la vieille octogénaire aveugle, me servant de secrétaire, de femme de ménage, de comptable, de vendeuse et parfois d'amante, qui m'avait apportée ladite lettre. Sur cette dernière, la plume délicate du commanditaire se faisait ressentir. Je comprenais parfaitement le pourquoi de vouloir améliorer ses faiblesses en passant par une méthode aussi rude que la chirurgie. Je vivais pour ça, pour ce frisson de plaisir que me procurait la découverte du corps humain et son potentiel infini. Le visage rubescent, je préparais mon parfait petit paquetage avant de franchir le pas de la porte.

    « Salut ma belle, je pars pour une nouvelle contrée aujourd'hui ! Je serais pas revenu avant quelques jours, tu te souviens, personne doit rentrer dans l'arrière-boutique ! Allez salut la vieille, à plus tard, je m'occuperais de toi à mon retour ! »

    C'était sur ces paroles dignes des plus grands orateurs de comptoir que j'hâtais le pas en direction du Hokakebune collectif qui arpentait le désert pour rallier les villages du Sud. Je me rendais dans ce village, celui où tout avait basculé. La joie et l'excitation d'offrir mon art au monde entier venaient d'être remplacées un instant par la nostalgie et la haine. Mes poings crispés agrippaient avec vigueur mon baluchon médical. Il fallait que je fasse le vide dans ma tête. C'était la première fois qu'un client d'une autre contrée faisait appel à mes services, je ne pouvais pas laisser mes émotions compromettre ma réputation.

    « En avant moussaillons ! Kokoro Kenta a rendez-vous avec son destin ! Je vais devenir le plus grand savant f... Euh... Le plus grand médecin d'Onogoro ! Retenez-bien ça marin d'eau sableuse, vous assistez à la naissance d'une légende ! »

    Sur ces belles paroles que le reste de l'équipage n'avait même pas écouté, je prenais la route pour quelques jours de voile sur le sable chaud afin de rejoindre mon village natal, Oashishu no Kuni.

    __________________

    Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la réception de la manuscrite de Seki Jun'Ichiro ainsi que ma réponse. D'ailleurs, cette dernière se voulait plutôt courte et concise « J'y serais, soyez à l'heure et emmener de quoi grignoter. » Oui, oui, oui. Vous avez bien lu, votre cher Kokoro Kenta se la joue mystérieux, mais ne peut pas s'empêcher de penser à son estomac. C'est plutôt long une opération de ce genre, surtout lorsque qu'on joue avec l'essence même de notre existence pour transcender notre corps et dépasser la simple humanité. Alors pour parer à toute fringale, je préférais prévenir mon futur client. Il disait être riche, alors peut-être que j'allais découvrir de nouvelles saveurs.

    Je repensais un instant à une phrase qui me faisait rougir de bonheur : « Votre réputation a atteint mes oreilles par l'intermédiaire de la communauté scientifique de Jujou no Sato. » Ce village, connu dans tout Onogoro pour ses compétences en médecine, avait eu vent de mon expertise. Je ne pouvais que m'effondrer de bonheur à entendre ça. Oui, j'ai pleuré en lisant cette phrase ? Et alors, moi aussi j'ai le droit au bonheur.

    « Tss... Je déteste cet endroit. »

    Un froid glacial s'empara de mon corps alors même que la chaleur marquais mon visage d'un teint hâlé, c'était dire à quel point ce village me rappelais de douloureux souvenir. J'avais vécu certainement les meilleurs moments de ma vie ici, mais toutes ses images de joie, d'enfance naïve et de rire angélique avaient été balayé d'un seul revers de manche par ses maudits adorateurs de Jashin. Ma dextre frappa ma joue pour m'enlever ses images me soulevant l'estomac de mon esprit, alors que je pénétrais dans l'enceinte du berceau de Raijin. Bel édifice que voilà. Je me demandais si Kiseki-kun me reprocherait de blasphémer si je venais à opérer un homme au sein d'un lieu de culte. Tiens, je devrais peut-être lui poser la question la prochaine fois.

    « Heeeeeey ooooooh ! Il y a quelqu'un ici ? J'attends Seki Jun'Ichiro ! Je sais pas si t'es là, mais c'est moi le médecin, enfin, attends, je recommence.... »

    Quelle entrée en matière digne des plus gros nuls de ma génération. Comment pourrais-je me considérer comme légende de la transcendance humaine si je me présentais de la sorte. Reprenons.

    « Bien le bonjour jeune homme qui requiert avec passion ma présence en ce lieu. Je suis Kokoro Kenta, médecin et expert du corps humain sous toutes ses coutures. J'ai accepté votre demande, me voici devant vos yeux ébahis. »

    Bon, il faudra que j'améliore mon introduction la prochaine fois, mais c'est déjà mieux.





    CEYLAN



    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
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    Assis sur une pierre, venu du sol ou du mur derrière moi qui accusais les sévices de l'âge, j'attendais patiemment le précieux docteur qui allait faire avec moi le pas vers l'évolution... Un pas biologique, philosophie et sans doute aussi sociologique.
    Si l'homme s'était installé là où il est installé actuellement, c'était à cause du climat : Chaleur, fraicheur, humidité ou sécheresse. Le corps, si faible, demandait des conditions quasi optimales pour subsister et c'était donc cette chair qui dictait les règles de l'évolution, enfin... Du groupe, qui permettait de survivre et transmettre ses gènes. J'avais étudié ça de loin, préférant plutôt le bois, le métal et les mécanismes qui sonnaient un peu plus logiques que ces protubérances osseuses qui n'avaient aucun sens. Ainsi, si on éliminait cette peur de la mort par la température, on pouvait élargir notre champ des possibles au niveau de l'habitation : Vivre en plein désert sans craindre de la chaleur, ou au sommet des montagnes sans pâlir devant le froid de la neige.

    "C'est déjà le cas, en fait."

    Sakyuu et Seizan étaient des exceptions, des épines dans ma théorie bien rodée... Ou presque. Un déferlement de bruit détruisit mon palais mental, amenant avec les débris de mes pensées un homme aux cheveux longs, jeune et exubérant, qui cherchait quelqu'un. C'était sans doute le docteur, Kokoro Kenta. Restant assis, je voulais confirmer la chose avant de me révéler et son introduction, assez pitoyable, me fit douter un instant des capacités du bonhomme. Évidemment, l'oralité et la médecine n'étaient pas corrélées, mais je me mis à réfléchir sur le fait de vraiment confier ma vie, mon organisme pourtant si dégoutant, à un clown comme ça.
    Avec le nom du nouveau venu, je compris vite que j'allais devoir ravaler mes doutes, ou en tout cas vérifier le bien fondé de cette intervention si... Présente. Une impulsion sur mon bras gauche, puisque le droit me faisait encore mal, et je me relevais pour saluer l'intrus dans le calme provincial du temple.

    - Bonjour, docteur, je suis Seki Jun'Ichiro. Analysant de bas en haut, je comprenais l'infime jeunesse qui nous séparait. Pouvais-je lui faire confiance ? Le type masqué qui m'avait opéré en premier, je ne pouvais pas connaitre son âge, mais il me paraissait plus vieux.

    "Je panique à l'idée de me faire de nouveau ouvrir ?" La première fois, j'avais moins fait la fine bouche. Pour autant, je m'avançai pour lui serrer la main et me montrer cordial, amical, coopératif... Il fallait choisir le mot et je n'y arrivais pas.

    - J'espère que vous avez apporté ce qu'il faut pour notre affaire. Levant les bras vers les murs qui nous entouraient, je cherchais à démontrer la valeur de ma décision. On sera au calme, assez tranquille dans ce lieu. Je ne m'inquiète guère de l'hygiène, puisque toutes les semaines des moines viennent nettoyer pour le Dieu et ses fidèles. Pourtant, en une semaine, il pouvait s'en passer des choses... Comme une opération en son sein. C'est silencieux, à part quand certaines personnes arrivent... Vous vous introduisez toujours, comme ça ? Sympathiquement pas commode, on n'oubliait presque que j'avais aidé à décimer un village, pas si loin d'ici.

    D'ailleurs, ce docteur, il ne ressemblait pas à certaines victimes que j'avais croisées là-bas ?

    "Nan, je dois réver."
    CEYLAN



    Chuunin de Sakyuu / Mort en été 806
    Kokoro Kenta
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    Fiou. La chaleur venait de faire une chute vertigineuse à l'apparition de mon futur patient. Il faut dire qu'il n'avait pas l'air du même genre que moi, euphorique, extraverti et beaucoup trop bavard. Son allure froide, presque lugubre et sa manière de parler, tranchante et concise me tirais une légère sueur froide dans le bas du dos. Je venais prendre en pleine face tous les risques inconsidérés que j'avais pris pour venir ici sans y avoir réfléchis au préalable. J'étais venu dans ce lieu reculé, sans protection, sans stratégie en cas d'embuscade, sans plan de secours en cas d'intervention extérieur. Et si le rouquin qui se tenait face à moi était un détraqué et qu'il voulait simplement m'exécuter ici pour maintenir le monopole de la médecine à Jujou. Brrrr. Merde, je suis vraiment nul comme soldat.

    Sans pour autant rentrer dans une paranoïa qui me ferait délirer, je venais saisir la main tendue par mon interlocuteur.

    « Ne soyez pas si pressé voyons. Bien sûr que j'ai emmené tout le matériel nécessaire. Nous avons le temps, j'ai quelques petites préparations à faire sur place avant de commencer l'opération. Vous comprenez, pour éviter les risques d'infection, de gangrène ou d'hémorragie interne. Bien que l'opération que vous me demandiez n'est pas si difficile à réaliser. La sensation de chaud ou de froid est très variable en fonction de l'endroit où l'on se trouve, de la température extérieur, de notre condition physique, de nos sentiments aussi. Mais tout cela peut-être décuplé ou annulé en jouant sur les terminaisons nerveuses libres qui sont proches des capillaires sanguins, des sorte de thermorécepteurs... »

    Oups. Je m'emballe un peu. J'avais tendance à ne plus m'entendre parler quand on commençait à toucher au sujet de la science et du corps humain. C'était peut-être ma seule vraie passion en ce monde. Non, draguer des femmes mûres, danser avec des ivrognes ou me moquer des enfants n'étaient pas véritablement des passions, même si ça restait un hobby, je l'admets.

    Je commençais à sortir mes petites affaires de mon baluchon, le strict nécessaire pour une opération comme celle-ci. De quelques mûdras, je venais créer un clone de moi-même, qui me servirait d'assistant. Sa première mission était de récolter quelques pierres environnantes afin de créer une table de soin de fortune, il était hors de question de faire ça à même le sol. De mon côté, je sortais un à un mes ustensiles, je devais d'abord les imbiber de mon chakra spécial afin de respecter des normes d'hygiène évidente.

    « Bien. J'en ai pour quelques minutes avant que notre salle d'opération clandestine soit totalement prête. Je devrais également insuffler de mon chakra au niveau de votre tête et votre nuque, la partie que je vais ouvrir, afin d'anesthésié le tout et éviter la coagulation. À moins que vous ne préfériez rester sensible à tout ce qui va se passer ahahah. »

    C'était une blague de médecin. Vous pouvez pas comprendre. Aucune personne n'avait envie de rester éveillé alors qu'on ouvrait une partie de son corps, enfin je crois. Je continuais mes petites affaires, mon clone ramenant petit à petit de quoi déposer le corps de mon patient. Nous avions un peu de temps devant nous, autant faire la discussion.

    « Je dois dire que ça me fait bizarre d'être ici. J'ai plutôt l'habitude d'exercer à domicile, dans le village de Sakyuu. C'est très surprenant pour moi de devoir ouvrir le corps de quelqu'un dans un temple dédié à Raijin. J'espère que nous ne sommes pas en train de nous attirer les foudres des kamis en faisant cela. J'ai également une sensation particulière et une histoire familière avec ce lieu... »

    Je levais la tête un instant, adressant un sourire amical à Jun'Ichiro.

    «... C'est toujours particulier de revenir dans son village natal. »



    CEYLAN



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    Un garçon serviable, aimable, bien qu'un peu exubérant, mais avec son discours, je me décontractais un peu : Il savait ce qu'il faisait, son baguage scientifique était certain, et il avait même la petite retenue des gens qui en savaient beaucoup, pensant malgré eux que tout le monde avait accès à leurs connaissances pour la médecine, l'ingénierie, ou tout autre sujet.

    - Pour les sentiments, je m'en occupe. Vous êtes là pour tout ce qui est physique. Un sourire, un peu contrit, et je le voyais s'arnacher pour construire un lieu d'opération convenable. Donc vous allez intervenir sur mes thermorécepteurs, dans l'optique de me les atrophier, ou juste d'éliminer cette perception ? Cela avait une grande différence : Il y avait la vraie résistance et juste la méconnaissance du froid, qui attaquait quand même le corps...

    La question avait donc son importance, je ne payais pas pour supprimer une défense, mais bien pour en gagner... Le reste fut banal, pendant que le clone s'occupait du lieu, le vrai docteur Kokoro sortait son matériel en m'expliquant un peu la marche à suivre.

    - J'ai déjà subi une opération équivalente, je suis capable de percevoir les objets et les personnes devant moi à l'aide d'ultrasons... En pleine lumière, cela n'a que peu d'importance, mais dans la nuit ou avec un écran de fumée, par exemple, j'ignore totalement ces déconvenues. Ainsi, l'anesthésie ne me faisait pas peur, ni la douleur d'ailleurs qui venait avec la pression du culte de Jashin : Pour une certaine juunin du village de mon camarade, c'était cela la vraie prière pour mon Dieu. Je n'étais pas d'accord. Je vais prendre l'anesthésie, si cela ne vous gêne pas.

    Je me coupais les bras, pour rendre grâce, mais le masochisme n'était pas un trait de caractère chez moi. J'étais pourtant rassuré, encore, de voir que le protocole était respecté : Ainsi, malgré ses manières, il était un docteur capable... Le chakra vert qui était prodigué sur la lame, dans ses mains, démontrait toute sa capacité. Je n'avais pas ce type de technique, préférant les fils de chakra et les marionnettes.

    - Vous avez déjà eu des clients qui préféraient rester sensibles ? Des jashinistes, sans doute, mais le culte n'avait pas le monopole des... Bizarreries ? C'était sans compter sur les confidences du monsieur qui était, semblait-il, originaire du coin. Pour certaines personnes, les dieux ne regardent pas toujours nos faits et gestes, peut-être que cela passera inaperçu si c'est sous son nez ? Une certitude, surtout que Jashin me protégeait... Je ne pouvais pas blasphémer comme ça et m'en tirer sans l'incompétence du panthéon publique ou la protection du réel Dieu majeur.

    Pour autant, la situation devint cocasse quand il cita son village natal... Une impression de lien qui se renforçait avec le temps qui passait. Alors, peut-être ?

    - Vous n'êtes pas né à Sakyuu ? Jouer aux imbéciles, c'était presque cadeau.

    CEYLAN



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    L'ambiance c'était quelque peu réchauffé. C'était important, dans le cadre d'une opération chirurgicale comme celle-ci qu'une sorte de confiance s'installe entre moi et mon patient. Moi qui avais plutôt l'habitude de travailler sur des cadavres en tant que médecin légiste, il était plus rare que je pratique véritablement sur une personne bien vivante et en pleine forme. Cela dit, ce n'était bien sûr pas mon coup d'essai. Le roux avait raison, la partie sentimentale, je ne pouvais rien y faire, seul lui était maître de ses pensées, de ses désirs, de ses peurs et de ses ressentiments. C'était une de ces choses qui rendaient le corps humain si complexe mais à la fois si beau. Comment, juste par quelques réceptions nerveuses dues à une situation de stress ou d'un amour inconditionnel, notre corps pouvait réagir d'autant de façons différentes. Le potentiel de l'organisme était infini, mes recherches n'étaient pas prêtes d'être terminées.

    Le Jujoujin posait une question intéressante dans la foulée, signe qu'il s'était renseigné auparavant afin de ne pas laisser son corps à la merci du premier charlatan qui passe. C'était rassurant, je préférais largement ce type de patient plutôt que les fous furieux qui occultaient les risques simplement pour dépasser leur condition d'homme sans vraiment comprendre les risques et les retombées.

    « Vous supprimez vos terminaisons nerveuses seraient vous conduire à une mort certaine, pour sûr. À moins que vous ne vouliez être qu'une sorte de super-soldat martyr qui ne ressent aucune douleur malgré les blessures et qui continue d'avancer jusqu'à ce que son corps lâche complètement. Non, ici, je vais multiplier vos thermorécepteurs, pour ressentir encore plus le froid et la chaleur dans un premier temps. Dans un second temps, je vais vous chauffer et vous refroidir ces récepteurs à l'extrême, ça sera la partie un peu plus indélicate du processus. Ne vous inquiétez pas, agir directement sur les terminaisons nerveuses ne vous procurera pas de douleurs insoutenables et l'anesthésie fera son effet ici. Puis, une fois habitué à ce changement de température brutal, il ne me restera plus qu'à endormir certains des récepteurs pour qu'ils s'activent seulement en cas de fortes chaleurs ou un froid mordant, vous laissant, le reste du temps, vivre comme avant, sans changement particulier. »

    J'espérais avoir été clair. Mon esprit habitué à ce genre de processus et comprenant le corps humain, c'était une évidence pour moi, comme si tout était automatique et mes mouvements chorégraphiés sans que j'ai forcément à y penser. Mais pour mettre des mots dessus et l'expliquer à une tierce personne, c'était toujours un peu compliqué.

    Jun'Ichiro semblait comprendre, et même habitué à ce genre de pratique puisqu'il venait me parler d'une opération similaire. Un léger rire m'échappa, c'était une coïncidence plutôt agréable.

    « Je connais totalement l'opération que vous avez subie, je me suis moi-même amélioré de cette façon avec l'aide d'un de mes clones. Je suis capable, comme vous, de me repérer grâce à ses ondes. C'était d'ailleurs ma toute première intervention sur un corps vivant, il n'y avait pas de raison que je ne sois pas mon premier cobaye. »

    Nous étions un peu pareil lui et moi. Nous cherchions à dépasser ce stade primaire d'humanité afin de repousser le potentiel du genre humain au-delà des limites imposées à la naissance. La science, dans son ensemble, ainsi que des connaissances aigües permettaient ceci.

    La table d'opération de fortune était bientôt prête, mon double y déposant quelques feuillages des arbres aux alentours, afin d'y ajouter un peu de confort, la discussion s'orientant sur l'anesthésie et la première vraie question de mon interlocuteur concernant les autres patients, plutôt que lui-même.

    « J'ai eu à faire avec toutes sortes de personnes uniques en leur genre. Allant de l'animal de compagnie, à un déserteur de la taille d'une armoire royale. Cela dit, personne pour l'instant à refusé l'anesthésie localisée. La peur de la douleur, c'est la plus grande peur qui touche l'être humain. Qu'elle soit physique ou morale, l'Homme à toujours tendance à éviter au maximum ce sentiment. C'est une des principales études de mes recherches. »

    De mon côté, je terminais la préparation de mes outils. Un chakra à la couleur émeraude entourait les ustensiles, que je déposais soigneusement sur le coin de la table de pierre. D'un geste de la main, j'invitais mon homologue à prendre place sur cette dernière.

    « J'ose espérer que Raijin à d'autres chats à fouetter plutôt que de regarder ce qui se passe dans son lieu de culte perdu dans les oasis ahah. Sinon, c'est que les dieux ont une bien belle vie là-haut. Je lui adresserais une prière pour excuser mes actes en partant. Bien. Prenez place, sur le ventre, si vous voulez bien retirer votre haut. »

    Il ne me restait plus qu'à apposer mon chakra sur la partie cible du patient, afin de lui éviter des douleurs inutiles et désagréables. J'avais l'impression qu'un sentiment de confiance l'un envers l'autre gagnait la bâtisse, commençant à parler de mon passé.

    « Non, je suis né ici, à Oashisu no Kuni. J'y ai vécu toute mon enfance, avec ma mère. C'était une autre époque, avant que la tragédie vienne balayer nos espoirs et nos rêves. »

    Le visage crispé, j'avais peine à parler de cette nuit-là. Mon interlocuteur, en tant que soldat de l'armée impérial, devait certainement comprendre de quoi je voulais parler. Je ne demandais pas l'empathie, simplement une oreille attentive.



    CEYLAN



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    Les bras croisés, j'écoutais pour mieux comprendre ce qui allait m'arriver : Ma résistance allait augmenter par ce protocole-là. Il employa des mots simples, mais efficace, et je lui en fut gré. Nous n'étions pas à un colloque scientifique, mais bien dans une opération clandestine qu'il allait réaliser. La question n'était donc pas le temps, ni la qualité, mais bien la perception de la chose.
    Je savais et il savait, avec l'explication, j'étais mieux renseigné et je comprenais ce qui allait m'arriver une fois à moitié endormis sur la table improvisée. Pour autant, la partie indélicate, ne le serait pas : La douleur était une information, bien que peu commode, je n'allais pas refuser les quelques picotements que ça allait entraîner, même si je ne me figurais pas réellement toute l'ampleur de la chose.

    - Ne vous inquiétez pas, je sais tenir la douleur malgré tout. Je ferai la part des choses. Seulement, avec ma confession sur ma première opération, il rendit la faveur en expliquant qu'il avait aussi réalisé celle-ci sur lui-même. À l'aide d'un clone. C'est commode. S'il poursuivait la même aspiration que moi, on pouvait s'entendre... Je vois qu'on se comprend alors, docteur. C'est un honneur d'avoir affaire à vous. Peu de vos collègues à Jujou no Sato comprennent tout ce qui nous pousse à l'évolution, l'innovation... "La révolution."

    C'était ça, tout le projet, de révolutionner l'humain pour ne plus être esclave des sensations de froid, de chaud... un jour, sans doute, de faim ou de soif. Éliminer ces besoins vitaux, c'était gagner quelques pas sur la nature et l'œuvre défectueuse des dieux.
    À ma question concernant la douleur et l'anesthésie proposée, il témoigna qu'il avait opéré pas mal de monde, mais que personne n'avait refusé la chose : On ne voulait pas souffrir ? C'était le sujet des recherches de l'homme et si dans le Jashinisme, on était plutôt prompte à se l'infliger, c'était peut-être dans une optique de dépasser cette peur, cette humanité dégoutante. Le lien devait être coupé, comme nos bras.

    - Je peux comprendre cela, qu'importe notre résistance naturelle ou nos muscles, on n'est toujours vulnérable quelque part.   Commentaire de façade, j'exécrais cette faiblesse inhérente. Mon projet était de dépasser même la douleur pour n'être qu'un surhomme, délivré de la chair si lourde.

    Alors que l'obscurité du lieu était éclairée par le vert de l'énergie médicale, le docteur Kokoro effectua un petit remerciement pour le dieu Raijin, maitre des lieux, avant de me proposer de prendre place en retirant mon vêtement supérieur, histoire d'avoir accès à une grande partie de mon corps.

    - je suis sûr qu'il trouvera une petite place dans son cœur pour vous pardonner. Hésitant un instant, je laissais échapper la manche de ma cape pour révéler la couleur de la chemise de voyage dessous. Effeuiller ainsi ma silhouette me laissait le temps de réfléchir aux éléments qui pouvaient mettre en déroute cette opération.

    Si j'avais détruit la marque qui me reliait au culte par une plaie importante, il restait quelques cicatrices sur mes bras : Sans le triangle et le rond associé, cela pouvait être des blessures soignées depuis longtemps. La vie de soldat n'était pas tendre avec la peinture. Ainsi, je ne pipais mot en laissant choir la chemise et découvrir un torse nue, sans aucun poil, dans le froid de la fin de l'hiver.

    - je saurai, à la fin de l'opération, si ça marche ou non. Commençant déjà à trembler légèrement devant la température, je m'approchais de la table, entouré des deux docteurs qui allaient pouvoir me dominer.

    C'était le moment que choisis mon camarade dans l'évolution pour confier ses origines. Il venait d'un village qui avait connu une tragédie. Il ne fallait pas être un génie comme moi pour comprendre le lien dramatiquement comique qui nous reliait : amusé, au fond, je gardais une mine sérieuse. Réfléchissant faussement un instant avant de tomber sur le poteau rose.

    - Je vois, c'est une triste nouvelle... Ce fut un événement tragique pour une grande partie de l'Empire, découvrir ainsi tout le macabre d'un culte. C'était trop tard, bien trop tard, les autorités auraient dû le comprendre avant... L'empathie pour cet homme qui allait m'ouvrir le corps était de mise, pour ne pas le brusquer ou m'amener des problèmes.

    Je comprenais toutefois où j'avais déjà vu ses traits.

    La congrégation avait fondu sur le village comme une meute, alarmant les civils dans les dernières secondes avant que le feu, le sang et la mort ne prennent possession des lieux. Une nuit dramatique pour lui, somptueuse pour moi. Comment lui dire, toutefois ? Impossible, lui expliquer, même passivement que c'était mieux ainsi, que sa famille et ses amis n'étaient que des misérables qui vivaient une vie pauvre, ne pouvait que m'amener une finalité peu sympathique. Une arrestation, l'emprisonnement, la mort. "Mon pauvre, tu resteras dans la méconnaissance de la chance que tu as raté."

    Jashin aurait pu le sauver, lui.
    CEYLAN



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    Finalement, malgré son attitude et ses manières aussi froides que les portes des geôles de Sakyuu, le Jujoujin n'était pas d'une compagnie si déplaisante. Malgré le contexte particulier de notre rencontre et le seul échange de bons procédés professionnels, nos discussions allaient bon train, sans pour autant s'étendre dans des futilités. Vous vous dites sûrement que c'est bizarre venant de moi, excentrique de haut rang ? Et bien oui et non. Certes, j'étais de ceux qui planent au-dessus les cieux, perdus dans leurs pensées à toujours trouver une idée farfelue pour passer le temps, mais lorsqu'on venait à parler science et évolution humaine, je pouvais être le plus sérieux d'Onogoro. Si si, je vous jure.

    Le roux m'écoutais parler, répondait à toutes mes phrases sans jamais créer de blanc ou de moment de malaise. C'était plutôt agréable, je me devais d'être en confiance lorsque je réalisais des opérations de la sorte, surtout clandestinement, la pression était un peu plus élevée, même si je connaissais parfaitement mon travail. Sans le côté opération chirurgical, nous aurions pu débattre un moment de l'évolution et la perspective humaine, il semblait me rejoindre si de nombreux points concernant ce sujet. De plus, il semblait également comprendre mon ressenti quant à la tragédie évoquée précédemment.

    « Je vous rejoins là-dessus, les autorités ont ignorées les appels à l'aide et les indices qui auraient pu compromettre ce massacre. Mais je ne leur en veux pas, ma haine pour Jashin et ses adorateurs est bien trop grande pour que je perde mon temps à me battre contre les autorités incompétentes. »

    Le rouquin prenait place sur le lit de fortune, mes yeux scrutant ses nombreuses cicatrices aux bras. Il était de l'armée, celles-ci n'avaient rien de bien étonnantes, même si je me demandais un instant le nombre d'épreuves qu'il avait dû traverser, ou l'entraînement spartiate qu'il s'était imposé pour se retrouver avec les membres dans cet état.

    Je venais poser mes mains sur la base de l'arrière de son crâne, à la rencontre avec sa nuque, c'était ici que plus tard, j'allais inciser afin d'avoir accès à ses connexions neuronales. Pour l'instant, je me contentais simplement d'y déverser mon chakra médical afin d'insensibiliser la zone d'opération.

    « C'est aussi dans cette optique que je parfais mes connaissances en médecine et en évolution de l'espèce, humaine ou yokai. Je ne pense pas pouvoir soigner des adorateurs aussi démoniaques, mais j'aimerais observer leur corps afin de comprendre le dysfonctionnement mental qu'il faut pour s'adonner à des pratiques si violentes et macabres. Je vais transcender l'humanité afin de mettre un terme à ce genre de barbarie inutile. »

    Un ton beaucoup plus sérieux que d'habitude, la mâchoire serrée, les veines sur mes bras montrais la colère et la haine qui tentait un instant de craqueler ma peau. Mon patient pouvait ressentir une légère chaleur dans sa nuque, tant mon énergie à l'annonce de cette phrase m'avait quelque peu échappé.

    « Oups. Désolé, je me suis un peu emporté ahah. Ne prenez pas au sérieux tout ce que je dis, j'ai tendance à en faire des tonnes. »

    Je reprenais mon calme en y accompagnant un léger rire de complaisance. Mes dires étaient on ne peut plus sérieux, c'était simplement la première fois que j'en parlais ouvertement à quelqu'un, le contexte s'y prêtant particulièrement. Mais je me devais de faire attention, certaines paroles devant un membre de l'armée pouvaient être mal interprétées et me créer des problèmes.

    « Bien, la zone est anesthésiée, je vais pouvoir commencer l'incision. Kenta bis, scalpel, je t'en prie. »  



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    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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    "La haine ?"

    Si la situation était inconfortable pour le commun des mortels, je la trouvais follement amusante : Il était sérieux dans sa démarche et déjà son énergie passait dans mes pores, pour anesthésier avec une chaleur enivrante. Je me prenais au jeu du comédien : Me faire passer pour l'empathique patient qui écoute, d'une oreille sympathique, le discours du docteur qui allait l'ouvrir... C'était un juste rendu vu ce que j'avais fait à sa famille.
    S'il ne voyait que le côté recto de la mort, je voyais l'ensemble bénéfique pour l'humanité... Pour autant, l'une de ses réponses me parut intéressante : Il voyait le Jashinisme comme une folie, la conséquence d'une maladie mentale qui conduisait à la violence irrécupérable. Cette idée me parut fascinante et je prenais la perche :

    - Vous pensez ainsi qu'ils sont malades ? Je n'avais jamais vu les choses comme ça, pour moi, ils étaient des fanatiques... Des gens perdus pensant faire le bien, par le mal ou quelque chose comme ça. Son projet était incroyable : Transcender l'humanité pour combattre le jashinisme, ou le contenir comme un virus malsain. Un bref instant, j'eus l'envie de l'aider pour voir son parcours... Comme je voulais rentrer dans les forces spéciales de Jujou No Sato. Le mal conscient est impossible, ils doivent sans doute penser être dans leur droit... Seuls les yokai font souffrir de cette manière si animale, un homme ne peut pas infliger de tels supplices juste pour le plaisir. Avec mes mots, je sentais son chakra perdre du contrôle pour gagner en puissance : c'était brûlant, et excitant.

    Il pouvait me tuer si vite, avec si peu de moyen maintenant qu'il était connecté à ma nuque si fragile : mais il allait me renforcer, améliorant un membre du culte et donc participant à la grandeur du culte. Sans le savoir. Il s'excusa de sa dérive énergétique avant d'attaquer l'opération, demandant à son clone de lui fournir les outils nécessaires.

    - Il n'y a pas de problème, c'est un événement difficile de votre passée... C'est normal que vous ayez ce genre de sentiments. Un bon samaritain, je continuais mon rôle si finement avancé.

    La nuque insensible, je le voyais s'affairer sur mon corps alors que j'éprouvais une fascination indigne pour cet homme qui rêvait d'étudier mes camarades et moi-même pour repérer un dysfonctionnement imaginaire.

    - Enfin... C'est ma vision, mais je n'ai jamais eu à rencontrer l'un de ces monstres. Jujou est épargné par cette religion, sans doute qu'ils ont peur de la brigade d'interrogation qui peut venir fouiller dans les souvenirs et faire avouer qui ils veulent... Un silence, pensif faussement, je reprenais. Dans votre village, il y a eu déjà des cas ? Comme pour parler d'une maladie, je suivais le jeu du docteur.

    Je savais que dans les méandres de Sakyuu, il y avait déjà deux jashinistes : Un possible traitre, qui ne portait pas la marque, et une divine faucheuse qui s'affairait pour faire avancer notre Œuvre. Si je ne pouvais être franc avec le bon Kokoro, je pouvais voir comment allaient mes camarades et s'ils étaient en danger... Mais à mon échelle, qu'est-ce que je pouvais faire ? Pas grand-chose, surtout maintenant que j'étais si proche de la haine envers les miens.

    - Si votre but est de faire avancer la cause de l'homme, nous pourrions peut-être collaborer : Nous entretenons le même objectif, peut-être pas pour la même finalité, mais éliminer quelques démons de plus de l'Onogoro ne peut pas faire de mal. Si je jouais avec le feu, j'attendais franchement de me brûler pour retirer mes petits doigts. Aider Kokoro, c'était pouvoir un jour sauver un jashiniste de ses griffes...

    Pour la cause.
    CEYLAN



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    Mes doigts saisissaient l'ustensile tendu en ma direction par ma copie. Entouré d'un chakra médical, empêchant l'hémoglobine du patient de couler à flots ou encore de s'épaissir pour d'éventuelles complications, je posais délicatement la lame froide sur la base de la nuque du rouquin. Ma concentration m'empêchait un instant de répondre à mon interlocuteur, mais j'écoutais avec beaucoup d'attention.

    Nos avis différaient un instant sur la racine du mal encré dans les fanatiques religieux, ce qui ne m'étonnait pas, j'avais une pensée plutôt rationnel et scientifique, tandis que le Jujoujin pensait plutôt comme le reste du monde. J'avais déjà entendu ce discours plusieurs fois, avec Kiseki-kun notamment, mais à lui, ancien prêtre et mon meilleur ami, je ne pouvais parler de ma vision de la chose, il ne comprendrait sûrement pas.

    Même si je récitais de temps en temps quelques prières, ou que j'adressais certaines paroles aux kami, la notion de religion et fanatisme m'échappais totalement. Je faisais ce genre d'acte plutôt pour me dédouaner inconsciemment de certains actes ou certaines penser, pour pouvoir vider mon sac et me sentir écouté sans pour autant m'adresser réellement à quelqu'un.

    « Croyez-moi, la seule réalité de ce monde est la science. »

    Une phrase qui, dans le monde d'Onogoro, de ses traditions et de ses cultures, pouvait résonner chez certains comme une insulte de haut rang.

    « Pas que je ne crois pas en la présence des kamis ou que je ne respecte pas les religieux, mais avec du recul, qu'importent les événements, tout s'explique souvent d'une façon rationnelle et scientifique. Les racines du Mal sont encrées dans chacun d'entre nous, comme celles du Bien. L'enfance, l'entourage, les épreuves, les traumatismes, l'amour, la colère, l'entraide, la dévotion, tout cela impacte notre cerveau à se créer une personnalité bien particulière, et unique. Le Bien et le Mal s'entremêlent pour créer une personne à part entière. Tout ça, ça se passe juste ici, dans votre cerveau, bien plus profondément que les connexions que j'aperçois maintenant. Aucun être vivant ne résisterait à une ouverture aussi profonde de sa matière grise. »

    L'opération continuait à un rythme consciencieux, alors que l'incision était finie et que je m'apprêtais désormais à multiplier le nombre de thermorécepteurs grâce à mon chakra dévoué à la médecine. De l'autre côté, mon clone vérifiait la santé stable du rouquin, et appliquait une fine couche de chakra médicinal au-dessus de l'incision, évitant ainsi toute complication non désirée.

    « Le fanatisme religieux est une maladie, au même titre que la folie, la schizophrénie, les troubles bipolaires ou les troubles psychotiques. Jashin n'existe à leurs yeux que pour justifier des actes de barbarie qui dépasse l'entendement. Chacun se sert de cette excuse et de cette soi-disant entité supérieure pour relativiser sur le mal qu'il commet. La corrélation entre le Bien et le Mal est bien plus compliqué que ça, tuer quelqu'un pour un avenir meilleur est une chose ; le torturer, lui arracher les yeux et l'offrir en sacrifice à une divinité invisible en est une autre. »

    Cette fois-ci, le calme s'imposait de par la situation dans laquelle je me trouvais. Je devais aussi penser que ma réputation de médecin et d'experts en anatomie se jouait ici. Nul besoin de vous faire un dessin, si le comité médical de Jujou apprenait qu'un médecin clandestin de Sakyuu venait de tuer un membre de son armée de par son incompétence, les retombées seraient dramatiques pour moi. Je maîtrisais parfaitement cette opération, je devais seulement rester concentré sur son application et ne pas me faire emporter par la colère.

    « Et bien, même cette maladie semble toucher certaines personnes par un hasard ou un lien que j'aimerais découvrir, je n'en ai encore pas entendu parler dans nos rangs. Même si certains soupçons persistent çà et là. »

    Je n'avais pas vraiment d'informations sur les soldats de mon village, ne m'étant pas assez largement renseigner. Je venais prendre conscience que l'intérieur de l'armée impériale pouvait aussi être gangrenée par cette maladie. Je ferais désormais plus attention à mes fréquentations et au comportement de chacun.

    « Avoir des alliés compétents, à plusieurs endroits d'Onogoro, et comprenant ma manière de voir les choses, qu'elle soit acceptée ou non, je ne peux refuser l'offre, bien entendu. »

    Les thermorécepteurs étaient fin prêt, la partie plus délicate allait commencer. Je m'occuperais de chauffer les capillaires sanguins, pendant que mon clone s'occuperait de les refroidir aussi tôt.



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    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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    La science parlait au travers de la voix du jeune docteur : Il avait un argumentaire bien rodé, mais il manquait une petite chose. La vérité, l'illumination. Si sa réalité était bien sombre, par les règles humaines, je ne pouvais concevoir la chose comme tel : Les kamis étaient des faux prophètes, uniquement puissant par naissance mais pas par morale, promettant une vie sereine à des agneaux bien contents de se faire écorcher pour la bien pensance. Si certains révélaient une vision un peu différente des choses, ils étaient tous d'accord pour croire dans ces menteurs hypocrites et exécrer Jashin qui avait été victime des crimes ignobles, fruit du démembrement de son père à cause de ses cris d'enfants.
    Kokoro, lui, il cherchait à voir au-delà des kamis, ce qui était une dynamique intéressante, sauf que c'était refuser la vérité simple que les temples comme celui où l'on faisait l'opération étaient battus sur un culte ignoble, pour des dieux monstrueux et cupide. La réalité était que Jashin était la seule déité qui ne mentait pas :

    On ne mentait pas à la mort.

    Sa fonction maléfique n'était qu'une propagande malheureuse : Tuer était mal, pour le commun des mortels, mais la fin de l'existence pouvait être une libération. Les pauvres, les malades, les blessés, ceux qui vivent la vie comme un fardeau, terminer leur douleur ne pouvait qu'être une bonne chose.
    Écoutant scrupuleusement le docteur penché au-dessus de mon cerveau, j'espérais qu'il ne voyait pas mes connexions neuronales se serrer pour fournir une pensée à son sujet : Il vivait dans la colère et la haine, indirectement je lui avais donné un objectif de vie et encore une fois la mort avait été directrice : Sans elle, sans moi et mes frères, il aurait vécu une existence lente et ennuyante. Le Jashinisme lui avait donné un but, celui de détruire le culte... Et pour cela, il voulait améliorer le corps humain.

    C'était presque génial, miraculeux, et je pensais vivement que c'était l'Œuvre de Jashin qui était présent ici. J'étais l'outil de sa lumière, comme Kokoro l'était, à sa manière.

    Il pouvait comprendre le fait de tuer pour l'avenir, c'était la torture qu'il exécrait et je ne pouvais que le comprendre... Je n'aimais pas tant que ça la douleur, l'agonie lente. Si je vivais pour offrir la libération, je n'appréciais pas certaines méthodes de mes collègues. La juunin, elle, voyait la douleur dans son expression comme une prière. Un cadeau à notre Dieu. Je n'étais pas d'accord, mais la religion était une affaire intérieure... Si je pouvais présenter mon point de vue à ce modeste docteur, peut-être que je n'aurais pas à me cacher ? "Non, pas maintenant..." Un jour peut-être. Déjà, l'idée qu'il ne percevait pas le moindre problème dans ma tête montrait que ce n'était pas une maladie et si j'en étais sûr, dans mon essence et dans mon âme, je guettais vainement ses réactions quand il arrivait à voir mon cerveau.

    Je voulais me convaincre ?

    Il me mettait le doute, avec son charabia scientifique et sociologique : Sa psychologie de comptoir avait quelques embranchements sur moi. Sans la mort de ma famille et la déchéance de mon nom, est-ce que j'aurais été amené sur les chemins de la lumière ? Sans doute que non, mais le destin ou l'œuvre de Jashin avait bien fait les choses... Il m'avait montré la réalité, comme il pouvait le montrer à cet homme. Sa haine pouvait être le futur amour.
    Stoppant ma réflexion, les soupçons de Kokoro dans l'armée de son village me firent ouvrir les yeux plus fort... Prétextant la douleur, je revenais à une attitude plus normale : Un danger était présent, bien que vaporeux. Des soupçons, ce n'étaient pas des accusations, et s'il ne donnait pas de nom, j'espérais que ce n'étaient pas mes frères qui étaient pointés. Cela me donnait encore plus envie de l'épauler pour vérifier s'il n'était pas en train de remonter vers un allié.

    - Je comprends votre point de vue, bien que j'ignore totalement s'il est véridique ou non : Une maladie ? Une incorporation de valeurs ? Si le culte est vivace, dans l'ombre, il doit chercher à recruter. Alors, ce serait de l'embrigadement massif ? Il y a pas mal d'options. Si je sentais quelques picotements, au-dessus de ma nuque, rien ne me laissait imaginer que mon crâne était ouvert et qu'on touchait à mes capteurs. Enfin, vous avez mon nom : Une lettre et je viendrais vous aider, s'ils s'ont nombreux alors soyons plus nombreux.

    Et nous étions légion.
    CEYLAN



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    Le patient se tut un instant. L'anesthésie locale dans cet endroit si délicat ainsi que mon débit d'informations un peu trop élevé l'avais peut-être endormi un instant. Pourtant, à en croire ses terminaisons nerveuses qui réagissaient en fonction de mes paroles, il n'en était rien. Il était bien éveillé et visiblement bien à l'écoute de ce que je pouvais raconter. Je mettais peut-être mon avenir en danger ici, à en dévoiler un peu trop sur mes sentiments et ma vision du monde à un membre de l'armée impériale. Mais il était trop tard, j'en avais trop dit, dans tous les cas.

    La douleur semblait l'avoir gagné un instant au vu de sa réaction. Pourtant, ayant devant moi une bonne partie des récepteurs des différentes douleurs, celle-ci paraissait plus mental que physique. Ce qui m'incommodait légèrement étant donné mes paroles qui pourraient presque être prise pour de la rébellion générale envers n'importe quelle religion si elles étaient mal interprétées.

    Le rouquin revint à un état plus stable, alors que mes mains chauffaient à l'extrême ses thermorécepteurs, avant que mon clone ne contrebalance immédiatement en les refroidissant d'un gèle mordant. Sans l'anesthésie et mon chakra émeraude enveloppant le tout, les cris de douleur auraient fait trembler les murs du temple. Puis il reprit la conversation après avoir été un moment perdu dans ses pensées.

    « L'embrigadement ou ce que vous appelez recrutement doit se faire par des fanatiques ayant sombré depuis un moment dans la sphère infernal qu'est cette maladie. Appuyer sur les points faibles, faire miroiter un avenir radieux à des personnes ayant déjà tout perdu, des mots bien choisis sur des faibles d'esprit n'ayant plus rien à perdre qu'à se lancer dans l'illusion du déité bienveillante réclamant la mort. Puis les racines, s'étant développées dans l'ombre depuis l'enfance, depuis des événements tragiques, surgissent un instant pour balayer le Bien et gangréner le cerveau du désespéré. »

    Je répétais l'opération de changement de température plusieurs fois, jusqu'à ce que les nouveaux thermorécepteurs arrivent à lutter contre le changement climatique au point de réduire les blessures du corps entier.

    « Vous le savez autant, si ce n'est plus que moi, que le monde est cruel. Sinon, l'armée impériale n'existerait pas et les yokai seraient de simples animaux sauvages qui vivraient en harmonie avec nous. Ne pensez-vous pas, qu'en ayant traversé certaines épreuves, plutôt traumatisante, certaines parties de notre cerveau peuvent changer, radicalement ? Ainsi, avec de bons mots d'une personne ayant vécu une tragédie semblable, cette nouvelle perception de la misère peut être transformée afin de manipuler sans en être conscient ? Le cerveau est complexe, l'inconscient et les traumatismes nous font changer plus que ce que l'on peut penser. La maladie que je vous parle n'est pas une sorte de tumeur que l'on peut arracher, mais bien encrée dans nos sentiments, dans tous le système neuronal. »

    Les terminaisons nerveuses réussissaient leur nouveau travail, la dernière étape de l'opération allait pouvoir commencer.



    CEYLAN



    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
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    Sa vision était précise, le processus était clair chez lui... Avait-il rencontré un Jashiniste pour tenir ce discours ? Ou alors, il se faisait de fausses idées sur la démarche ? Clignant des yeux, cherchant l'empreinte de la douleur dans mon cortex, je ne repérais rien. Le travail était bien fait. Si le docteur avait sa vision bien à lui, il n'en démordait pas et défendait la chose avec un argumentaire assez propre, enfin si on oubliait qu'il projetait sa propre conception sur une dynamique qu'il n'avait jamais éprouvé. Toutefois, comment le détromper sans me découvrir ? C'était impossible et je ne le fis point.

    - Sans doute, je n'ai jamais rencontré de Jashiniste... Ni jamais était approché par l'un de leurs suppôts. Pourtant, j'ai eu mon lot de malheur : ma mère a été assassinée et sur son corps, il y avait une marque étrange qui avait pris peu à peu une grande place sur sa peau ; mon frère a connu quelques blessures handicapantes et mon père a disparu. C'était le moment symbolique. J'aurais pourtant dû être une proie facile, comme ceux qui ont souffert de cette nuit d'horreur... Une simple approche, pour tâter le terrain. Vu comment vous raconter la chose, vous avez dû être approchés, non ? C'est si précis ce que vous racontez. Le visage neutre, très sérieux, je m'amusais du seul point faible de son argumentaire : L'expérience.

    La vérité était qu'on rencontrait un mentor comme on tombait sur un ami, un ennemi, ou n'importe qui : Sur la route, comme ça, un hasard qui amenait à des évidences. Des paroles, pour tâtonner, puis on voit que la personne est réceptive, tiens un discours pessimiste ou très précis sur la nature humaine. Pour ma part, c'était un homme masqué qui m'avait assuré ne jamais me montrer son visage, pour éviter les problèmes. J'avais tiré de son enseignement une grande part de paranoïa, car le culte était criminel et que, comme un domino, une pièce pouvait emporter le tout.
    Mais, j'avais pris mes propres aises dans ma conception : La vie est précieuse, mais elle est dure à apprécier puisque la cruauté des événements amenait bien assez de douleur. Le suicide était un sacrement chez nous, comme la douleur, mais ce qui empêchait les Jashinistes de commettre l'irréparable sur eux même et leurs proches, c'était la conclusion que la mort devait être cueillis comme une fleur : trop tôt et c'était ignoble, trop tard et...

    Il n'y avait pas de trop tard.

    Ainsi, ce qui m'empêchait de détruire Shinjin, ou bien le bon docteur après l'opération, c'était qu'ils n'étaient pas misérables. Ils avaient un but, ils prenaient la vie comme un défi, un obstacle, ou quelque chose à mobiliser. Les bourgeois, les nobles ou les pauvres subissaient la vie, qu'ils le sentent ou non. Je l'avais vu et cette vision ne m'avait plus quitté depuis... Qu'importe la douleur, c'était la finalité qui m'apportait le bonheur. Alors, quand il expliqua que le monde était dur et que le culte n'était qu'un rassemblement de gens brisés, qui s'émulsifiaient mutuellement pour un dieu menteur, je fus quelque peu vexé, mais je me ravisais vite en prenant mon plus beau rôle :

    - Évidemment que la vie est cruelle, si elle ne l'était pas, nous ne serions pas en train de révolutionner l'homme pour lui résister... Les Yokai, ou même la nature, c'est subir les obstacles que de vivre. Seulement, j'aimerais comprendre quelque chose : Vous dites que les jashinistes manipulent les bonnes âmes fragiles pour les amener dans le giron du culte, mais le processus de recrutement ne donnerait qu'une génération de faible, gouverné par des forts. Ce n'est pas un projet à long terme que de prendre les fragiles pour servir leur but blasphématoire...
    Un instant, je gardais le silence pour une fois encore donné l'impression que je réfléchissais. Mais, pour soigner le Jashinisme, ou en tout cas l'éliminer de la surface de l'Onogoro : Il faudrait supprimer les traumatismes, supprimer la douleur et ce qui rend l'existence si misérable qu'on se sent poussé vers les facettes obscures. C'est un but utopique, mais vous avez sans doute une solution plus... Pragmatique ?

    Au final, nous pourrions nous rejoindre... S'il voulait en finir avec mon culte, peut-être qu'il pourrait le rejoindre et mener à bien le projet ? L'Œuvre de mon Dieu.
    CEYLAN



    Chuunin de Sakyuu / Mort en été 806
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    Le rouquin, autrefois si concis dans ces paroles, presque silencieux à certains moments, venait développer un argumentaire sur la conception de ma vision de la maladie et du fanatisme. Le sujet devait le toucher particulièrement, ou alors mon projet avait piqué son intérêt. Il me l'avait dit précédemment, si j'avais besoin d'un allié, il serait là. C'était une bonne raison pour me poser des questions me direz-vous, il ne pouvait accepter d'aider un étranger sans poser de questions et être sûr des motivations de chacun. C'était, à n'en pas douter, quelqu'un de prévoyant et minutieux.

    Je le rejoignais sur un point en particulier, celui de dépasser la fonction de simple humain par des améliorations scientifiques grâce à ce genre d'opération clandestine. Sur ce point, nous avions beaucoup en commun. C'était intéressant de pouvoir parler à quelqu'un de la sorte de chose si tabou, voire presque révolutionnaire. Il me demandait également si j'avais été approché par les fanatiques pour construire un discours de la sorte, il me demandait mon expérience personnelle.

    « Malgré cette épreuve traversée et cette tragédie, j'ai vécu une enfance plutôt heureuse, j'ai toujours été un enfant joyeux, malgré les petits obstacles que traverse tout enfant de basse naissance. Comme dit, les maux qui rongent les fanatiques religieux se construisent dès la plus tendre enfance, dans des souvenirs que l'on as presque oublié, mais qui s'ancre profondément en nous. Je n'ai jamais eu de traumatisme digne de pouvoir faire grandir ces racines. Je ne suis pas le bon client pour leur recrutement. Si j'avais assisté directement au massacre, les choses auraient sûrement été autrement, mais je ne suis arrivé que sur la fin, passant ici par simple visite pour ma mère. »

    Il fallait, en plus de soutenir mes propos, que je fasse attention aux mots que j'employais. S'il me posait cette question, c'était peut-être aussi pour percer à jour le fait que je sois un Jashiniste sous couverture ou non. Il était un membre de l'armée, peut-être qu'il avait certains doutes sur ma sincérité. Depuis le début de notre discussion, je parlais essentiellement du Jashinisme. Sa question était peut-être ici pour voir si j'en faisais pas trop en espérant détourner l'attention de moi pour ne pas griller ma couverture. Ce serais vraiment le ponpon, être pris pour un fanatique religieux alors que j'exècre leur présence.

    « La maladie les développes, les rends obnubilés par ce but horrible. Il n'y a rien de plus dangereux sur cette planète, qu'un homme entraîné qui dévoue sa vie entière à un but. Le processus d'automutilation aide une grande partie de ses faibles à se transcender, à dépasser la douleur, à savoir l'aimer. Les faibles qui n'ont plus rien à perdre et qui sacralise la douleur, sont les plus dangereux de tous. Au contraire, il n'y a pas d'armée plus facile à diriger que celle de pion qui avance dans le même sens, avec le même but, sans jamais détourner du chemin, sans jamais perdre de vue leur objectif. Ajoutez à ça l'adoration pour la douleur, et la promesse d'une vie au côté de votre dieu, et vous obtenez une armée de fanatique bien plus redoutable que n'importe quelle armée. »

    Mon clone et moi avions bientôt terminé l'endormissement des terminaisons nerveuses. Ces dernières, précédemment chauffées à l'extrême puis mordues par le froid, ne devaient servir seulement qu'en cas de fortes chaleur ou d'un froid glacial. Les anesthésier pour qu'elles ne s'activent qu'au moment voulu était la dernière étape de l'opération. Ma copie commençait à nettoyer le matériel, et à préparer la suture.

    « Arf, si j'avais cette solution pragmatique, je ne serais certainement pas ici à vous parler, ou encore moins constamment plongé dans mes recherches. Là est toute la complexité de ce que j'essaie de prouver par la science. Je suis encore sur le chemin de la découverte, de la recherche, les premières ébauches sont posées, mais je suis encore loin d'avoir terminé pour exposer ça au monde. Désolé de vous décevoir, je ne suis encore pas au bout de mon plan. Mettre la main sur un corps de Jashiniste à autopsier n'est pas chose aisé. »

    Les thermorécepteurs étaient endormis, je commençais à recoudre la plaie, alliant mon chakra médical pour éviter toute cicatrice. L'opération serait invisible, comme si tout ça n'avait jamais existé. Le patient et moi-même serons les seuls à savoir, qu'aujourd'hui, nous avons un peu plus fait avancer l'humanité.




    CEYLAN



    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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    Il n'était pas un bon client, d'après lui, mais sa colère était un meilleur combustible que bien des bois dont était fait les soldats : Un traumatisme, un combat intérieur entre l'envie d'étriper et la justesse scientifique... Pour moi, il pouvait être un merveilleux disciple pour Jashin. Seulement, le vrai obstacle était sa haine directement envers nous. Son enfance heureuse avait été rasée de force par une troupe, durant la nuit sacrée qui avait uni tant de cultistes. "Le malheur des uns fait le bonheur des autres." Malgré sa méconnaissance des arcanes du recrutement, il composait toujours un discours précis, pour lui. C'était presque beau, d'avoir les informations qu'il n'avait pas, et voir les approximations malheureuses ou les erreurs fortuites.

    Qu'importe, au final, on devait toujours cacher notre connaissance intime.

    - Quelle chance, je ne vois pas un monde où votre talent est au service d'une telle monstruosité. Et voilà qu'il continue sur sa métaphore du virus, de la maladie, des racines infectieuses qui hantent les nuits et les jours des faibles, au service de fort qui connaissent, eux, la justesse de leur manipulation. D'après vos dires, ce serait un groupe politique, ou paramilitaire, qui se cache derrière le religieux pour accueillir des fidèles, perdus, et les transformer en vaillant petit soldat. J'ai personnellement une vision vraiment religieuse : Ils pensent ce qu'ils font, puisqu'à la base, c'était une religion connue et reconnue dans l'Onogoro. Sans doute qu'avec la criminalité inhérente à leur nouveau statut, ils ont cherché à recruter plus intensément pour survivre et devenir une force vivace, mais la base reste leur dévotion à un Dieu pas commode. Vous ne croyez pas ? Je passais vivement sur les étapes, sacraliser la douleur était une chose et mon corps était marqué comme les autres fidèles des striures de la joie, montrée à Jashin.

    C'était une étape obligée, comme le jeun dans certains cultes, ou bien ne pas manger tel ou tel aliment. Je le voyais comme une règle pour représenter et glorifier cette déité qui m'avait éclairé le regard. Au-dessus de moi, cela continuait à trafiquer mon cerveau pour me rendre plus fort, ce qui m'amusa un peu dans la fin de sa déclaration : Il n'avait pas de solution, seulement quelques ébauches qu'il fallait appliquer sur un jashiniste qu'il voulait autopsier. "Bon courage." Plus l'opération avançait, plus je savais qu'il faisait fausse route : Tout allait bien chez moi, c'étaient les autres qui se berçaient d'illusions avec leurs dieux massacreurs d'enfants.

    - Une ébauche ? Je serais ravi de découvrir vos recherches, même incomplète... Pour le jashiniste, je ne peux malheureusement pas vous servir un sur un plateau. Ce serait trop beau. J'étais véritablement amusé, mais nul ne pouvait le voir sur un visage aussi anesthésié que ma nuque.

    D'ailleurs, il commençait à recoudre : Les outils étaient rangés, il ne fallait que refermer la voie de l'évolution. Il était temps de parler de mes recherches, pour obscurcir le lien entre Jashin et moi. Durant la séance, nous n'avions parlé que de ça et plus on parlait, plus je risquais de me faire découvrir : Si le docteur avait une obsession pour Jashin, ma curiosité malsaine ne devait pas refléter mes quelques allégeances.

    - Si je n'ai pas votre talent pour l'iroujutsu, je me suis tourné vers l'ingénierie : Les marionnettes, les prothèses... Un moyen de dépasser la faiblesse humaine par l'ajout de bois, de métal, de rouages et d'outils utiles. Sans doute que nous pourrions travailler ensemble, au-delà des recherches et de l'entraide, pour améliorer le corps également par le métal ? Une fois la plaie fermée, je me relevais pour mieux regarder les deux Kokoro qui me faisaient face. Un cerveau plus fort, avec des membres plus polyvalent... Une façon de transcender un peu plus l'humanité et sa chair si fragile. Adoptant un air sérieux, je mettais de l'eau dans mon vin. J'ai travaillé sur ça en voyant tous les blessés de combats : Un yokai ne fait pas que tuer, il estropie et de nombreux soldats survivent en étant dépossédé de tout ce qui faisait d'eux des combattants pour la juste cause de l'Empire. Ainsi, ils seraient plus fort, mais également privé de cette peur de voir un bras ou une jambe brisée ou coupée puisque le remplacement pourrait être facilité.

    Une façon, là aussi, de révolutionner l'homme.
    CEYLAN



    Chuunin de Sakyuu / Mort en été 806
    Kokoro Kenta
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    La plaie venait d'être refermée, aucune trace visible d'une quelconque opération. Seul un expert en médecine ou analyse du corps humain pourrait percevoir une petite once de cicatrice sur la nuque du rouquin. Un travail bien fait. Ce n'était pas pour me vanter, mais moi qui suis d'habitude si hasardeux, la chirurgie était bien la seule chose que je maîtrisais parfaitement, aussi cocasse que cela puisse paraître.

    Le Jujoujin me complimentait, ce qui ne manque pas de me faire esquisser un léger rictus de joie. J'étais peu souvent complimenté sur mon caractère ou autre, cela m'importait peu. Mais être caressé dans le sens du poil sur mes qualités de médecin, cela me touchait directement. Puis il enchaîna rapidement sur la suite de notre conversation, mettant cette fois en avant ses croyances personnelles sur le fait d'un fanatisme religieux plutôt qu'une armée simplement militaire comme j'avais laissé sous-entendre dans mes dernières paroles.

    « Le côté religieux, je vous l'accorde, est on ne peut plus présent dans ce type de culte et de fanatisme, puisqu'il est l'essence même du recrutement de chacun et de leur objectif commun ! Cette maladie mentale amenée telle une gangrène et poussée jusqu'à l'explosion même des traumatismes de chacun est sans doute quelque chose qui dépasse l'entendement. Je ne rejette pas l'idée qu'elle soit même créée par une déité. Je n'écarte aucune hypothèse, la vôtre autant que celle d'un simple groupe armé mené par des plus forts. »

    Je rythmais mes paroles sur le rangement minutieux de mes outils. J'étais personne à prendre plutôt soin de mes affaires, que ce soient mes vêtements, ou mon échoppe, encore plus lorsqu'il s'agissait de matériel médical qui se devait d'être entretenu et rangé dans le bon ordre. Ma copie s'occupait de ranger la table de fortune, espérant laisser le moins de trace possible de cette opération clandestine au sein du temple.

    J'acquiesçais d'un signe de tête ses prochaines paroles. Il était évident que si je voulais des alliés, je me devais de partager avec eux certaines de mes recherches ou encore de mes découvertes. Je n'avais pas besoin d'en dire plus, je n'étais pas fermé à la proposition, cela allait de soi.

    Le roux se releva, sans subir le contrecoup d'une mauvaise manipulation des terminaisons nerveuses, ce qui marquait donc la fin de l'opération et le bon déroulement de celle-ci. Un petit souffle de soulagement sur cette dernière étape m'échappa, il était difficile, pour n'importe quel expert en Iroujutsu, de prévoir la réaction du corps de chacun à un tel changement.

    « Vous devriez ressentir les premiers effets de l'opération bien assez tôt, lorsque vous reprendrez le chemin dans ce désert si aride. Le soleil ne manquera pas de vous marquer la peau, mais votre corps combattra facilement sa forte chaleur. »

    Puis, la conversation s'orienta rapidement sur un nouveau sujet. Ou plutôt, sur une nouvelle branche de la transcendance du potentiel humain. Ses paroles attrapèrent mon attention, il semblait comprendre mes envies et mes objectifs, bien que la science soit mon sujet d'étude de prédilection, voir quelqu'un tourner le problème d'une autre façon était plutôt intriguant.

    « Je dois dire que je n'avais pas vraiment cherché à exploiter ce genre de mécanisme, étant peu douer pour ce genre de choses. Mais je dois dire que le projet est plutôt intéressant ! Si cela reste dans la conception et l'essence même de l'être humain sans aller jusqu'à en faire de simples marionnettes, l'alliance de la science et du métal est probablement une très bonne piste à étudier pour le futur que nous envisageons ! »




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